C’est dans le région de Wana, petite ville du Royaume d’Egypte, que Zainab Ibrahim Mahfuz vient au monde le 22 février 1922. Alors qu’elle n’est encore qu’une enfant, la famille Mahfuz s’installe au Caire. Très vite remarquée pour ses talents de danseuse, elle intègre la troupe de danse orientale moderne de Badia Massabni. Elle adopte comme nom de scène: Samia Gamal, qui signifie «beauté» en égyptien. Dès le début de sa carrière, elle révolutionne la danse orientale en chaussant des talons hauts sur scène. Ce seul détail confère à son art plus de grâce et de sensualité. Elle est alors propulsée vers la célébrité.
Au début des années quarante, Samia Gamal fait une rencontre déterminante, en la personne de Farid El Atrache, un prince syro-libanais devenu un des plus grands chanteurs et joueurs de luth du monde arabe. Samia et Farid forment, à la scène comme à la ville, le couple d’artistes le plus célèbre de la vie culturelle orientale de la décennie. Entre temps, après quelques apparitions, la jeune femme débute vraiment au cinéma, en 1944, dans «Une balle dans le cœur» de Mohamed Karim. Elle devient nouvelle reine des comedies musicales orientales, adulée par des millions d’admirateurs. Le couple Gamal-El Atrache est réuni à l’écran dans «L’amour de ma vie» (1947) et «Madame la diablesse», (1948). Les films sont d’énormes succès commerciaux et les deux vedettes tournent encore ensembles à plusieurs reprises, notamment dans: «C’est toi que j’aime» (1949) et «Dernier mensonge» (1949) tous deux réalisés par Ahmed Badrakhan, «Viens saluer » (1951) de Helmy Rafla et «Ne le dis à personne» (1952) de Henry Barakat. En 1949, elle tourne en Italie « L’épervier du Nil » de Giacomo Gentilomo avec Vittorio Gassman. Immense star dans le monde arabe, Samia Gamal ne laisse pas insensible le Roi Farouk. Celui-ci lui octroie le titre honorifique de première danseuse nationale.
En 1952, Samia Gamal épouse Sheppard King, un riche américain, originaire du Texas. En 1954, elle profite d’un séjour à Hollywood, pour faire une apparition dans «La vallée des rois» de Robert Pirosh, et où elle interprète une danseuse du ventre aux côtés de Robert Taylor. La même année, elle incarne la jeune Morgiane auprès de Fernandel, dans «Ali Baba et les quarante voleurs», une production française de Jacques Becker. En 1955, dans «Un verre et une cigarette» de Niazi Mostafa, elle partage l’affiche avec une autre belle égyptienne, qui va également se faire un nom en France… Dalida. Un an plus tard, elle participe à la production internationale «Le fils du Cheik» de Goffredo Alessandrini avec Ricardo Montalban, Carmen Sevilla et Gino Cervi.
À la fin des années cinquante, Samia Gamal divorce et revient définitivement dans son pays natal. Elle y tourne deux de ses plus grand succès, «Zannouba» (1957) aux côtés de Shukry Sarhan et «Rendez-vous avec l’inconnu» (1959) avec Omar Sharif. En 1958, elle épouse en secondes noces, le jeune premier Ruschy Abaza, dont elle divorce en 1977. Ils sont réunis à l’écran dans «Le deuxième homme» (1960) de Ezzel Dine Zulficar et dans «Le diable et l’automne» (1963) de Kamal Attia. Sa carrière cinématographique s’achève en 1972. Par la suite, Samia Gamal se consacre exclusivement à la danse. Elle pratique passionnément son art jusqu’au début des années quatre-vingt-dix. Elle s’éteint le 1er décembre 1994, au Caire, capitale égyptienne, emportée par un cancer.
