• Cinéma: La version amazigh de « L’opium et le bâton » projetée en décembre

     

     
     
    L’avant première de la version en tamazight du film « L’opium et le bâton », adapté du roman éponyme de Mouloud Mammeri, sera diffusée en décembre prochain à Tizi-Ouzou, a indiqué jeudi le secrétaire-général du Haut commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad, au forum de la radio locale.Il sera diffusé, le 28 décembre, dans le cadre des activités commémoratives de l’anniversaire de naissance de l’écrivain, anthropologue et linguiste, a-t-il indiqué, soulignant que « c’est un travail qui a demandé beaucoup d’efforts, de temps et de moyens pour être plus près du texte de l’auteur ».

    M.Assad a salué, à l’occasion le travail accompli par le producteur-réalisateur Samir Aït Belkacem qui a pris « le temps nécessaire pour fournir un travail propre et bien ficelé », soulignant que le HCA a accompagné le projet en « prenant en charge les considérations légales et financières liées à ce travail, notamment, les autorisations du réalisateur du film, Ahmed Rachedi, ainsi que ses droits ».

    Le HCA, qui a été un partenaire dans ce travail de doublage lancé en 2017, se chargera, également, « de faire la promotion de ce film à travers l’ensemble du territoire national », a-t-il ajouté.

    Dans le cadre toujours de la promotion de la langue et de la culture amazighs, M. Assad a, également, souligné lors de son intervention, que le prix du président de la République pour la langue et la littérature amazighes institué dernièrement « contribuera à cette promotion en encourageant les travaux d’écriture et d’édition ».

    « C’est un nouveau dispositif qui va contribuer à propulser la production et la prise en charge de l’activité intellectuelle en Tamazight », dira-t-il tout en estimant que le travail accompli à ce jour est plutôt « positif et visible », notamment, dans le cadre de la co-édition lancée depuis 2016 avec certains organismes et institutions.

    « Nous avons réalisé plusieurs travaux, notamment, historiques, en co-édition avec divers organismes et institutions et nous sommes en phase de mettre en place d’autres travaux avec de nouveau partenaires », a-t-il soutenu.

    S’agissant des médias, notamment lourds, M. Assad  indiqué que le HCA a « une vision pragmatique pour généraliser graduellement la présence de tamazight dans les médias lourds » à travers un programme de formation au profit des journalistes de divers supports médiatiques en collaboration avec le ministère de la communication

     
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  • 7E ÉDITION DU FESTIVAL PANORAMA INTERNATIONAL DU COURT MÉTRAGE (TUNISIE)

    Issam Taachit et Youcef Debbihi en compétition officielle

     

     

    Du 1er au 3 février 2022 à la Cité de la culture de Tunis, vingt-quatre courts métrages de fiction et documentaires des quatre coins du monde se disputeront le premier prix de cette 7e édition. L’Algérie sera représentée par les jeunes cinéastes Issam Taachit et Youcef Debbihi, respectivement pour “White night” et “Bleakness”.

     

    La 7e édition du Festival Panorama international du court métrage, qui aura lieu du 1er au 3 février 2022 à la Cité de la culture de Tunis, proposera vingt-quatre (24) courts métrages de fiction et documentaires en compétition officielle sur un total de 386 œuvres réceptionnées. Le Liban, l’Algérie, I’Italie, le Bangladesh, la Palestine, le Monténégro ou encore l’Égypte seront les pays représentés par de jeunes cinéastes du monde arabe, d’Europe et d’Asie. Côté algérien, Issam Taachit et Youcef Debbihi présenteront leurs œuvres dans la catégorie “courts métrages de fiction” intitulées respectivement White Night (7’12), et Bleakness (9’09, 2021). White night (nuit blanche) est un court métrage d’animation produit par Imedghassen Prod et Prozoom Studio. L’action de ce film se déroule dans les montagnes des Aurès, en plein cœur d’une forêt de cèdres. 

