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Par hechache2 le 6 Septembre 2013 à 15:56
Programme de la cinémathèque d’Alger en septembre
Promotion des cinémas algérien, américain, indien et chinois
Publié le 28 août 2013
La cinémathèque d’Alger propose un programme diversifié à même de satisfaire tous les cinéphiles tout au long du mois de septembre.
Au programme la promotion des cinémas algérien, américain, indien et chinois des années 50 et 70 ainsi que les dernières œuvres de deux réalisateurs algériens, « La langue de Zahra » de Fatima Sissani ( 2012), et « Parfums d’Alger » de Rachid Benhadj (2013). Ainsi, la cinémathèque d’Alger verra la projection de plusieurs films dont le célèbre « Le parrain » du réalisateur Francis Ford Coppola (1973), « Le seigneur des anneaux » saison I, II et III, de Peter Jackson (2001, 2002, 2003), « La liste de Schindler » de Steven Spielberg (1993), « Pater Panchali, la complainte du sentier » de Satyajit Ray (1955), « Pater Panchali, l’invaincu » de Satyajit Ray (1959), « Pater Panchali, le monde d’Apu » de Satyajit Ray (1959), « Erin Brokovich, seule contre tous » de Steven Spielberg ( 2002), « Devdas » de Sanjay Leela Bhansali ( 2002), « Beijing bicycle » de Wang Xiaoshuai (2000). Pour rappel, « La langue de Zahra » aborde le thème de l’émigration d’Algériens de Kabylie, de condition modeste, voire pauvres, en France, qui n’avaient avec eux pour bagage que leur langue ancestrale pour se construire un ailleurs qui ne soit pas l’exil. A travers ce documentaire de 90 mn, Fatima Sissani a voulu montrer la vie de ces émigrés algériens, de première génération, ces hommes et femmes, souvent analphabètes, relégués pour la plupart au rang d’ouvriers et de femmes au foyer. Grâce à des poèmes, elle raconte l’enfance, l’émigration, la pauvreté. Cette langue est le seul bagage de milliers d’émigrés, une langue capable de recréer le monde et ouvrir les chemins devant l’imagination, seule escapade de ces âmes tourmentées. Cette réalité a été montrée par la réalisatrice qui a filmé sa mère, son quotidien et son histoire ainsi que son attachement indéfectible à sa langue, dévoilant son oralité transmise de génération en génération. Pour rappel, le film « La langue de Zahra » a décroché, ex-æquo, avec « Murmures des cimes » du cinéaste marocain Ameur Chergui, le grand prix du 5e festival international Issni N’ourgh du film qui s’est déroulé en octobre 2011 à Agadir, au sud du Maroc. Quant au film « Parfums d’Alger » du réalisateur Rachid Benhadj, il raconte le quotidien de Karima, une jeune et célèbre photographe qui a quitté son pays et sa famille pour aller travailler en France. Des années après, son père est agonisant et elle doit rentrer pour rester à son chevet. Pendant une heure de temps, l’histoire de ce film retrace le retour forcé de Karima parmi ceux qui l’ont vu naître et grandir. Ce film est déjà sélectionné dans plusieurs festivals internationaux tels que celui d’Abu Dhabi qui se déroule jusqu’au 20 octobre prochain. Ce film est présenté comme un message destiné à la jeunesse. Un message porteur d’espoir.
Samira Sidhoum
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Par hechache2 le 6 Septembre 2013 à 03:46
Cinémathèque algérienne (La)
Opérateur culturel49, rue Larbi Ben M'hidi
ALGER
Algérie
tel.1 : (02) 73.75.48 à 50
tel.2 : (02) 73.82.68 (Salle)
fax : (02) 73.82.46
site : http://www.cinematheque.art.dz/default.htmlLa cinématrhèque algérienne, cette institution en réalité est un établissement public (donc subventionné par l'État), créé en 1964, connaît aujoud'hui un rythme de croisière des plus riches.
À l'origine, elle était réduite à une salle de projection , rue Larbi Ben M'hidi à Alger et jouait plutôt le rôle d'un "gros ciné-club" et non d'une cinémathèque dans le sens classique du mot. Aujourd'hui par contre, elle remplit toutes les conditions fixées par le FIAF (Fédération Internationale des Archives du Film) qui sont celles d'une authentique cinémathèque: elle récupère, rassemble, conserve et protège les films.
