• Film américain de Steve McQueen 
     

    Interprètes : Chiwetel Ejiofor (Solomon Northup), Michael Fassbender (Edwin Epps), Lupita Nyong'o (Patsey), Benedict Cumberbacht(Ford), Paul Dano (Tibeats)
     

    12-Years.jpg

     

    Durée : 2 h 13

    Note :  7,5/10

    En deux mots : La colère permet-elle de faire de bons films ? Heureusement, Steve McQueen parvient quand même à laisser s'exprimer son cinéma.

    Le réalisateur : Né en1969 à Londres, Steve McQueen étudie les Beaux-Arts à Chelsea puis à New York. Il devient vite célèbre dans le monde de l'art contemporain, par des installations à base de vidéo souvent inspirées du cinéma. En 2008, il réalise son premier long métrage, "Hunger", sur la grève de la faim de Bobby Sands. En 2011, il tourne "Shame", toujours avec Michael Fassbender.


    Le sujet : Aux États-Unis quelques années avant la guerre de Sécession, un violoniste noir de l'État de New-York, père de famille apprécié de tous, est enlevé et vendu comme esclave dans les états du Sud. Face à la cruauté du système esclavagiste et à la violence de ses maîtres, il doit survivre en espérant pouvoir un jour prévenir les siens.

     

    La critique : Il y a eu relativement peu de films hollywoodiens sur l'histoire de l'esclavage aux États-Unis, à l'exception de "Mandingo" de Richard Fleisher, et plus près de nous, d'"Amistead" de Steven Spielberg. Étrangement, depuis que Barack Obama est locataire à la Maison-Blanche, trois films à Oscars ont placé cette question au coeur du récit : "Lincoln", du même Spielberg, "Django Unchained", de Tarantino, et ce "12 Years A Slave", donné comme favori dans la course aux statuettes. Paradoxalement - ou pas ! -, le thème de l'esclavage a été traité mais dans d'autres contextes métaphoriques : "Spartacus", "La Planète des Singes" ou "Un Homme nommé Cheval". Et puis, à l'exception du personnage de Django qui partage la vedette avec le Dr; Schultz, les héros de ces films n'étaient pas les esclaves, mais ceux qui combattaient pour leur libération.
     
    Là, Steve McQueen a choisi d'e porter à l'écran le témoignage écrit en 1853 par Benjamin Northup. Plutôt que de suivre la trajectoire d'un esclave amené d'Afrique, il a préféré choisir l'histoire d'un homme éduqué, artiste et bon père de famille, qui a connu une intégration modèle dans les États du Nord, afin de rendre encore plus brutale la confrontation entre cette vie à laquelle tout spectateur peut s'identifier, et la barbarie d'un système qui fait de l'homme un objet, et qui, afin d'optimiser son rendement économique, amène les esclaves à subir dans le seul espoir de survivre.
     
    C'est un des principaux intérêts du film que de nous montrer la palette de réactions des hommes face à une telle situation. Les esclaves eux-mêmes, entre ceux qui coopèrent dans l'espoir d'être moins maltraités, ceux qui subissent en silence, ceux qui tentent de se rebeller ou de s'enfuir, et tous ceux qui, dans ces différentes stratégies, essaient de préserver un peu de leur propre dignité. Ce que l'on comprend vite, c'est que toutes ces stratégies sont vouées à l'échec car indépendamment du bon vouloir de leurs maîtres, c'est tout le système qui ne laisse d'autre espoir que de survivre, et encore, le plus insupportable étant sans doute l'arbitraire légalisé qui rend le danger permanent et découplé de la soumission de l'esclave.
     
    Ce système enferme aussi les blancs, tout en laissant le libre court aux plus sadiques d'entre eux. Là-encore, on retrouve une variété de comportement, du plus cruel (la palme aux personnages du contremaître joué par Paul Dano et marchand d'esclaves joué par Paul Giamatti) au plus compréhensif, comme Maître Ford. Mais l'humanité de ce dernier trouve ses limites dans ce même système : s'il est prêt à défendre Solomon les armes à la main contre ceux qui veulent sa peau, la seul solution qu'il trouve est de le vendre, et tant pis si c'est à un psychopathe, interprété de façon impressionnante par Michael Fassbender. Ce n'est pas un hasard si l'espoir viendra d'un blanc étranger, un Canadien joué par Brad Pitt, producteur qui s'est réservé le beau rôle.
     
    C'est l'épouse de Steve McQueen, historienne, qui lui a fait découvrir le livre : "Les détails donnés, le sentiment d’un récit lyrique, tout était à couper le souffle. Quand j’ai terminé cette lecture, je m’en suis voulu de n’avoir pas eu connaissance de l’existence d’un tel livre. Et puis j’ai réalisé que personne, autour de moi, ne le connaissait." Ce lyrisme rageur, Steeve McQueen a su le transposer dans son style déjà reconnaissable en trois films : une place importante accordée à la dimension plastique de l'environnement dans lequel se débattent les personnages, un sens du cadre qui joue sur la profondeur de champ et un étirement des scènes-clés qui les inscit dans une tension dramatique pertinente ; autant de qualités qu'on retrouve dans la scène où Solomon reste une journée suspendu à une corde, sur la pointe de ses pieds pataugeant dans la boue, alors que les autres esclaves font semblant de ne pas le voir. 
     
    De par son sujet, le réalisme brutal de son récit et la qualité de son interprétation, "12 Years A Slave" a toutes les apparences de la grosse machine hollywoodienne destinée à rafler les Oscars, et c'est sans doute ce qui va se passer. Mais il s'agit aussi d'un film d'auteur, d'un auteur européen venu des beaux-arts qui a su faire de son long cri de rage une véritable oeuvre de cinéma.
     
    Cluny
     
     
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  • Cinéhig 
    QUELQUES TECHNIQUES POUR LA VIDÉO
    Bidouiller

    jeudi 19 novembre 2009, par Jean-PierreMeyniac

     

    Cinéhig n’est pas un site dédié à la vidéo. Nous ne vous proposons que quelques fiches dont l’usage pourra servir l’enseignant d’histoire et de géographie dans sa pratique de la vidéo et du cinéma en classe.