    La neige s’amoncelle au pied d’une maisonnette dans laquelle vit une petite fille fascinée par un bonhomme de neige. Onirique, l’œuvre plonge petits et grands dans un monde féérique sur fond de partage et de passion. Taachit, qui en est aussi le scénariste, a décroché pour cette œuvre plusieurs récompenses dans divers festivals à travers le monde, dont la mention spéciale du jury au Festival international “Vues d’Afrique” au Canada, en avril dernier, le meilleur film d’animation au Festival international Golden Bee du film pour enfant (Inde) ainsi qu’une sélection au Festival Xposure de Sharjah (Émirats arabes unis) et au Festival international du film d’animation de Bucarest (Animest) en Roumanie.

    Youcef Debbihi présentera pour sa part le court métrage Bleakness (tristesse) avec Toufik Bakhouche et Youssra Benseghir dans les rôles principaux. Bleakness a également fait l’objet de plusieurs participations à de nombreux rendez-vous cinématographiques, notamment le Festival international du court métrage numérique de Annaba, où il a décroché une mention spéciale ex aequo avec Étude pour une crucifixion de Nicolas Gorriateguy (Chili), L'essence de Baptiste Chabot (France) et Cartes postales du bout du monde d'Antonopoulos Konstantinos (Grèce). Aux côtés de nos deux Algériens, nous retrouvons entre autres le réalisateur libanais Anthony Merchak avec 40, Beirut mon amour (Beirut after 40), un court métrage documentaire qui revient sur la double explosion du port de Beirut survenue en août 2020, qui a ôté la vie à plusieurs centaines de personnes. 

    Le réalisateur raconte dans cette œuvre poignante sa propre expérience quelques minutes après l’explosion, alors qu’il se trouvait à quelques mètres du port. Des scènes apocalyptiques sont capturées par l’objectif du cinéaste ; nuage de fumées en arrière-plan, ambulances roulant à toute vitesse dans les ruelles étroites de la capitale libanise, maisons effondrées. Des images exclusives du drame et de la seconde explosion rendent compte de cette fatidique journée qui restera gravée dans la mémoire des Libanais.

    À noter que cette 7e édition a pour objectif la promotion des jeunes cinéastes et se déroulera en présentiel dans le strict respect des mesures sanitaires. À l’heure où nous mettons sous presse, les noms des membres du jury n’ont pas encore été dévoilés, mais celui-ci sera composé, apprend-on du commissaire du festival Kamal Aouij, de compétences exclusivement tunisiennes. 

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  • © D.R
     
     

    Un film argentin sera projeté à la cinémathèque, aujourd’hui, jeudi 18 novembre, à 18h. Le film traite des Islas Malvinas que revendique la République d’Argentine. “Un des nos objectifs de politique étrangère est celui de donner une plus grande visibilité à notre revendication sur les Islas Malvinas”, écrit l’ambassade d’Argentine à Alger. 

     

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    Belfast, favori des prochains Oscars tourné en pleine pandémie, a été inspiré par un autre genre de «confinement», celui vécu enfant par Kenneth Branagh lors du conflit en Irlande du Nord, a expliqué mardi le réalisateur.
     

    «J'ai voulu serrer la main à cet enfant de neuf ans et aussi tenter de comprendre ce que mes parents avaient traversé», a expliqué Kenneth Branagh en présentant à Los Angeles ce long-métrage tout en noir et blanc,  sorti vendredi aux états-Unis.
    Le tournage de Belfast avait commencé en août 2020, avec des tests de dépistage du Covid quotidiens et une organisation quasi militaire pour permettre aux divers techniciens de préparer le plateau à l'écart du reste de l'équipe.
    «Durant cette pandémie, beaucoup de gens ont consenti à d'énormes sacrifices. Et je pense que c'était aussi le cas chez ces gens-là à cette époque des ‘‘troubles’’ nord-irlandais», poursuit-il. Le film «vient de ce silence auquel beaucoup d'entre nous ont été confrontés au début du confinement, et qui m'a certainement renvoyé à cet autre confinement que nous avons subi lorsque les deux extrémités de notre rue étaient barrées» par des barricades, souligne le réalisateur britannique. 
    L'acteur vedette passé derrière la caméra avait déménagé en Angleterre avec sa famille à la fin des années 1960 pour échapper au conflit entre protestants et catholiques qui embrasait l'Irlande du Nord.
    Belfast s'ouvre sur une scène de violence de rue durant l'été 1969, lorsque des militants protestants attaquent des familles catholiques pour les chasser de ces rues où les deux communautés avaient si longtemps cohabité. «J'avais 16 ans en 1969 et je me souviens de l'excitation provoquée par cette explosion. Ce n'est que le lendemain que j'ai commencé à voir la menace que cela représentait», explique Ciaran Hinds, qui a grandi à Belfast comme de nombreux autres acteurs du film. «Mon enfance à l'époque, c'était le bruit de cette ville la nuit, et les explosions au loin qui se répercutaient sur les collines de Belfast, ou les coups de feu nocturnes», raconte-t-il. Ces «troubles» allaient plomber cette province britannique pendant les trente années à venir, dressant une communauté contre l'autre selon des lignes de fracture autant religieuses que nationalistes.