10.000 longs métrages et 5.000 courts métrages constituent ses archives films; de plus les collections photos et affiches ainsi que le centre documentation - bibliothèque enrichissent et complètent ce trésor. Les journalistes, étudiants et chercheurs y trouvent tous les éléments qui leur permettront d'avancer dans leur travaux.
L'autre activité fondamentale de la cinémathèque algérienne, à savoir la diffusion, a pris aussi un grand essor. C'est ainsi que 10 salles de répertoire installées à travers le pays (Oran, Sidi-Bel-Abbés, Saïda, béchar, Tiaret, Blida, Béjaïa, Constantine, Batna et Annaba) reçoivent un public fidèle et connaisseur. Ces salles qui diffusent des programmes quotidiens sont doublées au fur et à mesure d'une bibliothèque. En effet, la littérature représente un lien indispensable pour la connaissance du cinéma.
Toutes ces activités permettront à la cinémathèque algérienne dans les années à venir, grâce à un programme spécial de défense et de promotion de la production national, d'intervenir dans le champ culturel en aidant à la relance de toutes les activités cinématographiques de notre pays : diffusion, production, festivals etc...
Et ceci est d'autant plus important que le cinéma, art complet apporte la connaissance, l'émotion et aussi l'emploi. Enfin pour terminer, soulignons que la cinémathèque algérienne représente aujourd'hui le lieu incontournable pour toutes les recherches sur les cinématogaphies arabe et africaine.
* La Cinémathèque algérienne
49, rue Larbi Ben M'hidi
ALGER
Tel: (02) 73.75.48 à 50, Salle: (02) 73.82.68
Fax: (02) 73.82.46
* Centre algérien pour l'Art et l'Industrie Cinématographique (CAAIC)
Immeuble Les Asphodels
16030 Ben Aknoun - ALGER -
Tel: 78.22.55 /78.13.02/ 78.13.60
Telex: 61.361 / 61.349film(s) lié(s)
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Par hechache2 le 6 Septembre 2013 à 03:43
CINÉMATHÈQUE D’ALGER
Autant en emporte le temps
Par Brahim Taouchichet
La Cinémathèque serait-elle condamnée à n’être qu’un luxe dérisoire passé de mode, le souvenir d’un âge d’or fait de débats enflammés autour de films mythiques comme Le retour de l’enfant prodige de Youcef Chanine, Z de Costa Gavras ou les coups de gueule du Sénégalais Sembène Ousmane ?
Au 26, rue Larbi-Ben-M’hidi, on ne se bouscule plus au portillon. La foule bigarrée tourne le dos ou ignore tout simplement ce que fut jadis l’antre du cinéma algérien, le phare qui éclairait les amoureux du 7e art, le profane et les critiques en herbe. Le shopping vaudrait-il mieux que le vide sidéral d’un édifice qui aura coûté la bagatelle de 340 millions de dinars pour sa restauration et deux ans de travaux. Inaugurée en grande pompe par la ministre de la Culture, la Cinémathèque ne parvient pas à capter le public averti ou a fortiori le grand public. Les insignifiants revenus que génère l’établissement ne parviennent même pas à assurer les salaires des trois femmes de ménage Le reste du personnel vit de subsides de l’Etat. Bien sûr, nous n’ignorons pas que la Cinémathèque n’est pas un caractère commercial ! Plongé dans le clair-obscur, le hall de la Cinémathèque ne brille pas spécialement par une animation qu’exige ce genre de lieu. Symptomatique du malaise que vit cet édifice : l’agressivité du préposé au guichet, grelotant de froid en ce mois de février. Ce comportement est pour le moins surprenant tant sont rares les «cinéphiles ». Ils ne se bousculent pas. Mieux, la note de service excluant toute séance de projection pour moins de 4 personnes (et cela arrive fréquemment) est on ne peut plus claire quant à la désertion d’un public qui ne demande par ailleurs qu’à être reconquis. Mais cela passe par une gestion et une animation idoines. Qui s’en soucie? Sur l’année, quelques hypothétiques «Semaine du film» à thème sont organisées. Elles ont cette particularité de n’attirer que les concernés. Quant au public… Oui, une hirondelle ne fait pas le printemps. Les rares passants qui risquent une séance de projection sont animés de motivations différentes : un couple en mal d’intimité, un oisif à la recherche d’un coin calme pour piquer un somme. Chassées par la pluie un groupe d’étudiantes (le ticket étudiant est à 50 DA) en biologie à Bab-Ezzouar vient s’y