     

     

    De quoi l’enseignant d’histoire-géographie, pour utiliser des vidéos et des films en classe, a-t-il besoin ? Résumons :

    "Jean-Marie enseigne au collège Germinal de Triffouilly-les-oies et Jean-Marie utilise la vidéo en classe. De façon simple, avec une télévision, un lecteur de DVD, un ordinateur et un vidéoprojecteur (il attend son futur TNI). Jean-Marie a des K7 Vhs (il ne veut pas se séparer de son vieux fond d’archives), des DVD pédagogiques, des DVD du commerce (avec les droits bien sûr !). Mais il enregistre également les chaînes hertziennes et la TNT. Il considère que c’est vraiment pratique d’avoir ses extraits préférés sur un seul DVD. Parfois il fait ou fait faire des montages vidéos (à partir de documents qu’il a ou qu’il va récupérer sur le Oueb) et il les mets en ligne sur le site du collège.... Mais surtout, Jean-Marie est un visiteur assidu de Cinéhig 8-)))"

    Alors, pour aider notre ami Jean-Marie, voici quelques pistes et outils utilisés par les rédacteurs de Cinéhig. L’ensemble est présenté sous la forme d’une FAQ avec 3 entrées : débutant * ; avancés ** ; experts ***...


    COMMENT BRANCHER UN ORDINATEUR A UN VIDEOPROJECTEUR ? - * -

    - Les matheux d’Aix-Marseille ont réalisé une Préao : http://www.maths.ac-aix-marseille.fr/tic/video-projecteur/index.htm

    JE VEUX LIRE DES FICHIERS NUMERIQUES SUR MON ORDINATEUR - * -

    Cinéhig et son rédac’chef vous conseillent VLC MEDIA PLAYER (http://vlc-media-player.org/) ; un tutoriel (http://vlc-media-player.org/modules/xoopsfaq/index.php?cat_id=1)

    J’AI DES DIVX ET JE VEUX LES GRAVER SUR UN DVD SANS CHANGER LEUR NATURE - * -

    Il suffit de sélectionner "DVD de données" dans le logiciel de gravure que vous utilisez et de déposer les fichiers à graver.


    COMMENT BRANCHER UN ORDINATEUR A UN TÉLÉVISEUR ? - * * -

    - Sur le site Comment ca marche on trouve 2 tutoriels :

    JE VEUX FILMER L’ECRAN DE MON ORDINATEUR ? - * * -

    Mais pourquoi me direz-vous ? Bin : créer des tutoriels ; capturer des images ou des animations... Je vous conseille Wink : télécharger (http://www.debugmode.com/wink/) ; utiliser. Voir la revue Médialog, n°66, juin 2008 : http://medialog.ac-creteil.fr/ARCHIVE66/wink66.pdf

    JE VEUX COMPILER SUR UN DVD (au format dvd - Vob -) PLUSIEURS FICHIERS (DIVX ou DVD) ET AVOIR UN MENU DE LECTURE - * * -

    Voilà une idée qu’elle est bonne : avoir un DVD qui compile mes extraits favoris... et avec un menu en plus ! Parmi les solutions disponibles Cinéhig et son rédac’chef utilisent le logiciel ConvertXtoDvd de Vso-Software. Il existe en version gratuite (mais on doit supporter un filigrane génant + une vitesse de travail plus lente) mais j’utilise la version payante (39,99 euros).

    - le site : http://www.vso-software.fr/products/convert_x_to_dvd/convert_x_to_dvd.php?lang=fr
    - un tutoriel : http://www.tuto-interactif.be/modules.php?name=Tutoriaux&rop=tutoriaux&did=62

    COMMENT LIRE ET CONVERTIR DES FORMATS ? - * * -

    Il arrive que l’on ait des fichiers aux formats ’exotiques’ 8-)) ou bien que l’on veuille obtenir un format compressé (taille réduite) ou encore un format de type Flash (flv) pour mettre sur un site Web. Cinéhig et son rédac’chef utilisent le logiciel Super :

    - à voir et télécharger : http://www.clubic.com/telecharger-fiche19891-super.html

    - un tutoriel : http://astuces.jeanviet.info/videos/super-pour-convertir-toutes-vos-videos-dans-tous-les-formats.htm

    - un autre : http://www3.ac-nancy-metz.fr/logistic/IMG/supertutoriel.pdf

    - dans la même catégorie on trouve Média Coder : http://www.infos-du-net.com/telecharger/MediaCoder,0301-5357.html

    JE VEUX RÉCUPÉRER LES VIDÉOS DES SITES DE PARTAGE DE VIDÉO - * * -

    Là, on est limite-limite en terme de légalité MAIS Cinéhig se bat pour l’exception pédagogique : un enseignant qui utilise dans sa classe des extraits de films ou des ressources vidéo du Web n’est pas un pirate !!!

    Le rédac’chef utilise les 3 méthodes suivantes :

    - Keepvid

    • D’abord, trouvez la vidéo que vous souhaitez récupérer ; lancez-la (pas la peine de la regarder complète pour l’enregistrer). Prenez l’adresse de la vidéo (c’est simplement un copier coller de la barre d’adresse de votre navigateur). Ensuite, allez sur le site Keepvid : http://keepvid.com/
    • Copiez/collez l’adresse de la vidéo voulue dans la barre en haut de la page puis cliquez sur Download. Au bout de quelque seconde ou minute (suivant votre connexion), vous verrez apparaître le message suivant : Download Link . Faites juste un clic droit -> « Enregistrer sous » pour l’enregistrer sur votre disque dur. Une fois ceci fait, renommer votre vidéo avec l’extension.flv à la fin du nom de votre vidéo. Voilà, la vidéo est sur votre ordinateur. Pour la lire : FLV Player(http://www.flvplayer.com/)

    - DownloadHelper est un plugin pour Firefox qui s’installe sur la barre d’outils. Il est traduit en français et permet de capturer des vidéos sur de nombreux sites (exemple : http://www.downloadhelper.net/install.php) ou https://addons.mozilla.org/fr/firef.... Utilisation —> voir ici (http://www.francparler.org/fiches/medias_downloadhelper.htm) ou ici (http://www.downloadhelper.net/conversion-manual.php)

    - Cache Viewer est un autre module pour Firefox : il permet d’afficher le cache du navigateur afin de récupérer les fichiers qui y ont été déposés lors de votre navigation. Pour télécharger (https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/2489) ; un tutoriel (http://www.paperblog.fr/145013/triez-les-fichiers-du-cache-avec-cacheviewer/)

    JE VEUX PASSER MES VIEILLES VHS SUR DVD ? - * * -

    - Avec un magnétoscope et un graveur de Dvd : http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-5625-numeriser-ses-vhs

    - avec une carte d’acquisition : http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-3017-camera-tv-pc-charger-les-videos-d-un-camescope-sur-le-pc

    JE VEUX FAIRE DU MONTAGE VIDEO - * * -

    Le plus simple : utiliser Windows Movie

    - un tutoriel : http://sciences-physiques.ac-dijon.fr/documents/multimedia/VideoNumerique/wmm.htm

    - un autre : http://www.pcastuces.com/pratique/multimedia/monter_video/page1.htm

    - un dernier : http://www.siteduzero.com/tutoriel-3-37326-creer-un-petit-montage-avec-windows-movie-maker.html

    J’AI FILMÉ ET JE VEUX DÉCHARGER MES RUSHS SUR MON ORDINATEUR - * * -

    - un article : http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-3017-camera-tv-pc-charger-les-videos-d-un-camescope-sur-le-pc... mais je recommande Windows Movie Maker pour la récupération...