    «Libération émotionnelle»
    Le film a pour toile de fond ces violences et suit un jeune père (Jamie Dornan) qui quitte à son corps défendant Belfast pour donner à sa famille un avenir plus radieux. Mais son épouse (Caitriona Balfe) et son jeune garçon Buddy (Jude Hill) veulent rester dans le quartier où ils ont leurs racines et leurs amis. 
    Le film mêle humour et émotions, par exemple lors de scènes familiales où s'illustrent Ciaran Hinds et Judi Dench, qui jouent les grands-parents de Buddy et ont été loués par la critique.
    «Je pense que c'est lié au fait que nous ne sommes peut-être pas complètement retombés sur nos pieds après ce que nous avons traversé» durant la pandémie, estime Kenneth Branagh pour expliquer cet enthousiasme des premiers spectateurs. «Peut-être que nous avons besoin d'une sorte de libération émotionnelle, et les histoires aident toujours à cela», dit-il.
    Belfast est une chance pour l'acteur-réalisateur, âgé de 60 ans, de remporter le premier Oscar de ses multiples carrières, après déjà cinq nominations.
    Il avait été sélectionné pour la première fois en 1990 en tant qu'acteur et réalisateur pour Henry V. Quelques années plus tard, il était de nouveau en lice pour le court-métrage Swan Song puis encore pour son adaptation de Hamlet.
    Kenneth Branagh avait perdu son accent irlandais durant l'enfance car il «ne voulait pas se faire remarquer» en Angleterre et il se rend compte à présent que le théâtre et le cinéma sont une façon pour lui de renouer avec ses racines.
    «Je me suis certainement perdu pendant pas mal de temps, je crois. Ça m'a pris du temps pour retrouver mon chemin jusqu'à la maison, et avec ce film j'y suis arrivé», dit Branagh.

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  • Deux femmes pour le prix d’une

    Publié par Kader Bakou
    le 18.11.2021 , 11h00

     

     

     

    Dernièrement, un festival de cinéma occidental s’est vanté de son palmarès «100% féminin». Cela veut dire que tous les prix ont été décernés aux femmes (réalisatrices, actrices…) et que les hommes n’ont fait que de la figuration au sens propre et figuré.

    C’est la mode ! Un peu partout, les prix dans les différents arts ou en littérature sont décernés «en priorité» aux femmes. Expier une discrimination par une autre discrimination (vis-à-vis des hommes, cette fois) n’est certainement pas une bonne idée. Cela, en outre, n’encourage pas la qualité et la politique des quotas ne rend pas service à la femme elle-même.
    SI cela continue, en aura certainement (par réaction) des festivals, des prix ou des concours littéraires et autres réservés aux hommes.
    K. B.

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  • Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) : La jeune Nina Khada, Poulain d’argent

      APS
     
    17 NOVEMBRE 2021 À 10 H 09 MIN
     

    La jeune cinéaste franco-algérienne Nina Khada fait de nouveau parler de son travail depuis Ouagadougou (Burkina-Faso) où elle a décroché récemment le Poulain d’argent du court métrage documentaire du 27e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) pour son dernier film Je me suis mordue la langue. 

    Sorti en 2020, ce documentaire d’une durée de 25 mn a déjà pris part à une quinzaine d’événements cinématographiques en Tunisie, en Egypte, en Suisse, au Liban, en France, au Canada, ou encore au Brésil.

