• AlgerProjection du long-métrage documentaire Pierre Clément, cinéma et révolution

    Le long-métrage documentaire Pierre Clément, cinéma et révolution, réalisé par Abdenour Zahzah, a été projeté samedi à Alger en avant-première.


    Le film met en lumière le parcours militant de Pierre Clément, cinéaste français qui a rejoint la révolution algérienne, en se servant de sa caméra pour immortaliser les exploits des Algériens.


    Cette œuvre humanitaire et historique, produite en 2023, explore le parcours de lutte de Clément (1927-2007), ce réalisateur qui a consacré l'objectif de sa caméra au service de la cause algérienne en immortalisant les exploits du peuple algérien pendant la révolution à travers trois de ses films les plus importants, à savoir Sakiet Sidi Youssef (1958), Réfugiés algériens (1958), réalisé avec Djamel Eddine Chanderli, ainsi que L'ALN au combat.


    Ce documentaire, un témoignage enregistré par le réalisateur en 2004, trois ans avant sa mort, revient sur ses trois films, mettant particulièrement l'accent sur les crimes de génocide commis par le colonisateur français contre le peuple algérien et son déplacement forcé en Tunisie après l'adoption de la politique de la terre brûlée.

    Il aborde également la fraternité entre les peuples algérien et tunisien, ainsi que le rôle joué par ses films pour sensibiliser à la cause algérienne à l'échelle mondiale.


    Clément revient également sur les circonstances de la réalisation de ses œuvres pionnières et son style cinématographique en matière de tournage et de montage.

    Il évoque, ensuite, son engagement aux côtés des moudjahidine avant d'être arrêté par les autorités coloniales françaises, jugé devant le tribunal militaire d'Annaba, torturé et emprisonné pendant environ quatre ans jusqu'à sa mise en liberté après l'indépendance en octobre 1962.


    La deuxième partie du film a mis en lumière les célébrations du peuple algérien pour l'indépendance, tandis que Clément est parti en Suisse après sa sortie de prison, puis est retourné en Algérie pour finalement s'installer définitivement en France jusqu'à sa mort.

    Il a toujours gardé un amour constant pour l'Algérie, le pays qu'il aimait ainsi que son peuple, sa culture et son histoire, selon ses mémoires.


    Pour rappel, Clément a travaillé après l'indépendance en tant que directeur de la photographie dans de nombreux films algériens, tunisiens et français réalisés notamment par son compatriote, le réalisateur et militant connu, René Vautier, tels que Avoir vingt ans dans l'Aurès (1972), et il a également travaillé dans le film Tahya ya Didou (1971) de Mohammed Zinet.


    Après la projection du film, le réalisateur Zahzah a déclaré que Clément «aimait sincèrement l'Algérie et qu'il était toujours une personne honnête et humble, tandis que les événements de Sakiet Sidi Youssef en Tunisie l'ont le plus marqué en tant que réalisateur et individu...», ajoutant que ce projet a été tourné en 2004 en France, mais «les circonstances n'ont permis sa sortie qu'en 2023».


    Né en 1979 à Blida, Zahzah a déjà réalisé plusieurs films narratifs et documentaires qui ont été primés dans de nombreux festivals nationaux et internationaux, tels que le court-métrage narratif Qaraqouz (2010) et le long-métrage documentaire L'oued (2013).


    Dans une déclaration à l'APS avant la projection du film, Zahzah a fait savoir que son long-métrage sur Frantz Fanon a été «achevé et sera projeté dans les semaines à venir».


    Cette projection, d'une durée de 70 minutes, s'est déroulée en présence de plusieurs artistes et amateurs du septième art venus pour voir cette nouvelle œuvre réalisée par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), dans le cadre de la célébration du soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.
    APS

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  • ÉgypteReport du 45e Festival du Caire

    Le Festival international du film du Caire a annulé sa 45e édition, qui devait débuter bientôt, en raison du conflit entre Israël et le Hamas.