réfugier joignant ainsi l’utile à l’agréable. Par nostalgie aussi car l’une d’elles en profite pour revoir en vidéo (que dit la loi à ce propos ?) Maman j’ai raté l’avion de Claris Colombus-USA 1990. L’appareil de projection 35 mm est déjà en panne. Simple hasard, le papillon»— un vulgaire bout de papier — fait office de programme de la journée. Il brille par son manque de visibilité. Il faut tout de même rappeler qu’à une certaine époque le programme de la Cinémathèque figurait sur la presse écrite dans une rubrique clairement identifiée par le lecteur. Comme pour se poser comme témoin de ce temps à jamais perdu, le comédien Aziz Degga fait le pied de grue, pourrions-nous croire, devant les portes vitrées de l’édifice. est là «juste comme ça», se défend-il parce que, dit-il, «la Cinémathèque, c’est fini !» jugement que confirme le triste état d’un lieu qui a vu et vécu le passage de personnalités nationales et internationales de renom du monde merveilleux du cinéma. Pour en savoir plus sur ce désert cinématographique, quoi de mieux que de s’adresser au premier responsable. Au 49, rue Larbi-Ben-M’Hidi, Lyes Semiane, le directeur, refuse tout net d’assumer les quelques questions qui s’imposent et donc sa responsabilité dans la gestion approximative de la Cinémathèque. Ce n’est pas un néophyte. Mais il est vrai aussi que lorsqu’on a été longtemps dans le service de distribution, le niveau est autrement plus élevé s’agissant de l’animation dans laquelle a officié Boudjemaâ Karèche, en qualité d’animateur puis directeur. Il a été «démissionné» en 2004 après 33 ans (1971-2004) de bons et loyaux services. Pour quel motif au fait ? La Cinémathèque c’était sa vie, sa raison d’être. Quant à Namar Mohamed, chargé de la programmation, tremblant de tous ses membres, il décline une quelconque responsabilité. «Je ne suis qu’un simple attaché», glapit-il. Notre étonnement n’est que plus grand face à une telle réaction. Sa peur panique nous laisse songeur. A la tutelle, le ministère de la Culture, on nous affirme sans sourciller que tous les moyens sont mis à disposition pour la relance des activités de la Cinémathèque et que l’on attend «un plan de travail» du directeur qui ne vient pas. Médiocrité ? Panne d’imagination ?
Jadis, foyer de rayonnement culturel
La Cinémathèque, autrefois foyer de rayonnement des idées, n’en finit pas de mourir. Pouls culturel de la capitale, elle n’arrive pas à renaître de ses cendres en dépit des disponibilités financières d’aujourd’hui et des bonnes prédispositions du département de Khalida Toumi. Exsangue suite au choc pétrolier des années 80 du fait de la chute brutale du prix du pétrole, le désengagement de l’Etat, décennie noire et la montée des périls due à la montée des obscurantismes, longtemps laissée à l’abandon, la salle mythique n’est plus que ruines. Autres temps, autres mœurs, désertion du public (phénomène perceptible aussi en Europe) l’a achevée. Le plus grave est toutefois dans l’éclatement de l’intelligentsia, l’exil de nombre de figures des interminables et légendaires débats : communistes, trotskistes, activistes du PRS, étudiants en mal d’expression, cinéphiles passionnés, critiques de cinéma en herbe, romantiques et autres révolutionnaires de salons ou simplement des curieux et de simples mortels. Moins confortable qu’elle ne l’est comme aujourd’hui, la Cinémathèque fonctionnait à guichets fermés, pleines comme un œuf, toutes les séances (plus de 1 000 entrées). C’était au temps des comités de volontariat, la révolution agraire, la gestion socialiste des entreprises. C’est dire aussi que l’esprit ciné-club perdurait bien après qu’elle soit instituée cinémathèque. Elle fonctionne aujourd’hui, nous diton, avec 1 opérateur, 2 contrôleurs ou ouvreurs, 1 caissier et 3 femmes de ménage ! Et dire que d’illustres personnages du monde du cinéma ont fréquenté ce lieu de toutes les convergences : politique, idéologique et professionnelle. Ahmed Bedjaoui y aura vu défiler des sommités à l’image de Youcef Chahine, l’Algéro- Egyptien ; le Suisse Jean-Luc Godard ; le Sénégalais Sembène Ousmane sans oublier Costa Gavras et son fameux film Z; Nicholas Ray, ainsi que le grand comédien français Yves Montand. Ce n’est pas un hasard.