    - un autre : http://www.linternaute.com/pratique/informatique/materiel/631/enregistrer-les-films-d-un-camescope-numerique-sur-un-ordinateur.html


    JE VEUX COPIER UN DVD OU EN EXTRAIRE DES MORCEAUX - * * * -

    En France, la copie privé d’un DVD est autorisé... mais n’est pas si simple. Cinéhig et son rédac’chef utilisent DvdShrink.

    - le télécharger : http://www.commentcamarche.net/telecharger/download-169-dvd-shrink

    - Un article de Comment ca marche qui explique la procédure : http://www.commentcamarche.net/faq/sujet-5232-ripper-un-dvd-copier-un-dvd-video

    - un tutoriel interactif : http://www.tuto-interactif.be/modules.php?name=Tutoriaux&rop=souscat&cid=4

    JE VEUX RECUPERER DES VIDEOS DU WEB - * * * -

    Si avec les sites de partage cela n’est pas très compliqué, avec d’autres sources vidéos (JT par exemple) c’est beaucoup plus difficile. Encore une fois on est limite-limite en terme de légalité MAIS Cinéhig se bat pour l’exception pédagogique : un enseignant qui utilise dans sa classe des extraits de films ou des ressources vidéo du Web n’est pas un pirate !!!.

    Je propose d’utiliser le couple : Url Snooper / Net Transport.

    - URL Snooper est un "reniffleur" : une fois lancé il va scruter votre cache afin de mémoriser TOUS les fichiers qui auront été activé lors de votre surf sur le Web. On le télécharge (http://url-snooper.softonic.fr/) ; on l’installe puis on le paramétre. Ensuite la procedure à suivre est la suivante :

    • videz votre cache
    • lancez URL Snooper et dîtes-lui de cacher les URL qui ne sont pas du streaming ("Hide non streaming ULRs")
    • lancez l’affichage de la vidéo que vous voulez
    • lancez URL Snooper et "search files" : affichez les URL en cours d’utilisation
    • recherchez dans la liste qui s’affiche (en continue) les URL se terminant par .rm ; . ram ; .asf ; .wmv
    • parmi ces fichiers essayez de repérer celui qui pourrait le mieux correspondre à la vidéo recherchée puis copiez-le

    - Net Transport est un downloader. Téléchargez et installez le logiciel Net Transport (http://www.01net.com/telecharger/windows/Internet/connection/fiches/27428.html). Une fois installé Net Transport vous permettra de récupérer le fichier vidéo en suivant l’un de ces tutoriels :

    JE VEUX DÉCOUPER UN EXTRAIT D’UN FICHIER DIVX ? - * * * -

    Cinéhig et son rédac’chef utilisent Windows Movie Maker ou VirtualDubMod. Pour VirtualDubMod :

    - on trouve aussi AviDemuxe : http://www.infos-du-net.com/telecharger/Avidemux,0301-7571.html

    JE VEUX INSÉRER UNE VIDEO DANS MA PAGE WEB

    Cinéhig y consacre un article entier : http://cinehig.clionautes.org/spip.php?article256.


    EN SAVOIR PLUS... BIEN PLUS !!!

    - Des tutoriels pour la vidéo sur ce site de tutoriels animés : http://www.tutoriels-animes.com/traitement-video.html. Au menu environ 60 fiches !!!!

    - Un glossaire technique sur le site 01.Net :http://forum.telecharger.01net.com/microhebdo/logiciels/video/tuto_glossaire_technique_de_la_video-338408/messages-1.html

    - Les aides techniques du site Comment ça marche ? : http://www.commentcamarche.net/faq/179-video

    - des aides techniques sur http://hgv85.free.fr/spip/spip.php?article35

     

     

     

    Bien sûr, cette fiche donne des techniques à n’utiliser que dans un cadre légal. Assurez-vous donc que vous avez le droit de récupérer ces ressources

    Pour contribuer ou modifier : contactez le redac’chef

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  • Paris1900-golem13-Opera

    LES PHOTOS DU PARIS 1900 SE FONDENT DANS LE PRÉSENT

     
    Place de l’Opéra.

    Paris1900-golem13-Opera

    Place de la Bourse.

    Paris1900-golem13-Bourse

    Rue du Faubourg du Temple.

    Paris1900-FbgDuTemple-golem13

    Rue de Vintimille.

    Paris1900-golem13-RueVintimille

    Moulin Rouge – Place Blanche.

    Paris1900-golem13-PlaceBlanche

    Rue Lepic.

    Paris1900-golem13-RueLepic

    Gare du Nord.

    Paris1900-golem13-GareNord

    Gare de l’Est.

    Paris1900-golem13-GareDeLest

    Ancien cinéma Gaumont Palace.
    (Aujourd’hui un immeuble années 80 et un Castorama très moche) vers la Place Clichy.

    Paris1900-golem13-Gaumont-Palace

    Rue Scribe.

    Paris1900-golem13-Rue-Scribe

    Galeries Lafayette. (L’entrée du magasin était superbe).

    Paris1900-golem13-GaleriesLafayette

    Place Hébert – 18ème arrondissement.

    Paris1900-golem13-PlaceHebert

    Rue de Bellechasse (Inondations janvier 1910).

    Paris1900-golem13-RuedeBellechasse

    Belleville, place de l’église au Métro Jourdain.

    Paris1900-golem13-Jourdain-EgliseBelleville

    Fontaine St Michel.

    Paris1900-golem13-FontaineStMichel

    Rue Lecourbe.

