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    Les bases techniques de la photo
    Écrit par Administrator   
    Samedi, 01 Septembre 2007 17:30

     

    Comprendre la photographie numérique

    Par Thierry Lombry

     

    Cet article est la suite de l'article Photographie numérique (III)


     Inconvénients des APN et précautions à prendre
     Résumons-nous


    INCONVENIENTS DES APN ET PRECAUTIONS A PRENDRE

    Nettoyage du capteurL'autonomie : Ainsi que nous l'avons expliqué, les APN sont gourmands en énergie. Bien que les réflex utilisent des batteries 3 à 4 fois plus puissantes que les modèles compacts, il est possible de vider une batterie de 2000 mAh en une heure !

    Que consomme une image ? C'est pratiquement impossible à déterminer de manière générale car cela dépendant de nombreux facteurs (activation ou non de l'autofocus, de l'AF servo, du flash, du moniteur, son éclairage mais également du système de mesure, du mode d'exposition, de la cadence, de la focale, du format, du type de carte-mémoire, etc). Disons qu'en moyenne une image pourrait consommer entre 1 et 5 mAh.

    Pour gagner un peu d'énergie et quelques photos, éteignez donc l'écran lorsque vous ne l'utilisez pas ou mettez l'appareil hors tension. Si vous êtes économe vous allez pouvoir enregistrer jusqu'à 1900 images avec une seule batterie de 2000 mAh. Mais c'est un chiffre théorique correspondant à une utilisation bien précise et répétée dans le temps qui n'est donc pas représentative d'un usage réel. En général les utilisateurs savent que leur accu est chargé et prennent des photos aussi longtemps qu'il le permet. Cela s'étend sur une journée ou une semaine selon leur activité. Peu importe donc la consommation réelle.

    La leçon a retenir est d'avoir toujours sur vous au moins une batterie de rechange et chargée (et même plusieurs en vacance) ainsi qu'un jeu de piles crayons ou rechargeables ou un chargeur à connecter sur l'allume-cigare de la voiture.

    La batterie : Ainsi que nous l'avons dit, n'utilisez que des batteries sans effet mémoire (Li-ion ou NiMH). Les APN utilisent 1, 2 voire 4 batteries selon leurs performances ou deux fois plus de piles crayons ou rechargeables. Le temps de recharge d'une batterie de 2000 mAh est d'environ 90 minutes mais il peut atteindre 2h15m sur des modèles de grande capacité équipant les APN haut de gamme.

    La capacité des cartes-mémoires : La capacité des cartes-mémoires n'est pas illimitée ! Ayez-en toujours une en réserve (et ici aussi plusieurs en vacance) et si possible de grande capacité (quelques GB), sinon au bout d'une heure vous pourrez ranger votre APN jusqu'au retour. Vérifiez toutefois leur compatibilité avec votre APN (FAT32 au-dessus de 2 GB).

    Choisissez enfin une carte-mémoire performante, ayant un temps d'accès rapide (Kingston) sinon elle peut pénaliser la prise de vue.

    Beaucoup moins cher, Epson, Jobo et takeMS parmi d'autres fabricants vendent également des disques durs portatifs dans lesquels vous pouvez télécharger vos images par une liaison Firewire ou USB. Leur capacité peut dépasser 40 GB pour un prix de 164 € en 2006. L'idéal bien sûr est d'emporter avec vous un ordinateur portable équipé d'un lecteur Firewire pour télécharger les images au retour de chaque excursion ou de reportage.

    Le grip d'alimentation : la poignée contenant les batteries améliore la prise en main de l'appareil. Auparavant réservée aux modèles haut de gamme, elle est aujourd'hui proposée avec la majorité des réflex. S'il est optionnel, vous devez choisir le type de grip que vous souhaitez (avec ou sans base) avant d'acheter votre APN sinon vous devrez racheter un autre appareil. En effet la plupart des modèles ne permettent pas d'acheter un boîtier "en kit", sans grip, puis de lui ajouter par la suite la poignée et plus tard encore la base.

    La mise sous tension : certains APN (Canon EOS 10D par exemple) mettent plus de 2.5 secondes pour activer le déclencheur après la mise sous tension ! Pour un amateur occasionnel, cela peut-être sans conséquences mais c'est très long quand vous avez éteint l'appareil pour économiser la batterie et êtes surpris par un événement fugace que vous voulez absolument photographier. Généralement vous ratez l'occasion. Quelques APN présentent une mise sous tension très rapide en l'espace de 0.1 à 0.2 secondes (Nikon D50 et D200, Canon EOS 350D et 20D par exemple).

    L'autofocus : la mise au point automatique, avec ou sans servo (suivi des objets en mouvements), prend un certain temps. Dans des conditions normales d'éclairage, la durée de mise au point et son verrouillage prennent environ 1/4 de seconde. C'est encore trop long pour photographier un mobile se déplaçant à 50 km/h car durant ce temps il aura parcouru environ 3.5 mètres. Dans des conditions difficiles, sur certains APN le verrouillage peut prendre jusqu'à 1 seconde, le temps que le sujet s'envole ou disparaisse dans les buissons ! Ajouté au temps de mise sous tension, si vous devez chaque fois attendre aussi longtemps avant de réaliser une photographie, faites commes beaucoup de photographes, travaillez uniquement en mode manuel.

    Si vous utilisez l'AF servo, veillez à ce que le mode "priorité au déclenchement" (release priority) soit déactivé car cette option a pour effet de prendre une photo dès l'instant où vous appuyez sur le déclencheur sans référence aucune au statut de l'autofocus. Et c'est ainsi qu'on obtient par exemple des images macros floues, une bonne raison de plus de s'en passer.

    La taille des images : La taille des images peut-être un inconvénient. Si une image JPEG de 10 Mpixels occupe à peine 6 MB, un APN haut de gamme qui demande 128 MB par image, c'est exceptionnel mais cela existe, ne pourra enregistrer que 125 images... sur une carte flash de 16 GB ! Et que dire des fichiers TIFF deux ou quatre fois plus volumineux ou du format HDR.

    Si vous pouvez télécharger de très gros fichiers sur votre ordinateur, vous ne pourrez pas nécessairement les lire. Ce sera le cas si votre ordinateur dispose d'à peine 256 MB RAM et si vous utilisez un logiciel d'une ancienne génération incapable de lire des fichiers d'une taille supérieure à 11 Mpixels ou 7 MB (par ex. Photo Editor proposé avec la suite MS Office). D'autres logiciels heureusement pourront les lire, notamment Adobe Photoshop qui se débrouille avec la mémoire RAM disponible. Mais lui non plus ne fait pas de miracle et s'il doit manipuler dans cet espace mémoire des image de plus de 100 MB en plus de ses propres plugins, il préférera disposer de suffisant d'espace mémoire et donc d'un ordinateur performant. A défaut, attendez-vous à un manque de ressources et des lenteurs d'exécution.

    Le taux de transfert : il est important que l'APN supporte un taux de transfert élevé et utilise une carte-mémoire également rapide et un buffer tout aussi performant au risque de pénaliser la vitesse des prises de vues à cadences élevées. Pour des images de 5 ou 6 Mpixels, vous devez disposer d'un taux de transfert d'environ 7.5 MB/sec et supérieure 12 MB/sec à partir de 8 Mpixels. Pour les lecteurs externes, utilisez de préférence une carte-mémoire CF Type I ou Type II dont le temps d'accès sur un bus Firewire externe est inférieur à 2 ms.

    Les menus : selon les modèles d'APN, certains menus du moniteur LCD ou TFT sont mieux organisés et plus colorés que d'autres. Cet aspect qui peut paraître secondaire aux yeux de certains à son importance car il apporte de l'ergonomie à l'appareil. Mieux vaut en effet distinguer une sélection au premier coup d'oeil que de se demander quel est l'option choisie parce qu'elle est surlignée d'une couleur sombre plutôt que claire. Même chose pour la taille des caractères.

    Certains grands constructeurs ne suivent aucune règle et proposent des menus désordonnées et sombres sur certains modèles d'APN et plutôt bien organisés et très clairs sur d'autres. A vérifier au cas par cas au risque de passer quelques années avec un menu qui vous déplaît.

    Le déclencheur : La plupart des APN présentent un temps de retard entre le moment du déclenchement et la prise de vue lié à la technologie du capteur. Ce délai peut atteindre une bonne fraction de seconde. Pour des prises de vues sportives ou de tout sujet rapide, c'est très ennuyeux car vous risquez de rater l'événement. Vérifiez ce paramètre car ce délai est très perturbant et énervant. On peut le considérer comme un inconvénient. Allié au temps de recharge du flash et d'autres petites exaspérations, vous pourriez finalement regretter votre achat. A terme, la technologie Fovéon pourrait supprimer ce délai de réponse.

    De la même manière, certains APN d'entrée de gamme ne disposent pas de pose "B" (bulb) permettant de réaliser des expositions de longues durées, leur temps de pose maximum étant limité à 15 ou 30 secondes. D'autres modèles disposent d'une fonction "T" ou de la pose B dans les fonctions du mode manuel.

    Les APN n'utilisent plus le déclencheur souple et standard de jadis. La plupart des marques utilisent leur propre standard et vous devez acheter leur propre système de télécommande à fil ou infrarouge.

    Enfin, tous les APN ne permettent pas de verrouiller le déclencheur.

    Le miroir réflex : Sur certains APN tel de Nikon D200, si le miroir est bien amorti quand il se lève, il est en revanche assez bruyant lorsqu'il se rabaisse, un bruit inopportun que... relèveront les mélomanes durant les concerts ! Une manière de réduire ce bruit est de placer l'appareil dans une sacoche voire sous un vêtement. Mais ce n'est pas toujours faisable. Ce bruit disparaît aussi en mode rafale. A défaut, vous devrez changer d'appareil.

    Le zoom numérique : Ainsi que nous l'avons signalé, ne tenez pas compte de la fonction zoom numérique qui, généralement, ne fait qu'agrandir les pixels par interpolation (fonction logicielle) et détériore la qualité de l'image. Désactivez cette fonction et limitez-vous aux performances du zoom optique.

    Le flash : si vous choisissez un APN équipé d'un flash intégré, afin que votre optique ne porte pas d'ombre, choisissez un modèle dont le flash se relève très haut au-dessus du prisme. Choisissez également un modèle disposant d'un nombre-guide relativement élevé (20 à 40 pour 100 ISO) pour en tirer tout le bénéfice. Mais idéalement rien ne vaut un flash portatif et déporté de l'axe de prise de vue.

    La lumière du jour : La "lumière du jour" d'un APN présente généralement une température de couleur 500 à 800 K inférieure à celle du flash (5800-6000 K). Utilisez dans les mêmes conditions d'éclairement, deux APN différents peuvent donc donner des images plus ou moins colorées.

    La balance des blancs : Au sein d'une même marque, les capteurs de deux modèles identiques d'APN peuvent présenter une balance des blancs dont la différence de température de couleur se chiffre à plusieurs centaines de Kelvins. Si toute votre chaîne graphique est calibrée et que le problème persiste dans les conditions contrôlées d'un studio, reste à réétalonner votre APN chez l'importateur sous le couvert de la garantie et exiger la copie du résultat du banc test. Bien sûr vous serez sans appareil durant quelques semaines mais c'est parfois préférable à devoir faire tous les jours les mêmes corrections de couleur sous Photoshop.

    La luminosité : Le rendu des scènes prises à contre-jour et notamment les couchers de Soleil demeurent la bête noire des capteurs photosensibles (tant numérique qu'argentique) en raison des différences importantes de luminosité. Faites un essai en photographiant un coucher de Soleil très près de l'horizon au moyen d'une optique offrant un champ de 5 à 15°. Visuellement le disque du Soleil prend une teinte rouge vive absolument remarquable. Je vous mets au défi de réaliser une prise de vue où le Soleil n'est pas surexposé tout en préservant la clarté et les détails de l'avant-plan et sans truquage.

    Le Soleil rouge : Tentez l'expérience !