© Philippe PELLETIER
1935 | Monsieur Bahbah ( el muallem Bahbah / لمعلم بØØ¨Ø ) de Chukri Madi & Fawzi El Gazaerli avec Ehsane El Gazaerli |
1939 | Détermination ( لعزيمة ) de Kamal Selim avec Hussein Sedki |
1941 | Victoire de la jeunesse ( intisar al-chabab / نتصار الشباب ) de Ahmed Badrakhan avec Asmahane |
1942 |
Amour interdit ( mamnou’a el hub / ممنوع الØب ) de Mohammed Karim avec Mohamed Abdel Wahab Sur la scène la vie ( ala masra el hayat / على Ù…Ø³Ø±Ø Ø§Ù„Øياة ) de Ahmed Badrakhan avec Rawhiyya Khaled Les secrets de la ville ( Ø®Ùايا المدينة ) de ? Ali Baba et les 40 voleurs ( Ali Baba wa al arbain harame / علي بابا والأربعين Øرامي ) de Togo Mizrahi avec Ismail Yasseen Gawhara, la perle ( Gawarah / جوهر ) de Youssef Wahby avec Hassan Fayek |
1943 | La route de la vie ( من Ùات قديمه ) de ? |
1944 |
Une balle dans le cœur ( russassa fil kalb / رصاصة ÙÙŠ القلب ) de Mohamed Karim avec Faten Hamama Premier amour / Amour d’adolescence ( Ù„Øب الأول ) de ? avec Mahmoud El-Meliguy |
1945 |
Taxi-calèche / Hello taxi ( taxi hantur / تاكسي Øنطور ) de Ahmed Badrakhan avec Mohamed Abdel Mouttaleb Le casino du plaisir ( casino el latafa / كازينو للطاÙØ© ) de Gamal Madkoor avec Abbas Fares L’être humain / Les fils d’Adam / Les trois ânes ( al-bani Adam / لبني آدم ) de Niazi Mostafa avec Bechara Wakim Le beau sexe ( el jins el latif / لجنس اللطي٠) de Ahmed Kamel Morsi avec Mohamed Amine |
1946 |
Rouge à lèvres ( ahmar shayef / Ø£Øمر Ø´Ùاي٠) de Wali Eddine Sameh avec Naguib Al Rihani Shéhérazade (Shahrzad / شهرزاد ) de Fouad El Jazairly avec Elham Hussein Le bossu ( el ahbab / لأØدب ) de Hassan Hilmy avec Mahmoud Ismail |
1947 |
L’amour de ma vie / Le vieux Habib ( Habib al omr / Øبيب العمر ) de Henry Barakat avec Farid El Atrache Les trois prétendants / Lune de miel à trois ( el ersane talata / سان الثلاثة ) de Hassan Hilmy avec Mohammed Salman |
1948 |
Mademoiselle Diable / Madame la diablesse ( afrita hanem / عÙريتة هانم ) de Henry Barakat avec Farid El Atrache La chanceuse / Fille de la chance ( bint haz / بنت Øظ ) de Abdel Fattah Hassan avec Mohamed Fawzi La propriétaire de l’immeuble ( sahibat el amara / صاØبة العمارة ) de Abdel Fattah Hassan avec Mohamed Fawzi L’aventurier ( el mughamer / لمغامر ) de Hassan Reda avec Mahmoud El Meliguy |
1949 |
L’épervier du Nil ( lo spaviero del Nilo ) de Giacomo Gentilomo avec Vittorio Gassman C’est toi que j’aime / Je t’aime ( ahebbak inta / Ø£Øبك إنت ) de Ahmed Badrakhan avec Choukoukou Vacances en enfer ( agaza fel gahannam / جزة ÙÙŠ جهنم ) de Ezzel Dine Zulficar avec Stephan Rosti Le chacal du désert / La vengeance de l’être aimé ( intekam el habib / انتقام الØبيب ) de Gianni Vernuccio avec Yehia Chahine |
1950 |
Le faucon ( el sakr / لصقر ) de Salah Abou Seif & Giacomo Gentilomo avec Imad Hamdi Le beau brun / Brune et jolie ( asmar wa gamil / سمر وجمي ) de Abbas Kamel avec Abdel Aziz Mahmoud Le prince de la veangeance / Le prince de la tour / Le comte de Monte Cristo ( amir el antikam / أمير الإنتقام ) de Henry Barakat avec Anwar Wagdi Dernier mensonge ( akher kedba / آخر كذبة ) de Ahmed Badrakhan avec Abdel Salam Al Nabulsy Les six sages ( ست الØسن ) de Niazi Mostafa avec Ismail Yassine CM La nuit des étoiles – de Louis Fehr-Lutz avec Robert Lamoureux Seulement apparition |
