• Sortie en salle de La dernière reineDu spectacle et peu de substanc

    La dernière reine est actuellement en projection à Alger. Cette fiction historique réalisée par Adila Bendimerad et Damien explore une zone cinématographique vierge en Algérie mais le rendu s’avère peu convaincant.


    Après des mois d’attente, une première projection annulée en décembre et des informations contradictoires sur une éventuelle interdiction, le long métrage La dernière reine est enfin disponible dans les salles algériennes.

    Coréalisée par Damien Ounouri et Adila Bendimerad qui joue également le rôle principal, cette fiction historique repose sur deux partis-pris : briser la pénurie de cinéma sur l’Algérie anté-coloniale et réinventer le rôle des femmes dans l’Histoire.

    Dès sa sortie à l’étranger, les rumeurs allaient bon train sur les thèses du film, la «véracité» historique de son récit ou encore son approche «blasphématoire» pour certains, «salutaire» pour d’autres, quant à la présence ottomane en Algérie. Cette agitation n’a laissé que très peu de place à l’appréciation de la démarche cinématographique.

    Finalement, quel film est La dernière reine ? Quelle est la proposition formelle du binôme Bendimerad-Ounouri à partir de cet Alger mi-fantasmé, mi-historique ?


    D’abord, un certain malaise devant le texte introductif, censé historiciser le contexte, qui brandit une assertion aussi hasardeuse qu’oxymorique : Alger était une espèce de «république monarchique».

    On a très vite une impression de manque de sérieux, renvoyant directement à ces royaumes enchantés des contes de fées où le roi est bon, aimé de tous et où la justice règne !

    Mais passons, nous entrons dans le film par le biais d’une scène lumineuse et bucolique où la reine Zaphira (Adila Bendimerad), épouse du roi d’Alger Salim Toumi (Mohamed Tahar Zaoui), s’amuse avec ses suivantes dans un patio fleuri. Parallèlement, on voit Arroudj Barberousse (Dali Bensalah) fendre sur les Espagnols à Béjaïa, une bataille où il perdra son bras.

    Nous sommes en 1516, Alger est assiégée par les Castillans et les chefs de tribu convainquent Salim d’appeler Arroudj à la rescousse. Au lendemain de la victoire, le premier est assassiné dans son bain, probablement sur ordre du corsaire qui veut régner sur Alger.

    S’engage alors un duel féroce entre Arroudj et Zaphira, passée de reine insouciante à femme à poigne, qui doit désormais venger son époux, protéger sa ville et résister à ses frères qui veulent l’enfermer au nom de l’honneur.
    Visuellement saisissant avec ses décors somptueux conçus par l’architecte Feriel Issiakhem et ses costumes plus vrais que nature signés Jean-Marc Mireté, mais aussi ses scènes de bataille impressionnantes, La dernière reine séduit davantage par sa maîtrise technique que par sa direction d’acteurs, lesquels sombrent souvent dans une théâtralité excessive.

    On peut certes apprécier la prestation sobre et élégante de Imen Noel dans le rôle de Chegga (la première épouse de Salim Toumi) et quelques fulgurances de Adila Bendimerad, mais on s’agace très souvent devant des comédiens surjouant leurs émotions et déclamant des dialogues classieux, le tout semant de fait une distance infranchissable entre les personnages et les spectateurs.

    Si on se laisse porter par la plastique du film, à mi-chemin entre un tableau de Delacroix et le film 300, et surtout son genre inédit en Algérie, on a du mal à s’approprier ce récit trop encombré de sentences et de psychologies peu fouillées.

    Quand on connaît les atmosphères singulières de Damien Ounouri, révélées dans Fidaï (2011) et Kindil El Bahr (2016) et le jeu subtil et complexe de Adila Bendimerad dans ses précédents films, on ne peut que constater une certaine superficialité généralisée propre aux peplums et autres drames historiques moult fois consommés ailleurs.


    Un manque d’épaisseur qui semble engendrer cette surenchère quasi-permanente qui atteint son paroxysme avec la «glamourisation» de la relation Zaphira-Arroudj qui bascule finalement dans une sorte d’amour-haine sensuel, là encore galvaudé par l’industrie hollywoodienne.