    Soleil rouge en numérique

    Soleil rouge en numérique

    J'invite les photographes équipés d'appareils photos numériques ou argentiques, à photographier un coucher de Soleil rouge rubis (environ 15 minutes avant le coucher civil) dans un champ limité à 5-15° et dans un ciel sans brume (ce qui réduirait sa luminosité). A l'inverse des images présentées ci-dessus, si vous parvenez à préserver sa couleur rouge vive et les détails de la scène sans truquage, envoyez-moi l'image par email accompagnée du fichier EXIF en me décrivant votre technique et le mode d'exposition utilisé. Mais sachez que ce défi est perdu d'avance.

     

    Comme le confirma un collègue photographe "ce défi est perdu d'avance en raison de la faible dynamique du capteur". Et de fait, le disque du Soleil sera éventuellement bien délimité mais sa couleur sera blanche, rose-pâle tout au mieux. Même les milliers d'algorithmes du mode matriciel 3D couleur de certains APN et le traitement d'image ne permettront pas de retrouver la couleur réelle du disque car les cellules photosensibles ont été saturées par la luminosité du Soleil comme on peut le voir sur les images présentées ci-dessus et dans cette galerie.

    L'amateur qui vous dit le contraire par des arguments techniques n'a jamais fait réellement l'expérience ! Demandez-lui ses photographies et vous pourrez juger sur pièce. A ce jour, tous les amateurs équipés d'APN réflex ou de boîtiers argentiques à qui j'ai demandé de faire l'expérience n'y sont pas parvenus à leur plus grand étonnement; même si le Soleil était auréolé de rose, preuve qu'il était bien rouge, le disque lui-même est resté blanc. En fait seul le nouveau format HDR devrait résoudre ce problème.

    Bien sûr la question ne se pose plus si vous utilisez un puissant téléobjectif (cata) ou un télescope qui offre un champ réduit à 1-2°. Dans ce cas le capteur s'adaptera correctement à la luminosité du Soleil et offrira en principe un rendu correct des couleurs. Mais dans ces conditions, il n'y aura plus d'avant-plan, il sera sous-exposé ou il se profilera en contre-jour devant le Soleil; à autres conditions, autres résultats.

    Les options de sécurité : Certains APN acceptent d'enregistrer quelques prises de vues alors que vous n'avez pas inséré de carte-mémoire ! Plus étonnant, il est parfois possible de récupérer ces images qui sont restées stockées dans le buffer. Mais cela reste un sérieux problème quand vous vous en rendez-compte sur le comptoir du photographe, au retour de vos vacances...

    De même, certains APN acceptent de sauvegarder l'image et n'émette aucun signal d'alarme lorsque le volet d'accès à la carte-mémoire est ouvert.

    Par sécurité, activez l'option qui verrouille la prise de vue en l'absence de carte-mémoire. A défaut, lisez bien l'écran, l'appareil vous avertira le cas échéant (avant la prise de vue et au moment de l'enregistrement).

    Parmi les autres options de sécurité utiles citons le verrouillage du déclencheur (il empêche d'appuyer sur le déclencheur là où sur d'autres APN il faut mettre l'appareil hors tension), le verrouillage individuel des images (celles qui ne peuvent pas être supprimées) et la mise hors tension de l'APN (la plupart du temps) ou le déclenchement d'une alarme dès l'ouverture du volet d'accès à la batterie ou à la carte-mémoire.

    Enfin, ainsi que nous l'avons dit, quand vous êtes au Soleil et n'utilisez pas votre APN, replacez toujours le bouchon sur l'objectif au risque d'assister à quelques accidents fumeux.

    L'étanchéité : Méfiez-vous de la poussière et évidemment de l'eau. Les APN munis d'autofocus et de zoom accumulent facilement la poussière et le sable par appel d'air qui finissent par se loger sur le capteur photosensible et dont les traces se retrouvent donc sur les photographies comme autant de petits points noirs. Certaines marques ont essayé d'y remédier, mais ces solutions (ruban collant, couche anti-statique, vibrations, etc) ne sont pas toujours très efficaces ou ne font que retarder le problème. Vous pouvez bien sûr acheter un APN équipé d'un obturateur mécanique. Mais il n'y a pas de miracle. Si vous prenez soi de votre appareil et ne le considérez pas comme un jouet antichoc et amphibie à l'épreuve du vent et des embruns, bref invulnérable, vous éviterez bien des soucis. L'alternative consiste à acheter un APN haut de gamme qui est conçu avec des joints hermétiques.

    La compatibilité : si vous disposez d'anciennes optiques de la même marque que l'APN que vous convoitez, vérifiez avant d'acheter votre nouveau boîtier si la compatibilité électrique est assurée et jusqu'à quel point. Les nouveaux APN disposant de système de mise au point et de posemètre très sophistiqués (matrice 3D couleur, i-TTL, etc), ce sont en général ces fonctions qui disparaissent, vous condamnant à utiliser votre ancienne optique en mode manuel ou au-dessus de certaines ouvertures uniquement.

    Le poids : La plupart des APN sont fabriqués en alliage d'aluminium ou de magnésium recouvert de plastique ou simplement en plastique hautement résistant (polycarbonate). Le poids de la carrosserie est donc faible.

    Même si un APN vous paraît léger, au bout d'une demi-heure de prises de vues il vous semblera déjà plus lourd. Alors imaginez le "boulet" qu'il peut représenter si vous devez réaliser un reportage durant quelques heures avec deux appareils sur l'épaule.

    Maintenant tout dépend de votre activité, de l'appareil, de votre corpulence, de la taille de vos mains et de votre habitude. De façon générale, évitez les appareils lourds et encombrants dont le boîtier seul pèse plus de 1.26 kg (Canon EOS-1 Ds), ce qui représente deux fois le poids du Nikon D80 (585 g) et 3 fois celui de l'Olympus E-400 (380 g). Indirectement ce poids se répercute dans une certaine mesure sur la taille de l'APN (voir Ecombrement).

    Au poids du boîtier s'ajoute celui des optiques. Si un objectif de 50 mm pèse à peine 150 g, en général une optique discrète ou un zoom, pèse environ 500 g (de 200 à 750 g), sauf évidemment les très longues focales. Au total, un APN muni d'une optique ordinaire pèse environ 1 kg, un haut de gamme entre 1.5 et 2 kg.

    On peut aussi juger que le poids n'est pas important si de toute manière vous utilisez la voiture, un trépied ou avez toujours l'appareil en bandoulière ou encore si la technologie prime sur ce détail. C'est une question pratique et de goûts personnels.

    A l'inverse du passé où la qualité d'un réflex pouvait se juger au poids de ces éléments métalliques, grâce aux nouveaux alliages cette règle n'est plus valable aujourd'hui. Ne fait-on pas des "plastiques" aussi résistants que du métal (cf les casques) ? Mais on fabrique également des pièces en "fer blanc" aussi fragiles que du plastique. Il faut donc bien étudier la question avec le revendeur et consultez les revues techniques avant achat.

    Le poids élevé que présentent certains modèles est avant tout lié à la technologie et aux nombreux éléments mécaniques et électroniques assurant des fonctions protectrices, le traitement d'image et des fonctions annexes. On peut pour ainsi dire que plus un APN est lourd plus il est robuste, sophistiqué et complexe (et donc cher), mais il ne fera pas pour autant de plus belles photos dans des conditions normales. A long terme un appareil lourd (plus de 1 kg pour le boîtier) auquel il faut ajouter environ 1 kg d'accessoires (batterie, optique, grip, etc) peut littéralement devenir pesant et vous décourager de l'utiliser. Une fois de plus, jugez donc son utilité en fonction de l'usage que vous en aurez et non pas par rapport à l'image élitiste qu'il donne.

    L'encombrement : Un Canon EOS-1Ds pesant 1.26 kg mesure 2 cm de long, 6 cm de haut et 3 cm de profondeur de plus qu'un Olympus E-400 de 380 g ! Bien sûr ils ne s'adressent pas au même public ni probalement au même sexe (cf le comparatif de Lyra Research publiés sur DPReview). Si vous ajoutez un sac fourre-tout pour y placer tout votre matériel (et l'étui de l'APN si vous l'utilisez seul), deux ou trois optiques supplémentaires (non, le cata restera dehors de même que le trépied !), des accessoires, cela finit par représenter quelques kilos et le volume d'un bagage à main, tout le symbole du photographe en reportage ! Pour le photographe occasionnel, ce n'est même pas imaginable même si chacun aimerait bien disposer d'un telle panoplie.

    Le prix de la dépréciation : Le prix d'un APN dépend de ses performances, de la résolution du capteur, des innovations, de la qualité de ses optiques et de son ergonomie et bien sûr de sa marque. Aujourd'hui un APN réflex équipé d'un capteur de 10 Mpixels se vend 850 € avec une optique zoom standard. Mais dans 3 ou 5 ans vous pourrez acheter pour le même prix un 30 Mpixels plein cadre (24x36mm).

    Si un APN reste cher à l'achat, contrairement aux appareils photos classiques, il se déprécie aussi vite que du matériel informatique car sa technologie suit la Loi de Moore. Un APN perd déjà 20% de sa valeur dès qu'il est vendu. Au bout de 3 ans il a déjà perdu plus de la moitié de sa valeur ! En l'espace de 5 ans (et même en 3 ans pour certains modèles ayant eu peu de succès), il peut voir son prix chuter de 85% à l'argus ! Non, je ne plaisante pas, c'est même une très mauvaise blague si vous envisagez de revendre votre APN... Mais comme à tout bonheur, malheur est bon dit-on, cette chute vertigineuse des prix fait l'affaire des amateurs peu fortunés ou indécis qui souhaitent acheter un APN sans se ruiner. C'est l'occasion !

    Nous reprendrons à la fin de la page suivante quelques sites de petites annonces belgo-françaises consacrées à la photographie. Quant à eBay je vous laisse seul juge de la qualité des vendeurs mais sachez que régulièrement les forums juridiques font état de non respect des accords conclus entre parties, donc prudence.

     RESUMONS-NOUS

    Le Nikon D300 sorti en août 2007 (1980 € sans optique) vient remplacer le D200 vieux de... 2 ans.
    Le Nikon D300 sorti en août 2007 (1980 € sans optique) vient remplacer le D200 vieux de... 2 ans.

    - En général un APN compact ou bridge utilise un capteur CCD, un réflex utilise un capteur CMOS ou Fovéon mais il y a des exceptions

    - La taille des capteurs des APN réflex est généralement au format APS-C (~23.7 x 15.7 mm), quelquefois "full frame", c'est-à-dire 24 x 36 mm sur certains modèles de milieu et haut de gamme.

    - Les capteurs sont sensibles à un spectre de rayonnements généralement compris entre 200 et 1200 nm mais sont bridés (par les optiques et les filtres) à la seule fenêtre visible comprise entre 400 et 700 nm environ.

    - Le rapport d'une image numérique est généralement de 3:2 sur les réflex et de 4:3 sur les compacts et les bridges (comme celle des écrans d'ordinateurs).

    - Pour un usage ordinaire, le capteur doit présenter une résolution d'au moins 3 Mpixels. De cette manière vous pourrez réaliser des images de 2048 x 1536 pixels et obtenir des agrandissements A4 de bonne qualité, mais pas supérieurs. A usage semi-professionnel, un capteur de 6 Mpixels est suffisant tandis qu'à usage professionnel (photographe d'art, portraits, réalisation de posters, etc) vous devez utiliser un APN dont le capteur offre la plus haute résolution, plus de 10 Mpixels.

    - Généralement l'APN dispose de paramètres ajustables concernant la configuration (langue, alarme, cadence des prises de vue, retardateur, verrouillage, débrayage des automatismes) et les prises de vues (résolution, balance des blancs, sensibilité, espace de couleurs, etc) ainsi que de fonctions aussi diverses que les priorités à la vitesse et à l'ouverture, une balance des blancs présélectionnée et manuelle, la fonction macro, l'autofocus, un zoom optique et numérique, un flash, etc. La plupart de ces fonctions sont même disponibles sur les modèles compacts. En complément, il est intéressant d'avoir l'option réduction du bruit, anti-vibrations, le bloquage du miroir réflex en position haute, une prise pour le flash, la télécommande et l'éclairage du LCD

     

    Le Canon EOS 5D, 12.8 Mpixels, capteur full frame.