1951 |
Viens saluer / Viens me saluer ( taa la salim / تعال سلم ) de Helmy Rafla avec Farid Shawqi L’étreinte de mon aimée / La joue de la belle ( khad el jamil / خد لجميل ) de Abbas Kamel avec Hassan Fayek |
1952 | Ne le dites à personne ( ma takulshi la hada / ما تقولش Ù„Øد ) de Henry Barakat avec Farid El Atrache |
1953 |
Train de nuit ( ketar el lail / قطار الليل ) de Ezzel Dine Zulficar avec Imad Hamdi Mademoiselle la Voleuse / Lady Pickpocket ( nachala hanem / نشالة هانم ) de Hassan El- Seify avec Farid Shawqi |
1954 |
Le monstre ( el wahsh / لوØØ´ ) de Salah Abou Seif avec Mahmoud El-Meliguy La danse de l’adieu ( raqsat al-wadah / رقصة الوداع) de Ezzel Dine Zulficar avec Hussein Riad La vallée des rois ( valley of the kings ) de Robert Pirosh avec Robert Taylor Ali Baba et les quarante voleurs / Ali Baba – de Jacques Becker avec Fernandel |
1955 |
Un verre et une cigarette ( sigarah was kas / سيجاره وكاس ) de Niazi Mostafa avec Dalida Premier amour / Son premier amour ( awwal gharam ) de Niazi Mostafa avec Mohamed Marei |
1956 |
Le fils du Cheik ( los amantes del desierto / gli amanti del deserto / la figlia dello sceicco / desert warrior ) de Goffredo Alessandrini, Fernando Cerchio, Léon Klimovsky, Ricardo Muñoz Suay & Gianni Vernuccio avec Ricardo Montalban Zannouba ( Zannuba / زنوبه ) de Helmy Rafla avec Shukry Sarhan |
1957 | L’amour du millionaire ( gharam al millionaire / غرام المليونير ) de Atef Salem avec Abdel Salam Al Nabulsy |
1958 |
Mon amour brun ( habibi al asmar / Øبيبي الأسمر ) de Hassan El-Seify avec Taheyo Carioca Chaque battement de mon cœur ( kull daqqa fi qalbi / كل دقة ÙÙŠ قلبي) de Ahmed Diaeddin avec Muhammad Fawzi |
1959 |
Rendez-vous avec l’inconnu ( maweed maa maghoul / موعد مع المجهول ) de Atef Salem avec Omar Sharif Madame Soukkar ( Soukkar hanim / سكر هانم ) de Al-Sayed Bedeir avec Kamal El Chennawi |
1960 |
Mélodie triste / Triste mélodie ( el nagham el hazine / النغم الØزين ) de Hassan El-Seify avec Maher Al Attar Le deuxième homme ( el rajul el thani / الرجل الثاني ) de Ezzel Dine Zulficar avec Rushdy Abaza Et l’amour revient / L’amour est revenu ( waada el hub / وعاد الØب ) de Fatin Abdel Wahab avec Mohammed Tawfik Ils vont me render fou ! / j’en devient fou ! ( hayganninouni / Øيجننوني ) de Fatin Abdel Wahab avec Ismail Yassine Abou la nuit ( Abou al Layl / ابو الليل ) de Houssam Eddine Mostafa avec Ahmed Ramzi |
1962 | Bienvenue à l’amour / Bonjour l’amour ( marhaba ayuhal hub / مرØبا أيها الØب ) de Mohamed Salman avec Youssef Fakhr Eddine |
1963 | La voie du démon / La route du diable ( Tarik al shaitan / طريق الشيطان ) de Kamal Attia avec Tewfik El Dekn |
1971 | Le diable et l’automne / L’automne et le démon ( shaitan wa lkharif / لشيطان والخري٠) de Anwar El Chennawi avec Rushdy Abaza |
1972 | Le compte à rebours ( saat al sfir / ساعة الصÙر ) de Hussein Helmi El Mouhandes avec Nahed Sherif |