De la rue Tanger à La Casbah
La Cinémathèque est sur un site de prédilection qui accueille aujourd’hui le MaMa (Musée d’arts modernes) et le Cercle culturel de la rue Ben-M’Hidi. En il y a en contrebas la rue Tanger (rue manger, ironise-ton). Plus haut, c’est la pittoresque Casbah, lieu de pèlerinage pour certains, d’exotisme ou de découvertes extraordinaires pour d’autres. C’était un détour inévitable après les débats enfiévrés qui suivaient la projection des films. Le plus souvent, les soirées se prolongeaient à n’en pas finir dans un resto pas loin ou à l’Alhambra, au-dessus de l’ex-Bo0n Marché. Cela faisait partie des us et coutumes spécifiques qui n’existaient nulle part ailleurs dans le pays. Les chroniqueurs qui assuraient régulièrement les comptes rendus faisaient partie de ce beau monde. Leur rôle était essentiel. Abdou Benziane ( Les 2 Ecrans) était de ceux-là. Il serait fastidieux de citer tous ceux encore en vie ou disparus qui ont fait l’âge d’or de la Cinémathèque algérienne. Les titres traditionnels de la presse écrite ( El Moudjahid, Algérie Actualité) constituaient le vivier de cette classe de «roseaux pensants» polémistes et «débatteurs» à souhait. Que dire de grands films projetés en avant-première en présence du réalisateur bien avant leur pays d’origine… Aujourd’hui, le Musée du cinéma hérite de cette période faste 10 000 longs métrages et 5 000 courts métrages. Au ministère de la Culture, si l’on reconnaît l’ampleur de la tâche de restauration de toutes ces œuvres à valeur inestimable, l’on se veut rassurants quant au résultat grâce aux nouvelles technologies. Des spécialistes de France et d’Italie plancheraient sur ce gigantesque chantier. A voir... Cependant, comment substituer au silence des cimetières des années de sang une deuxième naissance qui nous rappellera Momo, le chantre de la Casbah dans Tayia ya Didou de Mohamed Zinet ? Qui pourra assumer ce challenge? Redoutable défi. Le cinéma serait-il devenu un luxe dérisoire et passé de mode ? Fini le bon vieux temps ! Les années 90 c’est la chute du mur de Berlin, la fin de la guerre froide, la grande supercherie de la guerre des étoiles chère à Ronald Reagan, la perestroïka et l’éclatement de l’Union soviétique, le non-alignement remisé au placard de l’histoire. En un mot, le monde n’est plus ce qu’il était. Au romantisme succède la réalité implacable de la rentabilité et de l’argent-roi. Faut-il s’attendre à l’apparition de nouveaux prophètes ou de prêcheurs de la bonne parole filmique ? L’actuel directeur de la Cinémathèque n’ignore sans doute pas tous les défis ; il en est tétanisé. Il n’empêche, les pouvoirs publics piochent dans le trésor l’argent pour la réhabilitation des cinémathèques des autres grandes villes.