    Les organisateurs du festival ont annoncé la décision mercredi dans un communiqué publié sur Instagram : «La ministre de la Culture, la Dr Nevine el-Kelany, a décidé de reporter la 45e édition du Festival international du film du Caire, qui devait avoir lieu du 15 au 24 novembre.

    La nouvelle date du festival sera déterminée ultérieurement.»
    Cependant, le bureau de presse du festival a précisé par la suite que le festival ne serait pas reporté mais annulé, selon le magazine Variety.


    La semaine dernière, le Festival du film d’El-Gouna en Égypte a également été reporté.


    Le Festival d’El-Gouna a déclaré dans un communiqué que l’événement se tiendrait du 27 octobre au 2 novembre, au lieu des dates précédentes du 13 au 20 octobre.


    Avant que le festival ne soit reporté, la chanteuse palestino-chilienne Elyanna, qui devait donner un concert lors du festival, a elle aussi fait part de son désir de ne pas se produire «pour le moment». «C’était un honneur d’être invitée (...) cependant, je ne participerai pas pour le moment», écrit-elle sur Instagram.

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  • Journées cinématographiques de Mila29 films au programme

    29 films au programme L’association Milah de la commune de Mila a reçu 29 œuvres artistiques candidates aux journées nationales Milah du film documentaire et court métrage, a indiqué lundi le président de l’association, Mohamed Lotfi Koudri.

    Ces œuvres représentent, durant cette manifestation placée sous le slogan «Notre histoire est inspiration, notre présent est créativité», 26 wilayas dont Tlemcen, Alger, Laghouat, Sidi-Bel-Abbès, Mostaganem, Jijel, Médéa et Mila, a précisé Koudri à l’APS.

    Les 17 courts métrages et 12 films documentaires concourent durant ces journées du 31 octobre au 2 novembre mais qui pourraient être reportées du fait de la suspension des activités culturelles en raison de l’agression sioniste contre la Palestine, selon la même source.

    Les œuvres retenues de durée n’excédant pas 40 minutes ont été produites entre 2020 et 2023, a déclaré Koudri qui a souligné que les trois premières œuvres dans chaque catégorie seront primées.

    Le programme de ces journées qui se tiendront à la maison de la culture Moubarek-El-Mili prévoit également une exposition sur l’histoire du cinéma algérien et des ateliers de formation à la réalisation de documentaire et court métrage, a indiqué le président de l’association Milah.

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  • Kamel Abdat, invité de «Diasporama»Plus qu’un start-upper, un comédien multiple