    Véritable quête identitaire entreprise par une Franco-Algérienne qui a vécu toute sa vie en France, ce court métrage relate l’histoire d’une Algérienne qui dit avoir perdu la langue de sa grand-mère et n’arrive pas à s’exprimer en arabe dialectal.

    S’accrochant à de lointains souvenirs de ses grands-parents et de leur langue dialectale, elle prend les rues de Tunis comme substitue du pays de ses ancêtres pour tenter d’y retrouver une part de son identité.

    A Tunis, elle parle de son problème aux passant qu’elle filme, une vieille dame lui recommande de retourner en Algérie et qu’une langue ça ne s’oublie pas, des enfants lui conseillent de parler aux gens dans la rue pour réapprendre, alors que d’autres lui suggèrent plus simplement de chanter.

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    A tout âge, les intervenants estiment que perdre sa langue c’est perdre la mémoire et ne comprennent pas vraiment qu’on puisse réellement perdre l’usage d’une langue et être à ce point coupé des siens.

    Au détour de chacune de ses rencontres, Nina Khada propose des plans urbains nocturnes intéressants des quartiers populaires de la capitale tunisienne et pose parfois sa voix pour se confier le long d’un voyage en train de nuit dans la banlieue ou en bord de mer.

    Réalisatrice et monteuse, Nina Khada a travaillé sur le montage de nombreuses œuvres avec des réalisateurs comme Hassan Ferhani et Karim Moussaoui, elle réalise son premier court métrage documentaire Fatima, qui parle de sa grand-mère sur la base d’archives coloniales françaises.

     

    Après Je me suis mordue la langue, Nina Khadda travaille actuellement sur le développement de son premier court métrage de fiction intitulé La veillée.

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  • Communication sur le cinéma animée par Ahmed Bejaoui à Cherchell : L’apport de la diaspora au 7e art

     
    17 NOVEMBRE 2021 À 10 H 11 MIN
     

    L’événement culturel a été organisé par l’association Le Fort de Cherchell. Avant d’entamer sa conférence qui avait été suivie par un débat, Ahmed Béjaoui tenait à déclarer à l’assistance : «Votre magnifique ville me rappelle de merveilleux moments. Je suis venu en 1968 ici pour animer un forum sur le ciné-club au complexe touristique Mer et Soleil. Cherchell avait abrité un Congrès de cinéastes et documentalistes du monde entier au cinéma Rex. Je venais très souvent avec mon ami Mounir Bouchenaki dans cette ville.»

    En 2021, il ne reste aucune trace des deux salles de projection, Rex et Ton Ciné, en plus le complexe touristique Mer et Soleil s’est transformé en un dépotoir, rongé par l’insalubrité, hélas. L’ex-capitale de l’Empire de Juba II est devenu une ville en déliquescence, en lambeaux, agressée par l’incivisme, envahie par les «incultes» qui ont imposé «leur philosophie».

    S’agissant de la célébration de la Journée nationale de l’émigration, le conférencier regrette l’absence de documents cinématographiques sur les manifestations du 17 octobre 1961 non seulement à Paris, mais dans les autres villes françaises, en citant au passage la ville de Bordeaux. «Il faut faire le distinguo entre le FLN du passé (avant 1962, ndlr) et celui d’après», dit-il.

    L’orateur rappelle qu’en Algérie juste après l’Indépendance, il y avait 435 salles de cinéma. «L’Etat a favorisé la production et non la projection. Il est impossible de parler d’un cinéma sans public, priver le public de cet art et faire disparaître de nos villes les salles de cinéma, cet état des lieux perdure malheureusement», indique-t-il.

    Ahmed Béjaoui a relaté le rôle du cinéma durant la guerre de Libération de l’Algérie dans ses livres. Il indique que le système politique du pays colonisateur était dirigé par 03 institutions, pourvu des mécanismes répressifs bien huilés.

    Il s’agit de la Présidence de la République, du Premier ministère et de la Police, avec à leurs têtes respectivement, le Général de Gaulle, Michel Debré et Maurice Papon.

    Les familles algériennes sorties manifester pacifiquement à Paris pour revendiquer la liberté et l’Indépendance du pays, avaient atrocement été assassinées, jetées à la Seine, battues et torturées par les éléments du sinistre criminel Maurice Papon.