Des multiplexes
Ce n’est pas tout. Sur le front de l’actualité, le Premier ministre Abdelmalek Sellal veut mettre à profit sa présence au plus niveau de la hiérarchie de l’Etat pour faire œuvre utile pour le parc cinématographique longtemps laissé en jachère. Il a annoncé la réhabilitation de 386 salles de cinéma. Pas moins ! Le ministère de la Culture devra se décarcasser sec : c’est à lui qu’incombera cette tâche. A l’échelon de base, l’APC d’Alger-Centre y va aussi de sa partition puisqu’il est question de la réouverture imminente des salles l’ABC, El Kahyam, l’Algéria et la restauration des cinémas Dounyazad (rappelezvous les films indous !), Casino et Marivaux. Il va de soi que les machines de projection obsolètes sont appelées à être remplacées par d’autres plus modernes. Serait-ce des lendemains qui chantent ? A revendiquer le bénéfice du doute, il n’y a qu’un pas vite franchi par ailleurs. Nous voudrions bien voir bonne foi dans la démarche de Abdelmalek Sellal sûrement sensibilisé sur la question. Après mise à niveau, les salles de cinéma seront retirées aux exploitants privés et aux APC et, à brève échéance, intégrées dans le dispositif Ansej au profit des jeunes qui seraient formés dans ce sens. Une gageure ? Simple effet d’annonce ? On est en droit de nous interroger sur le bien-fondé d’une telle approche sur le terrain rempli d’embûches du cinéma par ignorance d’un contexte qui ne peut pas être assimilé à celui d’une époque révolue. Sans rire, les choses ont changé, il faut en tenir compte sérieusement si l’on ne veut pas que tout le budget débloqué soit de l’argent jeté par les fenêtres. Le concept des salles de cinéma d’hier est obsolète. Dans d’autres contrées l’on a pris conscience de cela depuis bien longtemps. En dépit d’affiches des plus attractives, les salles continueront à accueillir peu de monde par la simple raison que toutes les artères de la ville — de jour comme de nuit — sont congestionnées. Ni l’APC ni la wilaya ne peuvent dégager un espace aux alentours. Parce qu’il n’y en a pas ? Cela décourage donc les plus hardis. Ce public de plus en plus récalcitrant, difficile à séduire, préfère le confort domestique naviguant sur internet ou zappant sur les centaines de chaînes TV. La réflexion ne devrait-elle pas porter aujourd’hui sur le concept de multiplexe ? De quoi s’agit-il ? Il consiste en un complexe cinématographique disposant d’au moins 8 salles d’une capacité d’accueil minimale de 1 000 à 1 500 fauteuils chacune, confortables et de dimension importante, dotées d'écrans de grande taille qui offrent au spectateur une très grande qualité de projection, de vastes espaces d'accueil, des services annexes comme des salons de thé, cafés, librairies. En outre, Il dispose de facilités d'accès et de stationnement. C’est pourquoi, pour une ville comme Alger pour ne citer que cette grande agglomération, ces complexes devraient être installés dans la périphérie, près des grands centres commerciaux et des axes routiers. Ça serait aussi de nouveaux centres de vie culturelle. Ne soyons pas frileux, observons l’extraordinaire engouement vers Ardis. Citons également le centre commercial de Bab Ezzouar malgré l’espace squatté par les gardiens improvisés du stationnement. C’est en satisfaisant à ces conditions seulement qu’il faudra espérer récupérer le public perdu depuis longtemps.
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Par hechache2 le 6 Septembre 2013 à 03:42
28/11/2012
La Cinémathèque d’Alger, de son âge d’or aux années du déclin
Le nouveau directeur Lyes Semiane part à la reconquête du public algérien
En octobre dernier, Lyes Semiane est devenu le nouveau directeur de la Cinémathèque algérienne. Une bâtisse qui brilla de mille feux dans les années 60 et 70, et perdit une certaine renommée due à de nombreux facteurs dont un public absent et surtout un manque de subvention étatique.
Quels sont les objectifs de Semiane face un tel chantier et que s’est-il passé pour que ce haut lieu phare du cinéma soit tombé en désuétude? El Watan Week-end a fait le point, tout en dressant l’histoire de la cinémathèque depuis sa fondation dans les années soixante.
Aujourd’hui, l’endroit est tout sauf lugubre. La Cinémathèque fut rénovée entre 2009 et fin décembre 2010. Des films y sont projetés. Et pourtant, n’a-t-on pas vu pendant 18 jours, en juin dernier, les deux mêmes films que sont Omar m’a tuer de Roschdy Zem et Combien tu m’aimes de Fatma Zohra Zamoum, programmés, à 13h30 et 17h, les deux seules séances journalières? Problème lié à la programmation ou tout simplement à de faibles subventions?
Histoire
Il faut savoir que la Cinémathèque d’Alger, ce fut d’abord Jean-Michel Arnold et Ahmed Hocine, créée sous la «bénédiction» du Père Henri Langlois en 1964.
En ce temps-là, l’étudiant Luc Chaullet, alias Omar Zélig, qui allait travailler bien plus tard à la Radio Alger Chaîne III, se souvient d’un endroit qui «permit à des milliers d’étudiants de se familiariser avec Jean Luc Godard, Orson Welles, Federico Felliniou les premiers films de Wim Wenders, de Souleymane Cissé, Jean Rouch ou Désiré Ecaré, avec débats obligatoires et réflexions sans fin sur notre africanitude, notre arabitude et l’avenir radieux qui attendait sans aucun doute les peuples de ce que l’on appelait encore le tiers monde».