    La dernière reine est en projection dans plusieurs villes du pays depuis vendredi dernier. S’il n’est pas le grand film qui réinvente le genre auquel on pouvait s’attendre, il demeure néanmoins un divertissement à découvrir.
    Sarah Haidar

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Mohamed Lakhdar-Hamina : Le cinéaste algérien qui a marqué de son empreinte le cinéma national

    Top 10 African Movie Directors (2022)

    Introduction :

     

    Mohamed Lakhdar-Hamina est l'un des cinéastes algériens les plus influents de l'histoire du cinéma national. Son œuvre a laissé une empreinte indélébile sur le paysage cinématographique algérien en abordant des thématiques historiques, politiques et sociales essentielles. Cet article met en lumière la carrière exceptionnelle de Lakhdar-Hamina et son impact sur le cinéma algérien.

     

    Une voix engagée :

     

    Né en 1934 à M'sila, en Algérie, Mohamed Lakhdar-Hamina a été témoin des luttes de son pays pour l'indépendance. Engagé politiquement, il a utilisé le cinéma comme un moyen de raconter l'histoire de l'Algérie et de mettre en lumière les problèmes sociaux et politiques de son époque. Son film emblématique, "Chronique des années de braise" (1975), est considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma algérien et a remporté la Palme d'Or au Festival de Cannes en 1975.

     

    Une esthétique visuelle unique :

     

    Lakhdar-Hamina est également reconnu pour son esthétique visuelle distinctive. Ses films sont caractérisés par des paysages grandioses, des scènes d'action intenses et des symboles forts qui renforcent le message politique et émotionnel de ses histoires. Il a réussi à combiner la beauté visuelle avec un discours politique puissant, créant ainsi un langage cinématographique distinctif qui lui est propre.

     

    Exploration de l'histoire et de l'identité :

     

    Les films de Lakhdar-Hamina explorent souvent l'histoire de l'Algérie et son impact sur l'identité nationale. À travers des personnages complexes et des récits poignants, il plonge dans les racines culturelles et les cicatrices de son pays. Ses films soulignent la nécessité de préserver la mémoire collective et de comprendre le passé pour construire un avenir meilleur.

     

    Influence et héritage :

     

    Lakhdar-Hamina a ouvert la voie à une génération de cinéastes algériens en prouvant que le cinéma pouvait être un puissant outil de changement social et politique. Son travail a inspiré de nombreux réalisateurs à aborder des sujets sensibles et à représenter l'histoire et la réalité de l'Algérie avec une perspective authentique. Son héritage continue de se faire sentir dans le cinéma algérien contemporain.

     

    Conclusion :

     

    Mohamed Lakhdar-Hamina a joué un rôle crucial dans l'évolution du cinéma algérien, en apportant des histoires puissantes et des images saisissantes qui ont captivé les publics nationaux et internationaux. Son engagement envers la vérité historique et la représentation authentique de l'Algérie a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma national. L'héritage de Lakhdar-Hamina perdure et continue d'inspirer de nouvelles générations de cinéastes à travers le pays.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Le cinéma algérien : une renaissance artistique en plein essor

     

    Introduction :

    Le cinéma algérien connaît une véritable renaissance artistique, avec une nouvelle génération de cinéastes talentueux et audacieux qui émergent sur la scène internationale. En combinant des histoires captivantes, une esthétique visuelle unique et une exploration profonde des réalités sociales, le cinéma algérien offre un regard passionnant sur la culture et l'identité du pays. Cet article explore l'évolution du cinéma algérien, mettant en lumière quelques-uns de ses réalisateurs emblématiques et les thèmes qu'ils abordent dans leurs films.

    Une histoire riche :

    L'histoire du cinéma algérien remonte aux années 1960, lorsque le pays a obtenu son indépendance après une longue lutte contre la colonisation française. Les premiers films algériens étaient souvent engagés politiquement, traitant des questions de décolonisation, de mémoire collective et de reconstruction nationale. Des réalisateurs tels que Mohamed Lakhdar-Hamina et Merzak Allouache ont joué un rôle essentiel dans la création d'une identité cinématographique algérienne forte.

    La nouvelle vague :

    Au cours des dernières décennies, une nouvelle vague de cinéastes a émergé en Algérie, apportant un regard frais et novateur sur le cinéma national. Des réalisateurs comme Tariq Teguia, Karim Moussaoui et Sofia Djama se sont distingués par leur approche esthétique audacieuse et leur narration complexe. Leurs films explorent des thèmes contemporains tels que l'émigration, l'identité culturelle, les conflits générationnels et les problèmes sociaux.

