• Court métrage AL Djazira, une ?uvre de science fiction

    Cinéma

     

    Court métrage AL Djazira,

    une œuvre de science fiction

     

     

     

     

    "Al Djazira" est un court métrage de 35 minutes, réalisé par le réalisateur algérien Amine Sidi Boumediene et produit par Thala production. Le court métrage s’est distingué à l’étranger et a raflé de nombreux prix ; celui du meilleur court métrage au Festival d’Abu Dhabi en 2012, le grand prix du court-métrage au Festival Maghrébin de Oujda au Maroc, ainsi que le grand prix du court métrage au Festival d’Oran du Film Arabe la même année.



    Présentée comme une œuvre de science-fiction, "Al Djazira" est une œuvre d’anticipation, de l’anticipation sociale, sur l’exil, l’exil du corps par le temps. La migration, mais au sens inverse, dans l’espace et du temps. Le dernier court métrage d’Amine Sidi Boumediene est une œuvre expérimentale, éveillant l’imaginaire, la curiosité, et poussant à la réflexion. Le rythme est lent, très lent, la musique est lourde et déroutante…Et c’est mieux ainsi ! Car, c’est cette lenteur qui lui confère toute sa force. Le silence règne, les dialogues peu nombreux …quand le silence est si lourd, l’éclat des vagues et le timbre du vent deviennent des symphonies.



    Techniquement, c’est d’une maitrise remarquable, les cadrages et les plans sont tout simplement parfaits. Mention spéciale à la photographie, sublime et qui arrive à restituer cette douce et troublante mélancolie propre à Alger…L’aube, un homme étrange, marchant lentement dans cette ville étrange. C’est beau, à en crever la rétine.
    "Al Djazira" est un Objet Cinématographique Non Identifié par les temps qui courent. Certains pourraient lui reprocher son rythme trop lent, à tort ou à raison. On aime ou on n’aime pas. C’est ainsi. L’esthétique est léchée, la production est pratiquement parfaite, il manque peut être un peu de folie pour en faire une grande œuvre qui marquerait la mémoire du jeune cinéma algérien.



    "Al Djazira" est tel une caresse visuelle maladroite ; sincère et émouvante, un baiser cinématographique déconcertant, au goût amer, un goût d’inachevé…Mais il y a une certaine beauté mélancolique dans l’inachevé, et en cela, "Al Djazira" est beau. Triste aussi.

     


    Par Rezzoug Yacine

    « Né quelque part", de Mohamed HamidiValérie Benguigui, un césar et puis s?en va »
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