Fin des années 70, ce sera Boudjemaâ Karèche qui reprendra le flambeau, disséminant ici et là sa passion incommensurable pour le cinéma, pour l’échange. Après que les seventies aient tiré leur révérence, une nouvelle ère arrivait, sonnant le déclin de la Cinémathèque. Que s’est-il passé ? Chute du prix du baril de pétrole au milieu des années 80, puis très logiquement, une nette baisse de la production nationale qui se dessinait sur les contours d’une société qui sombrait progressivement vers un 1988 rageur.
Ensuite, vint la montée du FIS puis la guerre civile, et entre les deux, l’arrêt officiel de l’investissement étatique dans le milieu cinématographique algérien. Cela n’empêchera pas Karèche d’obliger l’ouverture de toutes les salles des cinémathèques du territoire, car le cinéma devait «résister». Nous sommes en 2012. Karèche se fit raccompagner manu militari vers la sortie.
Patrimoine
Pour Ahmed Bedjaoui, producteur et animateur d’une émission de cinéma dans les années 70 et 80 (Télécinéclub), « les décisions de nationalisation de l’exploitation puis de la distribution ont sonné comme une mort annoncée pour le cinéma en général, même si elles ont permis indirectement de doter la Cinémathèque algérienne de milliers de copies récupérées les premières années sur les stocks des sociétés étrangères de distribution de films. Lorsque les salles se sont mises à fermer, la Cinémathèque a été contrainte de récupérer un grand nombre de salles et a effectivement permis au cinéma de survivre. Les gens qui l’ont fait ont beaucoup de mérite, même si l’envers de la médaille a été une surexploitation des copies du stock d’archives ».
Le patrimoine, effectivement, est devenu au fil des ans l’un des problèmes majeurs de la Cinémathèque.
« Il y a eu, ces dernières années, un véritable travail de recensement des films archivés et d’audit sur l’état des copies ainsi que sur les conditions de stockage. Je pense qu’il y a des lacunes. En tout cas, tu dois trouver 10 à 15 000 copies sur les 30 000 du patrimoine », explique le réalisateur et acteur Aziz Boukrouni
Subventions
« Mais sur les 15 000 copies » ajoute-il, « certaines, j’en suis persuadé, ne peuvent pas être projetées. Nous n’avons pas pris en considération de l’avancée des outils technologies, de l’avenir du cinéma. » Pour couronner le tout, Boukrouni lâche : « En 2009, j’ai rédigé un programme.J’ai essayé de faire revivre le festival de courts-métrages dont la première édition date de la fin des années 80. Je voulais faire organiser des cours théoriques sur le scénario, le jeu et le montage. Je voulais initier les relations entre le théâtre et le cinéma. Je voulais créer des discussions. Le programme d’action a été accepté par le ministère de la Culture. Une enveloppe avait été distribuée. Mais coup de théâtre ! Le directeur de la Cinémathèque de l’époque refuse. Le ministère suit. Ma conclusion est que si aujourd’hui la Cinémathèque manque d’animation, c’est dû en partie à une absence de volonté politique. Je suis là pour penser et faire avancer le cinéma dans mon pays, et non faire de la politique.»
Perspectives
Le problème majeur serait tout simplement lié à une absence totale d’investissement étatique d’où des « peaux de chagrin » en guise de subventions. Pour le savoir, il faut en parler avec le nouveau directeur de la Cinémathèque, Lyes Semiane. Prendre le pouls de la situation.
Semiane veut absolument motiver le public à venir à la Cinémathèque et a beaucoup d’idées. Malheureusement, le budget alloué par le ministère de la Culture pour la Cinémathèque ne suffit pas à concrétiser de véritables quotidiens de cinéma. Aujourd’hui, il est quasiment impossible d’organiser un cycle d’un cinéaste contemporain, tant les frais seraient démesurés face au budget de la Cinémathèque.
Deux questions se posent en guise de conclusion : combien de temps Semiane restera-t-il à la direction de la Cinémathèque et surtout va-t-il faire évoluer la situation avec un budget aussi discutable ? Aux dires de certaines personnes, il est difficile de voir le bout du tunnel. Ne reste finalement que cette phrase de Serge Daney, critique de cinéma français, qui clamait que « le plus beau film algérien était la Cinémathèque algérienne ». Serait-elle devenue son plus mauvais film ?
Source : El Watan
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