    La reconnaissance internationale :

    Le cinéma algérien a gagné en reconnaissance internationale ces dernières années, avec des films sélectionnés et primés dans de grands festivals de cinéma à travers le monde. "Les Bienheureux" de Sofia Djama, par exemple, a remporté le Lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise en 2017. Cette reconnaissance a contribué à attirer l'attention sur le cinéma algérien et à encourager les cinéastes à explorer de nouvelles formes d'expression artistique.

    Les défis et les opportunités :

    Malgré cette renaissance, le cinéma algérien est confronté à de nombreux défis. Les ressources financières limitées, les difficultés de distribution et les contraintes liées à la censure sont autant d'obstacles auxquels les cinéastes algériens doivent faire face. Cependant, ces défis ont également créé des opportunités pour l'innovation et l'exploration de nouvelles formes de production et de diffusion, notamment à travers les festivals de cinéma indépendants et les plateformes de streaming en ligne.

    Conclusion :

    Le cinéma algérien est en pleine effervescence, avec une nouvelle génération de cinéastes qui repoussent les limites créatives et explorent de nouveaux territoires narratifs. Leur engagement envers des histoires authentiques et leur capacité à aborder des questions sociales et politiques complexes font du cinéma algérien un véhicule puissant pour la compréhension et la diffusion de la culture et de l'identité algériennes. Malgré les défis, le cinéma algérien continue de croître et de rayonner sur la scène internationale, laissant présager un avenir prometteur pour cette forme d'art en Algérie.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Salle SahelAbou Leila à l’affiche

    La salle de cinéma Sahel abrite, jusqu’au 4 juin, plusieurs projections de films algériens récents. Située à Cheraga, cette salle est gérée par l’établissement Art et Culture.


    Cinq longs métrages récents sont actuellement projetés à la salle Sahel de Cheraga jusqu’au 4 juin à raison de trois séances quotidiennes (23h, 15h et 17h).


    Sortis ces trois dernières années, ces films ont été rarement vus par les spectateurs algérois en raison d’une distribution aléatoire, due notamment à la crise sanitaire de Covid-19 et la fermeture des espaces culturels qu’elle avait induite.


    Parmi eux, celui qui retient le plus l’attention est, sans doute, Abou Leila de Amine Sidi-Boumediene (2020) ; un regard singulier sur les traumas de la décennie noire, porté par un réalisateur qui s’était déjà distingué avec ses deux courts métrages Demain Alger et L’île.


    Synopsis : « Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux criminel.

    La quête semble absurde dans l’immensité du Sahara. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. C’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence.»


    Dans les rôles titres, on retrouve Lyes Salem et Slimane Benouari, dirigés d’une main de maître, dans un récit pourtant difficile, cauchemardesque et lancinant qui fouille au plus profond des non-dits et de l’indicible renfermés par cette blessure majeure dans l’histoire de l’Algérie contemporaine.


    Projeté brièvement à Alger en 2021, le film disparaît des écrans et ne fait pas l’objet d’une véritable sortie nationale. Il est encore à l’affiche du cinéma Sahel vendredi et dimanche.


    Le programme prévoit également la projection du dernier film de Abdelkrim Bahloul Djennia dont la seule présentation au public remonte à son avant-première fin 2022.

    Il s’agit d’un curieux objet cinématographique mêlant le fantastique à l’histoire d’amour en invoquant diverses symboliques mystiques et légendaires de la culture algérienne.

    Avec Belkacem Hadjadj et Sofia Manousha dans les rôles principaux, le film séduit par l’originalité de son scénario et la sobriété de sa mise en scène.


    Jeudi et samedi, deux autres longs métrages sont à l’affiche de la salle Sahel : Matarès de Rachid Benhadj, un récit filmé à hauteur d’enfant dans le cimetière romain de Tipaza où le réalisateur aborde sans concession la problématique de l’accueil des réfugiés subsahariens mais aussi celle de l’enfance abusée.


    Enfin, Héliopolis de Djaâfer Gacem nous plonge dans les coulisses et le préambule du massacre du 8 mai 1945, à travers le destin d’une famille algérienne et les tensions, voire les conflits, politiques qui sous-tendent les rapports entre ses membres.
    Sarah H.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • AVEC DES PROJECTIONS EN PLEIN AIRLe cinéma s’invite à Médéa

    Plusieurs films, en l’occurrence des longs métrages, seront projetés en plein air au niveau de la place Hammou dans le centre-ville de Médéa du 12 au 16 juin courant dans le cadre de la célébration du soixantenaire de l’indépendance.