    Paris1900-golem13-RueLecourbePar Julien- Golem13.fr

    Les réservistes à la Gare de l’Est en 1914

    Paris1900-Golem13-gareDeLest1914


     

     


     


     

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  • gabriele-galimberti-toy-story-2

    IL PHOTOGRAPHIE LES ENFANTS DU MONDE ET LEURS TRÉSORS

     
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    Un an après cette première série de clichés issue de son projet nommé   »Toy Stories », le photographe italien Gabriele Galimberti propose de nouveaux portraits d’enfants montrant leur univers de jeux, leurs jouets adorés. Depuis trois ans, le photographe a rencontré des enfants de 58 pays différents, Etats-Unis, Inde, Islande … les gamins disposent leurs jouets devant eux de manière très géométrique. Caricatural pour certains, touchant pour d’autres, une découverte qui donne un aperçu de ce que des enfants définissent comme « leur trésor ».

    MAUDY – KALULUSHI, ZAMBIA.

    Maudy-Sibanda-Zambia-
     
     
    Orly – Brownsville, Texas.
    Orly-Brownsville-Texas
     
     
    Ernesto – Firenze, Italy
    ernesto-italie
     
     
    Botlhe – Maun, Botswana
    botlhe-Botswana
     
     
    Puput – Bali, Indonesia
    Puput-Ubud-Bali-Indonesia
     
     
    Li Yi Chen – Shenyang, China.
    Li-Yi-Chen-China
     
     
    Alessia – Castiglion Fiorentino, Italy
    alessia-toscana
     
     
    Abel – Nopaltepec, Mexico
    Abel-Nopaltepec-Messico
     
     
    Noel – Dallas, Texas
    Noel-South-Dallas-Texas
     
     
    Allenah – El Nido, Philippines
    Allenah-Lajallab-el-nido-Philippines
     
     
    Oscar, 7 – Bradfortd on Avon, U.K.
    Oscar-UK
     
     
    Talia – Timimoun, Algeria
    Talia-Arabi-Algeria
     
     
    Tyra – Stockholm, Sweden
    Tyra-Sweden
     
     
    Mikkel, 5 – Bergen, Norway
    Norvegia-
     
     
    Lucas – Sydney, Australia
    Lucas-Sydney-Australia
     
     
    Jeronimo, 4 – Colombia
    Jeronimo-Colombia
     
     
    Fermina, 5 – Montevideo, Uruguay
    Uruguay-Fermina
     
     

    Gabriele-Galimberti-toyStories

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  • Metropolis-movie-poster-Laurent-Durieux

    5000 FILMS TOMBÉS DANS LE DOMAINE PUBLIC À TÉLÉCHARGER GRATUITEMENT

     
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    Dès qu’une œuvre tombe dans le domaine public, elle peut être « uploadée » sur le site archive.org. La liste ne peut donc que s’agrandir. Pour les cinéphiles, c’est une véritable caverne d’Ali Baba. On peut déjà y trouver près de 5000 long-métrages, regardables en streaming, mais également disponibles en téléchargement (très souvent de haute qualité). Films noirs, films d’horreur, cinéma Bis, screwball comedy, le choix est vaste.
    Voici ma petite liste maison de 13 films :

    Freaks : La Monstrueuse Parade (Titre original : Freaks) est un film culte américain réalisé par Tod Browning, sorti en 1932.

    poster-freaks_02
     

    Metropolis : film expressionniste de science-fiction allemand produit pendant la courte période de la République de Weimar. Réalisé en 1927 par le réalisateur autrichien Fritz Lang, le film est muet et en noir et blanc. Le scénario est écrit par Lang et sa femme, Thea von Harbou avec comme acteurs Brigitte Helm, Gustav Fröhlich, Alfred Abel et Rudolf Klein-Rogge. Le film est produit dans les Studios Babelsberg par UFA (Universum-Film AG).

    Metropolis-movie-poster-Laurent-Durieux
     

    The 39 Steps : A 1935 film directed by Alfred Hitchcock. It is loosely based on the novel The Thirty-nine Stepsby John Buchan.

    39marches
     

    The Phantom of the Opera : A 1925 film adaptation of the novel by Gaston Leroux, this silent film version stars the infamous Lon Chaney as the Phantom.

    ChaneyPhantomoftheOpera
     

    House on Haunted Hill : The 1959 version of the story of a man who invites people into his home full of ghosts to spend the night, and if they make it, they will earn money.

    HOUSE-ON-HAUNTED-HILL
     

    Night of the Living Dead : The first of the “Living Dead” films by George A. Romero. Even though it was made in 1968, it fell into the public domain immediately because the copyright notice was inadvertently left off the finished film.

    Night-of-the-Living-Dead-
     

    Plan 9 from Outer Space: Considered by many to be one of the worst films ever made, Ed Wood’s “classic” has to be seen to be believed.

    plan_nine_from_outer_space
     

    The Last Man on Earth: Starring Vincent Price, this was the first film adaptation of the novel I Am Legend by Richard Matheson.

    the-last-man-on-earth-1964
     

    The Vagabond : Charlot musicien (ou Charlot vagabond ou Charlot violoniste) marque une étape importante dans l’œuvre de Charles Chaplin puisque apparaissent, pour la première fois, des éléments mélodramatiques dans l’un de ses films.

    vagabond
     

    Voodoo Man (1944) : film d’horreur américain réalisé par William Beaudine et sorti en 1944 avec Bela Lugosi, George Zucco et John Carradine.

    voodoo_man_poster
     

    Cyrano De Bergerac (1950) : film américain réalisé par Michael Gordon, sorti en 1950. Il s’agit de l’une des nombreuses adaptations cinématographiques de l’œuvre d’ Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac.

    cyrano5004
     

    Scrooge : 1935 British fantasy film directed by Henry Edwards and starring Seymour Hicks, Donald Calthrop and Robert Cochran. Hicks appears as Ebenezer Scrooge, the miser who hates Christmas. It was the first sound version of the Charles Dickens classic A Christmas Carol, not counting a 1928 short subject that now appears to be lost. Hicks had previously played the role of Scrooge on the stage many times beginning in 1901, and again in a 1913 British silent film version.

    Scrooge_1935

     
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  • 9E ÉDITION DU PANORAMA DES CINÉMAS DU MAGHREB ET DU MOYEN-ORIENT

    Le cinéma et le partage autrement

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    Le cinéma et le partage autrement

    La 9e édition se tiendra cette année du 29 avril au 11 mai 2014 et verra la participation comme à chaque fois de nombreux films et invités algériens...

