-
Par hechache2 le 22 Février 2014 à 22:56
VIII
SYNTHESE DES PROPOSITIONS
La culture du cinéma
1 – Créer une Cinémathèque Tunisienne
2 – Réformer les festivals de cinéma existants et encourager le lancement de nouveaux
3 – Organiser, promouvoir et accompagner la critique cinématographique
4 – Encourager la redynamisation des ciné-clubs
5 – Créer des Centres Régionaux de Cinéma
6 – Promouvoir le court-métrage, le documentaire, l’animation et l’expérimental
7 – Encourager toute forme d’activité institutionnalisée ou non autour du cinéma
L’enseignement et la formation
1 – Créer une matière « Cinéma » enseignée dés l’école jusqu’au bac (au même titre que les matières « Arts plastiques », « Arts dramatiques » ou « Musique »)
2 – Réformer, améliorer et mieux accompagner l’enseignement du cinéma au niveau du supérieur
3 – Mettre en place une formation académique spécifique pour le cinéma d’animation
4 – Mettre à niveau les professionnels et former professionnellement les non-diplômés
5 – Encourager la redynamisation du cinéma amateur
6 – Relancer le projet de « Baccalauréat Artistique » et lancer l’idée d’un « Campus Art »
La réorganisation du métier
1 – Réformer la « Carte d’Identité Professionnelle »
2 – Mettre en place un « contrat type » et des conditions générales d’engagement claires, précises, adaptées et adoptées par tous
3 – Repenser les assurances et la C.N.S.S. appliquées au cinéma
4 – Encourager la réforme et le développement des syndicats et des associations professionnels
La production et le financement
1 – Refonder le système des subventions
2 – Encourager l’éclosion de nouveaux talents
3 – Responsabiliser les producteurs
4 – Encourager les sociétés de productions actives et qui s’ouvrent à des financements variés
5 – Faire participer les producteurs tunisiens aux accords de coopération avec d’autre pays
6 – Obliger légalement les opérateurs de télécommunications, les fournisseurs d’accès Internet et les chaînes de télévision à participer au financement d’œuvres audiovisuelles et cinématographiques
7 - Mettre en place un mécanisme communément appelé « tax shelter »
8 – Créer des institutions bancaires spécialisées dans la production de l’image
9 – Délivrer des agréments aux établissements de crédits pour proposer des produits financiers destinés au financement du cinéma et de l’audiovisuel (type Sofica en France)
La diffusion du film
1 – Créer une législation « art et essai »
2 – Revoir la classification des salles et instaurer la billetterie unique
3 – Encourager vivement la création de salles de quartiers et d’art et essai et assurer leur pérennité en s’opposant entre autre dans un premier temps à la création de multiplexes
4 – Soutenir la production tunisienne et la diversité des formes et des formats tant au niveau de la distribution que de l’exploitation
5 – Créer une entité interministérielle qui concevra et appliquera un plan national de sortie progressive du piratage
6 – Encourager la création de sociétés d’édition vidéo et d’exportation et assurer leur pérennité
7 – Accompagner les distributeurs, les exploitants, les éditeurs vidéo et les exportateurs
8 – Créer avec les partenaires maghrébins un réseau de salles pour la diffusion et la promotion des cinémas du Maghreb
Le Centre Tunisien de la Cinématographie
1 – Mettre en place une « Taxe Culture »
2 – Réinstaurer la taxe sur les produits alcoolisés
3 – Taxer tous les moyens de la chaine du piratage
4 – Taxer les films publicitaires
5 – Créer un petit pourcentage de la redevance télévision de la S.T.E.G. allant au cinéma
6 – Accompagner le laboratoire
7 – Créer une Agence Nationale de Promotion de la Cinématographie Tunisienne
8 – Exonérer des impôts les nouvelles sociétés de production durant les trois premières années de leur existence
9 – Avantager fiscalement la création de nouvelles salles de cinéma
10 – Instaurer le « guichet unique »
11 – Encourager, promouvoir et réguler les tournages des films étrangers en Tunisie
12 – Créer un site web du Centre Tunisien de la Cinématographie
IX
CONCLUSION GENERALE
Ce qui peut et doit être fait en attendant le C.T.C. devra être accompli. Le C.T.C .ne doit pas dans l’immédiat être considéré comme un initiateur impératif mais comme un continuateur essentiel d’un large programme d’action dont certaines peuvent et doivent être entreprises instantanément. Parmi ces nombreux chantiers et projets à mettre en place au plus vite : la Cinémathèque Tunisienne, un Fond exceptionnel pour la relance de la diffusion, un Plan national de sortie progressive du piratage et l’inclusion d’une matière « cinéma » depuis l’école primaire jusqu’au bac. De cette manière, le terrain sera préparé pour qu’au moment de sa création, le C.T.C. puisse amorcer et réussir le sursaut industriel nécessaire à la pérennité du cinéma et consistant en l’espèce à la mise en place des différents outils législatifs et fiscaux adéquats, le lancement des Centres Régionaux du Cinéma et l’accompagnement (notamment financier) de la profession.
Le C.T.C. n’est pas un objectif ou une fin en soi, c’est un mécanisme et un outil pour assurer le bon fonctionnement du secteur du cinéma, préserver ses acquits quand ils seront réalisés et les développer pour les amener à évoluer constamment. L’objectif est le cinéma : artistiquement important afin de mieux diffuser notre culture et industriellement performant afin de participer au dynamisme de notre économie.
La Tunisie est un pays émergent dont les arts et la culture gagneraient à l’être aussi. Notre pays possède les potentialités humaines pour jouer les premiers rôles dans les manifestations artistiques de tout genre et notre culture de part la richesse de son histoire et de son présent peut briller parmi les cultures du monde.
Aujourd’hui, nous sommes à un moment charnière de l’histoire universelle dans laquelle, après quelques années de tension, l’orient et l’occident semblent se rapprocher de nouveau. Au sein de cette nouvelle donne géopolitique en train de s’amorcer, la Tunisie gagnerait stratégiquement si elle investissait et s’investissait dans les arts et la culture.