    Il s’agit en fait de la mise en œuvre par le biais d’une caravane cinématographique, d’un programme culturel concocté conjointement par la Direction locale de la culture et des arts ainsi que le Centre national du cinéma et de l’audiovisuel (CNCA).

    Aussi, plusieurs films (longs métrages) traitant de la guerre de libération nationale et d’autres de la vie sociale des Algériens sont sur la liste.


    Nous citerons dans ce sens, Opération Maillot en hommage à Henri Maillot, Saliha de Mohamed Sahraoui, Ibn Badis et autres. Héliopolis de Djaffar Gacem a été choisi pour ouvrir le bal et replonger les téléspectateurs dans l’Algérie des années quarante.


    Des courts métrages sont également à l’affiche tels que Human du jeune Issam Taachite, Kid d’Alger de Hakim Traïdia ou encore Papillon de Kamel Yaiche.


    D’autre part, en marge de cet événement, et pour «border» les jeunes talents et enrichir ce rendez-vous culturel, des ateliers de formations dirigés par des spécialistes de l’audiovisuel sont érigés dans les locaux de la Maison de la culture Hassan El Hassani de Médéa.
    C. B. B.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  Mouloud Aït Liotna propose un film contemplatif et introspectif. Il questionne le déracinement et le monde actuel. Rencontre avec un jeune cinéaste féru de Robert Bresson et de Tariq Teguia. Article rédigé par Mohamed Berkani .

    Le réalisateur Mouloud Liotna à Paris, le 10 mai 2023. (Mohamed Berkani)

    Le réalisateur Mouloud Liotna à Paris, le 10 mai 2023. (Mohamed Berkani) Le réalisateur Mouloud Liotna à Paris, le 10 mai 2023. (Mohamed Berkani) "Je n’ai pas sauté de joie, j’étais content mais calme", confie Mouloud Aït Liotna, réalisateur du film La maison brûle, autant se réchauffer.

    Son premier film a été sélectionné pour la Quinzaine des cinéastes dans la catégorie court métrage. Il avoue être quelqu’un de réservé, non exubérant derrière sa barbe bien fournie. Mouloud Liotna est tellement réservé qu’il a voulu s’effacer dernière un pseudo.

    "Ce n’est pas mon vrai nom, Liotna c’est pour rendre hommage à ma région, à la région de mes parents. J’ai gardé mon prénom", précise Mouloud… Ouyahia, l’ancien étudiant en cinéma et philosophie. Son ami et coproducteur, Jules David confie : "on s’est rencontrés il y a huit ans à la fac, en master de production à Montpellier. Mouloud est brillant intellectuellement, il est érudit.

    Il a une vision un peu noire du monde et n’aime pas être mis en avant". Le réalisateur Mouloud Liotna en Kabylie lors du tournage de son film, en janvier 2023. (Mouloud Liotna/Oeil vif) Le réalisateur Mouloud Liotna en Kabylie lors du tournage de son film, en janvier 2023. (Mouloud Liotna/Oeil vif) Premières fois Tout en retenue, jusqu’à sa joie.

    Pourtant, le jeune cinéaste de 32 ans a plusieurs raisons de se réjouir. "C’est le premier festival à qui j’avais envoyé une version non finie du film". Et le premier à l’accepter. Mouloud Aït Liotna avoue aussi que c’est sa première interview. "Ma première interview de toute ma vie", insiste-t-il.

    Beaucoup de premières fois pour l’enfant de Tazmalt, Béjaïa. C’est aussi la première fois qu’un film kabyle est sélectionné à Cannes. La maison brûle, autant se réchauffer est un miracle. La météo, d’abord. "J’ai imaginé mon film en hiver, un temps humide, gris. Avant le tournage, en janvier 2023, il avait fait beau pendant des mois. Je me suis résigné à tourner en plein soleil. Une semaine avant le tournage, il a plu très fort et il y avait même de la neige en montagne.