    Comme chaque année, les amoureux du cinéma du Maghreb et désormais du Moyen-Orient, spectateurs et professionnels pourront y découvrir une sélection de 40 films, aussi variés par leurs esthétiques que par leurs thématiques, en présence des cinéastes invité(e)s.
    Comme chaque année, précise-t-on, sur le dossier de presse, le Panorama s'enrichira de nombreux rendez-vous chaleureux et passionnés:tables rondes et rencontres professionnelles ouvertes au public, rencontres littéraires, concerts et rendez-vous gastronomique avec salon de thé oriental sous la tente dressée face au cinéma L'Écran de Saint-Denis.
    En moins d'une décennie, le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient a su imposer sa programmation exigeante et fédératrice dans le calendrier des manifestations de cinéma de premier plan et asseoir une réputation internationale. Depuis neuf ans, il propose au grand public et aux professionnels du cinéma de découvrir une sélection de films du Maroc, d'Algérie, de Tunisie, de Palestine, du Liban, d'Egypte, de Syrie et des diasporas dans le monde, avec pour objectif d'aider ces cinématographies complexes qui s'inventent entre deux - voire plusieurs pays, à rencontrer le public en France, à se faire connaître par l'intermédiaire de la presse et des médias et à trouver un distributeur sur notre territoire.
    Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient 2014 a sélectionné plus de 40 films, en mêlant fictions et documentaires, longs et courts-métrages, oeuvres contemporaines et films de patrimoine, afin de permettre au plus grand nombre, public et professionnels, de découvrir les multiples facettes de ces cinématographies en pleine effervescence.
    Des débats auront lieu à l'issue de chaque projection avec les réalisateurs, comédiens et producteurs invités. Ces temps de partage avec des publics très variés sont autant de moments conviviaux qui permettent d'échanger autour des grandes questions qui traversent notre société comme celles du Maghreb et du Moyen- Orient et de tracer des pistes d'émancipation et de citoyenneté sur les deux rives de notre Méditerranée.
    Ces séances permettent aussi de tisser des liens privilégiés avec des organismes, associations ou autres festivals renommés tels ceux de Rabat, Dubaï, Tanger... qui, à l'instar du Pcmmo, ont pour objectif la mise en valeur des qualités artistiques propres aux films d'auteurs et la diversité des oeuvres cinématographiques du Maghreb et du Moyen-Orient.
    Le programme connaîtra ainsi des avant-premières avec des projections inédites également. L'Algérie qui a souvent brillé par sa présence ne sera pas en reste cette année. Plusieurs films algériens figurent au programme. On citera Albums de famille - segment 2 de Nassim Amaouche, A quoi rêvent les Fennecs? documentaire de Sarah Tikanouine, Chantier A, autre excellent documentaire de Tarek Sami, Karim Loualiche & Lucie Dèche, Denis Martinez, un homme en liberté de Claude Hirsch et enfin Les jours d'avant de Karim Moussaoui qui vient d'être le récipiendaire récemment du Prix l'Hadrumed d'or à Sousse, en Tunisie, et le court-métrage Demain, Alger? de Amin Sidi-Boumediene. Parmi les invités, on retiendra aussi le nom de l'écrivaine Sarah Haider, côté littérature, qui viendra présenter son livre Virgule en trombe. Côté musique, les HK et les Déserteurs viendront donner un concert gratuit au grand bonheur de leurs nombreux fans.
    Le Panorama des cinémas du Maghreb et du Moyen-Orient a su avec le temps fidéliser de plus en plus de public en gagnant ses lettres de noblesse. Un événement fédérateur et rassembleur sans chichi, mais de vraies rencontres qui incitent aux échanges et à l'ouverture sur l'Autre.

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  • Ali Lacheb, un cinéaste algérien à Helsinki

    par El Kébir A.

    Ali Lacheb, à Oran ce nom ne dit peut-être pas grand-chose. Et pourtant, c'est le nom d'un cinéaste oranais qui a déjà à son actif une bonne vingtaine de films documentaires. Comment ce fait-il, en dépit de sa profession, que cet homme ne soit pas connu sur la scène oranaise, ni algérienne, d'ailleurs ? La réponse est on ne peut plus clair : la carrière de Ali Lacheb suit son petit bonhomme de chemin, non pas en Algérie, mais en Finlande, à Helsinki ! 

     Ali Lacheb, «Lachoub» pour les intimes, est un réalisateur-producteur. Il se définit comme étant le producteur exécutif de ses propres films. «Avec les moyens que j'ai, j'essaye de faire des films que j'aime». La majeure partie de ses œuvres traitent de l'art, à promouvoir de nouveaux talents ou à rendre hommage aux plus anciens. Pour cela et comme chose préalable, il s'est établi la règle de travailler seulÂ… c'est-à-dire de planifier, d'écrire ainsi que de tourner ses films en solitaire. «Quand il y a beaucoup de monde, l'artiste est gêné, par ce fait, il ne se confie pas pleinementÂ… la méthode que j'emploie est bien simple : je m'efface ! cela afin de laisser l'artiste le plus à son aise». Par son dernier film en date, sorti en Finlande l'année dernière à l'occasion de l'exposition au musée d'Helsinki de «l'épopée Kalevala», il a voulu rendre hommage à tous ceux qui sont dans les coulisses lors des festivités culturelles ; il a mis sous le feu des projecteurs toutes celles et ceux qui font des recherches, construisent les décors, réalisent des affichesÂ… bref, tous ceux sans qui «le spectacle» ne verrait jamais le jour. Ceci dit, pour quelles raisons la majeure partie de ces films traite exclusivement du domaine de l'art, pourquoi ce penchant ? Pour lui, cela n'est ni plus ni moins qu'un point de vue d'esthétique et d'identité. «Je me retrouve dans cette beauté, nous confie-t-il, un artiste nous expose son monde que je trouve, pour ma part, un peu plus joli que celui des partis politiques». 

     Il faut dire aussi que c'est depuis l'âge de 16-17ans qu'il se met à «taquiner» l'objectif, et ses premiers balbutiements avec la caméra sont nés à la suite de maints «ciné-bus» qui ont sillonné, dans le temps, les routes d'Oran et qui lui ont fait aimer «l'art» du septième art. A ce jour, il est l'auteur en Finlande d'une bonne vingtaine de films documentaires, dont six ou sept sont déjà enregistrés dans les archives d'Etats. Ces films sont tournés en collaboration avec les musées, la télévision ou alors ils sont tournés de son propre chef. A titre d'exemple, dans l'un de ses tout derniers documentaires, il a retracé la vie, interview à l'appuis, du tout premier photographe-journaliste finlandais, Kaj Brewer, âgé maintenant de 86ans, et dont la carrière a débuté avant la Seconde Guerre mondiale. « À voir ses photos de la Finlande d'antan, j'ai cru voir l'Algérie d'aujourd'huiÂ… et à partir de ces photos, j'ai compris qu'il n'était pas trop tard pour notre pays, à la condition toutefois d'aller avec le principe que c'est l'être qui crée la richesse, et non la richesse qui crée l'être !» 