XI
LES AUTEURS DU RAPPORT
Ont élaboré ce rapport préliminaire :
Khaled Chaouch Producteur
Amen Gharbi Réalisateur – Chef opérateur
Ali Hassouna Réalisateur
ismaël Critique
Chawki Knis Producteur
Kamel Laaridhi Réalisateur
Amine Messaadi Chef opérateur
Lassaad Oueslati RéalisateurNassredine Shili Réalisateur – Acteur
Ala Eddine Slim Réalisateur
Moncef Taleb Ingénieur du sonRidha Tlili Réalisateur
Nadia Touijer Réalisatrice – Monteuse
Ont prit en charge la rédaction de la synthèse finale :
ismaël Critique
Chawki Knis Producteur
Amine Messaadi Chef opérateur
Ala Eddine Slim Réalisateur
Nadia Touijer Réalisatrice – Monteuse
Ont contribué :
Mohamed Ali Chérif Producteur
Mélik Kochbati Président d’association et directeur de festival
Aymen Mbarki Artiste d’animation
Abou Seoud Messadi Assureur et producteur délégué
Ala Eddine Abu Taleb Artiste d’animation
Remerciements :
Makrem Ayari
Mounir Baaziz
Mehdi Bouhlel
Fathi Doghri
Helmi Dridi
Moncef Fehri
Malek Gnaoui
Wissem Hadded
Faten Hafnaoui
Zied Meddeb Hamrouni
Khlil Ben Hmida
Moustapha Houidi
Ibrahim Letaief
Mahmoud Ben Mahmoud
Rabii Massouidi
Marouane Meddeb
Safe Messadi
Mohamed Ali Nahdi
Aymen Sahli
Karim Souaki
Kais Zaied
Le Collectif Indépendant d’Action pour le Cinéma
Le Collectif Indépendant d’Action pour le Cinéma est un groupe de travail informel, qui s’est constitué de manière spontané mais déterminée.
Il est constitué pour l’instant de 13 personnes de profils, parcours et métiers du cinéma différents. Il reste néanmoins ouvert à toutes les compétences, les énergies et les points de vue.
Contact : collectifcinema@gmail.com
votre commentaire -
Par hechache2 le 1 Novembre 2013 à 17:19
Cinema tunisien
- Cinema tunisien
-
Cinéma tunisien
Le cinéma tunisien (سينما تونسية) compte environ 600 films d'auteurs abrités à la Cinémathèque nationale. Ils traitent de tous les sujets de la société tunisienne.
Certains de ces films connaissent un succès international comme Signe d'appartenance de Kamel Cherfi (réalisateur franco-tunisien), qui obtient le premier prix de la Mostra de Venise, Halfaouine, l'enfant des terrasses et Un été à La Goulette de Férid Boughedir, Les Ambassadeurs de Naceur Ktari, Les Silences du palais de Moufida Tlatli, Essaïda de Mohamed Zran et plus récemment Satin rouge réalisé par une femme : Raja Amari.
Sommaire
Histoire
Le cinéma existe en Tunisie depuis son apparition à l’échelle mondiale. Dès 1896, les frères Lumière tournent des vues animées dans les rues de Tunis. En 1919, le premier long-métrage réalisé sur le continent africain, Les Cinq gentlemen maudits de Luitz-Morat, est tourné en Tunisie. En 1966, le premier long métrage tunisien (95 minutes) en noir et blanc est réalisé et produit par Omar Khlifi : Al-Fajr (L’Aube) tourné en 35 millimètres[1].
En 1927, la première société tunisienne de distribution de films, TUNIS-FILM, débute ses activités. Après l’indépendance, la production des films dépend entièrement de la Société anonyme tunisienne de production et d'expansion cinématographique (SATPEC) qui s’occupe de la gestion de l’activité cinématographique dans le pays. Néanmoins, dans les années 1980, on assiste à l’émergence du secteur privé qui entraîne la liquidation de la SATPEC.
Productions
Article détaillé : Liste de films tunisiens.Les productions tunisiennes, produites par deux organes que sont le ministère de la culture et l'ANPA (pour la télévision en support vidéo), restent rares et confidentielles : une dizaine de films sortis depuis 1967 qui traitent des phénomènes de mutations sociales, du retour à l’identité et du choc de la modernité[2]. Toutefois, certains rencontrent un certain succès hors de Tunisie.
La moyenne annuelle de la production cinématographique tunisienne est de trois longs métrages et six courts métrages par an qui reste loin de son objectif initial de produire cinq longs métrages et dix courts métrages par an. Ceci est en partie expliqué par l'absence de laboratoire pour la phase de post-tournage, ce qui oblige un transfert des films à l'étranger et occasionne une perte de temps et des frais en devises. À partir de novembre 2006, un laboratoire tunisien privé est mis en service à Gammarth par Tarak Ben Ammar, associé de Silvio Berlusconi, à la tête du groupe Quinta Communications qui a produit 65 films internationaux et qui dirige un groupe financier européen dans le secteur télévisuel et des laboratoires de cinéma.
Parmi les plus connus figurent Un été à La Goulette (1996) de Férid Boughedir qui fait un flashback sur la petite communauté de La Goulette à une époque révolue où musulmans, juifs et chrétiens cohabitent dans la tolérance et la bonne humeur. Halfaouine, l'enfant des terrasses (1990) du même Boughedir a sans doute été le plus grand succès du cinéma tunisien. Il met en scène un enfant dans le Tunis des années 1960. Nouri Bouzid porte quant à lui sur la réalité tunisienne un regard sans complaisance. Dans L'Homme de cendres (1986), il traite de la pédophilie, de la prostitution et des relations entre les communautés musulmane et juive[3]. Dans Bezness (1991), c’est le tourisme sexuel qui se trouve dans sa ligne de mire[3]. DansLes Ambassadeurs (1975), Naceur Ktari met en scène des émigrés maghrébins en France qui y sont confrontés au racisme. Ce film obtient le Tanit d’or du meilleur film aux Journées cinématographiques de Carthage en 1976, le Prix spécial du jury du Festival international du film de Locarno la même année et est sélectionné au Festival de Cannes 1978 dans la catégorie « Un Certain Regard ».