     

    - Le grip ou la base d'alimentation s'achète à la commande de l'appareil car ensuite il n'est généralement plus possible de modifier le boîtier

    - Un APN dispose d'une sortie USB et supporte les cartes-mémoires CF, parfois SD ainsi que l'interface Firewire.

    - Utilisez uniquement un APN tirant profit des batteries Li-ion ou NiMH pour éviter l'effet mémoire

    - Disposez toujours d'un jeu de réserve de batteries et de cartes-mémoires ainsi que d'un chargeur de batterie

    - Le facteur de grossissement ou de recadrage (crop factor) d'une optique traditionnelle installée sur un APN équivaut à environ 1.5x celui de la même optique installée sur un boîtier argentique, donnant l'impression d'alonger toutes les focales de 50%. Les valeurs de focales indiquées sont les valeurs réelles. Généralement les catalogues ou les revues de produits ajoutent leur équivalent classique (ex. 300 mm, équivalent 450 mm). Pour retrouver un facteur de grossissement de 1 vous devez utiliser des optiques spécialement conçues pour le format de votre capteur, ou ce qui revient au même, utiliser un APN dont le capteur mesure 24x36 mm.

    - Une optique zoom ou un téléobjectif doit être le plus lumineux possible (petite valeur de f:) au risque de devenir rapidement inutilisable sans lumière d'appoint dans des conditions de faible éclairement, y compris en macro

    - Les mesures d'exposition sont les plus précises en mode matriciel, tandis que la mesure spot est valable pour un sujet isolé

    - La netteté des images peuvent être affectée par un traitement interne à l'appareil visant à accentuer le rapport de contraste. Cette option est ajustable sur certains APN de milieu ou haut de gamme (sharpness).

    - Le firmware peut-être mis à jour, offrant de nouvelles fonctionnalités à l'appareil.

    La révolte des pixels

    Voici un titre qui conviendrait à un roman de science-fiction. Nous aurions pu l'intituler pixels contre mégapixels. Tout amateur se demande s'il vaut vraiment la peine d'acheter un APN de plus de 10 Mpixels ou si 6 Mpixels par exemple ne suffiraient pas ?

    Depuis la fin des années 1980, les constructeurs se sont fait une guerre farouche en inondant le marché d'APN offrant toujours plus de pixels à prix constant. C'est ainsi qu'en l'espace de trois à cinq ans votre bel APN s'est vu supplanté par un modèle équivalent mais offrant deux ou trois fois plus de pixels, une évolution qui contribua à améliorer la qualité des images.

    Nikon D40

    En 2006, vendre un Nikon D40 de 6 Mpixels à moins de 600 € avec un zoom AF-S 18-55 mm f/3.5-5.6 G II ED n'est pas une erreur marketing. C'est une stratégie fondée sur un progrès technologique dont bénéficie le grand public.

    A présent que l'on fabrique des capteurs de 12 et 16 Mpixels, on constate que les derniers modèles d'APN tel le Nikon D40 sorti fin 2006 ne propose d'un capteur de 6 Mpixels. On peut donc se demander ce qui poussa Nikon à limiter la résolution et si un nombre élevé de pixel est important. En deux mots, la réponse est "non". Ainsi que nous l'avons expliqué nous pouvons obtenir des tirages de qualité au format A4 ou A3 avec 6 Mpixels. Et effectivement, si on considère la cible visée par cet appareil grand public, la critique du Nikon D40 est excellente et il produit des images de qualité remarquable.

    A priori on peut se dire qu'essayer de vendre un APN offrant seulement 6 Mpixels, un nombre relativement faible, est une erreur marketing car elle affectera (psychologiquement et négativement) le choix du client. Or il suffit de réaliser des photographies avec cet appareil pour constater que les ingénieurs de Nikon ont respecté leur plan qualité  : offrir une excellente image, aussi fidèle que possible à la réalité. Non seulement le Nikon D40 hérite de la matrice 3D couleur des D1, D2x et D200 qui ont fait le succès de la marque depuis 1999, mais les rendus de couleurs, l'amplitude de la dynamique et le rapport signal/bruit sont excellents, tout cela dans un prix serré inférieur à 500 € sans optique.

    Bien entendu ce modèle grand public est bridé comparé ne fut-ce qu'à un D70 ou un D200. Mais ne vous méprenez pas; le public ciblé est tout différent : le photographe occasionnel à qui s'adresse ce modèle n'a pas les mêmes exigences ni le même budget à consacrer à la photographie qu'un passionné. Dans ce contexte, Nikon a gagné son pari et va sans nul doute s'attirer de nouveaux clients.

    Fiabilité des APN

    On peut regretter que le taux de panne des APN soit tenu secret par les constructeurs alors qu'il concerne un critère essentiel pour les clients potentiels. Même les magazines techniques indépendants y font très peu référence. Quant aux SAV, ils sont avares sur ce genre d'information et ceux qui connaissent les chiffres sont tenus par un soi-disant secret professionnel. Mais cela offre au moins l'avantage au client victime d'une panne dont il n'est pas responsable d'en faire porter l'entière responsabilité au constructeur et d'exiger réparation, d'autant plus si le SAV n'a pas tenu le même langage.

    Pour en savoir un peu plus, on ne peut donc que réaliser des sondages en espérant que les lecteurs y participeront et faire attention aux annonces publiées par les constructeurs, et notamment résumées dans les News de DPReview longtemps avant les autres magazines.

    APN Nikon

    Bas ou haut de gamme, aucun APN n'est à l'abri de quelques "dead/hot pixels". Il ne faut pas trop s'en inquiéter dans la mesure où les convertisseurs RAW peuvent les ignorer (Adobe lightroom, PS CS2, Photo filtre, etc). A défaut ils seront remappés par le fabricant mais le capteur sera rarement remplacé sauf si le problème se répète 4-5 fois durant la période de garantie.

    Sur base des quelques sondages que j'ai réalisé sur plusieurs forums, il semblerait que très peu d'APN réflex tombent en panne comparé aux nombre de pannes constatées sur les compacts ou les bridges : sur 66 APN par exemple qui ont été cités et essentiellement utilisés par des amateurs, il y avait 29 réflex partagés à part égale entre Nikon et Canon dont trois haut de gamme Nikon, 27 compacts (Canon, Kodak, Nikon, Minolta, Panasonic, Pentax, Sony) et 10 bridges (Canon, Kodak, Minolta, Olympus). On rapporte 1 réflex en panne (3%) pour 9 compacts (30%) et 2 bridges (20%).

    Toutefois il faut bien se dire que les compacts représentent aussi 90% du marché ! Nous avons donc naturellement toutes les chances d'en voir tomber plus en panne dans les mêmes proportions. Et en l'occurrence ce rapport est respecté dans ces sondages. Rappelons également que Canon se réserve 10% du marché suivi de près par Olympus, Kodak, Nikon et Sony. Dans ces sondages Canon présente 3 fois moins de panne que ses concurrents. Mais sans base statistique fiable et un échantillon limité, il ne faut pas interpréter ces faits autrement que pour ce qu'ils sont.

    Ce type de sondage reste toutefois intéressant pour avoir un aperçu du genre de panne auxquelles ces appareils sont généralement sensibles. La bonne nouvelle si l'on peut dire c'est que généralement ces pannes se produisent sur des modèles différents et touchent donc indifféremment toutes les marques et différentes catégories d'APN. On peut également constater à travers ces sondages qu'en dehors des pannes, beaucoup d'APN et surtout des compacts nous tombent facilement des mains...

    Il ressort de ces sondages que contrairement à ce qu'on pense, si la majorité des APN (tous modèles confondus) sont très fiables et le restent même après 5 ans d'utilisation peu intensive, on constate que ce ne sont pas nécessairement les pièces mécaniques (obturateur, bouton de fonction, déclencheur, volet, etc) qui tombent en panne mais l'électronique (pixels morts ou chaud sur les images, allumage aléatoire, problème de mise hors tension, mauvais contacts électriques, capteur mort ou défecteux, problème de carte-mère, perte d'images dans le buffer, etc), et d'autant plus vite que l'APN est utilisé intensivement (20-50 images/jour durant 2 ans par exemple) ou dans des conditions difficiles (humidité, poussière, etc).

    Ces pannes dépendent évidemment de la qualité de l'appareil et de son usage, du climat dans lequel il est utilisé (Sony et Canon ont rapporté officiellement des défaillances liées à l'humidité sur certains compacts) et du nombre de mise sous/hors tension parmi d'autres facteurs. En effet, nous savons tous combien un climat chaud et humide ou au contraire trop froid peut rapidement abîmer un appareil, corroder des pièces, décoler des éléments ou bloquer des mécanismes. Un APN ordinaire fonctionne entre 0 et 40°C, supporte moins de 85% d'humidité et n'est pas hermétique. Vous savez donc d'avance qu'il supportera en principe moins longtemps les rigueurs de la jungle, du désert ou d'un climat polaire. Evitez aussi à tout prix l'eau et le sable, comme la pluie et les embruns salés, sauf évidemment s'il est placé dans un caisson étanche (voir quelques modèles de kits sur Scubaland) !

    APN

    Parmi les défaillances habituelles citons un faux contact ou une panne d'un bouton-poussoir ou multifonction, y compris du déclencheur ou du bouton de mise sous/hors tension.

    Il faut ajouter à ces facteurs, l'effet de la chaleur dégagée par les composants comme les microdrives qui chauffent énormément et affectent très sérieusement le MTBF (temps moyen entre deux pannes qui diminue de moitié tous les 10°), la durée de vie limitée des composants électroniques comme les condensateurs papier, les soudures, des problèmes de conception du capteur ou du moniteur et enfin l'usure des circuits imprimés ou des cables souples qui sont régulièrement pliés et dépliés dans certains appareils.

    Notons qu'on parle très peu dans ces sondages des optiques, sauf les rares fois où l'appareil est tombé et fut endommagé. Généralement les optiques sont affectées par l'humidité, des moisissures se développant dans les lentilles dans les pays tropicaux et indirectement par une éventuelle défaillance du système autofocus intégré.

    Il faut bien se dire qu'aucun appareil manufacturé n'est jamais à l'abri d'une usure ou d'une panne. Un appareil de milieu ou haut de gamme pourra juste vous garantir être mieux protégé contre les aléas du climat (bien que ses tolérances soient très limitées) et être passé par un contrôle qualité plus sévère qu'un produit d'appel ou de grande consommation.

    Enfin, ainsi que nous le rappellerons à propos des APN haut de gamme , il faut aussi relativiser les pannes. Si elles surviennent durant la période de garantie, beaucoup de photographes n'y prêteront pas attention et consentiront même à accepter de multiples pannes tant qu'elles ne leur coûtent pas d'argent. Mais leur point de vue sera tout différent au terme de la période de garantie. A cette occasion il sera peut-être temps de se demander s'il ne vaut pas mieux remplacer l'APN maintenant que d'attendre et subir d'autres pannes qui seront cette fois facturées !

    Plaçons à part la fiabilité des cartes-mémoires. Nous avons expliqué précédemment qu'une carte CF était généralement garantie 5 ans et supporte l'enregistrement de 100000 à 1 million d'images, au-delà de quoi le substrat se dégrade. Rappelons qu'en cas de litige suite au mauvais fonctionnement d'une carte, même si la garantie peut éventuellement vous rembourser le voyage, ce dédommagement ne remplacera jamais les photographies peut-être uniques que vous avez réalisées. Pour cette raison et éviter autant que possible tout risque d'erreur hardware, par précaution achetez d'office 2 ou 3 cartes-mémoires et alternez-les. Enfin, faites jouer la garantie à la première défaillance. Au-delà de 5 ans d'utilisation et plus de 100000 images sur la même carte, pensez à la remplacer.

    En guise de conclusion

    A présent que nous connaissons les points forts comme les points faibles des APN, pour terminer ce tour d'horizon posons-nous quelques questions qui traversent souvent l'esprit du futur acheteur et qui pourraient vous aider à choisir votre réflex. Non pas le modèle untel à tel prix avec telle option, mais la ligne de conduite à suivre pour faire le bon choix.