    Et il n’a plus plu depuis. Aucune goutte", confie Mouloud Liotna, réalisateur, scénariste et coproducteur. Le réalisateur Mouloud Liotna en Kabylie lors du tournage de son film, en janvier 2023. (Mouloud Liotna/Oeil vif) Le réalisateur Mouloud Liotna en Kabylie lors du tournage de son film, en janvier 2023. (Mouloud Liotna/Oeil vif) Il était une fois trois amis…

    La maison brûle, autant se réchauffer raconte une histoire d’amitiés entre trois jeunes kabyles, à la veille du départ de l’un d’eux pour la France. C’est aussi l’histoire d’une Kabylie qui se vide de ses habitants, notamment des jeunes qui, contraints et forcés ou simplement attirés par un ailleurs plus prometteur, s’exilent.

    Yanis, le personnage central, rêve d’Europe, un de ses deux amis veut s’installer au Sahara et l’autre vit comme il peut chez lui. "C’est une histoire ancrée dans un territoire, dans une langue. Je veux parler d’aujourd’hui, pas du passé", affirme, d’une voix douce mais déterminée, celui qui dit avoir en horreur "le folklore".

    Y a-t-il des éléments autobiographiques dans ce film d’auteur ? "Sûrement mais ce n’est pas ma vie", tranche le réalisateur. "On reconnaît un peu Mouloud dans chacun des trois personnages", nuance Jules David. Mouloud Ouyahia, admirateur de Robert Bresson et de Tariq Teguia, préfère montrer que démontrer. Bientôt en Algérie ?

    "La première africaine, je la réserve aux Rencontres cinématographiques de Béjaïa. C’est obligatoire", sourit-il. La maison brûle, autant se réchauffer, un film poétique, porté par des acteurs amateurs inspirés. Fiche technique Réalisation et scénario : Mouloud Aït Liotna Durée : 43 minutes Distribution : Mehdi Ramdani et Mohamed Lefkir Synopsis : Yanis, un jeune Kabyle, part demain pour Paris. Il rallie la petite ville locale pour régler ses dernières affaires.

    Il y apprend la mort d’un ami d’enfance, en rencontre un autre à l’enterrement. Une mésaventure au café transforme cette dernière journée au bled en galère et en road-movie, d’abord désespéré, puis pensif et mélancolique, dans une Algérie terreuse et détrempée

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Les Secrets des Maîtres Vidéastes : 20 Techniques Essentielles pour Sublimer Vos Films"

    En tant qu'expert en réalisation de films depuis plus de vingt ans, voici 20 techniques essentielles pour les vidéastes :

     

    Composition : Maîtrisez l'art de la composition visuelle en utilisant les règles de la règle des tiers, de la profondeur de champ et de l'équilibre des éléments dans le cadre.

    Éclairage : Apprenez à utiliser la lumière de manière créative pour mettre en valeur votre sujet et créer une ambiance appropriée.

    Mise au point : Maîtrisez la mise au point précise pour assurer la netteté de votre sujet principal.

    Mouvement de caméra : Expérimentez avec les mouvements de caméra tels que le panoramique, le travelling et le zoom pour ajouter du dynamisme à vos prises de vue.

    Plans larges et plans rapprochés : Alternez entre les plans larges pour établir le contexte et les plans rapprochés pour capturer les émotions et les détails.

    Montage : Apprenez les techniques de montage pour créer des séquences cohérentes et fluides.

    Son : Soyez attentif à la qualité du son en utilisant un enregistrement audio clair et en ajoutant des effets sonores et de la musique pour renforcer l'ambiance.

    Colorimétrie : Explorez la colorimétrie pour créer une palette de couleurs cohérente et pour renforcer l'atmosphère de votre film.

    Effets visuels : Expérimentez avec des effets visuels pour ajouter des éléments spéciaux et transformer vos prises de vue.

    Storytelling : Maîtrisez l'art de raconter une histoire captivante à travers vos images et vos séquences.

    Planification : Préparez-vous en planifiant vos prises de vue, en établissant un scénario et en créant des storyboards pour vous guider pendant le tournage.

    Adaptabilité : Soyez flexible et prêt à vous adapter aux changements de situation ou de conditions de tournage.

    Équipement : Choisissez le bon équipement en fonction de vos besoins et assurez-vous de le maîtriser pour obtenir les meilleurs résultats.

    Direction d'acteurs : Si vous travaillez avec des acteurs, apprenez à les diriger pour obtenir des performances authentiques et convaincantes.