Les Silences du palais (1994) de Moufida Tlatli a quant à lui été primé par plusieurs jurys internationaux. Premier film arabe réalisé par une femme, on y découvre la vie dans une maison aristocratique de Tunis à travers les yeux d’une jeune fille. En 2007, le paysage cinématographique tunisien voit la sortie de plusieurs films recevant un certain succès auprès du public tel que Making off de Bouzid ou VHS Kahloucha de Nejib Belkadhi.
Production documentaire
Le cinéma documentaire tunisien est maigre au niveau de la production. Il doit cette réputation à des grands cinéastes comme Mahmoud Ben Mahmoud, Hichem Ben Ammar, Brahim Babaï, Abdellatif Ben Ammar et à de jeunes cinéastes qui pensent qu'il faut mettre l'accent sur les réalités tunisiennes qui avaient tant besoin d'être filmées. Le cinéma tunisien renoue avec le documentaire à la fin des années 1990 après être approché timidement au cours des premières années du cinéma tunisien.
Le Festival international du film documentaire Doc à Tunis, qui tient sa première édition du 5 au 9 avril 2006, vient conforter cette renaissance.
Productions étrangères
La Tunisie ambitionne de devenir un petit Hollywood méditerranéen. En moyenne, une douzaine de films étrangers par an sont tournés en Tunisie car ils bénéficient d'avantages et de facilités. Le producteur Tarak Ben Ammar, neveu de Wassila Bourguiba, a convaincu les plus grands réalisateurs de venir tourner dans ses studios de Monastir[4]. Roman Polanski y a filmé les Pirates et Franco Zeffirelli son Jésus de Nazareth[4]. George Lucas a quant à lui été séduit par les décors naturels et les maisons troglodytiques du Sud tunisien où ont été tournées quelques scènes de La Guerre des étoiles[4]. Selon ce dernier, la Tunisie est le meilleur pays où l'on peut tourner des films car on y trouve de beaux paysages ruraux, une architecture unique et un haut niveau de développement technique. Anthony Minghella a également tourné Le Patient anglais dans les oasis du sud-ouest du pays[4].
État des lieux
La production tunisienne est maigre et le nombre de salles de cinéma est passé de 82 en 1987 à 17 en 2006. Les observateurs estiment que la nature du public a changé par rapport aux années 1970 et 1980. Ils ajoutent que les étudiants, intéressés auparavant par les films politiques et de nature engagée et qui ont fréquenté les salles de cinéma, ont changé de goût. Les salles de cinéma proposent aujourd'hui des films commerciaux sans contenus et le genre érotique (interdit aux moins de seize ans) commence à se répandre dans le but d'attirer le public et de ne pas le perdre aux profits des cafés. Ils ferment donc leurs portes.
À ces facteurs s'ajoutent la prolifération des ciné-clubs et l'apparition de chaînes satellitaires spécialisées dans le cinéma. D'après les chiffres officiels, il n'existe pas de salles de cinéma dans dix gouvernorats sur 24. Quant aux producteurs, ils se plaignent du fait que les ciné-clubs piratent les films et violent les droits d'auteur, ce qui les prive des bénéfices de leurs films.
Pour les critiques cinématographiques, depuis 1966, année de la production du premier long métrage tunisien, le cinéma tunisien est passé par trois étapes :
- les films qui célèbrent la libération et la résistance tunisienne comme les films d'Omar Khlifi (Sourakh ou Dhil al ardh) ;
- les films qui parlent des problèmes survenus après l'indépendance, dont l'immigration, comme le film de Naceur Ktari (Les Ambassadeurs) ;
- les films qui évoquent la mémoire nationale comme le film de Moufida Tlatli (Les Silences du palais).
Cette dernière période a fait couler beaucoup d'encre chez les critiques à cause de l'apparition de scènes sensuelles et de nudité tandis que les cinéastes tunisiens disent qu'ils veulent montrer une image folklorique et excitante de la société tunisienne mais certains affirment que ces images sont imposées par les sociétés de production. Les subventions que donnent le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine ne dépasse pas 60 % du coût total d'un film, ce qui pousse les cinéastes tunisiens à se diriger vers les sociétés étrangères, notamment françaises, qui imposent leurs conditions et demandent d'insérer de telles scènes en vue de la commercialisation. Pour Férid Boughedir, il n'y a rien à reprocher au cinéma tunisien et ce que disent les critiques occidentaux n'a pas de sens. Il ajoute qu'aucune institution étrangère n'impose ses condition aux cinéastes tunisiens mais le problème est dans la tête des cinéastes qui insèrent de telles scènes et appellent des acteurs étrangers pour pouvoir vendre à l'étranger.
Manifestations
Les Journées cinématographiques de Carthage, crées en 1966 et organisées tous les deux ans, constitue le plus ancien des festivals cinématographiques des pays en développement[5].
