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Trois productions algériennes au festival Vues d?Afrique de Montréal
Cinéma : Trois productions algériennes au festival Vues d’Afrique de Montréal
le 02.04.14 | 19h43 | mis à jour le 03.04.14 | 11h50 Réagissez
L’Algérie est présente malgré la défection de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC)
L’Algérie sera représentée par trois œuvres au 30ème Festival international Vues d’Afrique qui se tiendra à Montréal du 25 avril au 4 mai prochains.
Le moyen métrage de Karim Moussaoui, Les jours d’avant est en compétition dans la catégorie fiction courte et moyenne. Cette production franco-algérienne se déroule « dans une cité du sud d’Alger, au milieu des années 90, où Djaber et Yaminasont voisins, mais ne se connaissent pas.
Pour l’un comme pour l’autre, il est si difficile de se rencontrer entre filles et garçons qu’ils ont presque cessé d’en rêver. En quelques jours pourtant, ce qui n’était jusque-là qu’une violence sourde et lointaine éclate devant eux, modifiant à jamais leurs destins. ».
Le film de 47 minutes sorti à l’automne 2013 a déjà été primé dans plusieurs festivals. En février dernier, il a obtenu la mention spéciale du jury du festival du court métrage de Clermont-Ferrand (France).
Le court métrage Iminig (l’exil en kabyle) de Menad Embarek ,la seule production entièrement algérienne, est en compétition dans la catégorie Afrique Connexion. D’une durée de 15 minutes, Iminig sera présenté en Kabyle sous-titré en français.
C’est l’histoire de « Moussa qui vit en solitude avec sa mère, clouée dans un fauteuil roulant suite à l’assassinat de son mari par les islamistes. Il enfouit ses rêves sous le poids de son devoir envers cette mère, s’acharnant sur le travail et sur lui-même. Un jour, face à la mer, les deux se questionnent sur la possibilité et les conséquences de l’exil. »
Le documentaire Retour à Montluc est en compétition dans deux catégories : Documentaire courts et moyen-métrages ainsi que dans la catégorie Droits de la personne.
Réalisé par Mohamed Zaoui, le film de 50 minutes est sorti en 2013. Cette production algéro-française raconte l’histoire d’un Algérien condamné à mort pendant la guerre de libération nationale. Cinquante ans, après la fin de la guerre, « Mustapha Boudina revient au fort Montluc à Lyon. Il profite de l’ouverture au public de ce lieu de mémoire pour visiter la cellule dans laquelle il a attendu pendant quatre ans d’être guillotiné. Au fil de la visite guidée très animée menée par le directeur du lieu, l’ancien détenu se rappelle de son enfermement, de ses privations mais aussi de la résistance. »
La réalisatrice Nadia Zouaoui, primée en 2013 dans la catégorie Droits de la personne, sera membre du jury dans la même section. Elle présente aussi en compétition, dans la catégorie Regards d’ici, son documentaire Histoire d’immigrants, une« compilation de témoignages sur les divers visages de l’immigration au Québec. Le film insiste sur la richesse de cette diversité, en invitant à se battre contre les préjugés et à favoriser le dialogue pour mieux vivre ensemble »
Pour cette 30èem édition, la présence de l’Algérie a été rendue possible grâce à la ténacité des Algériens de Montréal amoureux du 7ème art. Car l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) qui relève du département de Khalida Toumi a brillé par son absence pour ne pas dire défaillance.
Les festivaliers auront l’embarras du choix. « Une centaine de films feront découvrir aux gens d'ici (Montréal, Québec, Ottawa) de formidables cinéastes en provenance de plus d’une trentaine de pays, majoritairement d’Afrique et des pays créoles, en plus de l’Europe et du Canada », affirment les organisateurs.
A signaler que l’affiche du festival est l’oeuvre de l’artiste algérien Khaled Laggoune. Ce dernier a reçu ex-æquoavec Félicité Mvioki, le prix du concours de l’affiche du festival.
Khaled Laggoune est arrivé au Canada en 2010. Ce diplômé de l’Ecole des beaux arts d’Alger a remporté, en 2012, le deuxième grand Prix en abstraction du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec.
Samir Ben
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