    Utilisation de la caméra : Expérimentez avec les réglages de votre caméra pour obtenir des résultats optimaux en fonction de l'éclairage et de l'environnement.

    Plan-séquence : Créez des plans-séquences pour capturer des scènes complexes ou pour ajouter du suspense et de l'intensité à vos films.

    Transitions : Utilisez des transitions créatives pour lier vos séquences et ajouter du rythme à votre montage.

    Narration : Explorez les différentes formes de narration, comme la voix off ou les titres, pour guider le spectateur à travers votre histoire.

    Post-production : Maîtrisez les logiciels de montage et d'étalonnage pour affiner et finaliser votre film.

     

    Réseaux sociaux : Apprenez à promouvoir votre travail sur les réseaux sociaux en utilisant des plateformes telles que YouTube, Vimeo

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Tourné dans la Casbah de DellysLe film documentaire algérien Bakdi primé 12 fois à l’international

    Le film documentaire Bakdi... l'esprit de la nature, tourné dans la Casbah de Dellys, a, depuis juillet 2022, remporté un total de 12 prix dans différentes compétitions internationales, a appris l’APS samedi auprès de son réalisateur, Salah Boufellah.


    La dernière distinction remportée par cette œuvre cinématographique remonte à une dizaine de jours. Il s’agit du 2e prix (argent) du Festival international du film de Durban (Afrique du Sud), qui a vu la participation de 1 200 œuvres de différents pays, a-t-il indiqué.


    Ce nouveau prix s’ajoutera au Kellal d’argent remporté au Festival international du court métrage de Médenine (Tunisie), le prix du jury du Festival international du film d’Al Dhahira au sultanat d’Oman et le prix du jury du Festival international du Sénégal.

    Les autres récompenses sont, notamment, représentées par le prix du meilleur film du Festival international des films identitaires du Burkina Faso, le meilleur film documentaire du Festival international Safir d’Irak, le prix «Egyptian American Film Festival For Cinema and Arts», et le prix Oasis d’or au Festival international du cinéma environnemental à Tunis.


    Le réalisateur et scénariste du film Bakdi a expliqué que cette œuvre, classée cinéma-réalité, relate en 25 minutes, le quotidien de l’artiste spirituel Bakdi Mohammed (75 ans) dit «Bakhlali», dont l’œuvre porte le nom, accompagné par une musique douce de Salah Malki.


    Le film, dont le tournage a duré deux ans, évoque la nature, ses tourments et l’esprit de la Casbah de Dellys, en exploitant les déchets de l’homme et de la nature pour en faire des formes, figures et peintures artistiques en bois.

    Le réalisateur s’est appuyé dans le tournage des scènes de ce film documentaire sur des techniques modernes, comme les drones utilisés pour le tournage des scènes en hauteur et pour explorer les étroites ruelles de l’Antique Casbah.


    À noter que le cinéaste Boufellah s’est imposé, ces dernières années, par la réalisation de nombreuses œuvres cinématographiques et documentaires, les plus importantes étant Vers l’inconnu, Un village kabyle, L'amour et la peste, Le joyau de la Saoura, les ombres de la vérité, Tidelés et El Houta.

    Plusieurs de ses œuvres ont été récompensées par des prix nationaux, notamment au Festival du film Oasis de Ouargla, le Festival du film de jeunesse de Batna et le Festival du long métrage de Mascara.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • L’atelier «Lioum Cinéma»L’art comme révélateur

    La Cinémathèque d’Alger a abrité la projection de plusieurs films choisis par les jeunes de l’atelier «Lioum Cinéma» sous le thème «Ce que l’art fait à nos vies».
    Des photographes iraniennes à un maquettiste français, en passant par la poésie et la peinture, les jeunes de l’atelier «Lioum Cinéma» ont sélectionné quatre films documentaires dont un long-métrage et trois courts à l’issue de trois mois de visionnage.


    Chacun des membres de ce ciné-club créé dans le cadre du programme de formation artistique «Le champ des possibles», encadré par les réalisatrices Drifa Mezenner et Rima Kerkebane, a donc choisi un film coup de cœur censé révéler au public une des facettes de l’impact de la création artistique sur nos vies.


    Le long-métrage documentaire Iran focus : l’audace au premier plan, signé par les réalisatrices françaises Valérie Urréa et Nathalie Masduraud, ouvre cette séance et illustre éloquemment la thématique. Il s’agit d’un portrait multiple d’artistes et de journalistes iraniennes ayant opté pour la photographie comme un espace d’émancipation et de réflexion sur leur société.