    Un crime d’Etat qui n’est toujours pas reconnu par les autorités françaises à ce jour. C’est parce que l’événement historique sanglant avait eu lieu à Paris, que de nombreux médias internationaux avaient réussi à relayer l’information, qui d’ailleurs avait dérangé et mis à mal les dirigeants politiques français de Paris, ville des libertés, de l’égalité et de la fraternité, qui s’est transformée en une capitale des crimes contre l’humanité.

    Ce n’était pas le cas des massacres des familles algériennes sous l’occupation au mois de mai 1945 dans leurs villes. Le colonialisme maîtrisait la situation, ce qui explique l’absence des médias. La violence à Paris au mois d’octobre 1961 a terni l’image de la France.

    Il n’en demeure pas moins que les manifestations légitimes des populations algériennes du mois de mai 1945, celle du mois de décembre 1960 et enfin celle du mois d’octobre 1961 en France n’avaient pas bénéficié d’une médiatisation intense, pour diverses raisons.

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    Ahmed Béjaoui a mis l’accent sur le 2ème aspect de la lutte et la résistance du peuple algérien, en l’occurrence l’efficacité de l’action diplomatique, car la résistance et la détermination du peuple algérien avec des moyens militaires dérisoires s’avéraient très inégales, face à l’armada de la 4e puissance militaire de l’OTAN.

    M’hamed Yazid et ses compagnons avaient su être créatifs face à l’adversité du colonialisme, mais surtout intelligents, jusqu’à faire entendre la voix du peuple algérien à l’intérieur de l’hémicycle de l’ONU, en dépit des fortes pressions exercées par la France.

    La question algérienne était inscrite dans les ordres du jour des réunions aux assemblées générales de l’ONU. Les manifestations en Algérie du mois de décembre 1960 et du mois d’octobre 1961 avaient été déterminantes pour l’Indépendance du pays, grâce à la réalisation des documentaires par les militants algériens.

    Le système colonial s’est écroulé. «Est-ce-que le cinéma algérien a repris fidèlement les manifestations du peuple algérien en France et en Algérie, pourquoi a-t-on occulté volontairement ces luttes populaires, pour mettre en avant le zaimisme», s’interroge le conférencier. Le zaimisme a pris le dessus, afin de reléguer les actions du peuple algérien en France et en Algérie, jusqu’à les banaliser, les rendre invisibles.

    «La 1re guerre médiatique s’est déroulée en Algérie et non pas ailleurs, en Indochine ou en Irak dit-il, le cinéma doit témoigner uniquement et non pas écrire l’Histoire», précise le cinéaste.

    Le conférencier a «jalonné» son intervention très instructive par des anecdotes «croustillantes» relatives aux films réalisés par les cinéastes français, européens et américains, qui avaient soutenu le combat légitime du peuple algérien. 

    Ahmed Béjaoui a gâté et a enrichi l’assistance, par l’énumération des titres de quelques documentaires et des films sur l’Histoire de l’Algérie, sur la situation sociale et sur la détermination de ses compatriotes durant les années de lutte pour l’Indépendance de leur pays, en France et en Algérie, en mettant l’accent aussi sur le rôle des femmes.

    Il avait cité les noms des réalisatrices et réalisateurs issus de parents immigrés, qui étaient en quête de leurs identités. Le cinéma fait réveiller les mémoires.

    Le film contribue réellement à susciter le sentiment de nationalisme et de solidarité nationale. Impuissant, l’orateur regrette l’état du cinéma en Algérie : «Il est rentré dans une phase de décrépitude, à la suite des décisions politiques prises dans le passé, dit-il, sans que ces pouvoirs ne proposent les solutions alternatives, après l’abandon des salles, leurs équipements de projection et celui des tournages ajoute-t-il, les cinéastes de la diaspora avaient produit des œuvres cinématographiques, considérées comme étant des chefs d’œuvres». L’ami de Assia Djebar évoque l’importance de l’historiographie dans l’imaginaire populaire.