Festival de Cannes
Les cinéastes tunisiens participent régulièrement au Festival de Cannes :
- 1970 : Une si simple histoire d'Abdellatif Ben Ammar : Compétition officielle
- 1977 : Soleil des hyènes de Ridha Béhi : Quinzaine des Réalisateurs
- 1978 : Les Ambassadeurs de Naceur Ktari : Un certain Regard
- 1981 : Aziza d'Abdellatif Ben Ammar : Quinzaine des Réalisateurs
- 1982 : L'Ombre de la terre de Taïeb Louhichi : Sélection officielle
- 1983 : Caméra d'Afrique de Férid Boughedir : Un certain Regard
- 1985 : Les Anges de Ridha Béhi : Quinzaine des Réalisateurs
- 1986 : L'Homme de cendres de Nouri Bouzid : Un certain Regard
- 1987 : Caméra arabe de Férid Boughedir : Un certain Regard
- 1989 : Les Sabots en or de Nouri Bouzid : Un certain Regard
- 1989 : Arab de Fadhel Jaïbi et Fadhel Jaziri : Semaine de la Critique
- 1990 : Halfaouine, l'enfant des terrasses de Férid Boughedir : Quinzaine des Réalisateurs
- 1991 : Chich Khan de Mahmoud Ben Mahmoud et Fadhel Jaïbi : Quinzaine des Réalisateurs
- 1992 : Bezness de Nouri Bouzid : Quinzaine des Réalisateurs
- 1994 : Les Silences du palais de Moufida Tlatli : Quinzaine des Réalisateurs
- 2001 : Fatma de Khaled Ghorbal : Quinzaine des Réalisateurs
Le 25 mai 2006, la Tunisie est représentée à travers la section Tous les cinémas du monde. 19 films tunisiens sont projetés soit huit heures de projection répartis en cinq séances. Il s'agit de VHS Kahloucha (80 minutes) de Nejib Belkadhi, de dix courts métrages d'une durée totale de 85 minutes inscrits dans le projet intitulé 10 courts - 10 regards produits par Brahim Letaief et Riadh Thabet, du film Khorma (80 minutes) de Jilani Saadi, du long métrage Fleur d'oubli de Salma Baccar et de six courts métrages d'une durée totale de 107 minutes :
- Visa de Brahim Letaief
- Tsaouer de Nejib Belkadhi
- Casting pour un mariage de Farès Nanaa
- Brise et vent de Lassaad Dekhil et Sonia Chamkhi
- La moisson magique de Anis Lassoued
- L'homme au costume gris de Fahd Chebbi
Les cinéastes tunisiens sont également sollicités pour siéger dans des jurys internationaux. Férid Boughedir est ainsi le premier Maghrébin à être désigné comme membre du jury officiel des longs métrages du festival. Il est suivi de Moufida Tlatli.
Musée du cinéma
Le musée tunisien du cinéma est inauguré en 1998 : il retrace l'évolution de la technologie du cinéma et abrite une collection de matériel de cinéma datant de 1904.
Dès l'entrée du musée, le visiteur se trouve plongé dans une atmosphère feutrée. Le musée abrite une section qui traite de l'époque précédant le cinéma où prédominent les spectacles de karakouz, genre pratiqué en Tunisie depuis le XIVe siècle qui utilise la technique de l'ombre chinoise, et lethéâtre de marionnettes sicilien, ainsi que d'autres sections abritant des appareils photos, des caméras, des projecteurs, des tourne-disques de l'époque du cinéma muet ainsi que des pièces rares datant du début du XXe siècle. Une petite salle est aménagée, au premier étage, pour la projection de films. En outre, le visiteur peut suivre des films projetés en bandes continues et axés sur l'histoire du cinéma.
Références
- ↑ (fr) Fiche AfriCiné d’Omar Khlifi
- ↑ (fr) Un cinéma dynamique (Guide Tangka)
- ↑ a et b (fr) « Le cinéma tunisien. Liberté de choix » (Journées cinématographiques de Carthage)
- ↑ a , b , c et d (fr) « Le cinéma tunisien. Tunisie, terre de tournage » (Journées cinématographiques de Carthage)
- ↑ (fr) Présentation des Journées cinématographiques de Carthage sur le site officiel
Liens externes
- (fr) [pdf] Abderrazek Ben Jemâa, « Contribution à une mise à niveau du cinéma tunisien », éd. Luxor Production, Ariana, 2008 (ISBN 9789973078001)
- (fr) « Au Maghreb, les salles de cinéma ferment les unes après les autres », Journal en français, Médi 1 Sat, 7 janvier 2008
- (fr) Férid Boughedir, « La communauté juive dans le cinéma tunisien », Confluences Méditerranée, n°10, printemps 1994
votre commentaire -
Par hechache2 le 1 Novembre 2013 à 15:16
Le cinéma tunisien prend part au 'Maghreb des films' à l'IMA Paris
Lemag - TAP - publié le Lundi 28 Octobre 2013 à 11:31 modifié le Lundi 28 Octobre 2013 - 13:14Tunis - Du 20 au 25 novembre 2013, se tiendront à l'IMA Paris, des rencontres cinématographiques du Maghreb des films; il y prend part le cinéma tunisien.
A PROXIMITÉ-
Tunisie : Ahmed Mestiri se défend d'être candidat à aucun poste
-
Le livre mémoire "Bourguiba Jr5, Notre histoire" disponible en nombre limité au stand Cérès Edition
-
Tunisie : Arrestation de 8 présumés terroristes accusés du meurtre de 6 gendarmes
-
Le Transmédia : De nouvelles opportunités pour la création et la communication audiovisuelle et les médias interactifs
De Tunisie, lit-on sur le site de l'IMA, "coup de chapeau à un jeune cinéaste émergeant, Walid Tayaa, l'auteur de "Boulitik", un court métrage brillant sur trois moments, trois personnages interpellés, bousculés par la révolution tunisienne en marche, ainsi que "Journal d'un citoyen ordinaire", un film très poétique où Walid revient sur son enfance".
Ainsi, la journée du samedi 23 novembre sera consacrée à la projection de trois films de Walid Tayaa à commencer par "Boulitik" (2012), une fiction de 25 minutes avec Bob Levasseur, Maxime Touron, Lotfi Dziri, Aziz Miled, Fathi Msalmani et Yasser Zantour.
Le second film du genre documentaire est une production Tunisie-Danemark "Journal d'un citoyen ordinaire" (2012). Ce film de 24 minutes décline des regards croisés sur la Tunisie d'antan et celle d'aujourd'hui, un voyage à travers l'enfance, les parents, la jeunesse, la politique et le cinéma.
