• Obturateur et diaphragme

     

    Savoir ce qui se cache dans nos appareils ne fait jamais de mal ! Au menu de cet article: obturateur etdiaphragme. Vous avez peut-être déjà entendu parler de ces deux termes mais savez-vous vraiment à quoi ils correspondent ?

    Ces deux éléments sont des composants mécaniques qui équipent tous les appareils photos. Ils sont extrêmement importants car ils gèrent deux des paramètres de l’exposition: l’ouverture et le temps de pose.

    Le Diaphragme

    Le diaphragme est situé à l’intérieur de l’objectif. C’est ce composant qui définit l’ouverture. Il s’agit d’une rondelle dont le diamètre intérieur varie à la façon d’un iris pour laisser passer plus ou moins de lumière.

    Un diaphragme à différentes ouvertures

    Au repos le diphragme est toujours ouvert au maximum. Ca permet d’avoir le plus de lumière possible pour pouvoir viser correctement. Le diaphragme se ferme à la bonne valeur (celle définie par le réglage de l’ouverture) au moment où la prise de vue est déclenchée. Ça veut dire que la profondeur de champ peut changer entre la visée et le déclenchement. Pour pallier à ce problème, certains appareils ont un bouton de test de la profondeur de champ qui permet de tester l’ouverture réglée tout en visant.

    L’obturateur

    L’obturateur est situé dans le boitier, juste devant la surface photosensible (le capteur en numérique, le film en argentique). C’est une sorte de trappe qui s’ouvre et se ferme pour laisser passer la lumière. Il s’ouvre au moment du déclenchement pour laisser la lumière frapper le capteur puis se referme à la fin du temps de pose.

    Il existe différents types d’obturateurs:

    • Obturateur à rideaux: deux rideaux s’ouvrent et se ferment devant le capteur pour laisser ou non passer la lumière (voir plus bas pour le détail). C’est le cas le plus classique, il équipe la plupart des appareils reflex aujourd’hui.
    • Obturateur électronique: uniquement pour les appareils numériques. Dans ce cas ce n’est pas un élément mécanique mais électronique qui agit comme un interrupteur qui contrôle directement le capteur. La lumière frappe le capteur en permanence mais il ne l’enregistre que pendant le temps de pose.
    • Obturateur central: sorte d’iris qui s’ouvre et se ferme pour laisser passer la lumière. C’est un système assez rare qu’on retrouve sur certains anciens modèles et certains compacts.
    • Obturateur rotatif: Une roue tourne devant le capteur. Une fenêtre percée dans la roue permet de laisser passer la lumière pendant un temps précis. Ce système se fait également très rare.

    Le cas de l’obturateur à rideaux

    L’obturateur à rideaux est le système le plus commun. Il permet une grande réactivité et une grande souplesse d’utilisation.

    Il se compose de deux rideaux opaques qui sont situés juste devant le capteur. Le mouvement se décompose de cette façon :

    Mouvements d’un obturateur à rideaux

    1. Position initiale: les deux rideaux sont devant le capteur et bloquent la lumière,
    2. Ouverture 2eme rideau: au déclenchement, le 2eme rideau s’écarte (la lumière est toujours bloquée par le 1er rideau),
    3. Ouverture du 1er rideau: le 1er rideau s’ouvre pour laisser entrer la lumière: l’exposition commence,
    4. Exposition: Temps de pose proprement dit,
    5. Fermeture 2ème rideau: le 2ème rideau se ferme pour bloquer la lumière: fin de l’exposition,
    6. Fermeture 1er rideau: le 1er rideau se ferme et le système revient à sa position initiale.

    Sur l’animation ci dessus, on voit que la partie gauche du capteur est exposée à la lumière avant la partie droite (quand le 1er rideau s’ouvre). Quand le deuxième rideau se ferme, il recouvre la partie gauche du capteur avant la partie droite. De cette façon, le système à deux rideaux permet d’exposer le capteur de façon uniforme.