     Il faut dire aussi que dans sa filmographie, deux de ses films sont consacrés à l'Algérie. Le premier: «Femmes oranaises», dans lequel il a voulu rendre hommage aux femmes algériennes. Soit dit en passant, ce film est passé deux fois à la télévision finlandaise. Le second, «Tin Hinane» (la reine touareg), rend hommage aux artistes algériens qui vivent à Kenadssa (à côté de Béchar). Ce film est passé au festival tamazigh de Sétif, au festival de Tamanrasset ainsi qu'au festival du film d'art à Montréal. Quand il se met à parler de l'Algérie, sa terre natale, il n'y va pas avec des pincettes. L'amour qu'il porte à ce pays le rend outré parfois, devant certaines situations. «Rien ne bouge, le cafouillage est total, tout est provisoire, et le plus dramatique, c'est que, quand on est dedans, on ne le remarque même plus !» 

     Plus précisément, Ali Lacheb n'est pas tout à fait d'Oran : il est né à Nedroma et a fait ses études dans la capitale de l'Ouest. En fait, ce n'est qu'à partir du CEM qu'Oran «l'a adopté». Plus tard, au lycée, il embrasse pleinement les mouvements révolutionnaires et devient alors très vite l'un des meneurs de grève, agitateurs et «empêcheurs de tourner en rond». Ceci dit, bonne aubaine pour ses professeurs, un jour viendra où il va poursuivre ses études en Union Soviétique. En 1984, après la fin de ses études, il décide de s'installer en Finlande, et passant par là quelques années plus tard, le voilà déjà sollicité pour devenir l'intendant d'un institut finlandais à Paris. Il reste alors dans la capitale française jusqu'en 1996, ensuite, il retourne à Helsinki pour fonder sa société de production, qu'il a choisi d'appeler : «Oran-production». Et c'est à partir de là seulement qu'il a commencé à faire ses films. Dernièrement, on lui a proposé de travailler dans les archives de l'Etat de Finlande. Malgré la distance, l'Algérie est toujours restée dans son cœur, et il suit, par voie du Net, son actualité. Par ailleurs, il rend fréquemment des visites à Oran. 





     
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    Lyes Salem : le faiseur de films tourne à Oran - El Wahrani ou «y a-t-il une vie après une guerre ?»

    par Kamel Daoud



    C'est presque l'histoire des «Frères Karamazov» (les trois fils spirituels de Dostoïevski) tournée en film à Oran, par Lyes Salem, sous le titre «El Wahrani». L'histoire de l'Histoire algérienne, dans les rues de la ville, ses décors, ses figurants et ses villas et ses faux problèmes. 

    Au bout del'impasse de l'une des ruelles du haut quartier de l'hippodrome (St-Eugène à Oran), des badauds : enfants, femmes aux fenêtres, jeunes oranais au sourire moqueur (attitude type de la nouvelle génération face au reste du monde) comme il se doit face à toute nouveauté, tous regardent comment on filme un film. La séquence est sous caméra dans une villa restée en l'état depuis des décennies, avec ses meubles, son carrelage, ses peintures. Le lieu campe le décor pour l'un des personnages clé de cette histoire : l'un des «frères Karamazov» de cette intrigue. Celui qui a vendu son âme ou ce qui en restait après l'indépendance. On s'y affère depuis le matin et depuis des jours pour le décor : quelques camions de matériels, la régie, les dizaines de techniciens, les éclairages en spots géantsÂ…etc. En «tout près de 120 employés à faire tourner, manger, loger, payer et organiser» nous dira l'un des producteurs (ils sont trois : LaithMedia, l'Agence de rayonnement culturel du ministère de la culture et Dharamsala, boite française pour faire simple) du film rencontré sur les lieux. Faire un film demande beaucoup d'argent et du savoir-faire. De l'argent pour payer les employés venus d'Alger, d'Oran ou de France. Payer aussi les tailleurs de costumes, les coiffeurs, les habilleurs, la location des déco, les paysagistes, les salaires, les billets et transports, les locations de voituresÂ… etc. Des chiffres faramineux dont on n'a pas l'habitude au pays des sketchs-chorba et du Bledywood selon la belle trouvaille de l'universitaire Hadj Meliani. 

    Ensuite le savoir-faire et la prestation de service: ils existent au Maroc, en Tunisie mais pas en Algérie et encore moins à Oran. Il est difficile de trouver un maçon pour sa salle de bain en Algérie et donc encore plus de trouver un plâtrier pour la déco et les faux plans. On s'imagine la galère de la quête dans un pays qui perd ses artisans. Pour ce film, il fallait louer mais aussi peindre, repeindre, restaurer et rafistoler les décors. «Cela a couté de l'argent surtout du temps». Et au cinéma, le temps est de l'argent: location de villas et chambres d'hôtels pour loger le personnel pendant quelques mois, le staff dirigeant, abriter le matériel de quelques camions, pendant que l'on négocie avec les proprios récalcitrants des décors. A L'hippodrome au bout du quartier de St-Eugène, la boite a loué la villa au prix chère mais aussi les «dépendances» dans les hangars des voisins. Là où à midi, on va servir le couscous pour faire manger ce monde sorti de scénario ou se cachant derrière l'effet de magie. «Le traiteur est tout content : c'est sa première commande, sa facture numéro zéro» nous dit-on à propos de l'homme au camion de couscous. «On s'imagine un peu ce que cela va apporter à Oran si on avait l'habitude d'accueillir des films et des réalisateurs : tous vont «bien manger» la galette : chauffeurs, artisans, hôteliersÂ…etc» soupire le proprio de la villa où on va filmer l'une des séquences du film. Le cinéma est une industrie sauf qu'à Oran on n'a pas l'habitude comme au Maroc. Il n'y existe aucune société de sous-traitance et de services et encore moins de volonté de le faire et pas de marché. En témoignent les difficultés du réalisateur à trouver des villas, à convaincre des propriétaires souvent réticents et méfiants, à recruter un casting, à faire «travailler» son monde. Le film est campé en quatre espaces : le village de Kristel et ses maquis qui ont laissé un très bon souvenir chez l'équipe, un ancien bar-resto au centre-ville, les deux villas de St-Hubert et de l'hippodrome et quelques lieux secondaires et appartements. 