    Où achetez un APN ? Un appareil photo numérique est un produit sophistiqué qui doit être acheté chez un photographe. Le photographe de votre quartier qui soigne sa réputation vous accordera toujours tout le temps nécessaire pour vous expliquer le fonctionnement d'un appareil et vous donnera le temps de l'avoir bien en main, d'autant plus facilement s'il a la garantie d'aboutir à une vente. Et autant lui dire vos intentions précises tout de suite.

    La vente d'un APN réflex qui va souvent de paire avec quelques accessoires est la cerise sur le gâteau du commerçant car elle représente une fraction significative de son chiffre d'affaire. N'hésitez pas à lui demander de pouvoir tester l'appareil ou l'optique durant une heure ou deux, même si certains ne l'acceptent que moyennant dépôt d'une caution, ce qui est tout à fait normal vu le prix de certains appareils.

    Pourquoi achète-t-on un APN ? Un APN est avant tout un outil au service d'un photographe et représente le symbole de sa passion ou plus simplement le moyen de conserver une trace de ses souvenirs ou de ses travaux. L'utilisation d'un appareil photo revête donc différents degrés d'intérêts selon la fonction qu'on lui accorde allant de l'utilité pratique, au confident des instants privilégiés de notre vie, à l'objet d'exception, l'oeuvre d'art technologique, trois valeurs tout à fait légitimes.

    Selon l'importance que vous accordez à ces critères et vos exigences personnelles, un amateur occasionnel ne choisira donc pas son APN sur base des mêmes critères qu'un photographe d'art ou un scientifique. Cet aspect des choses peut-être important à considérer lorsque vous consulterez les revues techniques des différents APN (bien qu'en principe elles soient neutres) et surtout les critiques des utilisateurs, leur point de vue étant par nature influencé par leurs connaissances et leur expérience de la photographie.

    Comparez les prix :

    Amazon - Infomoinscher - Monsieurprix - Nomatica - Pixellium - Rue du Commerce

    APN Compact

    APN Bridge

    APN Réflex

    Destiné au grand public

    Polyvalence limitée

    Prix de 20 à 600 €

    Taille et poids réduits

    Qualité moyenne

    Choix très vaste (~350 APN)

    Simple à utiliser

    Fonctionnement simplifié

    Modes automatique et manuel

    Pose B de 15 ou 30 sec max.

    Autofocus automatique

    Ajustements peu précis

    Résolution moyenne

    Objectif fixe (zoom)

    Capteur jusqu'à 7.2 x 5.8 mm

    Technologie CCD (parfois CMOS)

    Capteur au rapport 4:3

    Peu ou pas d'accessoires

    Viseur optique avec parallaxe

    Moniteur LCD ou TFT fixe

    Capacités photo et vidéo

    Visualisation de l'image sur le moniteur avant la prise de vue

    Destiné au photographe occasionnel

    Polyvalence limitée

    Prix de 120 à 1200 €

    Taille et poids moyens à élevés

    Très bonne qualité

    Choix limité (~30 APN)

    Nécessite un apprentissage

    Perfectionné

    Modes automatique ou manuel

    Pose B de 15 ou 30 sec max.

    Autofocus automatique ou manuel

    Ajustements plus précis

    Haute résolution

    Objectif fixe (zoom), parfois amovible

    Capteur jusqu'à 9.5 x 7.6 mm

    Technologie CCD (parfois CMOS)

    Capteur au rapport 4:3 ou 3:2

    Peu d'accessoires

    Viseur réflex ou électronique EVT

    Moniteur LCD ou TFT orientable

    Capacités photo et vidéo

    Visualisation de l'image sur le moniteur avant la prise de vue

    Destiné au passionné et au pro

    Polyvalence presque illimitée

    Prix de 500 à 8000 € + optique

    Taille et poids faibles à élevés

    Très bonne à excellente qualité

    Choix moyen (~60 APN)

    Nécessite un apprentissage

    Simple à très perfectionné

    Modes automatique ou manuel

    Pose B programmée ou manuelle

    Autofocus automatique ou manuel

    Ajustements précis à très précis

    Très haute résolution

    Objectifs interchangeables
    Capteur APS-C ou 24 x 36 mm

    Technologie CMOS (parfois CCD)

    Capteur au format 3:2 (parfois 4:3)

    Nombreux accessoires

    Viseur réflex optique

    Moniteur LCD ou TFT fixe

    Capacité photo uniquement

    Visualisation de l'image sur le moniteur après la prise de vue

     

    Comment choisir son APN ? Vous devez choisir votre APN en fonction de votre budget, du temps que vous allez consacrer à la photographie, des types de photographies que vous allez réaliser et en tenant compte de la taille des agrandissements souhaités. Evitez de le choisir par rapport à  la marque (sauf si vous disposez déjà d'accessoires de cette marque comme des optiques) ou pour son côté élitiste. Tout cela n'est pas vraiment rationnel.

    Choisissez votre APN pour sa qualité, ses fonctions et ses performances. Expliquez tout cela à votre photographeavant d'acheter votre APN car cela aura un impact sur le prix de l'appareil mais également sur l'éventail ou le prix des accessoires disponibles. Notons à ce sujet que certains photographes préfèrent vendre certaines marques d'appareils plutôt que d'autres du fait qu'il présentent une plus grande compatibilité avec les tireuses numériques qu'ils utilisent. Si le principe est louable, on ne peut pas influencer les goûts du client sur ce seul critère.

    Le prix d'un APN justifie-t-il ses performances ? Question difficile car tout dépend de vos critères de sélection. Dans l'absolu, toute option supplémentaire implémentée dans un appareil doit se payer en recherche et développement et se reflète donc sur le prix de vente. Mais si pour vous un agrandissement A4 est le maximum envisageable et des fonctions standards peu sophistiquées, un APN d'entrée de gamme comme le Nikon D50 (436 € en 2006) ou le Canon 400D (663 €) de 5 Mpixels suffit largement. Un photographe d'art en revanche tirera avantage d'un APN offrant 10 ou 16 Mpixels et de ses accessoires hors de prix.

    Le prix reste le premier critère dans la sélection d'un APN suivi par la réputation de la marque car elle peut conditionner la qualité et les performances du produit ainsi que l'étendue de la panoplie de ses accessoiress. Mais en aucun cas la marque ne vous garantit la pérénité de votre achat. Il y a de grandes marques qui ont retiré leur APN haut de gamme du marché un peu plus d'un an après l'avoir commercialisé.

    Un APN haut de gamme justifie son prix par sa qualité générale, sa robuste, ses innovations et le fait qu'il prend en charge automatiquement de nombreuses fonctions qui font appel à des corrections manuelles ou qui sont absentes sur les modèles bon marché. En principe, dans des conditions de prises de vues difficiles en terme de lumière ou de vitesse, un appareil très sophistiqué comme le Nikon D2XS (4362 €) ou le Canon EOS-1 Ds (6867 €) réalisera de plus belles images (considérant leur netteté et l'équilibre des luminances) qu'un APN d'entrée de gamme aux possibilités de contrôles et d'assistance plus limitées (mais qui, dans l'absolu, est probablement un bon appareil, beaucoup plus sophistiqué que n'importe quel appareil réflex traditionnel).

    Ceci dit, même les APN haut de gamme ont leurs limites et utilisés dans les mêmes conditions de prise de vue (et notamment avec les mêmes optiques), ils ne se différencient pas beaucoup des performances des appareils d'entrée de gamme car c'est encore le photographe qui sait quand appuyer sur le déclencheur.

    Choisir un APN grand public ou semi-professionnel. Choisir un APN dans une gamme qui comporte aujourd'hui plus de 430 modèles tous formats confondus dont 10% de réflex et à peine 5% de modèles semi-pros et pros est une tâche difficile.

    Pour le photographe amateur, les APN grands publics sont un marché, certes porteur, mais qui par nature ne proposera jamais d'appareils aussi sophistiqués et performants que ceux destinés aux amateurs avertis et aux semi-professionnels.

    Si vous souhaitez acquérir un APN réflex de milieu de gamme dit "prosumer" (littéralement un article professionnel destiné au marché des consommateurs), bien que le marché présente un choix plus réduit que celui du marché grand public, il est tout aussi concurrentiel et confus. Mais ici encore, choisissez votre APN en fonction de votre budget et de vos besoins sans prétendre vouloir l'excellence à prix plancher.

    Nikon D3 (2007)

    Un APN de milieu de gamme coûte au minimum 1500 € sans optique. Et généralement, si vous acceptez de payer ce prix, vous allez naturellement vouloir des optiques performantes, dont le prix est tout aussi élevé. Cela fixe déjà le débat. C'est donc un achat qui ne se décide pas sur un coup de tête en lisant cinq minutes un catalogue. Un APN de cette gamme est un produit de qualité et performant, disposant de nombreuses fonctions automatiques, d'autres ajustables ou d'assistance toujours très appréciées.

    La qualité et les performances de cet APN représentent un investissement que vous souhaitez durable et peut-être même rentable, en tous cas apte à vous offrir quelques grands moments de satisfaction. Vous pouvez considérer votre APN de deux manières, soit comme un outil technique que vous voulez maîtriser jusqu'au dernier bit soit comme un appareil photo permettant de libérer votre sens artistique, laissant de côté son aspect technique.

    Mais globalement, passer de la photographie amateur occasionnelle à la passion exige que vous ayez de bonnes notions de photographie, un sens artistique et envie de vous investir dans ce hobby.

    Si cette méthode est trop rapide pour vous, orientez-vous vers un modèle d'entrée de gamme à moins de 1000 € avec une optique zoom. Vous apprendrez ainsi la technique photo en même temps que vous développerez  votre sens artistique. C'est seulement lorsque vous serez satisfait de votre achat et aurez bien maîtrisé la technique que vous pourrez éventuellement envisager d'acquérir un modèle plus sophistiqué.

    Choisir l'APN à la mode ou pour son prix. Certaines personnes succombent en effet à l'envie d'acheter un APN a priori, sur base de critères subjectifs voire irrationnels difficilement discutables. En matière d'APN, le seul avantage pratique d'acheter le modèle "à la mode", par exemple "l'APN de l'année", est d'avoir la certitude d'utiliser un modèle récent apprécié des critiques et tirant profit des dernières innovations. Mais cela ne signifie nullement que ses performances conviennent à votre usage ni que son prix soit démocratique. Par ailleurs le train de la mode est passager et changera forcément d'opinion l'année prochaine, vous laissant là avec votre appareil "démodé".

    Choisir un APN parce qu'il est cher, par snobisme, est un argument absurde qui se retourne tôt ou tard contre son propriétaire. En effet, en principe un appareil haut de gamme devrait mieux résister aux effets du temps comme à ceux de l'environnement mais il ne palliera jamais à l'incompétence d'un débutant comme aux erreurs des professionnels; si le sujet est mal cadré, sophistiqué ou pas, votre bel APN va toujours couper les pieds du sujet ! Comme par ailleurs son utilisation nécessitera un certain apprentissage, s'il émousse votre patience vous finirez par le délaisser pour un modèle plus simple.

    En fait on n'achète pas un APN onéreux pour le simple plaisir d'être à la mode ou par snobisme mais pour répondre à un besoin, en principe les exigences d'une passion ou d'un métier. Dans le cas contraire, il est fort à parier que votre bel APN restera dans un tiroir ou ne sortira de sa boîte que 3 semaines par an pour réaliser quelques tirages 10x15. Laissez-le plutôt à ceux qui en ont l'usage.

    Faut-il attendre une baisse des prix ? Attendre une baisse des prix des APN est illusoire car à prix constant il y aura de nouveaux modèles plus performants. Bien que leur dépréciation soit très importante, c'est un très mauvais calcul. Si vous avez les moyens financiers, achetez un APN neuf ou d'occasion maintenant, sans attendre Noël ! En hésitant et en reportant toujours votre décision, finalement vous n'aurez pas d'APN, vous ne prendrez jamais de photos et vous ne pourrez pas partager votre expérience. Achetez-en un aujourd'hui dans votre gamme de prix, vous verrez plus tard si vous avez fait le bon choix. Le jour venu, vous pourrez discuter avec le photographe en connaissant le sujet.