    En photo haute vitesse, les phases 3, 4 et 5 se passent en même temps. C’est à dire que le deuxième rideau commence à se fermer avant même que le premier ai fini de s’ouvrir. Le capteur n’est alors à aucun moment découvert complètement. Il est juste balayé par la lumière qui passe au travers de la fenêtre formée par les deux rideaux.

    Récapitulatif

    L’obturateur:  Il s’ouvre et se ferme pour permettre (ou non) à la lumière d’atteindre le capteur. C’est l’interrupteur à lumière de l’appareil.

    Le diaphragme: Iris qui détermine la quantité de lumière qui traverse l’objectif en fonction de  l’ouverture choisie pour l’exposition.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Comment faire des photos avec peu de lumière ?

     

    En fin de journée ou la nuit, en intérieur,… les situations où la lumière est faible sont nombreuses. Vous le savez, prendre des photos quand l’ambiance est sombre est très complexe. Voici quelques pistes pour réussir ses photos par faible lumière.

    Capter plus de lumière

    Quand la lumière est faible, il faut en capter le maximum en jouant avec les paramètres de l’exposition. Utilisez un objectif à grande ouverture ( au moins f/2.8) et utilisez la plus grande ouverture possible. Les objectifs standards (vendus en kit) descendent rarement en dessous de 3.5. Pour avoir un objectif à grande ouverture et à bon prix, tournez-vous vers les focales fixes (35mm, 50mm ou 85mm par exemple) qui restent abordables, tout en étant très performants.

    Ouverture F/1.4, pose 1/50s, sensibilité 400ISO

    Pour le temps de pose, choisissez le plus court possible pour éviter le flou de mouvement. Pensez à utiliserla règle de la vitesse de sécurité (vitesse inférieure à l’inverse de la focale) qui marche dans la plupart des cas. Si le sujet est statique, l’idéal est d’utiliser un trepied pour augmenter le temps de pose sans risque de flou.

    La sensibilité va permettre aussi de gagner en luminosité. Attention tout de même à l’augmentation du bruit qui accompagne l’augmentation de la sensibilité. Ce défaut dépend directement de la qualité du capteur de votre appareil, faites des tests à différentes sensibilités pour en voir l’impact. Dans la plupart des cas, il est quand même déconseillé de dépasser 800ISO.

    Temps de pose de 1.3s avec l’utilisation d’un trépied

    Ajouter de la lumière

    Et bien oui, si il n’y a pas assez de lumière, il faut en ajouter !

    La première solution est d’utiliser le flash. Faites attention à la portée car au delà de 3m, le flash n’a plus beaucoup d’influence (en fonction de votre matériel). Là encore, faites des tests avec votre materiel pour vérifier la portée de votre flash. Idéalement, faites ces tests en avance pour être prêt au bon moment.

    La deuxième solution est d’utiliser l’éclairage ambiant. En effet, en vous déplaçant ou en déplaçant votre sujet, vous pourrez peut être gagner un peu de lumière. Arrangez-vous pour optimiser l’éclairage ambiant afin qu’il vous serve le mieux possible.

    Exploiter la situation

    Si la lumière ambiante n’est vraiment pas suffisante, vous pouvez exploiter le coté sombre de la pièce dans un but artistique. Le low key va dans ce sens, essayez d’exploiter cette pratique.

    Une sous-exposition pour exploiter la faible lumière

    Rattraper à la retouche

    La retouche photo est plutôt délicate dans le cas d’une faible luminosité. En effet, en augmentant la luminosité en post-prod, vous risquez d’augmenter très largement le bruit (d’autant plus si votre appareil n’est pas le top de la qualité). La retouche est donc à éviter ou à utiliser avec beaucoup de modération.

    Une fois encore, c’est le RAW qui s’en sort le mieux dans ce cas. En shootant en RAW, vous pourrez plus pousser le curseur de la luminosité qu’avec un JPG. Ne vous attendez pas à des miracles non plus car le manque de lumière est difficilement rattrapable.