Et dans son récent documentaire-portait "Dorra Bouzid, une Tunisienne, un combat" (2013), Walid Tayaa, donnera aux curieux et avertis à découvrir une militante, témoin et actrice du passage de la colonisation à l'indépendance.
Les 54 minutes de ce film sont consacrées au parcours de cette première femme journaliste de presse écrite en Tunisie. Dans ce documentaire, la fille spirituelle de l'écrivain Mahmoud Messadi se raconte, justifie ses luttes, fait revivre des figureshistoriques, dont Farhat Hached, mais aussi des lieux, comme l'appartement familial de l'avenue de Paris ou le laboratoire de l'hôpital Habib-Thameur.
Auparavant, le jeudi 21 novembre sera réservé à la projection d'un court métrage d'animation "Etiquettes" (2011) de Ines Jerray. Artiste et chercheuse franco-tunisienne, vivant et travaillant entre les deux pays, Ines a fait une thèse sur l'oeuvre d'animation en tant que lieu d'expériences cognitives et sensorielles.
Docteur en arts plastiques et en arts du spectacle, elle continue à s'intéresser aujourd'hui à la problématique du corps vivant, ainsi qu'à l'animation comme potentiel de création plastique et cinématographique. Les étiquettes sont employées dans son film comme photogrammes qui racontent en dessin animé la fiction d'une fillette enfermée dans le vide: des figures se transforment alors librement sur fond d'un paysage réel et évanescent.
Le même jour, les cinéphiles auront rendez-vous avec un moyen-métrage de fiction "Zakaria" de Leyla Bouzid, (2013). Vivant elle aussi entre Paris et Tunis où elle a grandi, elle a débuté dans le cinéma comme assistante réalisation et co-réalise son premier court-métrage, "Sbeh el Khir" (Bonjour, en 2006) avec Walid Mattar.
Elle intègre ensuite La Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son, Paris) en réalisation."Mkhobbi fi kobba", son film de fin d'étude fut sélectionné dans plus de 30 festivals internationaux dont Clermont-Ferrand, Toronto, Abou Dhabi ou Premiers Plans d'Angers où il fut primé. Elle prépare actuellement son premier long métrage "Dieu protège ma fille".
votre commentaire -
-
Par hechache2 le 24 Octobre 2013 à 16:34Bienvenue sur le Portail du Cinéma tunisien
Et pourtant ils respirent au CAM International Festival for Short Festivals et Rencontres Le cinéma tunisien est toujours à l’honneur, le film de Marwen Trabelsi et de Arbia Abbassi «Et pourtant ils respirent…» a été sélectionné à la compétions officielle «of The CAM International Festival for Short» qui a y lieu en Egypte du 21 au 26 Octobre 2013.
Nous ne pouvons que féliciter les réalisateurs. Nous souhaitons plus de succès aux films tunisiens.FRANCE — Présence du cinéma tunisien au 22ème Quinzaine du Cinéma Francophone Festivals et Rencontres Par : Zeïneb Boughzou pour cinematunisien.com
Dix Courts métrages tunisiens ont été projetés le 17 octobre 2013 au Centre Wallonie de Bruxelles à Paris à l’occasion de la 22e édition de la Quinzaine du cinéma francophone qui s’est déroulée au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris.
Ces courts métrages réalisés par des jeunes étudiants tunisiens issues de différentes écoles tunisiennes (l’Ecole supérieure de l’audiovisuel et du cinéma (Esac), l’école des arts et du cinéma (EDAC) et de l’institut supérieur des arts multimédias de la Manouba (Isamm)).Au bout d’un couloir sans âme, l’autre cinéma tunisien Actualité Le blog d’Isabelle Mandraud, journaliste au Monde — 18 octobre 2013.
La gloire, les honneurs, le cinéma tunisien en a connu beaucoup. La Vie d'Adèle du franco-tunisien Abdellatif Kechiche, Palme d'or au festival de Cannes, est venue s'ajouter à la liste, apportant son lot de fierté (et de réactions mitigées) de l'autre côté de la Méditerranée où l'on se vante à bon droit d'avoir créé, dès 1966, le plus ancien festival d'Afrique du septième art, les Journées cinématographiques de Carthage.Lettre ouverte à Mr Fathi Kharrat et ses complices, la police de la pensée ! Actualité Ala Eddine Slim — www.nawat.org — 14 octobre 2013.
«Le Cinéma est la mémoire vivante de l’humanité. Les images et les sons restent imprégnés par ce que les hommes ont traversé et accompli durant leurs parcours».
Surplombant la vieille Médina de Tunis, le bâtiment du ministère de la culture abrite plusieurs départements administratifs. Comme les ruelles désastreuses de la vieille Médina, le ministère de la culture est une sorte de labyrinthe froid d’étages salis et de couloirs sans âmes. Au bout d’un de ces couloirs, vous êtes, Mr Kharrat, un occupant d’un bureau.
Vous avez été toute votre vie un bureaucrate au service d’un Cinéma «National», dicté par des agendas politiques et des tractations malhonnêtes orchestrées par des producteurs «de notoriété».FRANCE — Le professeur de Mahmoud Ben Mahmoud à Marseille Actualité Après la projection du film tunisien «Le professeur» de Mahmoud Ben Mahmoud, à Paris dans le cadre de la 22e édition de la Quinzaine du cinéma francophone qui se déroule actuellement au Centre Wallonie-Bruxelles.
Le film sera présenté sur les Ecrans d'Aflam, mercredi 23 octobre à 14h et 19h à la Maison de la Région (61, La Canebière, Marseille).
Abdellatif Kechiche refuse de projeter «La vie d’Adèle» dans les salles tunisiennes Actualité www.zoopolis.tv— Publié par : khaoula gharbi on 14 octobre, 2013
Malgré les polémiques qui ont tournés autour du film tant attendu d’Abdellatif Kechiche La vie d’Adèle - qui a notamment reçu la Palme d’or à Canne – se retrouve, depuis le 9 octobre dernier, parmi les dix meilleurs démarrages de l’année 2013.