    L’humoriste et chercheur universitaire Kamel Abdat était l’invité, jeudi dernier de l’émission «Diasporama» animée par Maya Zerrouki sur les plateformes du Soir d’Algérie.
    Établi depuis deux ans en France, Kamel Abdat joue déjà à guichets fermés dans les salles parisiennes. Vedette de l’humour algérien et de la défunte émission satirique Qahwet El Gusto puis Jornane El Gusto, il est souvent qualifié de «Nouveau Fellag», notamment en raison de leurs origines communes et du regard caustique porté sur la société et l’émigration algériennes. Interrogé à ce propos par Maya Zerrouki dans le cadre de l’émission «Diasporama du Soir d’Algérie, l’humoriste rappelle que Fellag, étant un pionnier et une référence incontournable, demeure une source d’inspiration pour la génération actuelle.
    Évoquant ses débuts, Kamel Abdat se définit d’abord comme comédien, lui qui vient du théâtre ; un héritage visible dans ses one man shows (terme qu’il préfère au stand-up) où il joue plusieurs personnages et situations. «Rester statique sur scène pour raconter la quotidienneté en vannes et traits d’esprit, ce n’est pas trop mon délire. Je préfère donner corps et voix à chaque personnage, imiter, exagérer peut-être, leurs traits et leurs caractères, me démultiplier sur scène et impulser du mouvement au récit», explique-t-il.
    Né à Iferhounene sur les hauteurs d’Aïn El Hammam, où il passe son enfance avant de s’installer avec sa famille à Tizi-Ouzou où il poursuit ses études secondaires et universitaires, puis à Alger où il fait son magister tout en travaillant à la radio nationale (Chaîne II). Très jeune, ses parents l’inscrivent à des cours de théâtre, d’abord pour dépasser sa timidité : «Enfant, j’étais très (trop) sage, timide et effacé», raconte-t-il à Maya Zerrouki. Mais ce sont sans doute ces traits de caractère qui lui ont permis d’observer son entourage, notamment «cet univers féminin» qu’il continue à réincarner sur scène. Parallèlement à sa passion pour le 4e art et l’humour, Kamel Abdat, bien qu’ayant un bac scientifique, choisit la littérature française à l’université, qu’il enseignera plus tard à la faculté de Bouzaréah. Deux vocations qu’il réussira non seulement à concilier mais à associer : son magister avait pour thème le théâtre de Kateb Yacine, lequel se verra également dans ses premiers pas sur scène où, accompagné d’une troupe, il était plutôt dans le registre du théâtre populaire.
    Interrogé par Maya Zerrouki sur son expérience dans les émissions satiriques politiques, interdites plus tard, Qahwet El Gusto et Jornane El Gusto, Kamel Abdat en garde un souvenir indélébile : «Avec une troupe dont les membres sont issus de plusieurs régions du pays, nous avons fait rire le public tout en démythifiant et, parfois en humanisant, le politique. Cela a duré six années et j’espère qu’un jour, ce genre d’émission jusque-là unique dans l’histoire de la télévision algérienne, puisse revenir.» Suite à la censure et l’arrêt et la censure de ces émissions, Kamel Abdat continue à animer des talk-shows politiques pour des chaînes privées jusqu’en 2020. Ce goût pour la satire sera reconverti en langage théâtral et devient incontournable dans ses one man shows actuels qu’il donne en France et au Canada.
    Interrogé sur le racisme en France, Kamel Abdat déclare qu’il est plutôt ressenti dans le milieu universitaire (où il prépare sa thèse de doctorat) : «Quand on est Algérien, on a moins accès aux laboratoires de recherches, aux postes de l’enseignement, etc.» alors que dans le monde du spectacle, ce phénomène est beaucoup moins présent, malgré l’absence de sponsors et de soutiens aux artistes algériens. À ce propos, l’humoriste plaide pour la promotion des talents algériens, l’ouverture sur le monde et la fin de l’autarcie algérienne : « ll faut qu’on apprenne, à l’instar d’autres pays notamment africains, à exporter et faire rayonner notre culture».
    Concernant la situation de l’art humoristique algérien, Kamel Abdat estime que le public algérien est l’un des plus réceptifs à l’humour, qu’il en est même producteur puisque «nous aimons rire de tout au quotidien, même dans les moments les plus dramatiques». Il évoque également l’explosion des talents sur les réseaux sociaux, un terreau confiné malheureusement dans le virtuel, «inexploité et privé d’espaces réels d’expression». Une énergie créatrice qui mérite d’être découverte et canalisée, notamment à travers la création de comedy-clubs mais aussi la relance du cinéma comique, à l’instar de celui qui faisait le bonheur des Algériens dans les années 1960-1970. Des solutions qui ne pourraient voir le jour, selon lui, sans une réelle volonté politique.
    Kamel Abdat qualifie son art de «rassembleur» et qu’au-delà de l’ironie et de la satire, il lui tient à cœur de véhiculer des idées de vivre-ensemble et de tolérance, en dépit des différences régionales, idéologiques ou philosophiques.
    L’artiste qui se produit en France, en Suisse et au Québec, réussit à remplir les salles grâce à un humour haut en couleur, inspiré à la fois de la ruralité kabyle, de la quotidienneté algérienne et de l’émigration. Bienveillant mais parfois féroce, il jouit d’une grande popularité auprès de la diaspora, étant quasiment le seul humoriste algérien qui se produit actuellement sur scène.
    S. H.