    Dans un Iran étouffé sous l’embargo et brimé par le régime des Mollahs, les femmes sont les principales cibles de cette théocratie agressive où même la culture est gérée par le ministère de l’Orientation islamique. Malgré ces multiples conditionnements, de jeunes artistes parviennent à contourner les interdits et l’oppression socioreligieuse et réalisent des photographies dans les rues de Téhéran comme dans les régions les plus reculées d’Iran.

    On y trouve ainsi des lucarnes sur la société, ses paradoxes, ses aspérités et aspirations à travers un regard jeune, avant-gardiste et déjà porteur des mutations futures.


    Quatre courts-métrages, dont trois signés par le réalisateur français Gilles Thomet, ont également été projetés, décrivant le processus de création dans différentes disciplines artistiques. On y assiste, entre autres, à la naissance d’un travail en binôme entre un photographe et une poétesse qui, en manipulant de manière singulière sa machine à écrire, parvient à mimer visuellement l’image d’un crépuscule en mer.

    Plus loin, le public a été littéralement plongé dans l’éclosion d’une peinture, dans une cabane perdue au milieu de bois enneigés.


    à la suite de chaque film, samedi, les jeunes animateurs de l’atelier ont expliqué leur choix et ce que l’œuvre leur révèle de la substance de l’art et de son impact sur la vie de l’artiste mais aussi des récepteurs.

    Les projections ont également donné lieu à un débat avec le public qui a, à son tour, exposé ses différentes lectures des films proposés.
    Sarah H.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • La construction narrative

     

    Création d'une structure narrative efficace

    L'établissement des enjeux et des conflits

    La progression des personnages et des arcs narratifs

    La construction narrative est l'art de donner forme à une histoire captivante et cohérente qui transporte les spectateurs ou les lecteurs dans un voyage émotionnel et intellectuel. Cela implique de créer une structure narrative efficace, d'établir des enjeux et des conflits solides, et de faire progresser les personnages à travers des arcs narratifs significatifs.

     

    Pour commencer, la création d'une structure narrative efficace est essentielle pour maintenir l'intérêt du public tout au long du récit. Cela signifie établir un début accrocheur qui intrigue et suscite la curiosité, développer un développement bien rythmé qui maintient la tension et l'excitation, et aboutir à une conclusion satisfaisante qui résout les conflits et offre une résolution satisfaisante.

    Une structure narrative bien construite peut être illustrée par la structure en trois actes classique, où le premier acte établit l'histoire et présente les personnages, le deuxième acte développe les conflits et les obstacles, et le troisième acte apporte une résolution et un dénouement.

     

    L'établissement des enjeux et des conflits est crucial pour maintenir l'intérêt du public et créer une tension dramatique. Les enjeux font référence aux objectifs, aux désirs et aux motivations des personnages, ainsi qu'aux conséquences de leurs actions.

    Les conflits peuvent être internes (les dilemmes moraux, les choix difficiles) ou externes (les antagonistes, les obstacles), et ils doivent être suffisamment puissants pour susciter l'engagement émotionnel du public.

    Par exemple, dans le film "The Dark Knight", le personnage de Batman est confronté au dilemme moral de devoir choisir entre sauver la vie de Harvey Dent ou révéler la véritable identité de Batman.

     

    La progression des personnages et des arcs narratifs est également essentielle pour créer une histoire riche et captivante. Les arcs narratifs se réfèrent à la transformation des personnages au fil de l'histoire, leur croissance, leurs épreuves et leurs révélations.

    Un personnage bien développé présente des qualités et des défauts, des aspirations et des peurs, et à travers les événements de l'histoire, il évolue et change. Par exemple, dans le roman "Pride and Prejudice" de Jane Austen, le personnage d'Elizabeth Bennet passe d'une vision préjudiciable des autres personnages à une compréhension plus profonde et nuancée de leur nature.

     

    En somme, la construction narrative implique la création d'une structure narrative efficace, l'établissement d'enjeux et de conflits significatifs, et la progression des personnages à travers des arcs narratifs. C'est un processus qui nécessite à la fois de l'imagination et de la planification minutieuse pour créer une histoire engageante et mémorable.

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique
Your Website Title
How to Share With Just Friends

How to share with just friends.