     

    Déja dépassé par le D300, le D200 possède un capteur 10.2 Mpxls

     

     

    Ceci dit, mieux vaut investir un peu plus d'argent maintenant dans un APN performant que d'acheter un bas de gamme qui ne vous satisfera pas et que vous allez de toute façon revendre pour racheter le modèle qui vous convient. En pensant faire une économie, vous avez en fait perdu plus d'argent que si vous aviez de suite choisi le modèle adéquat.

    Quant à la question de sa dépréciation, rappelons que dès le moment où vous avez acheté votre APN, il a déjà perdu 20% de sa valeur et perdra plus de 50% de sa valeur au terme de la troisième année. Sans possibilité de l'amortir, vous n'avez donc aucun intérêt à le revendre à perte, d'autant moins que les composants électroniques sont très fiables (soit ils tombent en panne à la première utilisation soit pour ainsi dire jamais à moins d'être intensivement utilisés).

    Quel APN choisir ? Pour commencer, vous pouvez limiter votre investissement au plafond psychologique de 1000 € sous lequel se trouve aujourd'hui 64% des APN réflex. C'est une réalité commerciale à laquelle adhère la plupart des clients qui, a posteriori, sont satisfaits de leur achat. Mais méfiez-vous car on perce vite ce plafond quand il faut acheter quelques accessoires supplémentaires. Quant aux innovations et ces détails qui font ce "petit plus" des APN ayant une bonne réputation, ils poussent les prix à la hausse et risquent de faire exploser votre budget.

    Enfin, n'hésitez pas à consulter les critiques des utilisateurs et les revue techniques des APN, posez éventuellement des questions sur des forums de discussions afin de resserrer votre choix sur quelques modèles. En général, pour des photographies ordinaires et même un peu plus, vous ne serez jamais déçu en choisissant un modèle qui a reçu la faveur du public avec "5 étoiles" ou éventuellement par celui classé "modèle de l'année". Et si en plus il vous plaît, c'est tout bénéficie pour vous.

    Bonne chance et faites le bon choix !

    Les modèles présentés dans cet article sont donnés à titre indicatif. Les modèles concurrents peuvent apporter des solutions équivalentes. Sauf autre mention, les photographies ont été fournies par les constructeurs.

    Retrouvez sur le site de l'auteur une liste de liens pour approfondir le sujet : 
    http://astrosurf.com/luxorion/photo-numerique10.htm

    En savoir plus sur cet article

    Pour une lecture plus confortable, l'ensemble de cet article a été découpé sur cours-photophiles en quatre articles distincts dont vous trouverez le détail ci-dessous.

    Photographie numérique (I) : Avant-Propos - Fonctionnement d'un APN 
    Photographie numérique (II) - Le capteur photosensible - Les formats d'images - Le stockage des images 
    Photographie numérique (III) - L'objectif : grand-angle, zoom et télé - Les mesures de lumière et les corrections d'exposition - Le flash et la batterie 
    Photographie numérique (IV) - Inconvénients des APN et précautions à prendre - En résumé

    Vous pouvez aussi retrouver l'intégralité de cet article sur le site de son auteur Thierry Lombry : http://astrosurf.com/luxorion/photo-numerique.htm

    Cet article ne peut être reproduit sans l'autorisation de son auteur Thierry Lombry. Pour toute demande d'utilisation de ses textes ou images contactez le sur http://astrosurf.com/luxorion/index.htm . Visitez aussi la FAQ droit d'auteur de son site.

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  • Cadrage et composition Imprimer Envoyer
    Les bases techniques de la photo
    Écrit par Administrator   
    Lundi, 01 Octobre 2007 17:30

     

    Cadrer et composer une photo

    Par Absolut Photo

     


     Les premiers choix à faire
     Les règles de composition
     Les éléments à prendre en compte 


     LES PREMIERS CHOIX A FAIRE

    Horizontal ou vertical ?

    C’est la première décision à prendre lorsque l’on cadre un sujet. D'une façon générale, une image paraît mieux équilibrée, plus stable si elle est placée en largeur car ce cadrage correspond à une vision humaine. En effet nos yeux balayent l’espace de gauche à droite, d’où cette impression… Il faut noter également que la prise en main des boîtiers est horizontale.

    Cadrage horizontal

    Cadrage horizontal
    Le cadrage horizontal est conseillé pour les paysages

    On appelle le cadrage horizontal, le format « paysage ». Il est vrai qu’il convient tout à fait à la prise de vue d’une scène générale (paysage, groupe de personne…) et toutes les actions qui se déroulent sur la largeur (course de voiture par exemple).

    Cadrage vertical

    L’œil est moins habitué aux compositions verticales car il doit balayer la photo de haut en bas. De plus, une impression d’optique nous fait croire qu’une photo cadrée verticalement est plus grande qu’une photo prise horizontalement (plus précisément que les deux extrémités sont plus éloignées sur la photographie verticale !). Du coup, l’œil humain accorde moins d’importance aux éléments se situant tout en haut ou tout en bas de l’image.

    Cadrage vertical
    Ici la scène se déroule dans la hauteur

    On appelle le cadrage vertical, le format «Portrait». En effet, il convient particulièrement aux prises de vue de portraits ou de sujets ou d’actions se déroulant dans la hauteur (escalade par exemple).

    Le format de votre prise de vue va donc avoir une réelle incidence sur la signification que vous allez donner à vos photos.

    Voici un petit résumé :

    Carré : On peut faire des photos en moyen format (ainsi plus besoin de se poser la question horizontal ou vertical ?) mais ce format est assez monotone et ne convient qu’à peu de sujets…

    Rectangulaire : Le format classique rectangulaire comporte des lignes fortes qui dynamisent la photo.

    Horizontal : un cadrage horizontal donne une impression de calme, de profondeur et de distance.

    Vertical : un cadrage vertical donne une impression d'action et de proximité. De plus, un cadrage vertical est plus chaleureux qu’un cadrage horizontal.

    Le point de vue

    Le photographe choisit une position par rapport au sujet, cette position est porteuse de sens, on l’appelle le point de vue. Le photographe indique ainsi son rapport avec le sujet. ll faut donc choisir le point de vue le plus adapté pour retranscrire les sentiments que le sujet nous a inspiré.

    Si le point de vue est rapproché, le photographe exprime une certaine intimité avec le sujet alors que s’il s’éloigne, on va ressentir une certaine distance.

    On parle surtout de point de vue selon la position plus ou moins en hauteur par rapport au sujet.

    Il y a donc trois possibilités :

    Hauteur d’œil

    C'est la position normale, le photographe est à la même hauteur que le sujet.

    A hauteur d'oeil

    A hauteur d'oeil, le sujet n'est pas déformé

    Plongée

    Dans cette position, le photographe se situe plus haut que le sujet à photographier, il oriente donc l’appareil photo vers le bas (d’où le terme plongée…). Un tel cadrage donne une certaine impression de solitude et de détresse. Le photographe domine en quelque sorte le sujet. Le point de vue va écraser les perspectives et déformer les éléments. La plongée donne plus d’importance aux lignes en accentuant les surfaces horizontales. Il est recommandé de cadrer le sujet principal assez serré et surtout d’éviter tous les éléments parasites.

    Attention à ne pas se mettre en plongée lorsque l’on photographie un enfant par exemple, il est préférable de s’accroupir pour se mettre à hauteur d’œil.

    Plongée

    La plongée rapetisse le sujet, le déforme

    Contre plongée

    En contre plongée, le photographe est plus bas que son sujet, il oriente l’appareil vers le haut. Un tel cadrage donne une certaine impression de puissance et de domination du sujet. Ce point de vue va accentuer les perspectives et réduire les plans horizontaux. Le sujet est mis en valeur (l’arrière plan a encore moins d’importance) mais il est, là aussi, déformé. En effet, les éléments proche de l’objectif semblent beaucoup plus importants que leur taille réelle.

    Contre-plongée

    La contre plongée agrandit le sujet, le déforme

    Le point de vue varie également selon le type de focale que l’on va utiliser : Une focale courte (grand angle) va amplifier considérablement la profondeur de champ (et les déformations) alors qu’une focale longue (téléobjectif) va écraser les perspectives et la profondeur.

    La taille des plans

    La taille des plans est basée sur le découpage de la silhouette humaine. On utilise plus souvent cette notion de plan dans le langage filmique mais il convient également à la photographie pour identifier les différents types de cadrage.

    Le plan général (PG)

    Le plan général consiste à prendre le sujet dans son environnement général. Le sujet est donc vu avec un certain recul puisqu’il est intégré à ce grand espace. C’est le plan idéal pour insister sur l’étendue de l’endroit photographié et sur la forte relation entre le sujet et le lieu où il se trouve. Il faut utiliser une petite ouverture pour obtenir une zone de netteté qui s'étend du premier à l’arrière plan (grande profondeur de champ).

    Plan général

    Le sujet n'est pas mis en valeur

     

    Le plan d’ensemble (PE)

    Le plan d’ensemble est un cadrage plus resserré que le plan général. Le sujet occupe une plus grande partie de l’image, il est devenu identifiable mais sa relation avec son environnement reste toujours prépondérante. On utilise, là aussi, une petite ouverture.

    Plan d'ensemble

    Le sujet et son environnement sont aussi importants l'un que l'autre

    Le plan moyen (PM)

    Le plan moyen est un cadrage resserré sur le sujet principal. Il doit apparaître en entier sur la photo. Dans ce genre de plan, on s’intéresse beaucoup moins au décor. Il faut soit se rapprocher du sujet soit utiliser une longue focale.

    Plan moyen

    Le sujet est plus important que le décor

    Le plan américain (PA)

    Le plan américain consiste à cadrer un personnage à mi-cuisse. Le décor est secondaire, on va donc isoler le sujet en réduisant la profondeur de champ (grande ouverture, longue focale). Il est déconseillé d’utiliser des grands angles qui déformeraient le sujet.

    Plan américain

    C'est le cadrage le plus utilisé dans les Western américain

    Le plan rapproché (PR)


    Il y a deux types de plans rapprochés : le plan rapproché taille (PRT) et le plan rapproché poitrine (PRP). On ne voit que la partie supérieure du sujet (coupé à la taille ou à la poitrine comme le nom l’indique). On utilise là aussi une grande ouverture.

    Le plan rapproché

    Un cadrage rapproché permet d'isoler le sujet

    Le gros plan (GP)

    Le gros plan consiste à cadrer une partie importante du sujet pour la mettre en valeur. Le décor est alors inexistant. Il faut rester vigilant sur les détails car le moindre défaut sera visible sur la photo. Il est primordial de bien travailler l’éclairage du sujet.

    Le gros plan

    On met en valeur une partie du sujet

    Le très gros plan (TGP)

    Le très gros plan consiste à remplir son cadre par une petite partie du sujet (cette partie doit avoir son importance bien évidemment). On isole donc un détail (une bague de fiançailles par exemple) ou une partie du corps humain (un œil par exemple). Le photographe va rechercher une forme pure, une texture intéressante. Il ne faut pas oublier de se mettre en mode macro et de bien exposer son sujet.

    Le très gros plan

    On montre ici un détail du sujet

     LES REGLES DE COMPOSITION

    Nombre d'or et règle des tiers

    Le placement d’un sujet sur une photo doit obéir à la règle du nombre d’or. Cette règle d’or a été définie à l’origine par un architecte romain afin d’établir une division inégale et dissymétrique des espaces qui paraîtrait très agréable et esthétique pour l’œil humain. La règle dit que le rapport entre la plus petite et la plus grande partie de l’image doit être équivalente au rapport entre la plus grande partie et le tout. Mathématiquement parlant, 1.618 représente cette proportion idéale.

    Lignes de force
    Lignes de force

    Concrètement, les formats correspondant à la règle du nombre d’or sont par exemple : 13 x 21 cm, 18 x 30 cm, 24 x 39 cm soit des formats proches des standards de la photographie... Plus intéressant encore, on s’est servi de ce nombre d’or pour établir des lignes imaginaires qui découpent l’image en trois parties horizontales et verticales égales.

    Ces lignes sont appelées lignes de forces.

    Il en ressort la règle des tiers, qui doit être utilisée pour son cadrage. La proportion idéale en photographie est donc de 1 tiers pour 2 tiers.