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  • Le film «Le petit Omar» projeté à Alger

    Portrait du martyr Omar Yacef

    Le film documentaire «Le petit Omar», un récit biographique sur le martyr Omar Yacef et un des héros de la bataille d'Alger, tombé au champ d'honneur à l'âge de 13 ans, a été projeté samedi soir à Alger en présence du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga.


    Produit en 2023 par le ministère des Moudjahidine dans le cadre du 60ème anniversaire de l'indépendance, le documentaire de 42 mn, retrace le parcours d'Omar Yacef, dit «Petit Omar», tombé au champ d'honneur le 8 octobre 1957 à la casbah d' Alger avec trois autres martyrs lors de la bataille d'Alger.


    Réalisé par Nourredine Chekired sur un scénario de Abdelkrim Chekrouche, le film dresse un portrait émouvant du «Petit Omar», neveu du moudjahid décédé Yacef Saâdi, qui a rejoint très jeune le combat libérateur comme «agent de liaison» chargé de transmettre des renseignements et consignes des chefs révolutionnaires aux moudjahidine lors de la bataille d'Alger.

    Suivant un ordre chronologique narratif, le documentaire se base sur un récit historique et des images d'archive, appuyés de témoignages recueillis auprès de ses compagnons d'armes et ses proches, en plus de personnages fictifs.


    Le moudjahid Mahmoud Arbadji, Djamel Hantali ou encore Fadila Bouhamidi, soeur de Mahmoud Bouahmidi, un des quatre martyrs avec Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef, de l'explosion de leur cache par l'armée coloniale le 8 octobre 1957 à la Casbah, ont évoqué l'enfance d'Omar dans la Casbah et leurs liens directs avec ce «garçon», décrit comme un enfant «courageux» et «déterminé», engagé très jeune dans le combat libérateur.


    Ils ont également relevé les rapports étroits qu'entretenaient «le petit soldat» avec les leaders révolutionnaires lors de la bataille d'Alger, notamment Larbi Ben M'hidi qui lui servait de guide pour les opérations de guérilla dans cette cité historique.


    Fadila Bouhamidi raconte que leur domicile familial abritait la cache des quatre martyrs dont son frère adolescent qui, a-t-elle rappelé, avait pour mission de fournir des renseignements au Front de Libération nationale (FLN).


    Le ministre des Moudjahidine, Laïd Rebiga, a déclaré à l'issue de la projection, que le documentaire «Le petit Omar» est une oeuvre qui vise à préserver la Mémoire nationale, en ciblant les enfants auxquels il faut transmettre et inculquer les hautes valeurs du sacrifice, inspirées de la glorieuse Guerre de Libération nationale.
    «Le petit Omar»est un cas parmi d'autres enfants qui ont aimé le pays et marqué de leur empreinte son histoire et son combat pour l'indépendance».


    De son côté, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a estimé que le film «représente une valeur ajoutée à la mémoire et aux archives afin de faire connaitre aux enfants les sacrifices de leurs ancêtres pour la souveraineté».

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  • GuelmaUn cinéma revient à la vie

    La salle de cinéma «El Intissar» du centre-ville de Guelma a rouvert ses portes au public mardi, après plusieurs années de fermeture.


    La réouverture de cette unique salle de cinéma de Guelma est venue après la cession de son exploitation à un jeune investisseur en vertu d’un acte de location renouvelable et un cahier des charges qui en détermine les domaines d’activité, a précisé Boudjemaâ Benamirouche, directeur de wilaya de la culture et des arts, dans une déclaration de presse en marge de la cérémonie d’ouverture.


    Rénovée en 2010 mais demeurée fermée, cette salle réalisée en 1910 sous l’occupation française en plein cœur de la ville de Guelma est appelée à relancer les spectacles cinématographiques, théâtraux et artistiques avec ses 419 sièges dont 158 en balcon, selon le même cadre.