    Les raisons des réticences à louer ses maisons ? Le peu d'habitude du cinéma mais aussi «la maladie de l'image» très répandue dans le pays et dans les têtes: les algériens, Etat, peuple et martyrs se méfient de la caméra et de l'appareil photo (on peut écrire un livre sur les mésaventures des photographes en Algérie). La machine d'images est perçue comme une inquisition, une enquête, une agression ou une preuve du complot mondial. Beaucoup de propriétaires de villas ont refusé de louer leurs belles demeures, même contre un gros cachet, pour des prétextes de litiges familiaux, de soupçons ou le peu d'envie de se voir enlever ses barreaudages (sport algérien) et ses climatiseursÂ… «C'est presque liée à l'histoire de la propriété : elle est vécue comme illégitime et les gens ont peur d'ouvrir leurs maisons parfois. Ils croient qu'on va la leur reprendre» ironise un assistant sur le plateau. Pour ElWahrani, il a fallu ratisser à Mostaganem, Sidi Bel-abbès, Oran, AïnTémouchentÂ… etc. et pendant des mois et sur des centaines et des centaines de kilomètres et en payant des dizaines de «repéreurs». 

    Retour sur le plateau justement : Cela commence au matin, très tôt. «C'est dommage : le ciel est gris. Au cinéma on peut tout maquiller et contrôler sauf le ciel» regrette Lyes Salem, orchestrant les groupes de ses assistants et chefs de régie. Ce lundi le ciel est gris en effet. Au fond de la villa, sur l'esplanade, la déco style années 62. Les paysagistes ont tout refait du jardin aussi. Les façades, les murs, les meubles. Les figurants en nombre sont habillés à coté dans les maisons mitoyennes, coiffés puis «drivés» par un assistant qui les appelle sur scène selon les besoins de la réalisation. Des écoliers, quelques têtes blondes typées, des femmes en habits traditionnels mais aussi de vieux monsieur chargés d'incarner les premiers apparatchiks de l'histoire de l'indépendance. 

    Ici, dans la Villa, on film le début d'âge d'or de l'un des frères Karamazov. Ils sont trois en effet, chacun incarnant un choix fait et soutenu jusqu'à la perte. Hamid, Ziad et Djaafar. Venus à la Guerre par accident, par choix ou par calcul : l'un va finir en ténébreux «Responsable» dans une sorte de hiérarchie policière occulte, l'autre en PDG inquiet après un grade de commandant, et le troisième en idéaliste désenchanté. De 1957 aux derniers jours des années 80. Trois destins entamés vers les années 57 et qui iront perdre leur âmes jusqu'au seuil des évènements d'octobre 88. Il ne s'agit pas cependant de fait vrais mais d'une sorte de biographie de toute une époque : l'histoire de chacun d'entre nous. De véritables frères Karamazov, enfantés par l'histoire et la guerre et réagissant chacun par sa morale et ses choix. Djaffar, Ziad, Hamid et, au centre, un enfant «blond» né du viol d'une algérienne par un soldat français. L'inextricable, en mille et une images. 

    Ironie du sort, Lyes Salem passe du malentendu absolu de «Mascarades» primé partout dans le monde, au tragique de «ElWahrani» qui est filmé à Oran depuis déjà un mois et jusqu'à fin mai. D'ailleurs pourquoi cette ville ? «Pour sortir de l'Algérie algéroise» nous dira l'un des acteurs du film. Filmer Oran a été le fantasme de Lyes, mettre en images la ville, ses décors, ses atmosphèresÂ… . La ville «raconte une autre histoire qu'Alger». Avec ses langues, ses musiques et ses personnages. Dans la villa, ce matin, entre les câbles, les assistants en talkie-walkie, les petites disputes des accessoiristes et costumiers, les jérémiades des décorateurs, les écoliers et voisins des parages, c'est la scène de triomphe de l'apparatchik : il reçoit dans sa villa «bien-vacant», la presse étrangère et annonce son mariage et ses nouvelles convictions. La scène est répétée plusieurs fois, après «la mise en place»millimétrés des acteurs, les débriefings sur les dialogues et les lumières et avec l'ancienne tradition du compte à rebours, du clap et du haut-parleur qui réclame le silence absolu. Du pur cinéma, de l'illusion en live lorsqu'on serre la main d'un acteur ou figurant sortie de 1962, en 2013. Et ce jusqu'à la fin Mai à Oran. Pour d'autres scènes, plus exigeantes en logistique, cela va se faire en France : «faute de moyens et de facilités pour tourner en mer à Oran» nous dit-on. C'est dommage quand on apprend que les faveurs sont surtout pour les films de «mémoires» autorisés par le ministère des Moudjahdiddines. Suivra alors l'année de post-production. 

    Reste l'essentiel : c'est presque la première fois qu'Oran sort de son rôle d'arrière-plan pour clip-rai lowcoast et sketch ramadanesques fast-food. Là il s'agit d'un film, à budgets, avec deux pays en soutiens et plusieurs producteurs. De dizaines de figurants, (surtout occidentaux qu'il fallait chercher partout) de castings (combien pénibles entre manques d'enthousiasme, d'information ou d'acteurs convaincus et convaincants) et beaucoup d'argent et de corvées, de paperasse, de contrats. ElWahrani est un titre provisoire, mais l'histoire on la connait tous. Même le majestueux Dostoïevski dont le dernier roman s'appelle «Les Frères Karamazov» et qui est aussi une histoire algérienne. Oranaise. Filmé par Lyes Salem, acteur, réalisateur qui a déja à son actif un coup de génie avec «Mascarades». 
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  • MAISON DES CULTURES DU MONDE DE BERLIN

    Semaine du film algérien en force

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    Scène du film MascaradesScène du film Mascarades

    La ville de Berlin a accueilli, du 26 au 30 mars 2014 dernier, une belle manifestation dédiée au 7e art algérien dont le commissaire n'était autre que Ahmed Bedjaoui....