    Bilan

    La photo dans un lieu sombre est complexe car la lumière est la matière première du photographe. Il n’y a pas beaucoup d’alternatives: exploiter le peu de lumière qu’il y a ou essayer d’en ajouter. Quand à la retouche photo, l’augmentation de la luminosité n’est pas son point fort.

    Le meilleur conseil a retenir est d’expérimenter votre matériel dans des conditions de faible luminosité. Quelle est la sensibilité max que vous pouvez utiliser sans avoir trop de bruit ? Quelle vitesse max va générer du flou ? Quelle est la portée du flash ? En connaissant bien votre matériel, vous en connaîtrez les limites et saurez réagir rapidement quand les conditions de lumière ne seront pas en votre faveur.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  •  

    Qu’est ce que cramer ou boucher une photo ?

     

    Le jargon de la photographie est très riche et ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver… Sur 1point2vue, il y a un lexique de la photo depuis un moment mais aujourd’hui, on va s’attarder un peu plus longuement sur deux termes très couramment utilisés: cramer et boucherAlors qu’est ce que cela veut dire ?

     

    Retour sur l’exposition

    Les deux termes cramer et boucher sont liés à l’exposition de la photo. On l’a déjà vu, l’exposition correspond à la quantité de lumière que reçoit le capteur (ou le film) de l’appareil. Quand l’image est trop claire, on parle de sur-exposition et quand elle est trop sombre, de sous-exposition.

    Une zone de l’image est dite « cramée » quand la lumière est localement trop forte. Cette zone de l’image ne contient aucune information tonale: tous les pixels sont blancs. A l’inverse, une zone de l’image est « bouchée » quand le capteur n’a pas reçu assez de lumière: tous les pixels sont noirs.

    Exemple de zone cramée: le coeur des feux d’artifices n’a plus de détails

    D’où ça vient ? Comme ce problème vient de l’exposition, c’est la lumière qu’il faut mettre en cause. Une photo peut être bouchée ou cramée pour deux raisons:

    1. Le choix de l’exposition est mauvais: les choix d’ouverture/vitesse/temps de pose n’est pas le bon.
    2. Le contraste de la scène est trop grand. C’est à dire que l’écart entre les hautes et les basses lumières est trop grand. Par exemple, en plein soleil, la lumière est forte et les ombres sont très marquées.

    Quelles solutions ?

    Dans le premier cas, la solution est simple: changer de réglage ! Je ne vais pas revenir sur ça, j’ai déjà longuement parlé de l’influence de la vitesse, du temps de pose et de la sensibilité sur l’exposition.

    Quand le problème vient de l’éclairage même de la scène, c’est un peu plus compliqué pour s’en sortir… Si l’écart entre haute et basse lumière est trop grand, c’est que la dynamique de l’appareil n’est pas suffisante. Il est possible de l’élargir avec du HDR. C’est un peu lourd à gérer et le résultat n’est pas toujours au top mais c’est une solution.

    La solution ultime est de laisser faire ! Si c’est gênant de cramer ou boucher une zone de l’image (voir plus bas), ce n’est pas forcément synonyme de photo ratée. Tant pis si certaines parties de l’image ne contiennent pas d’informations si le résultat visuel est sympa !

    Le contre-jour est le meilleur exemple de photo ou des zones sont complètement bouchées. Pourtant, nous avons déjà vu qu’il était possible d’exploiter le contre jour.

    En quoi c’est un problème ?

    Le gros défaut d’une zone cramée ou bouchée est que ça génère un aplat sur l’image qui ne contient aucune nuance de couleur (tout blanc ou tout noir). Ca peut complètement bloquer la lecture de l’image en créant une masse qui déséquilibre la composition.

    En plus une zone bouchée ou cramée ne sera pas rattrapable en retouche. En effet, les zones concernées ne contiennent aucune information tonale. En aucun cas la retouche n’ajoute des informations: au mieux elle les ré-interprète, au pire elle en perd.

    Donc si une zone est complètement noire (bouchée), vous pourrez toujours augmenter la luminosité, les couleurs ne ré-apparaîtront pas.