Tout semble indiquer que ce film fera un carton prochainement, y compris les critiques de la presse :AGENDA CULTUREL Cinéphile Nous allons à travers cette rubrique essayer de vous faire suivre les évènements culturels (Expos, musique, théâtre, danse,…) afin que les cinéphiles découvrent d’autres manifestations culturels et d’autres formes d’expressions.
N’hésitez pas vous aussi de nous faire partager vos rendez-vous préférés. Nous attendons vos remarques et critiques a cette adresse : cinematunisien@gmail.com
Vous pouvez nos suivreFRANCE — LE MAGHREB DES FILMS 5ÈME ÉDITION Festivals et Rencontres Communique — La cinquième édition du Maghreb des Films aura lieu du 20 au 25 novembre 2013 à Paris à L’Institut du Monde Arabe, du 27 novembre au 2 décembre au cinéma La Clef à Paris puis dans une quarantaine de salles en province.

Le Maghreb des Films ouvrira ses portes le mercredi 20 novembre dans le grand auditorium de l’IMA avec l’avant première du nouveau film de Merzak Allouchache, «Les Terrasses» qui était en compétition officielle au Festival de Venise cette année.
Dans ce film, le réalisateur franco-algérien donne sa vision impressionniste d’une société algérienne, «malade de ses contradictions», filmée des toits d’Alger.
HONGRIE — Le film d'Abdellatif Kéchiche «La Vie d’Adèle» sur les écrans en Hongrie Sorties Posté par hu lala • 11 octobre 2013
Le film du réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche qui a reçu la Palme d'or au Festival de Cannes est à l'affiche depuis hier dans les cinémas en Hongrie sous le titre «Adéle élete», assorti d'une interdiction aux moins de 18 ans.
La Première s'est déroulée jeudi soir au cinéma Puskin et le film est déjà à l'affiche ce week-end dans plusieurs cinémas de la capitale : Müvesz, Toldi, Puskin, Urania., etc.(Le rôle de Valentin est joué par un jeune acteur du nom de Sandor Funtek).
Une petite polémique avait été déclenchée par le quotidien très conservateur et très proche du gouvernement «Magyar Nemzet» qui avait titré au printemps dernier : «De la pornographie reçoit la Palme d'or à Cannes» (Pornográfia kapott Arany Pálmát Cannes-ban).BEN HANIA KAOUTHAR Réalisateurs Réalisatrice, scénariste, née à Sidi Bouzid, en Tunisie.Après des hautes études commerciales, Kaouther Ben H'nia, une fidèle de la Fédération tunisienne des cinéastes amateurs, rejoint entre 2002 et 2004 l'Ecole des Arts et du Cinéma de Tunis (EDAC) où elle réalise trois films d'écoles dont La brèche, un court métrage qui remporte plusieurs prix.
En 2003, elle participe à l'atelier d'écriture de longs métrages Aristote financé par Euromed.FRANCE — Appel à films pour la 18ème édition du PriMed ! Festivals et Rencontres Le PriMed - Prix International du Documentaire et du Reportage Méditerranéen s’adresse à tous les auteurs, réalisateurs, producteurs et diffuseurs qui, par leurs programmes ou leurs œuvres, participent à une meilleure connaissance des pays du bassin méditerranéen au sens large, des côtes de l'Atlantique à la Mer Noire.
Cette année pour sa 18ème édition le PriMed lance un appel à film jusqu’au 30 octobre
Gagnez le DVD «Millefeuille» de Nouri Bouzid Événement A l’occasion de la sortie du film de Nouri Bouzid Millefeuille, en DVD et VOD, et en partenariat avec la société Orange Studio, coproductrice du film, notre site organise un jeu concours pour gagner un dvd du film.
Les dix premières réponses remporteront le DVD du film «Millefeuille».- Quel est le premier long métrage entièrement conçu et réalisé par des Tunisiens ?
- Dans quel film tunisien le réalisateur franco-tunisien, Abdellatif KECHICHE a tenu le rôle principale ?
- Dans quel film l’actrice italienne Claudia Cardinale a joué avec Omar Chérif ?
Les réponses sont à envoyer par mail l’adresse suivante : cinematunisien@gmail.com
La liste des gagnants sera publiée sur le site : cinematunisien.com jeudi 31 octobre 2013.
FRANCE — Films tunisiens à la Quinzaine du cinéma francophone à Paris Festivals et Rencontres Dans le cadre de la 22e édition de la Quinzaine du cinéma francophone qui se déroule au Centre Wallonie-Bruxelles à Paris, une programmation de films tunisiens est proposée aux spectateurs de cette manifestation.
-
10 COURTS MÉTRAGES TUNISIENS
AUTOUR DE LA RÉCONCILIATION - DÉMOCRATIE ANNÉE ZÉRO, de Christophe Cotteret
- LE PROFESSEUR, de Mahmoud Ben Mahmoud
46 rue Quincampoix, 75004 Paris
Métro : Châtelet – Les Halles ou Rambuteau.Parking Centre Pompidou.
Renseignements : 01 53 01 96 96 oucinema@cwb.fr
www.cwb.frSéminaire «Cinéma du réel» : Une approche analytique du film Documentaire Événement Communiqué — Dans le cadre de son travail sur l’approfondissement des connaissances cinématographiques,ATAC, l’Association Tunisienne d’Action pour le Cinéma, organise un séminaire intitulé «Cinéma du Réel» : Une approche analytique du film Documentaire.
Encadré par l’enseignant et réalisateur Belge, Thierry Odeyn, le séminaire s’étalera sur 6 jours du 28 Octobre jusqu’au 2 Novembre au Théâtre El Hamra (28, rue El Jazira 1000 Tunis, Tunisie).