    En effet, si on cadre son sujet au centre de l’image, la photo risque d’être plate, sans vie car cela provoquera une symétrie trop monotone. Pour dynamiser sa photo et renforcer son esthétisme, il faudra donc veiller à placer le sujet au tiers de son viseur.

    Il faut éviter de placer deux éléments importants sur une même ligne de force car ils auraient tendance à s’affaiblir mutuellement.

    Règle des tiers Règle des tiers
    Il faut éviter de centrer le sujet Mettez en valeur plutôt un élément...
    Règle des tiers
    ...ou l'autre
    Portrait et règle des tiers Portrait et règle des tiers
    Pour un portrait ne visez pas les yeux mais le cou ! 

    Règle des tiersLes intersections de ces 4 lignes font ressortir les points forts de la photo. Il s’agit en fait des quatre points où l’œil va être le plus attiré, donc les régions où vous devez placer les éléments les plus importants de votre photo (par exemple les yeux d’une personne).

    Attention, à l’inverse, de ne pas placer un détail qui n’a pas d’importance sur un point fort car ce dernier parasiterait le sens de votre photo.

    Règle des tiers

     

    Il faut donc placer les yeux sur un point fort et laisser de l'espace dans le sens du regard.

     

    Lecture d'une image

    Des tests scientifiques ont démontré que tous les individus d’une même culture ont le même cheminement visuel. Donc lorsque l’on découvre une photo, nous avons une structure perceptive commune. Il va falloir se servir de cette connaissance du mécanisme du regard pour attirer le spectateur de sa photo vers le sujet principal, bref le diriger vers le message important.

    Lecture de l image

    L’œil a en fait un champ de vision nette très étroit, il va donc balayer la surface d’une image d’un mouvement continu extrêmement rapide (ce qui donne l’impression de percevoir l’image nette dans sa totalité). L’œil n’a pas une méthode d’exploration de l’image unique, il est attiré par un certain nombre d’éléments.

    Bien sur, comme nous l’avons vu précédemment, il est attiré par les points forts de l’image. Le regard s’attarde aussi sur les zones compliquées de l’image et se dirigera plus facilement vers la forme la plus grande ou la plus proche, il a aussi tendance à s’orienter vers le centre de l’image. D’autres caractéristiques de certaines régions d’une photo (la netteté, la régularité, le premier plan, les couleurs chaudes…) peuvent également diriger le regard.

    Le balayage de l’œil se fait dans le sens de l’habitude culturelle, il aura donc tendance à aller de gauche à droite et de haut en bas. On appelle ce balayage, la lecture en Z.

    Lecture de l image

    Un dernier élément attire l’œil, il s’agit de l’apparence humaine. Si vous placez une personne dans un décor, le regard va forcément se porter en premier sur le personnage. Encore plus précisément, c’est le visage qui attire le plus. De même, dans un visage, c’est le regard qui a le plus d’importance. Si on prend l’exemple des célèbres publicités Aubade, on comprend pourquoi le photographe ne cadre pas le visage du modèle, c’est le produit qui doit être mis en avant or la présence d’un visage détournerait le regard...

    Enfin, le balayage horizontal explique pourquoi une photographie avec des dominantes horizontales sera reposante pour l’œil (évoque le calme, la profondeur et permet d'élargir l'image) alors que des dominantes verticales seront fatigantes (évoquent la rigidité et permettent d'allonger l'image) et des dominantes obliques seront plutôt agréables et briseront la monotonie !

    L'oeil se fatigue plus en lecture verticale.

    Les lignes directrices

    Une fois que l’on a compris le fonctionnement de l’œil et le balayage qu’il exécute, on en déduit comment attirer l’œil vers l’endroit qui nous intéresse.

    Pour cela, on va contrôler les lignes directrices d’une image. Les lignes directrices sont définies par la direction des différents éléments de la photo.

    Lignes directrices

    Ici, une multitude de lignes directrices nous emmènent au centre de l'image

    Les lignes directrices vont donc déterminer le caractère de l’image et en particulier le rythme. On va obtenir une photo avec un rythme statique si les lignes directrices dominantes sont horizontales ou verticales.

    Lignes directrices

    On obtient un rythme statique

    Si les lignes directrices dominantes sont obliques (parallèles ou non), on obtient un rythme dynamique. Briser les lignes obliques entraîne une sensation de rupture, une instabilité.

    Lignes directrices

    On obtient un rythme dynamique

    On peut enfin obtenir un rythme pyramidal si les lignes directrices encadrent le sujet dans un triangle.

    Lignes directrices

    On obtient un rythme pyramidal

    Attention, les lignes directrices ne doivent pas amener vers des endroits sans sujet ou vers l’extérieur de l’image mais doivent, au contraire, guider l’œil vers le sujet principal.

    Composer une photo va donc consister à ordonner les différents éléments et les hiérarchiser. On va ensuite se servir des lignes de forces et des points forts pour placer les bons éléments aux bons endroits et accentuer les lignes directrices pour qu’elles amènent vers le sujet principal de notre photo.

     LES ELEMENTS A PRENDRE EN COMPTE

    Les formes

    Il faut placer correctement les formes élémentaires dans une image. Ce placement va donner un certain impact à la photographie. Pour qu’une forme ressorte, il faut qu’elle se détache du fond de l’image. Voilà quelques formes élémentaires et l’impression qu’elles donnent :

    Le carré est symétrique et donc donne une impression de calme et de stabilité. Il vaut mieux l’accompagner d’autres formes sinon la photo risque d’être trop plate.

    Le triangle ascendant est une forme harmonieuse qui donne une impression de calme et d’équilibre (une base solide). C’est aussi une forme de spiritualité (elle pointe vers le ciel).

    Le triangle descendant accélère le mouvement du regard et donne une certaine impression d’insécurité.

    Le cercle symbolise l’infini, la douceur, l’harmonie, il donne donc l’impression d’un équilibre parfait.

    Le rectangle horizontal évoque une atmosphère paisible, le repos mais il peut également donner l’impression de lourdeur et de froideur.

    Le rectangle vertical exprime la puissance, la force et la solidarité. Il peut aussi servir à dramatiser une composition.

    L'équilibre de la composition

    La composition d’une photo doit également prendre en compte le poids visuel de chaque élément, c'est-à-dire son contexte, sa forme et son contraste afin d’équilibrer son image.

    Equilibre des masses

    Equilibre des masses

    L’impact d’une grosse masse est très important et va monopoliser l’attention au détriment des masses plus petites. La première chose à faire pour équilibrer une image est de compenser les masses entre elles. Il faut donc prendre en compte plusieurs paramètres :

    * Leurs dimensions

    * Le placement des masses les unes par rapport aux autres

    * Les distances qui les séparent

    Il faut savoir que pour un meilleur équilibre, on va placer la plus grande masse vers le bas afin d’asseoir la photo.

    Equilibre des tons

    Equilibre des tons

    Un équilibre des tons s’obtient si un élément de petite taille a autant d’impact qu’un élément de plus grande taille. En fait, l’environnement autour de la plus grande masse doit s’approcher de sa tonalité, ainsi la masse est estompée, elle a moins d’importance.

     

    Equilibre des teintes

    Equilibre des teintes

    De la même façon, il faut que l’élément de petite taille apporte autant d’impact qu’un élément plus grand. Pour obtenir cet équilibre, la teinte de la plus petite masse doit être très forte et marquante.

     

     

    Dernières recommandations

    1. Sur une image horizontale, un objet placé à gauche domine au vu du sens de lecture d’une image. Mais la gauche et la droite trouvent également une autre signification. La gauche va représenter le passé et la droite le futur. C’est pour cela que beaucoup de photos dont le sujet principal est un personnage vont placer l’individu à gauche avec son regard portant vers la droite (il regarde vers le futur en quelque sorte). Ce placement est donc porteur de sens.

    Prenons l’exemple d’une scène : un grand père raconte une histoire à son petit fils. Si vous souhaitez faire passer ce message, pour que la photo soit facilement compréhensible, il est donc recommandé de placer le grand père vers la droite et l’enfant vers la gauche, le sens de leurs regards exprimera à lui seul la différence de génération (le grand père regardera à gauche donc vers le passé, alors que l’enfant regardera vers l’avenir…).

    2. Sur une image verticale, un objet placé en haut aura plus d’impact. Mais le haut et le bas ont là aussi, une autre signification. Le bas d’une image représente la matérialité alors que le haut va plutôt rappeler la spiritualité.

    3. Veillez à laisser une zone neutre dans votre cadre. En effet, il vaut mieux laisser une zone vide (sans détails importants) tout autour de la photo. Cela va donner une sorte de marge (il est recommandé de laisser environ 1/10ème de la largeur et de la hauteur).

    4. Pensez également que ce qui se trouve hors du cadre (le hors champ) est aussi important que ce qui se trouve effectivement sur la photo. Il va falloir jouer avec cette notion afin de placer plusieurs indices qui vont permettre de recréer mentalement cet espace hors de la photo. Dans certains cas, le fait de ne pas montrer un élément va le rendre encore plus fort car il va laisser libre cours à l’imagination du spectateur.

    Pour terminer, n’oubliez jamais que votre photo doit raconter quelque chose, elle doit faire passer un message, une émotion. Il est donc conseillé de ne montrer qu’un seul sujet principal.

    Toutes les règles que vous venez de lire ne doivent servir qu’à vous aider à retranscrire vos sentiments, en mettant du sens dans votre composition et en comprenant comment l’inconscient de chacun va interpréter votre photo.

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  • Apprendre la photo Imprimer Envoyer
    Les bases techniques de la photo
    Écrit par Administrator   
    Samedi, 15 Novembre 2008 17:30

    La base de la photographie

    Par Photo Facile http://www.photo-facile.images-en-france.fr/


     Un peu de vocabulaire en photographie
     La composition et le cadrage
     La lumière et la gestion de l'exposition en photo
     La profondeur de champ
     Résolution du capteur et agrandissements 
     Régler son appareil photo en toutes situations (page 2)


     Un peu de vocabulaire en photographie...

    Avant toute chose, entendons nous sur les termes et le vocabulaire employés. Tout rayon de magasin spécialisé, toute doc d'appareil numérique, tout forum regorge de termes techniques qui peuvent paraître incompréhensibles pour les débutants. Voici un petit condensé de ce qu'il faut savoir pour s'en sortir sans embûches !

    Diaphragme

    Le diaphragme est un dispositif qui permet de régler la quantité de lumière qui va traverser l'objectif de l'appareil photo au moment du déclenchement (quand vous appuyez sur le bouton !). Bien sûr, plus il y a de lumière qui entre, plus la photo est claire, moins il y en a, plus la photo est sombre. Tout simplement. Nous venons de tordre le coup à un des grand mots du vocabulaire de la photo (et on verra un peu plus loin comment s'en débrouiller, en pratique) ! Un diaphragme, ça ressemble à ça (image wikipedia) :

    Diaphragme Appareil photo

    Capteur Appareil photo NumériqueCapteur

    Le capteur est un composant électronique des appareils numérique qui réagit sous l'impact de la lumière (celle qui passe au travers de l'objectif et qui vient se « cogner » contre lui), transformant le flux lumineux en codage numérique (un fichier informatique). Sur les appareils photo numériques, la vocation du capteur numérique est de remplacer la pellicule des appareils dits argentiques ou traditionnels.

    Obturateur

    L'obturateur est le mécanisme réglant la durée d'exposition. La durée d'exposition, c'est le temps pendant lequel la lumière arrive sur le capteur. L'obturateur est donc un « rideau », qui s'ouvre pendant un temps plus ou moins long (de quelques millièmes de secondes à plusieurs minutes), pour laisser passer la lumière. Plus le rideau reste ouvert longtemps, plus la photo sera lumineuse, et vis versa. On parle de « temps d'exposition ».

    Ouverture

    Quand on parle d'« ouverture », on parle du réglage du diaphragme, afin de laisser entrer plus ou moins de lumière pendant un certain temps (ex. : f/2.8, f/22). Ainsi pour un temps d'exposition de 1 seconde, si le diaphragme est complètement ouvert, la photo sera très lumineuse, et si le diaphragme est complètement fermée, elle sera beaucoup moins lumineuse... Il y a donc deux réglages fondamentaux : la vitesse et l'ouverture.