    La salle est louée pour une période de cinq ans renouvelable après accord du ministère de tutelle et de la wali de Guelma, conformément aux conditions définies par l’Office national de la culture et de l’information (Onci) et consignées dans le cahier des charges de la location effectuée après une mise aux enchères ouverte nationale, a ajouté le même responsable.


    Cette salle est une des 12 salles de cinéma réhabilitées à travers le pays par le ministère de la Culture et des Arts, a relevé son nouveau gérant, Mohamed Himri, qui a assuré qu’un programme riche de films algériens et étrangers a été fixé pour attirer les cinéphiles guelmis outre la création d’un club de rencontre pour les artistes locaux.


    La cérémonie d’ouverture de la salle a donné lieu à la projection du film Héliopolis de Djaâfar Gacem sur les massacres du 8 Mai 1945 et à un concert de musique malouf et aïssaoua.

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  • La Kaza blanche de Rida BelghiatExil multiple et mémoire vivante

    Projeté aux Rencontres cinématographiques de Béjaïa et plus récemment à la salle Djurdjura de Tizi-Ouzou, le documentaire La Kaza blanche de Rida Belghiat revient sur le parcours d’un chanteur emblématique du chaâbi kabyle.


    Dans son film consacré au maître de la chanson chaabi d'expression kabyle, Cheikh El Hasnaoui, le réalisateur franco-algérien Rida Belghiat revient sur le parcours atypique d'un artiste qui, écrira-t-il dans le synopsis, «a choisi l'exil comme leitmotiv de son œuvre et de sa vie».


    Transcription en créole de La maison blanche, titre de la célèbre chanson de Cheikh El Hasnaoui, La Kaza blanche est un voyage au bout d’un long exil.


    À la fin des années 1930, poussé par la misère et le dénuement, le jeune Mohamed Khelout quitte son village natal d'Ihasnaouene, sur les hauteurs de Tizi-Ouzou, vers Alger, puis vers les faubourgs ouvriers de la capitale française où il exerça son art dans les cafés fréquentés par le prolétariat algérien, puis, à Nice, au sud de la France, et enfin, l'île de la Réunion dans le Pacifique où il décède le 6 juillet 2002.


    «J'ai essayé de résumer un parcours immense étalé sur trois continents. Cheikh El Hasnaoui a, non seulement, brisé la notion de frontières mais il a réussi à rapprocher l'île de la Réunion, au milieu du Pacifique, de l'Algérie.

    Le lien qu'il a créé est perceptible, comme on l'a vu dans le film, à travers le recueillement sur sa tombe par des Réunionnais et des Algériens», a déclaré Rida Belghiat lors de la récente projection de son documentaire, au cinéma Djurdjura de Tizi-Ouzou.


    En 52 minutes, la caméra de Rida Belghiat a tenté de restituer, par bribes et sous forme d’interviews et de témoignages, un passé fécond en création artistique avec lequel le chanteur a tenté de «couper les ponts».


    Après sa retraite niçoise, prise après sa décision de quitter définitivement la scène artistique en 1968, El Hasnaoui mit le cap, en 1986, avec son épouse Denise, sur l'île française de la Réunion pour élire domicile dans la ville de Saint-Pierre.


    Dans cette petite ville, au milieu du Pacifique, Cheikh El Hasnaoui et son épouse feront connaissance avec Frank Robert, agent immobilier réunionnais qui sera un véritable samaritain pour le vieux couple, et ne tardera pas à devenir l'homme de confiance de l'artiste qui en fera son fils spirituel et son légataire universel.


    Frank Robert, que l'on verra dans plusieurs séquences du film et qui se charge désormais de protéger les droits d'auteur de Cheikh El Hasnaoui auprès de la Sacem, s'est attelé depuis des années à faire connaître le chanteur dans l’île française du Pacifique.