    Exemple: L’arrière plan est cramé sur la photo ci-dessous. Si on essaye de réduire la luminosité (même de façon poussée), on ne retrouvera pas les détails de l’extérieur.

    Tentative de retouche d’un arrière plan cramé… raté

    Bilan

    Finalement, il n’y a pas grand chose de sorcier dans cet article de vocabulaire ! C’était surtout l’occasion de remettre une couche sur l’exposition et l’importance de l’équilibre de la lumière.

    Gardez en tête que cramer ou boucher n’est pas forcément grave mais qu’il faut faire attention car ces zones ne seront pas rattrapables en retouche.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Ajuster simplement la luminosité d’une prise de vue avec la compensation d’exposition

     

     

    Quand on arrive sur une scène à photographier, il est quasiment impossible de déterminer quel réglage va donner une exposition optimale. En effet, les trois paramètres de l’exposition (ouverturetemps de pose etsensibilité) interagissent entre eux et il n’est pas forcément évident de savoir lequel fixer.

    Ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas seul dans ce combat ! Votre appareil va vous aider grâce aux modes de mesure de l’exposition: les fameux P, S, A, M qu’on retrouve sur les molettes de réglage.

    Molette de réglage des modes d’exposition

    Petit récapitulatif:

    • Automatique (auto ou rectangle vert): l’appareil choisit tous les paramètres de la prise de vue,
    • Programme (mode P): l’appareil choisit le temps de pose et l’ouverture,
    • Priorité vitesse (mode S ou Tv): vous fixez le temps de pose et l’appareil détermine l’ouverture,
    • Priorité ouverture (mode A ou Av): vous fixez l’ouverture et l’appareil détermine le temps de pose,
    • Manuel (mode M): vous choisissez l’ouverture et le temps de pose.

    Note: Excepté en mode automatique (le premier), le choix des ISO est à votre charge.

    Dans cet article, je ferai l’impasse sur le mode automatique (auto ou rectangle vert) car c’est le mode le moins intéressant. Avec ce mode, vous n’avez absolument aucune possibilité de personnaliser votre prise de vue: l’appareil choisit tous les paramètres à votre place: ouverture, temps de pose, ISO, déclenchement du flash, balance des blancs,… Bref, je vous déconseille vivement de l’utiliser (c’est vous qui prenez les photos, pas l’appareil !).

    Dans la plupart des cas, les modes programme ou priorité vous donneront entière satisfaction. Cependant, certains cas de prise de vue un peu complexes réclameront un peu plus de travail de votre part. Quand la lumière est trop localisée ou quand les contrastes sont trop grands, il arrive que ces modes ne suffisent plus.

    La solution: le mode manuel ?

    Le mode manuel est de loin celui qui est le plus polyvalent: vous pouvez tout faire et couvrir toutes les situations. Le revers de la médaille c’est qu’il est extrêmement complexe à utiliser. Quand on commence dans la photo et que les notions d’ouverture et de temps de pose ne sont pas claires, le mode manuel est même complètement inutilisable. Le mode manuel est donc à laisser de côté. Il existe une solution bien plus simple pour se sortir des situations complexes: la correction d’exposition.

    La correction d’exposition est une fonction qui existe sur tous les appareils et qui permet d’affiner l’exposition sans pour autant passer en mode manuel.

    Comment ça marche ?

    C’est très simple à utiliser: Vous réglez votre appareil comme vous le faites d’habitude et vous faites une photo. Si la luminosité ne vous convient pas, vous choisissez une correction d’exposition et vous refaites une photo. C’est tout !

    Exemple avec le mode P (ça marche de la même façon avec les modes A ou S). Voici un premier cliché pris avec le mode programme (P):

    Exposition automatique mesurée en mode P

    L’appareil a déterminé les paramètres suivants:

    • Ouverture: F/3.5
    • Temps de pose: 1/15s
    • ISO: 200 (fixé)

    Mettons que je veuille la même photo mais plus sombre. J’applique une correction d’exposition de -2Ev, ce qui donne ceci:

    Exposition automatique avec une correction de -2Ev

    L’appareil a recalculé les paramètres pour que l’image soit plus sombre, ce qui nous donne:

    • Ouverture: F/4
    • Temps de pose: 1/60s
    • ISO: 200 (fixé)

    Vous voyez que l’appareil s’est débrouillé pour réduire la luminosité en jouant à la fois sur le temps de pose et sur l’ouverture.