    Distance focale

    La distance focale est la distance, exprimée en mm, qui sépare l'objectif du capteur, pour une mise au point à l'infini. Par exemple, une optique de 400mm permet de réaliser des photos en s'« approchant » très près du sujet (zoom), tandis qu'une optique de 20mm est qualifiée de « grand angle », et permet d'avoir un champ de vision très large.

    ISO

    Anciennement appelé « ASA », l'ISO désigne la sensibilité d'une pellicule photo argentique ou du capteur d'un appareil photo numérique.

     La composition et le cadrage en photographie

    La composition ou cadrage, c'est la façon de disposer le sujet dans votre photo. Très souvent baclée ou néglige, la composition a pourtant un rôle fondamental dans le rendu final de votre photo : une photo bien composée lui permet d'être « lisible » et compréhensible, qu'un sujet prenne toute son importance, de donner du sens à un mouvement, d'embellir un paysage en évitant un panneau signalétique, etc. Il existe quelques règles très basiques qui vous permettront de vous assurer que vous cadrez bien !

    Cadrage et composition Photo heron cendre

    La règle des tiers (ou règle d'or), les lignes de force

    a règle des tiers, aussi appelée règle d'or, c'est la règle des règles en photo... Tout le monde la connaît, peu de gens la respectent. Le principe est très simple : pour bien cadrer, cherchez toujours à placer le sujet de votre photo (ce que vous souhaitez que le lecteur regarde en priorité) sur un point fort de l'image. Les points de croisement des lignes rouges sont les points forts de l'image. Dans la majorité des cas, placer le sujet principal de la photo sur un de ces points est une bonne chose.

    Règles des tiers en photographie

    Remarque importante – La règle des tiers s'applique également au ciel dans vos compositions ! Sauf cas de ciel très joli et chargé de beaux nuages, il est donc inutile de présenter une surface énorme de ciel pour un tout petit bout de terre, surtout si votre sujet est à terre ! C'est une « erreur » très classique...

    Le regard, le mouvement...

    Il faut essayer, autant que possible, de donner de l'« espace » au regard d'un sujet ou d'un objet en mouvement dans la composition : laissez un peu de champ dans le sens du regard d'une personne ou d'un animal, ou devant un sujet (voiture, vélo, animal) en mouvement.

    Décentrer le sujet

     La lumière et la gestion de l'exposition en photo

    La lumière, c'est la matière du photographe, c'est l'ingrédient principal d'une belle photo à n'en pas douter ! Qui ne s'est pas rendu compte de l'incidence d'une lumière de fin de journée sur la beauté d'un paysage ou d'un portrait ? Néanmoins, même dans des conditions de lumière plus banales, il est important de connaître quelques trucs qui vous permettront de restituer au mieux une scène, sans voir trop de surprises du style « ciel complètement grillé » ou encore « photo toute noire » !

    Photo sous-exposée

    Photo sur-exposée

    Comment ça marche, au juste ?

    Avant toute chose, un petit point sur le fonctionnement de l'appareil photo (qu'il soit numérique ou argentique par ailleurs) :
    1. La lumière pénètre dans l'appareil via l'objectif.
    2. Le photographe appuie sur le déclencheur : on laisse cette lumière arriver jusqu'au capteur (ou la pellicule). On dit qu'on « expose » le capteur (d'où l'expression temps d'exposition...).
    3. La photo est enregistrée sur la carte.

    Un constat simple (et très important) : plus on laisse de lumière entrer et arriver au capteur, plus la photo sera claire. Au contraire, moins on laisse entrer de lumière... plus la photo sera sombre. Et c'est là que ça devient intéressant, en pratique ! En effet, il existe deux moyens (détaillés dans les sections suivantes) qui permettent de jouer sur la quantité de lumière qui entre dans l'appareil et arrive au capteur : le temps d'exposition et l'ouverture du diaphragme.

    Le temps d'exposition

    Le principe est donc très simple : plus on laisse de temps à la lumière pour entrer, plus la quantité de lumière est grande, plus la photo est claire. Une petite précision : ce temps d'exposition se mesure en millièmes de secondes, centièmes de secondes, dixièmes de secondes, secondes et parfois même en minutes voire heures pour les très très longues expositions ! On a les différentes situations suivantes :

      Avantages  Inconvénients  Résumé 
    Temps d'exposition court  Peu de chance de faire une photo floue. Impeccable pour des sujets en mouvement (sport...). Besoin de beaucoup de lumière, sinon la photo est sombre (« sous-exposée »). À utiliser quand il y a beaucoup de lumière : en extérieur par beau temps par exemple, ou si on peut utiliser le flash pour apporter de la lumière.
    Temps d'exposition long Beaucoup de lumière a le temps d'arriver au capteur, donc on peut prendre une photo suffisamment claire même dans l'obscurité. Il est aussi possibile de réaliser de jolis effets de « filet »  Une photo floue sauf si on ne bouge pas ou qu'on utilise un trépied... À utiliser quand il y a peu de lumière et que l'on ne souhaite pas utilise le flash.

    Bien sûr, quelques modulations peuvent exister avec ce tableau !

    L'ouverture du diaphragme

    L'ouverture du diaphragme, c'est simplement la taille du trou qui laisse passer la lumière au niveau de l'objectif. Plus il est grand, plus la lumière entre, plus il est petit...
    La vitesse d'obturation et l'ouverture du diaphragme, ça marche ensemble : c'est une question de proportionnalité ! Plus on ouvre le diaphragme, moins on a besoin d'exposer longtemps, donc plus on peu augmenter la vitesse d'obturation, et inversement. Pas de panique : l'appareil s'occupe de faire cette correspondance (sauf en mode complètement manuel) : vous réglez la vitesse, il se charge de l'ouverture, vous réglez l'ouverture, il se charge de la vitesse. Magique non ?!

    Incidence de l'ouverture du diaphragme sur la photo

    Alors pourquoi, me direz-vous, s'embetter avec ces deux paramètres, si au final, le résultat est équivalent ? Il y a une bonne raison : l'ouverture du diaphragme a une incidence sur le rendu de la photo, est cette incidence est de taille : il s'agit de la profondeur de champ (pour plus de détails à ce sujet, voyez la page consacrée à la profondeur de champ).

    Pour faire simple : plus on choisit une grande ouverture de diaphragme, moins la profondeur de champ est grande (en d'autres termes, seule une petite partie de l'image est nette, le reste est plus ou moins flou), et plus on choisit une petit ouverture de diaphragme, plus la profondeur de champ est grande (la photo a alors tendance à être nette sur tous les plans : le sujet, l'arrière plan, etc.).

    Pour aller plus loin...

    Pour améliorer l'exposition de vos photos dans des conditions difficiles, tirez partie de la fonction bracketing automatique de votre appareil photo !

     La profondeur de champ : flou ou net ?

    Qu'est-ce donc que cette fameuse profondeur de champ ? Ce concept, un peu barbare à première vue mais tellement utilisé en photographie, est finalement assez simple à comprendre. Avant de démarrer, en voici une petite définition :
    La profondeur de champ correspond à la zone de l'espace dans laquelle doit se trouver un sujet pour que l'on puisse en obtenir une image que l'oeil humain acceptera comme « nette ». Elle est donc délimitée par les deux points extrèmes pour lesquels l'image sera nette.

    D'accord pour la théorie, mais concrètement ?

    Tout cela est sympathique, mais à quoi ça sert ? Encore une fois, c'est très simple ! Quand on prend une photo, on n'y pense pas toujours, mais deux possibilités se présentent à nous :
    Je prends un paysage, ou encore un sujet rapproché (animal, personne...) avec un joli arrière plan : j'ai plutôt envie que le sujet et l'arrière plan soient nets tous les deux. Pour cela, je vais essayer de maximiser la profondeur de champ !
    Je prends un sujet rapproché (portrait par exemple), et l'arrière plan ne m'intéresse pas : je souhaite que mon sujet soit net et se détache d'un arrière plan flou . Il me faut alors minimiser la profondeur de champ.

    Une image vaut mieux qu'un long discours...

    Voici deux photos prises avec le même cadrage, en jouant uniquement sur la profondeur de champ :

    Faible profondeur de champ

    Grande profondeur de champ

    La première photo a été prise de façon à minimiser la profondeur de champ, pour faire ressortir le sujet. La seconde image, au contraire, a été réalisée en maximisant la profondeur de champ.

    Comment faire ?

    Ok, nous connaissons maintenant la notion de profondeur de champ, et sa manifestation concrète sur l'image. Voyons maintenant comment procéder pour obtenir une image à faible profondeur de champ ou au contraire, une photo avec une grande profondeur de champ.

    Priorité à « l'ouverture »

    Pour jouer sur la profondeur de champ d'une photo, nous allons utiliser un réglage que proposent généralement tous les appareils photo : l'ouverture du diaphragme.
    Pour cela, nous allons utiliser le mode Av (ou A, selon les appareils), qui va nous permettre de spécifier l'ouverture de diaphragme, alors que l'appareil se chargera du reste (pour les curieux, le « reste », c'est la vitesse d'obturation !)

    LA règle !

    La règle, toute simple, est la suivante :
    Pour maximiser la profondeur de champs, je choisis une faible ouverture de diaphragme (on dit souvent « je ferme au maximum »...).
    Pour minimiser la profondeur de champs (avoir l'arrière plan flou), je choisis une grande ouverture de diaphragme.

    et... LE piège !

    Trop, c'est trop. C'était vraiment trop simple ! Il y a donc un piège la dedans, qui vous demandera une petite gymnastique de cerveau, du moins au début...
    En effet, l'ouverture du diaphragme s'exprime comme un rapport, du style « 1/x ». Or, les appareils photo n'affichent pas « 1/x », mais « x ». Les matheux en herbe l'auront compris : pour spécifier une grande ouverture, je dois donner un x petit, et pour spécifier une faible ouverture, je dois spécifier un x grand. C'est tout !

    Conclusion

    Pour jouer sur la profondeur de champs, je sélectionne le mode Av (priorité à l'ouverture), puis je donne une valeur élevée pour maximiser la profondeur de champ, ou une petite valeur pour minimiser la profondeur de champ.

    À vos appareil, et gardez cette fiche en tête pour vos photos de groupe (une grande profondeur de champs pour que tout le monde soit net), vos photos de fleurs (une faible profondeur de champs pour que la fleur se détache de son arrière plan), vos portraits (idem), vos paysages (une grande profondeur pour que tous les plans soient nets)...

     Résolution du capteur et agrandissements

    Qui dit photo numérique dit capteur numérique, qui dit capteur numérique dit résolution du capteur. C'est le grand argument commercial, la course aux pixels, mais qu'en est-il vraiment sur vos développements photo, au final ?

    La résolution du capteur, c'est quoi ?

    Le capteur numérique d'un APN, c'est l'équivalent de la pellicule en photo argentique traditionnelle. Ce capteur, composé de millions de cellules photosensibles, est chargé de recueillir la lumière lors de la prise de vue, et de la transformer en un signal numérique. Il existe plusieurs types de capteurs numériques, en particulier les capteurs CCD les capteurs CMOS (mais aussi Foveon, CCD...).
    La résolution d'un capteur, c'est le nombre de pixels en longueur et en largeur. Plus précisément, « la résolution caractérise par le nombre de pixels par unité de longueur ». Par exemple, un capteur qui de 3 millions de pixels procure une image d'environ 2048x1536 pixels.

    Quel capteur, pour quelle taille d'image ?

    Le tableau ci-dessous propose quelques repères quant à l'utilité d'une taille de capteur par rapport à une utilisation donnée, en terme de taille de développement photo.

    Résolution  10x15cm 15x21cm  20x30cm 
    6 mégapixels       
    3 mégapixels       
    2 mégapixels      
    800 000 pixels      

    Légende : Bon - Moyen - Déconseillé.