    Les cinéphiles allemands ont eu à apprécier un cinéma venu du Sud en portant leur regard sur une dizaine de films algériens entre anciens et récents. Cet événement culturel a été programmé par Haus der Kulturen der Welt, Centre des arts contemporains.
    Il semblerait qu'une attention particulière a été accordée aux oeuvres qui reflètent le combat des Algériens durant la guerre de Libération. Pour preuve Chroniques des années de braise, de Mohamed Lakhdar Hamina, Palme d'Or à Cannes en 1975 n'a pas été oubliée. D'autres longs métrages, mais aussi des courts et des documentaires aux thèmes variés ont été présentés au public berlinois. On peut citer Le Charbonnier (1976) de Mohamed Bouamari, Omar Guatlatou (1976) de Merzak Allouache, La Zerda ou les chants de l'oubli (1982) de Assia Djebbar, Automne, octobre à Alger (1992) de Malik Lakhdar Hamina, Indigènes (2006) de Rachid Bouchareb, Zabana! de Saïd Ould Khelifa, Baraket! de Djamila Sahraoui, Délice Paloma de Nadir Moknache, La Maison jaune (2006) de Ammor Hakkar, Cartouches Gauloises (2007) de Mehdi Charef, Mascarades (2008) de Lies Salem, Hors-la-loi (2010) de Rachid Bouchareb, Jours de cendre (2013) de Ammar Si Fodhil, mais aussi le documentaire El Gusto de Safinez Bousbia et Jours d'avant le court métrage de Karim Mouassaoui qui vient de recevoir récemment le Prix l'Hadrumed d'or à Sousse, en Tunisie.
    Le programme respecte un équilibre entre les anciens et les nouveaux, les femmes et les hommes réalisateurs et consacre une place importante aux jeunes réalisateurs à travers des moyens et courts métrages de fiction. Plusieurs réalisateurs et une réalisatrice ont été invités par les organisateurs à présenter leurs films et à participer à un panel sur le dynamisme de la production algérienne.
    L'ouverture s'est faite dans la très belle salle de la Maison des cultures du Monde de Berlin, en présence d'un public très nombreux, estimé à plus de 600 personnes. Au cours de cette cérémonie, le commissaire a souligné le dynamisme et la diversité qui caractérisent la production algérienne, ainsi que les aides massives que l'Etat algérien, à travers l'Aarc, accorde aux projets cinématographiques dans leur ensemble.
    Au cours de cette soirée inaugurale à laquelle ont assisté des représentants de l'ambassade d'Algérie, le dernier film de Amor Hakkar, La Preuve a été projeté. De l'avis de Ahmed Bedjaoui, le film a été chaleureusement et longuement applaudi par les spectateurs. Une discussion d'une heure a suivi la projection. Elle a montré que le cinéma algérien suscitait beaucoup d'intérêt et de curiosité. De l'avis du public et des responsables de la Maison des cultures du Monde, cette soirée a été un grand succès. Le public berlinois, féru de cinéma, a dû se régaler et c'est tant mieux..

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  • Cinéma : Trois productions algériennes au festival Vues d’Afrique de Montréal

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    le 02.04.14 | 19h43 | mis à jour le 03.04.14 | 11h50 Réagissez

    Cinéma : Trois productions algériennes au festival Vues d’Afrique de Montréal

     

     

    L’Algérie est présente malgré la défection de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC)

     

     

    L’Algérie sera représentée par trois œuvres au 30ème Festival international Vues d’Afrique qui se tiendra à Montréal du 25 avril au 4 mai prochains.

     

    Le moyen métrage de Karim MoussaouiLes jours d’avant est en compétition dans la catégorie fiction courte et moyenne. Cette production  franco-algérienne  se déroule « dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 90, où Djaber et Yaminasont voisins, mais ne se connaissent pas.  

     

    Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’en rêver. En quelques jours pourtant, ce qui n’était jusque-là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux, modifiant à jamais leurs destins. ».

    Le film de 47 minutes sorti à l’automne 2013 a déjà été primé dans plusieurs festivals. En février dernier, il a obtenu la mention spéciale du jury du festival du court métrage de Clermont-Ferrand (France).

     

    Le court métrage Iminig (l’exil en kabyle) de Menad Embarek ,la seule production entièrement algérienne, est en compétition dans la catégorie Afrique Connexion. D’une durée de 15 minutes, Iminig sera présenté en Kabyle sous-titré en français.

     

    C’est l’histoire de « Moussa qui vit en solitude avec sa mère, clouée dans un fauteuil roulant suite à l’assassinat de son mari par les islamistes. Il enfouit ses rêves sous le poids de son devoir envers cette mère, s’acharnant sur le travail et sur lui-même. Un jour, face à la mer, les deux se questionnent sur la possibilité et les conséquences de l’exil. »

     

    Le documentaire Retour à Montluc  est en compétition dans deux catégories : Documentaire courts et moyen-métrages ainsi que dans la catégorie Droits de la personne.

     

    Réalisé par Mohamed Zaoui, le film de 50 minutes est sorti en 2013. Cette production algéro-française raconte l’histoire d’un Algérien condamné à mort pendant la guerre de libération nationale. Cinquante ans, après la fin de la guerre, « Mustapha Boudina revient au fort Montluc à Lyon. Il profite de l’ouverture au public de ce lieu de mémoire pour visiter la cellule dans laquelle il a attendu pendant quatre ans d’être guillotiné. Au fil de la visite guidée très animée menée par le directeur du lieu, l’ancien détenu se rappelle de son enfermement, de ses privations mais aussi de la résistance. »

     

    La réalisatrice Nadia Zouaoui, primée en 2013 dans la catégorie Droits de la personnesera membre du jury dans la même section. Elle présente aussi en compétition, dans la catégorie Regards d’ici, son documentaire Histoire d’immigrantsune« compilation de témoignages sur les divers visages de l’immigration au Québec. Le film insiste sur la richesse de cette diversité, en invitant à se battre contre les préjugés et à favoriser le dialogue pour mieux vivre ensemble »

     

    Pour cette 30èem édition, la présence de l’Algérie a été rendue possible grâce à la ténacité des Algériens de Montréal amoureux du 7ème art. Car l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) qui relève du département de Khalida Toumi a brillé par son absence pour ne pas dire défaillance.

     

    Les festivaliers auront l’embarras du choix. « Une centaine de films feront découvrir aux gens d'ici (Montréal, Québec, Ottawa) de formidables cinéastes en provenance de plus d’une trentaine de pays, majoritairement d’Afrique et des pays créoles, en plus de l’Europe et du Canada », affirment les organisateurs. 

     

    A signaler que l’affiche du festival est l’oeuvre de l’artiste algérien Khaled LaggouneCe dernier reçu ex-æquoavec Félicité Mvioki, le prix du concours de l’affiche du festival.

     

    Khaled Laggoune est arrivé au Canada en 2010. Ce diplômé de l’Ecole des beaux arts d’Alger remporté, en 2012, le deuxième grand Prix en abstraction du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec.

     

    Sur Internet : 

    Samir Ben
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