    En fonction de votre appareil, vous avez directement un bouton d’accès à la correction d’exposition (tous les reflex en ont un). Il suffit d’appuyer dessus puis de tourner la molette de réglage pour choisir la valeur de la correction.

    Bouton de correction d’exposition

    Si votre appareil est un peu moins évolué, il faudra rentrer dans les menus pour accéder à la correction d’exposition. Dans ce cas, je vous laisse faire un petit tour dans le manuel de votre APN.

    EV, IL, qu’est ce que ça veut dire ?

    La correction d’exposition est donnée en IL ou EV. C’est deux symboles signifient exactement la même chose: IL (indice de lumination) est juste la traduction française de EV (exposure value, littéralement: valeur d’exposition).

    Quand vous corrigez l’exposition de façon à surexposer la photo, la valeur en EV (ou IL) est positive et inversement, pour sous-exposer, la valeur est négative (-2EV dans l’exemple vu plus haut).

    Note: L’échelle des EV est exponentielle. Concrètement, une correction de +1EV correspond à une multiplication de la luminosité par deux (+2EV = luminosité x4, +3EV = luminosité x8,…).

    Quand appliquer la correction d’exposition ?

    C’est à vous de déterminer si l’exposition de votre photo est bonne ou pas. Pour cela vous avez deux moyens:

    • Regarder la photo sur l’écran de l’appareil et vérifier que la photo n’est ni trop sombre, ni trop claire (selon ce que vous souhaitez obtenir).
    • Vérifier l’histogramme si l’appareil le permet. Il peut être bon de vérifier que l’histogramme ne « déborde » pas trop d’un coté ou de l’autre. Ce qui serait synonyme de pixels bouchés ou cramés.

    Enfin, l’exposition est aussi un choix artistique alors si vous voulez sur (ou sous) exposer, c’est votre choix. Finalement une exposition est toujours bonne à partir du moment où c’est vous qui l’avez choisie !

    Bilan

    Ce qu’il faut retenir, c’est que le mode manuel est rarement obligatoire et que le mode automatique est vivement déconseillé.

    Dans la plupart des cas, les modes d’expositions programme, priorité ouverture et priorité vitesse suffisent. Quand ils sont en défaut, il reste la correction d’exposition. Ce réglage permet d’agir simplement sur les paramètres de l’exposition sans avoir à les régler manuellement. Le mode manuel est à utiliser en dernier recours et/ou pour des pratiques photos vraiment particulières.

    Pour finir, pensez à bien remettre la correction d’exposition à zéro après une prise de vue ou vous risqueriez d’avoir des photos mal exposées pour la suite de votre séance photo.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire
  • Les modes de mesure de l’exposition

     

    Vous avez choisi un mode d’exposition automatique, vous pouvez encore agir sur la façon dont l’appareil voit les choses. Nous avons déjà vu qu’il est possible de corriger l’exposition (voir corriger l’exposition à la prise de vueou à la retouche).

    Dans cet article nous allons nous intéresser à une autre façon d’agir sur la luminosité en réglant le mode de mesure de l’exposition.

    Les modes de mesure

    Votre appareil est un petit objet très intelligent. Quand vous utilisez une exposition automatique ou à priorité (les modes auto, programme, priorité ouverture et priorité vitesse dont on a déjà parlé) il détermine tout seul les bons paramètres pour que votre photo soit correctement exposée. L’appareil mesure alors la luminosité de la scène et ajuste ouverture/temps de pose/ISO.

    Le mode de mesure correspond à la façon dont l’appareil va analyser la répartition de la lumière dans le cadre pour déterminer l’exposition.

    Il existe trois modes principaux:

    • mesure matricielle (ou multizone),
    • mesure pondérée centrale,
    • mesure spot (ou sélective).

