• Réseau des ciné-clubs algériens Installation d’un secrétariat national

    Réseau des ciné-clubs algériensInstallation d’un secrétariat national

    L’annonce a été faite à Alger samedi dernier par la ministre de la Culture, Soraya Mouloudji, en marge d’une journée d’étude à la Cinémathèque : le réseau natinal des ciné-clubs verra le jour début 2024.
    Lors d’une rencontre sur le rôle des ciné-clubs algériens dans la diffusion de la culture du cinéma, tenue à la Cinémathèque algérienne le 25 novembre avec la participation de plusieurs animateurs de ciné-clubs de différentes villes, l’accent a été mis sur l’importance de ce dispositif dans la revitalisation du 7e art dans le pays et l’animation des salles.


    Cette pratique qui a eu ses heures de gloire dans les années 1970-1980 a peu à peu décliné depuis durant vingt ans avant de revenir doucement à la vie ces dernières années grâce à l’engagement de jeunes cinéphiles et d’acteurs associatifs dans différentes villes algériennes.

    Elle vient ainsi compenser les problématiques de diffusion des films et d’exploitation des rares salles existantes et contribue surtout à la l’éducation cinéphiles et l’apprentissage du débat et de l’analyse filmique auprès du grand public, notamment les jeunes.


    Cette rencontre a réuni plusieurs spécialistes du cinéma et animateurs de ciné-clubs venus de Béjaïa, Mascara, Sétif, Constantine, Sidi Bel Abbès, etc. qui ont exposé l’expérience de leurs collectifs et leur apport au niveau local et exprimé les difficultés auxquelles ils sont confrontés.


    Au bout d’une journée de débats et d’échanges, la rencontre nationale des ciné-clubs s’est soldée par une annonce du ministère de la Culture, celle de la création d’un réseau début 2024, composé dans un premier temps de trente-quatre ciné-clubs.


    Hier, la tutelle publiait un communiqué dans lequel elle a expliqué que ce réseau verra le jour avec «un accompagnement de la Cinémathèque algérienne».

    Pour ce faire, un secrétariat technique a été ouvert au niveau de cette dernière, à la rue Larbi Ben Mhidi, dont les membres sont des animateurs de ciné-clubs à l’instar de Mohamed El Keurti (Mascara), Amine Hefhaf (Constantine), Salim Ferahtia (Sétif), Bakri Tounsi (Tébessa), Nesrine Si Smaïl (Alger) ainsi que le directeur du Centre algérien du cinéma Adel Mekhalfia.

    Ce bureau sera chargé d’organiser «des cycles de formation et d’habilitation» au bénéfice des animateurs, encadrés par les «institutions spécialisées affiliées au ministère de la Culture».


    Cette annonce intervient dans un contexte délicat où l’accès au cinéma se trouve fragilisé par plusieurs facteurs : la rareté des salles, la frugalité de la diffusion et la mainmise du contrôle étatique sur l’exploitation des espaces cinématographiques.

    Aujourd’hui, seul un distributeur privé (MD Ciné) arrive à assurer une programmation régulière dans quelques salles algéroises, oranaises et constantinoises, lequel est limité aux blockbusters américains.

    Quant aux ciné-clubs, rares espaces de libre débat, ils parviennent difficilement à maintenir le rythme ; certains ayant même subi par le passé plusieurs censures.

    L’annonce faite par la tutelle suscite donc nombre de questionnements : d’aucuns se demandent en effet si ce soutien affiché ne risquerait pas de se traduire par une volonté de contrôler les ciné-clubs et renforcer le droit de regard sur leur programmation.
    Sarah Haidar

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