    «Toute cette jeunesse de notre pays qui a porté très haut l’image de l’Algérie comme une nation à l’échelle planétaire, capable de se prendre en charge après son Indépendance, tel que l’avait fait M’hamed Yazid, explique le talentueux cinéaste dans un silence religieux de l’assistance, sommes-nous à présent capables à renouer avec ce passé, et pouvons-nous nous passer de la diaspora pour produire des films de grande qualité, influents et décisifs, qui relatent le glorieux passé de l’Algérie et le combat de son peuple», conclut Ahmed Béjaoui sous une salve d’applaudissement de l’assistance.

    M’hamed H.

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  • La sixième édition des Journées du film européen s'ouvre à Alger  La sixième édition des Journées du film européen s'ouvre à Alger

     

    ALGER - La sixième édition des Journées du film européen en Algérie s’est ouverte jeudi à Alger avec la projection du long métrage "Sous le ciel d’Alice", une comédie dramatique, de Chloé Mazlo, en présence de l’ambassadeur de l’Union Européenne en Algérie Thomas Eckert, devant un public nombreux.

    Prévue jusqu’au 11 novembre à la Cinémathèque d’Alger, cette édition, placée sous le slogan, "Le 7e Art à l’européenne", marque le retour du public vers les salles obscures, dans le strict respect des mesures de prévention sanitaire, encore en vigueur, contre la propagation du Coronavirus.

    Sorti en 2020, "Sous le ciel d’Alice", comédie dramatique de 90 mn réalisée par la Franco-libanaise Chloé Mazlo, raconte l’histoire d’une jeune femme suisse (Alice) qui décide de s’installer au Liban, contrée ensoleillée et exubérante, et où elle rencontre Joseph, un astrophysicien malicieux qui rêve d’envoyer le premier libanais dans l’espace.

    Alice trouve vite sa place dans la famille de Joseph, avec qui elle s’est mariée. Quelques années après, la guerre civile éclate au Liban, et Alice qui vivait le bonheur dans le pays du Cèdre, va connaître la peur de sombrer dans le néant.

    "Le cinéma a toujours permis un échange entre les Cultures et le rapprochement entre les peuples", a déclaré l’ambassadeur, Chef de la délégation de l’Union Européenne en Algérie, Thomas Eckert, lors de son allocution d’ouverture de ces journées.

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  • Projection de l'avant-première du film "Le sang des loups" à la Salle Ibn Zeydoun à Alger

    Projection de l'avant-première du film "Le sang des loups" à la Salle Ibn Zeydoun à Alger
     
     

    ALGER- "Le sang des loups" (2019), un long métrage de fiction réalisé par le cinéaste Amar Sifodil a été projeté, jeudi, en avant-première à la salle Ibn Zeydoun (Riad el Fath).

    La projection s'est déroulée en présence de la ministre de la Culture et des Arts, Wafaa Chaâlal, du Conseiller auprès du Président de la République, chargé de la culture et de l'audiovisuel, Ahmed Rachedi et nombre de personnalités artistiques et culturelles.

    Le film retrace, durant une (1) heure 26 minutes, les aventures de Khaled, inspecteur de police qui tente de chasser une bande de malfaiteurs versés dans le trafic de drogues, d'armes et de vol d'objets d'antiquités et d'œuvres d'art.

    Le thème de ce film que l'on peut classer dans le genre policier et d'aventure, notamment dans son volet lié au trafic d'objets d'art, est évoqué pour la première fois par le cinéma algérien.

    Ont pris part également à cette projection de grandes figures artistiques à l'instar d'Ahmed et Abdelkrim Briber, Aziz Boukerouni et Kamilia Ben Drissi.           

    Le réalisateur du film s'est félicité de la projection du film en Algérie, rappelant que ce dernier a été projeté dans plusieurs pays, à l'instar de la France, la Russie, le Maroc et les Etats unis et participé à plusieurs festivals.

    Ce long métrage dont le scénario a été écrit par Amar Sifodil est le fruit d'une co-production entre ce dernier, la société "Mycen production" et le Centre algérien de développement du cinéma.

    Les scènes du film ont été tournées à Alger par le directeur de la photographie Frédéric Derrien et l'ingénieur du son Kamel Mekkeser.

    La distribution dans les salles de cinéma devra débuter à partir de décembre prochain à Alger dont Ibn Zeydoun et la Cinémathèque. Il sera projeté également à Tizi Ouzou, Bejaia, Constantine et d'autres villes.

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