    Grâce à lui, le nom de Cheikh El Hasnaoui finira par échapper à l'anonymat qu'il a voulu s'imposer. Il sera ainsi apposé sur des plaques commémoratives trônant au centre de l'agglomération de Saint-Pierre.


    Frank Robert poursuivra son ambition de participer à la préservation de la mémoire et de l'héritage du maître de la chanson chaabi d'expression kabyle en contribuant à la réalisation du film qui lui est consacré par Rida Belghiat dont le tournage a débuté au courant de l’année 2021 en Algérie, dans le village natal de l’artiste, sur les hauteurs Tizi-Ouzou ; à Alger, puis en France et enfin à Saint-Pierre de le Réunion.


    Le projet de consacrer un documentaire à l'auteur de «Ya noudjoum ellil» est né au hasard d'une balade du réalisateur dans les faubourgs de Saint-Pierre où il était en repérage pour les besoins du tournage d'une fiction.


    «Tout a commencé durant mon séjour à l’île de la Réunion de 2016 à 2017 pour le tournage de Tangente. J’ai habité dans le centre-ville de Saint-Pierre.


    En mars 2017, lors d’une balade, je suis tombé par hasard sur une plaque commémorative de la star de la musique chaâbi kabyle et algéroise Cheikh El Hasnaoui, installée par les autorités de la ville dans un petit jardin tout près du front de mer ; et puis sur une seconde plaque pas loin de la mairie.

    Ce fut une grande surprise pour moi qui suis algérien et qui ai grandi en Petite-Kabylie, baigné par sa musique dès ma tendre enfance, et ayant dansé sur ses airs dans les fêtes. Ce fut même un vrai moment d'émotion. J'avais le sentiment soudain de retrouver une part de moi ici, à des milliers de kilomètres de chez moi.

    Mais ce sentiment s'accompagnait de questionnements sur sa renommée d’artiste à la Réunion. Peu après, j'ai voulu aller me recueillir sur sa tombe. J’ai réussi à trouver sa trace dans le cimetière

     paysager de Saint-Pierre aux côtés de son épouse.

    Le gardien du cimetière qui m’a guidé jusqu’à sa tombe m’a parlé de lui avec beaucoup d’enthousiasme. J'étais touché par l'évocation de cet inconnu, qui me parlait d’El Hasnaoui comme de la star du cimetière.

    J’avais le sentiment que nous partagions un patrimoine commun. Cette rencontre fut un début de réponse à la question que je me suis posée sur la place qu'occupait l’artiste ici. Ce sentiment est devenu une conviction et l’élément déclencheur de mon envie de faire un film sur Cheikh El Hasnaoui», témoigne Rida Belghiat.


    Le jeune réalisateur n'a pas manqué de rendre hommage au vice-président de l'association culturelle Cheikh El Hasnaoui, Mohamed Ouamrane, qui a joué un rôle prépondérant dans la réalisation de son film. Enseignant universitaire à la retraite et membre actif de l'association, Mohamed Ouamrane a accompagné Rida Belghiat dans la préparation et la maturation du projet artistique.


    C'est à lui qu'est revenue la tâche d'établir la liste, ici en Algérie, en France, et dans l'île de la Réunion des artistes et des personnalités qui seront interviewés par le réalisateur.


    Le rocker Ali Amrane qui prépare un album où il revisite l’œuvre du maître ; le tandem Mouss et Hakim qui ont revisité ses chansons dans l’album Origines contrôlées ; Salah Mammar, Bheidja Rahal, Madjid Aït Rahmane, alias Petit El Hasnaoui, Rachid Mesbahi, Rabah Khalfa, Kamel Bouyakoub ; Daniel Waro, un poète et chanteur réunionnais qui est à l’origine du renouveau du maloya, un genre musical local ; Arno Bazin, un autre chanteur réunionnais… et bien d'autres rendront hommage par le chant ou le témoignage au maître du chaâbi.