    Les noms sont un peu barbares mais en fait, ils sont plutôt logiques.

    Pour illustrer ces trois réglages, les trois photos qui suivent ont été prises dans les mêmes conditions d’éclairage en changeant uniquement le mode de mesure. La scène de l’exemple est composée d’une source de lumière au centre (une bougie) et d’un contour sombre (un fond de couleur sombre et peu éclairé).

    Note: pour les trois photos de l’exemple, l’appareil est réglé en priorité ouverture avec ISO fixé, la seule variable (déterminée par l’appareil) est la vitesse.

    Voici ce que ça donne:

    Mesure Matricielle (ou multi-zone)

    L’appareil prend en compte l’intensité de la lumière de la même façon sur la totalité du champ. C’est à dire que toutes les sources de lumière de l’image seront considérées à parts égales. En mesure multi-zone, l’exposition mesurée est une sorte de moyenne de la luminosité de l’image.

    Exemple: En mesure matricielle, l’appareil équilibre les lumières. Le fond ressort plutôt lumineux mais la bougie est sur-exposée.

    Mesure de l’exposition matricielle

    Mesure spot

    La mesure spot permet de vraiment cibler la mesure de l’exposition au centre de l’image. C’est la zone centrale de l’image qui va déterminer l’exposition. Les sources lumineuses en périphérie ne seront pas (ou peu) prises en compte.

    Exemple: En mesure spot, le centre de la scène est privilégié. La bougie est alors correctement exposée et le fond reste sombre.

    Mesure de l’exposition spot

    Mesure pondérée centrale

    La mesure pondérée centrale est une sorte de mélange des deux autres. L’exposition est mesurée sur toute l’image mais les zones proches du centre auront plus de poids. De cette façon la partie de centrale de l’image sera correctement exposée mais le contour sera également pris en compte dans la mesure.

    Exemple: En mesure pondérée centrale, on arrive à un résultat à mi-chemin entre les deux précédents: la bougie est légèrement surexposée et le fond est encore visible.

    Mesure de l’exposition pondérée centrale

    Quel mode pour quel usage ?

    Chaque usage n’a pas un mode qui lui est dédié mais on peut quand même associer chaque mode à certaines pratiques.

    • mesure matricielle: pour les photos où toutes les zones sont d’égale importance. Un portrait de groupe par exemple (pour ne laisser personne dans l’ombre) ou une photo de paysage (pour équilibre la lumière entre le ciel et la terre).
    • mesure spot: pour cibler un sujet de petite taille (macro, en photo minimaliste,…) ou pour exposer au mieux un sujet en particulier dans une scène très contrastée (comme la bougie dans l’exemple).
    • mesure pondérée centrale: C’est le mode qui s’en sortira le mieux dans la plupart des situations. Il permet de mettre en valeur le sujet central d’une scène sans exclure le contour.

    Pourquoi changer de mode ?

    Le choix du mode d’exposition permet d’affiner l’exposition sans passer en mode manuel. Ça permet de rester en exposition automatique (ou semi-automatique dans le cas des priorités vitesse/ouverture), ce qui est quand-même plus confortable d’utilisation.

    Pour vérifier l’exposition, le principe est simple: vous faites une photo test puis en contrôlez la luminosité. Soit en vérifiant directement sur l’écran au dos de l’appareil soit en affichant l’histogramme. Dans le doute, préférez la deuxième solution car l’histogramme donne une idée plus précise de la répartition de la luminosité (à condition de savoir lire un histogramme évidemment).

    Bilan

    Retenez que le mode de mesure est une façon supplémentaire d’affiner le réglage de l’exposition avec les modes automatique ou semi-automatique.

    La mesure pondérée centrale marche dans presque toutes les situations. Quand vous ne savez pas quoi régler, choisissez donc ce réglage. Si le résultat n’est pas au rendez-vous, changez alors de mode de mesure.

    Partager via Gmail Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique
Your Website Title
How to Share With Just Friends

How to share with just friends.