• Regard singulier sur les gares

    CultureMardi, 18 Février 2014 09:50Facebook Imprimer Envoyer Réagir

    Patrick Tournebœuf

    Regard singulier sur les gares

    Par : D. LOUKIL

    Photographe professionnel depuis 25 ans, membre du collectif de photographe Tendance floue, Patrick Tournebœuf travaille depuis longtemps sur le patrimoine, l’histoire et pour lui ce projet de gare comme lieu et espace que tout le monde connaît, est à la fois de la photo dite documentaire et artistique.

    Liberté : Vous  venez de  réaliser des photos de la gare d’Oran, peut-on savoir pourquoi ?
    Patrick Tournebœuf : Nous sommes  à la deuxième session du projet des gares du pourtour méditerranéen français, la première session a concerné 7 gares et là maintenant il y aura 11 autres gares plus celle d’Oran. 
    Cette réflexion sur les gares permet de porter un regard singulier sur ces lieux, à la fois sur les personnes que l’on croise et l’architecture des bâtiments, cela a été comme un challenge de voir aujourd’hui comment en 2013 regarder ces gares. Et alors que l’on devait venir pour les journées de la photographie à Oran, Philippe Serenon m’a dit qu’il y avait une connexion avec la gare d’Oran construite en 1913. J’y ai trouvé cette connexion interculturelle avec une gare représentée par un minaret mais où dans le hall il y a les symboles des trois religions… 
    On a tout d’un coup cette image d’échange, d’interconnexion.  

    Donc la gare d’Oran figurera dans cette exposition sur les gares, et quelles sont vos impressions après coup ?
    D’abord la photographie peut être un médium de montrer toutes ces idées d’échanges, alors qu’il y a une histoire commune entre les deux pays séparés par la mer, on a ici une interconnexion par le rail, une métaphore, cela sera un lien.  Et le 6 ou 7 février 2015, il y aura une présentation à la presse à Paris de l’exposition avec la gare d’Oran qui sera la douzième gare exposée. 
    Ce matin lorsque nous étions à la gare pour des séances-photos, il y avait une très belle lumière, les personnages se détachaient comme des ombres chinoises.  C’est une très belle gare et en elle-même il y a  quelque chose de fort. 
    Elle sera présente avec deux photos peut-être dans l’exposition qui se tiendra dans la salle de la gare de Lyon, et ce sera très beau, très fort.

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