    Signalons que la projection du film qui n'est pas encore distribué en Algérie a été initiée par l'association culturelle Cheikh El Hasnaoui avec le concours de la Direction de la culture et des arts de Tizi-Ouzou.
    S. Ait Mebarek

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  • Titre : Les Éléments Artistiques d'un Film : Une Exploration de l'Art Cinématographique

     

    Le cinéma est un art visuel et narratif puissant qui marie divers éléments artistiques pour raconter des histoires de manière captivante. Chaque film est une œuvre d'art unique qui combine plusieurs éléments pour créer une expérience visuelle et émotionnelle inoubliable pour le spectateur. Dans cet article, nous allons explorer en détail les principaux éléments artistiques d'un film.

     

    **1. La Cinématographie :**

     

    La cinématographie est l'art de la composition visuelle à travers la caméra. Cela englobe les choix de cadrage, d'angles de prise de vue, de mouvements de caméra, d'éclairage et de couleur. Le directeur de la photographie (ou chef opérateur) est responsable de la création de l'esthétique visuelle du film. Chaque plan est soigneusement conçu pour transmettre des émotions, des informations ou des thèmes spécifiques. Par exemple, un plan large peut capturer un paysage majestueux, tandis qu'un gros plan peut révéler les émotions d'un personnage.

     

    **2. La Direction Artistique :**

     

    La direction artistique concerne la création des décors, des costumes et des accessoires qui composent le monde du film. Elle contribue à l'authenticité d'une époque ou d'un lieu, ainsi qu'à la caractérisation des personnages. Un bon travail de direction artistique peut immerger le spectateur dans l'univers du film et renforcer le récit.

     

    **3. Le Son :**

     

    Le son est un élément crucial de l'art cinématographique. Cela comprend la musique, les effets sonores, et le dialogue. La musique peut influencer l'émotion du spectateur, créant des moments de tension, de joie, ou de tristesse. Les effets sonores donnent vie à l'environnement du film, tandis que le dialogue permet aux personnages de s'exprimer et de développer l'intrigue.

     

    **4. Le Montage :**

     

    Le montage est l'art de l'assemblage des images et du son pour créer une narration cohérente et engageante. Le monteur décide de la séquence des plans, de la durée des scènes et de la manière dont elles s'emboîtent pour raconter l'histoire. Le rythme, les transitions et les effets spéciaux peuvent tous être utilisés pour renforcer le récit.

     

    **5. La Performance des Acteurs :**

     

    Les acteurs sont les interprètes des personnages. Leur performance artistique donne vie aux rôles et permet au public de s'identifier et de s'émouvoir. Une bonne performance d'acteur peut être puissante et mémorable, laissant une marque indélébile dans l'esprit du spectateur.

     

    **6. Le Scénario :**

     

    Le scénario est la base de tout film. C'est l'élément narratif qui définit l'intrigue, les personnages et les dialogues. Un bon scénario doit être bien écrit, cohérent et capable de captiver le public. Il est souvent la première étape dans la création d'un film.

     

    **7. La Mise en Scène :**

     

    La mise en scène englobe la direction des acteurs, le choix des décors et des costumes, la gestion des mouvements de caméra, et la création de l'atmosphère générale du film. C'est l'art de guider tous les éléments artistiques vers une vision unifiée.

     

    **Conclusion :**

     

    Un film est bien plus qu'une simple succession d'images en mouvement. C'est une œuvre d'art complexe qui marie habilement la cinématographie, la direction artistique, le son, le montage, la performance des acteurs, le scénario et la mise en scène pour créer une expérience cinématographique inoubliable. Chaque élément artistique contribue à l'ensemble, permettant au film de transcender l'écran et de toucher les spectateurs de manière profonde et émotionnelle. En comprenant et en appréciant ces éléments, vous pouvez développer une appréciation plus profonde pour l'art cinématographique et découvrir de nouvelles couches de sens dans les films que vous regardez.