Ce séminaire est un exposé théorique nourrit par des exemples et des écrits cinématographique basé principalement sur l’interactivité et le débat avec les participants. En effet, cet exposé se repose sur un dialogue et se développe sur les questions soulevées par ce qui a été montré dans les extraits des films.
Lancement d'une nouvelle revue de cinéma «La Vague» Actualité Nouvelle revue du cinéma, La Vague est un magazine au sens large : tous les films, tous les genres, toutes les formes.
Réalisé par une équipe de professionnels reconnus et de jeunes plumes passionnées, La Vague a pour ambition de faire vivre le cinéma, de communiquer sa passion au lecteur, lui donner l’envie d’aller découvrir les films, les redécouvrir et de faire prolonger le plaisir de à chaque page.


La Vague vous donne rendez-vous le 8 Octobre 20139ème Journées Cinématographiques de Chenini Gabes (JCMC) du 6 au 9 février 2014 Festivals et Rencontres Les rencontres cinématographiques de Chenini Gabès ont été organisées pour la première fois en 2005 par le Club «Echanges» de la Maison de la Culture de Chenini Gabès, en partenariat avec la Maison de la Culture, la Direction Régionale de la Culture, le gouvernorat de Gabès et la Mairie de Chenini Nahal.
TAYAA WALID Réalisateurs Walid Tayaa, né à Tunis le 12 juillet 1976. Après des études de sociologie, il adhère à la Fédération Tunisienne des Cinéastes Amateurs – FTCA ainsi qu’à la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs - FTCC. Il réalise des courts-métrages amateurs et participe à des festivals internationaux indépendants.
Il est 1er assistant réalisateur sur plusieurs productions avant de signer, En 2006, son premier court-métrage professionnel «Madame Bahja» qui lui vaut une sélection dans la section «Tous les Cinémas du Monde» au festival de Cannes. Il prend part à plusieurs stages et workshop dans plusieurs pays. Il suit la formation continue de la FEMIS (France) en 2007. En 2009, il réalise deux courts-métrages : «Prestige» et «Vivre».
APRES LA BATAILLE de Yousri Nasrallah à Tunis Sorties Présenté en compétition au dernier festival de Cannes,APRES LA BATAILLE de Yousri Nasrallah, sera à partir du 10 octobre à l'affiche du CinéMadart - Carthage, Le Mondial et Le Parnasse à Tunis.

Yousri Nasrallah sera présent via vidéo-conférence, à l'avant-première du film, qui aura lieu le mardi 8 octobre à 19h, au CinéMadart, dans le cadre du cinéclub Cinéfils.Abdellatif Kechiche : «Je n’ai plus envie de cinéma, j’ai besoin de calme». Actualité Abdellatif Kechiche s'explique dans «Télérama» sur la polémique autour de «La vie d'Adèle»
Entretien | Après les propos de Léa Seydoux et la polémique sur les conditions de tournage, le réalisateur de “La Vie d'Adèle” se dit attristé, déçu. Et défend sa conception du cinéma.
Le 28/09/2013
Propos recueillis par Pierre Murat et Laurent Rigoulet - Télérama n° 3324
«Selon moi, ce film ne devrait pas sortir, il a été trop sali. La Palme d'or n'a été qu'un bref instant de bonheur ; ensuite, je me suis senti humilié, déshonoré, j'ai senti un rejet de ma personne, que je vis comme une malédiction…» Coup de chaud sur Belleville, où Abdellatif Kechiche est sous tension.
Fatma Bchini : «Le Cinéma Numérique Ambulant peut fonctionner en Tunisie» Interviews www.c-n-a.org - 27 septembre 2013
Pressentie pour être membre du Cinéma Numérique Ambulant en Tunisie, la présidente du Ciné club de Tunis fait le bilan de La Route du cinéma 2013 sur lequel elle a travaillé.
Le CNA a participé au programme «Route du cinéma 2013» en Tunisie. Quel bilan ?
Entre le 15 août et le 10 septembre, la Route du Cinéma a proposé 22 projections de films en plein air dans 19 villes tunisiennes. Ce fut une réussite totale à presque tous les niveaux. Que le CNA débute par ce partenariat entre l'Institut français, Orange Tunisie et le ministère de la Culture aura été une grande chance qu'il fallait saisir. Sillonner pendant plus d'un mois la Tunisie et rencontrer, à cette occasion, un nombre important d'associations, d'autorités locales, de militants culturels aura, pour l'avenir, un impact indéniable. Si le CNA Tunisie continue et se pérennise, il le devra aussi à la réussite de ce début.FETE DU CINEMA D’ANIMATION : du 2 au 30 octobre 2013 Festivals et Rencontres Communiqué — BIZERTE – DJERBA – DOUZ – KSAR HELLAL - LE KEF – MATEUR – MENZEL BOURGUIBA - MENZEL BOUZELFA – NABEUL – SFAX – SOUSSE- TUNIS (Menzah 6, Carthage, La Marsa)
Du 2 au 30 octobre, l’Institut français de Tunisie, la Fédération Tunisienne des Ciné-Clubs (FTCC) et de nombreuses associations culturelles, à Tunis et en région, s’associent pour fêter le cinéma d’animation dans 15 villes de Tunisie.