     

     

     Régler son appareil photo en toutes situations

    Ce tutoriel est en fait un aide-mémoire des réglages à réaliser sur son appareil photo dans différentes situations de prise de vue : portrait, paysage, coucher de soleil, photos de nuit, photos de cascades, photos de sport, etc. Il s'agit bien sûr d'indications générales pour régler votre appareil photo, résumées dans le tableau/aide-mémoire photo en bas de cette page, à affiner selon votre expérience, vos essais, les conditions particulières... Voici les situations de prise de vue abordées dans ce tutoriel :

    Photographier un paysage
    Réaliser de beaux portraits
    Photographier un coucher de soleil
    Faire des photos de nuit
    Photographier une cascade
    Capturer des sportifs en action

    Avant-propos : toutes les remarques et astuces données dans les autres tutoriels sont applicables (et nous vous conseillons de les appliquer) dans toutes les situations énoncées ci-dessous. Pour plus de conseils, voyez donc les tutoriaux sur la composition, l'exposition et la profondeur de champ.

    Photographier un paysage

    Face à un joli paysage, on a toujours les mêmes interrogations : comment reproduire ce joli ciel bleu et éventuellement les nuages qui s'en détachent, comment retranscrire cette belle lumière, la magie du lieu, etc.
    Voici donc quelques conseils pour bien photographier un paysage :

    • Généralement (et cette remarque est vraie pour la plupart des situations annoncées sur cette page), le meilleur moment de la journée pour photographier les paysages est le matin ou le soir. C'est à ces heures que les lumières sont les plus photogéniques (le matin avec une lumière un peu froide, dans les tons bleu/rouge, le soir une lumière plus chaude, jaune orangée).

    • Question équipement, il vous faudra en général opter pour un objectif grand angle (si vous utilisez un compact ou un bridge, cela veut dire que vous ne zoomez pas...). Bien sûr, ceci n'est pas une règle absolue. Pour bien saisir les nuages sur un ciel bien bleu, vous pouvez utiliser un filtre polarisant.

    • Au niveau des réglages, c'est généralement assez simple. Réglez le nombre ISO entre 100 et 400 selon les conditions de lumière, et shootez ! Vous pouvez éventuellement travailler avec le mode « Priorité à l'ouverture » (ou « Av » ou « A »), par exemple pour maximiser la profondeur de champ (voir le tutoriel sur la profondeur de champ). Vous pouvez également faire confiance au mode « Paysage » dont sont pourvus la quasi totalité des appareils actuels.

    Faire des photos de paysage

    Fin de journée sur l'île de Ré, photo Pascal Lando, Images en Charente maritime

    Réussir un portrait

    Réussir un joli portrait est généralement une tâche assez ardue. En effet, à la technique photographique pure et simple s'ajoute ici l'expression du modèle, qu'il faut savoir capturer au bon moment, sans forcer les choses (au risque de se retrouver avec un sourire conventionnel digne d'une séance photo lors de la dernière soirée crêpes de votre petite soeur...). Bref, mieux vaut ici bien maîtriser son appareil pour être efficace rapidement et ne pas rater l'instant... Ici plus que jamais, n'hésitez pas à « mitrailler » si vous avez un appareil numérique !

    Faire un portrait en photo

    Hubert-Felix Thiefaine en concert, photo Pascal Lando, Photos Concerts Live

    • En général, pour un portrait, on privilégie un cadrage assez resserré... Pour cela, on utilisera plutôt un téléobjectif, même si ce n'est pas complètement indispensable. Si vous avez un appareil photo compact ou un bridge, zoomez, quitte à devoir reculer !

    • Pour que le visage que vous photographiez se détache parfaitement du fond, voici quelques petites astuces. Premièrement, arrangez vous pour que le fond soit plus ou moins uni. Par exemple shootez face à une haie ou un mur. Dans tous les cas, assurez vous d'avoir une grande ouverture de diaphragme : c'est ce qui vous apportera beaucoup de lumière et permettra de réduire au maximum la profondeur de champ. Résultat : un fond flou, et un visage net qui se détache bien !

    • Si vous êtes en intérieur, vous pouvez utiliser le flash, mais sachez que sur un appareil bas de gamme, vous serez souvent déçu (lumière dure, crue en général). À voir... Tentez éventuellement de monter le nombre ISO pour éviter le flash.

    • Encore une fois, vous pouvez aussi choisir de faire confiance au mode « Portrait » de votre appareil.

    Photographier un coucher de soleil

    Le coucher de soleil est généralement l'une des activités préférées des photographes en herbe (et des autres...). Rien de tel qu'une belle lumière orangée sur la mer pour impressionner la famille et les amis au retour des vacances, et en plus, ce n'est pas très compliqué pour le coup. Voici quelques tuyaux.

    Faire une photo de coucher de soleil

    Coucher de soleil sur l'île de Ré, photo Pascal Lando

    • Première chose : dans cette situation ne regardez pas le soleil dans le viseur de votre appareil, vous risquez de vous abîmer la vue. Si vous avez un compact ou un bridge, visez sur l'écran. Pour les autres essayez de régler et de faire la mise au point sur une zone très proche du soleil, puis basculez au dernier moment, sans jamais fixer le soleil dans le viseur...

    • Oubliez les filtres : pas de filtre polarisant face au soleil. Pour les filtres de couleur (dégradé orange par exemple), c'est à vous de voir, mais généralement le résultat est assez artificiel et très souvent inutile (vous verrez que votre photo prendra ces belles couleurs orangées toute seule !).

    • Si vous photographiez le soleil se couchant sur l'eau, n'oubliez pas de prendre en compte le reflet du soleil dans votre cadrage. Essayez de ne pas le couper, jouez avec pour composer correctement.

    • Question réglages, pas de grandes difficultés. Puisque vous êtes face au soleil, la lumière est généralement assez importante. Vous pouvez donc vous permettre de régler le nombre ISO assez bas (100 ou 200). Utilisez soit le mode « Paysage » de votre appareil, soit le mode « P ».

    Réussir ses photos de nuit

    Les photos de nuit sont sans doute l'une des plus grosses sources de frustration pour les photographes débutants : entre flous artistiques et coups de flash dans le vent, le résultat est souvent plus que décevant. Et pourtant, les clairs de Lune sont de très bonnes situations pour jouer avec la lumière et d'obtenir des images originales...

    Faire des photos de nuit

    L'autoroute A1 entre Paris et Lille, photo Pascal Lando, Images en Somme

    • Règle d'or pour les photos de nuits (sauf portraits de nuit) : oubliez le flash. Le flash éclairera sans doute bien les quelques premiers mètres, mais moins le reste. Résultat : une photo toute blanche au premier plan, toute noire plus loin...

    • Qui dit « pas de flash » avec peu de lumière (et oui, il fait nuit...), dit pose longue (et non pas pause longue pour le photographe...). Plus sérieusement, pour réussir, armez vous d'un trépied à bas prix (cela suffira très largement), ou, à défaut, posez votre appareil bien à plat au sol ou sur un support stable (toit de voiture, rambarde d'un pont... évitez le « dos de conjoint », peu fiable).

    • Au niveau réglage, vous pouvez choisir éventuellement le mode « Paysage », qui donnera généralement un résultat acceptable. Pour des photos encore meilleures, positionnez le nombre ISO à 100, et réglez votre appareil sur le mode « Priorité à la vitesse » (ou « Tv », ou « S », selon l'appareil), en choissant une vitesse assez longue (de 5 à 30 secondes, selon la quantité et l'intensité des sources de lumières : lampadaires, lumières de la ville, Lune, etc.). De la sorte, vous obtiendrez une photo lumineuse et contrastée.

    • Essayez éventuellement de saisir une source de lumière en mouvement, comme des voitures, un manège, un feu d'artifice. Ce mouvement se transcrira sur la photo par des traits de lumière, qui produisent généralement des choses assez graphiques...

    Photographier une cascade

    Les cascades sont aussi un exercice très intéressant pour le photographe. En général, pour bien photographier une cascade, l'idée consiste à essayer d'obtenir un joli effet de filet sur l'eau, qui dégage une impression de douceur et de calme. C'est en fait un peu le même principe que pour les photos de nuit (poses longues), avec un seul problème : c'est en plein jour (les rusés tenteront les cascades de nuit, ce qui n'est pas non plus une mauvaise idée...).

    Photographier une cascade

    La cascade d'Ardent dans les Alpes, photographie Pascal Lando

    • Nous venons de le voir, le but est ici de faire une pose suffisamment longue pour obtenir un effet de filet. La lumière étant généralement assez forte, nous risquons donc, avec cette pose longue, de disposer de trop de lumière. Résultat : une photo toute blanche. Réglez donc le nombre ISO au minimum (100 voire 50), et choisissez une vitesse raisonnable : de 1 à 10 secondes (selon les conditions de lumière).

    • Pour éviter que trop de lumière n'entre dans l'appareil, plusieurs solutions s'offrent à vous : placez un filtre gris devant l'objectif de votre appareil photo (la meilleure) ou un filtre polarisant (non prévu pour ça, mais ça fonctionne plutôt bien) ou, à défaut, le verre de vos lunettes de soleil. Vous pouvez cumuler ces astuces dans certains cas (ex. : cascade en plein soleil...).

    • Bien entendu, munissez vous d'un trépied, ou posez votre appareil sur un support stable.

    Photographier un sportif en mouvement

    Pour photographier un sportif en action, on souhaite généralement obtenir des images bien nettes et piquées, figeant le mouvement du sportif en question dans une posture caractéristique.

    Faire de la photo de sport

    Un footballeur en action, image Pascal Lando

    • En photo de sport, l'idée est d'utiliser une vitesse assez importante, afin d'éviter d'obtenir d'effet de flou. Choisissez le mode « Sport » de votre appareil, ou optez pour le mode « Priorité à la vitesse » (ou « Tv », ou « P ») et choisissez une vitesse assez grande (du 200e à 4000e de seconde).

    • Le problème d'une grande vitesse d'obturation, c'est que peu de lumière à le temps de rentrer dans l'appareil. Il faut du coup qu'elle soit suffisamment intense (généralement en extérieur en plein c'est le cas). Dans le cas contraire, la photo sera sous-exposée. Pour vous donner un peu plus de flexibilité, réglez le nombre ISO, si besoin, sur 400, voire 800 ou 1600. Cela aura pour effet de vous permettre une plus grande vitesse d'obturation sans obtenir une photo trop sombre. Problème : plus on monte en ISO, plus la qualité d'image diminue... À utiliser de façon raisonnable donc, en gardant toujours à l'esprit que tout cela n'est qu'une question de compromis !

    • N'hésitez pas à utiliser le zoom de votre appareil, pour isoler le ou les sportifs qui vous intéressent.

    • Bougez beaucoup, variez les angles. En photo de sport, ce qui fera votre succès est de réussir à capturer l'action, les regards, les mimiques, les postures. N'hésitez pas à mitrailler, et à bouger beaucoup autour du terrain si vous en avez la possibilité. Gardez toujours un oeil sur l'exposition, en prenant garde de ne pas vous retrouver à contre jour (face au soleil), sauf si vous voulez donner un effet spécial style « ombres chinoises » à votre photo.

    Réglage d'APN et situations de prise de vue : tableau récapitulatif

    Le tableau ci-dessous est un aide-mémoire des astuces données dans ce tutoriel. Bien entendu, il ne s'agit que d'indications très générales : à vous de tester en situation, et d'adapter ces valeurs à votre appareil photo et aux conditions de prise de vue.

      ISO Mode  Vitesse  Ouverture  Focale 
    Paysage  100 à 400  Paysage ou manuel P.  1/30 à 1/1000 seconde Faible à moyenne Courte (grand angle) à moyenne
    Portrait  100 à 200  Portrait ou manuel Av.  1/100 à 1/2000 seconde  Grande  Longue (téléobjectif) 
    Coucher de soleil 100 à 200  Paysage ou manuel P.  1/30 à 1/2000 seconde  Faible à moyenne  Courte (grand angle) 
    Nuit 100  Portrait ou manuel Tv.  5 à 30 secondes  Faible à moyenne  Courte 
    Cascade  50 à 100  Paysage ou manuel Tv.  1 à 10 secondes  Faible à moyenne  Courte (grand angle) 
    Sport  200 à 16000 Sport ou manuel Tv.  1/200 à 1/4000 seconde  Moyenne à grande Longue (téléobjectif) 

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