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  • Découvrez les Techniques Cinématographiques : Un Guide pour les Passionnés de Cinéma

     

    Le cinéma, en tant que forme d'art visuel et narratif, repose sur un ensemble complexe de techniques et de vocabulaire spécifique qui permettent aux cinéastes de raconter des histoires de manière captivante. Que vous soyez un cinéphile passionné ou un aspirant cinéaste, comprendre ces techniques cinématographiques peut approfondir votre appréciation du cinéma et même vous aider à réaliser vos propres projets. Dans cet article, nous explorerons quelques-unes de ces techniques et fournirons des ressources utiles pour approfondir vos connaissances.

     

    **1. Le Vocabulaire Cinématographique :** 

     

    Le cinéma a son propre langage, un ensemble de termes techniques qui décrivent les éléments et les actions qui composent un film. Apprendre ce vocabulaire est essentiel pour mieux comprendre les films que vous regardez et pour communiquer efficacement avec d'autres passionnés de cinéma. Un excellent point de départ est le site web "Apprendre le Cinéma", qui propose une liste de 57 termes cinématographiques expliqués en détail. Vous y trouverez des définitions pour des termes tels que "accéléré", "angle de prise de vue", "arrière-plan", et bien plus encore.

     

    **2. Les Techniques Cinématographiques :**

     

    Les cinéastes utilisent diverses techniques pour raconter une histoire de manière visuelle et émotionnelle. De l'utilisation de la caméra à la mise en scène, en passant par le montage et les effets spéciaux, chaque choix technique a un impact sur l'expérience du spectateur. Le site web "Spiegato" est une ressource précieuse qui explique en détail ces différentes techniques. Ils couvrent les processus de caméra et de montage, les effets sonores et visuels, et même certains types de performances dramatiques. En explorant ces techniques, vous pourrez décortiquer les films que vous regardez et en apprécier davantage la complexité artistique.

     

    **3. Ressources Wikipédia :**

     

    Wikipédia propose également une abondance d'informations sur les techniques cinématographiques. Leur article sur la "technique et la grammaire cinématographiques" répertorie les articles parus en français dans Wikipédia concernant le personnel et le matériel nécessaires à la production audiovisuelle, depuis la conception du projet, en passant par la préproduction, le tournage et enfin la postproduction et la distribution. Vous y trouverez des informations détaillées sur chaque étape du processus cinématographique.

     

    **Conclusion :**

     

    Le cinéma est bien plus qu'une simple succession d'images en mouvement sur un écran. C'est un art complexe qui repose sur une multitude de techniques et de compétences. En apprenant le vocabulaire et en comprenant les techniques cinématographiques, vous serez en mesure d'apprécier les films de manière plus approfondie et de peut-être même vous lancer dans la création cinématographique. N'hésitez pas à explorer ces ressources et à continuer à enrichir vos connaissances dans le monde passionnant du cinéma. Que votre voyage cinématographique commence !

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  • Dolce Vita» à Annaba

    Savez-vous qu’il y a un western algéro- italien ?
    C’est le film Trois pistolets contre César de Enzo Peri, tourné en Algérie et sorti en 1971.


    Tourné lui aussi en Algérie, Brancaleone s'en va-t-aux croisades (Brancaleone alle crociate) est une épopée bouffonne italo-algérienne réalisée par Mario Monicelli en 1970.


    Toujours dans le domaine du cinéma, l’Algérie et l’Italie ont également des liens communs dans les films La Bataille d’Alger réalisé par Gillo Pontecorvo et dont la musique est l’œuvre d’Ennio Morricone. Ceci sans oublier le film L’Affaire Mattei de Francesco Rossi.


    Une amitié de longue date avec l’Italie, l'invitée d'honneur du 4e Festival du film méditerranéen d’Annaba, qui se déroulera du 3 au 9 novembre 2023 au théâtre régional Azzedine-Medjoubi.
    K. B. 
    bakoukader@yahoo.fr

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