Le cinéaste Michel Ocelot, maître incontournable du film d’animation français, sera à l’honneur cette année. Célèbre dans le monde entier depuis son premier long métrage, Kirikou et la sorcière (1998), Michel Ocelot a réalisé, pour le petit et le grand écran, près de trente courts métrages et séries, et six longs métrages. Ses films, féériques et poétiques, ont été sélectionnés dans nombre de festivals (Festival de Cannes, Festival International de Berlin etc.) et lui ont valu de nombreuses récompenses.<< Début < Précédente 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Suivante > Fin >>
Résultats 1 - 21 sur 1723
votre commentaire -
Par hechache2 le 5 Octobre 2013 à 22:38
[Critique] Les Secrets (2009)
Overview
Réalisateur: Raja Amari
Bottom LineAprès un beau petit scandale en Tunisie avec Satin Rouge pour son image de la femme jugée comme déplacée (il était question d’émancipation à travers la danse), Raja Amari revient avec un film surprenant à plus d’un niveau. Un véritable film de femmes dans lequel le seul véritable personnage masculin ne sera jamais vraiment dévoilé, […]
0Texte de Nicolas GilliCRITIQUEAprès un beau petit scandale en Tunisie avec Satin Rouge pour son image de la femme jugée comme déplacée (il était question d’émancipation à travers la danse), Raja Amari revient avec un film surprenant à plus d’un niveau. Un véritable film de femmes dans lequel le seul véritable personnage masculin ne sera jamais vraiment dévoilé, mais surtout un film qui déstabilise dans sa construction. En effet, un peu à la manière de Martyrs (dans un tout autre style toutefois), les Secrets navigue en permanence à travers les genres à tel point qu’il est impossible de savoir où on va. La recette est formidable pour accrocher le spectateur qui se prête au jeu et accepte de se faire balader, et l’effet de surprise est imparable. Ainsi, ce qui au premier abord laissait transparaitre une sorte de huis clos à tendance claustrophobique prend une toute autre dimension. Les Secrets est un film très ambitieux, qui manie autant les genres que les thématiques, et qui propose une réflexion intéressante sur la place de la femmes en Tunisie (et par extension dans les autres pays du Maghreb, sachant que c’est sans doute la Tunisie le moins traditionaliste, le plus “occidentalisé”). Pour cette raison, on peut penser que ce nouveau film de la réalisatrice risque de souffrir à nouveau d’un accueil difficile. Il n’empêche qu’il est brillant et inattendu.
Fascinant et dérangeant, ce sont à peu près les mots qui nous viennent à la sortie de la salle, avec l’envie d’y retourner et l’impression d’être passé à côté de toutes les clefs du mystère. Car intelligemment, la réalisatrice ne joue pas la carte de la facilité, à aucun moment. Tandis qu’elle nous manipule, c’est à nous de chercher la réflexion qui pourra éventuellement nous en dire d’avantage. Rarement drame n’aura revêtu une forme aussi complexe, car s’il y a bien une certitude c’est celle d’assister à un drame familial, cruel et puissant. Mais pas seulement car Raja Amari brouille judicieusement les pistes en gardant précieusement ces secrets enfouis jusqu’à la toute fin quand elle dévoile enfin, pour qui parvient à saisir le message, les tenants et aboutissants de cette histoire sordide. À plusieurs reprises on croit tenir les informations, on en vient à être persuadé d’être devant une sorte de relecture tunisienne de les Autres, à tort, cela serait bien trop facile et tellement peu original!
Dans cette majestueuse bâtisse qui semble hors du temps au niveau architectural, 3 femmes vivent cachées. 3 générations qui à leur tenue vestimentaire semblent elles aussi aussi hors du temps, à tel point que pendant longtemps on ne sait pas à quelle époque se situe le récit, ni en quel lieu précis. Ce n’est que par petites touches subtilement dévoilées qu’on va comprendre, notamment avec l’arrivée du couple et donc d’un nouveau personnage féminin, définitivement moderne. Avec elle, le personnage d’Aïcha, au centre de toutes les attentions, va se révéler. Et tout ce qui était enfoui refait surface, à commencer par sa féminité. Au drame familial secret se superpose cette lutte éternelle entre tradition et modernité, symbolisé par les deux extrêmes: la mère et Selma. La première représente le déni total du monde et de la civilisation(quand la sagesse laisse place à la tyrannie) pendant que la seconde est l’incarnation même de la femme libre (mode, sexe, langage, à tous les niveaux). De ce contraste Aïcha va se réveiller et va vivre ses rêves si longtemps muselés par une autorité qui était tout ce qu’elle connaissait.
Et ce portrait de femme prend alors des allures de récit initiatique. La découverte de sa féminité, de son corps, de celui des hommes (secret ultime, ils sont sans doute à l’origine de ce mode de vie coupées du monde), du plaisir de vivre tout simplement. L’aspect fantastique/horreur laisse place au conte de fée cruel qui évolue jusque dans un final aussi libérateur qu’étonnamment glauque et violent. En variant le rythme et les styles, la réalisatrice réussit son pari et ne tombe jamais dans le déjà vu, au risque de dérouter le spectateur qui se retrouve chahuté, hors des sentiers battus. Il faut dire aussi qu’en termes de mise en scène, c’est d’une classe folle. Qu’elle s’attarde sur des décors splendides ou qu’elle colle au plus près des personnages, Raja Amari est toujours juste, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une lumière magnifique (du multi récompensé Renato Berta) qui synthétise à merveille l’évolution d’Aïcha de la pénombre vers la pleine lumière.
Bien entendu pareil drame méritait de grandes actrices pour qu’on y adhère. On est particulièrement gâtés car elles sont toutes magnifiques. Même si une d’elle est clairement au-dessus du lot, il s’agit d’Hafsia Herzi. La révélation de la Graine et le Mulet atteint ici le sommet. D’abord à la limite de l’autisme, elle incarne à merveille cette fille tout simplement différente, surprotégée et enfermée, qui rêve de robes de princesses plus que du prince charmant. Son évolution est un modèle de construction d’un personnage solide et l’actrice lui donne corps de la plus belle des manières.
Tour à tour beau et cruel, noir et lumineux, Les Secrets est un film qui passionne, vraiment, et qui bouleverse dans son dernier acte. La réalisatrice joue avec nos émotions ainsi qu’avec celles de ses personnages qu’elle fait passer par tous les stades (domination, amour, plaisir, haine,…), on en ressort un peu déboussolé, mais avec la certitude d’avoir vu une oeuvre engagée, poignante et d’une puissance libératrice inattendue.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique