• HOLLYWOOD. History for hire

    Le musée fait son «cinoche»

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    le 19.08.13 | 10h00 Réagissez

     

    ça, c’était dans The Artist.   Et ça, dans Pirates des Caraïbes. Pam Elyea désigne, dans son  entrepôt d’accessoires de décors de cinéma, un projecteur et un gouvernail, quelques-unes des milliers de pièces d’antiquités qu’elle loue aux producteurs   d’Hollywood.   

    History for hire (Histoire à louer), une société de location d’accessoires «vintage» dirigée par Pam et son mari Jim, est la caverne d’Ali Baba, où tout  décorateur travaillant sur un film d’époque à Los Angeles vient puiser ce qu’il cherche. Pam et Jim ont fourni des accessoires pour les films Platoon, Chaplin, Argo, Aviator, la série télévisée Mad Men et des dizaines d’autres, depuis que Jim a décidé, en 1985, de convertir sa passion de collectionneur en   une entreprise professionnelle. Parcourir les couloirs de History for hire revient à plonger dans l’histoire du XXe siècle, des vieux appareils photo aux poupées de porcelaine,  en passant par du matériel médical, des gants de baseball, des téléphones, des   objets militaires ou... une chaise électrique.  


    Déjà une commande pour le prochain film de Clint Eastwood


    «Nous ressentons quelque chose de spécial pour ces articles, car ils ont une seconde vie», déclare Jim Elyea à l’AFP dans cet entrepôt de 10 000 m2 situé à North Hollywood, au nord de Los Angeles. «Une fois finie leur vie utile, (ces objets) viennent à nous pour jouer leur propre rôle dans les films», ajoute-t-il.  
    Le couple alimente sa gigantesque collection en permanence, en achetant sur internet ou en personne tout article susceptible d’être utilisé dans un film — aussi anodin parfois qu’une boîte vide de céréales. Un client vient de leur réserver 18 batteries ainsi que 40 guitares et basses pour le prochain film de Clint Eastwood, sur le groupe des années 50/60 Four Seasons, dont le tournage commence la semaine prochaine.  C’est l’accessoiriste attitré du cinéaste, Michael Sexton, qui est venu faire ses emplettes chez History for hire.    


     «Historiquement irréprochables»     


    «Il faut s’assurer que (l’article) est correct sur le plan historique», dit-il, citant en exemple : «Il faut être certain qu’un stylo est bien de 1952.» Il explique qu’il doit scrupuleusement contrôler chaque objet apparaissant  dans le film, aussi petit soit-il, en consultant catalogues d’époque, journaux, photos anciennes, voire les archives du fabricant.  
    «C’est très important pour nous que les films et programmes télévisés soient historiquement irréprochables», souligne Jim Elyea, pour qui les petit et grand écrans restent la principale manière de familiariser le grand public à l’histoire. Lors de la visite, Pam Elyea s’arrête sur quelques objets au destin particulier : une poussette noire pour bébés des années 1900, vue dans La famille Addams, La Fiancée de Chucky et Chaplin, ou encore la table de maquillage de Bérénice Bejo dans The Artist, le film français récompensé par cinq Oscars en 2012. Pour connaître les objets d’une époque donnée, Pam et Jim Elyea ont recours aux catalogues de la chaîne de grands magasins américains Sears, dont ils ont la collection complète de 1900 à 1980. «Si vous voulez savoir ce qu’une personne moyenne utilisait en 1922, en 1947 ou en 1903, il suffit d’aller dans notre bibliothèque, choisir le bon catalogue et vous trouverez l’objet exact», observe Jim Elyea.  Le cas échéant, le couple réalise aussi des copies d’objets anciens et dispose d’une équipe de designers chargés de reproduire les étiquettes des produits d’antan. «Vous voyez ce pot géant ? On l’a fait pour Mad Men», raconte Jim, en montrant un pot de mayonnaise ressemblant comme deux gouttes d’eau à ceux de la marque Hellmann des années 50. 
     

    AFP
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  • Casting

    La créatrice de Twilight se lance dans la production indépendante Austenland

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    le 17.08.13 | 10h00 Réagissez

     

    L’Américaine Stephenie Meyer, auteur à succès de la saga de vampires adolescents Twilight, a décidé de poser son stylo pendant quelques temps pour se consacrer à la production de films   indépendants, comme en témoigne la réjouissante comédie Austenland.

    A 39 ans, l’écrivain a vendu plus de 100 millions d’exemplaires de ses livres, dont l’adaptation au cinéma a généré plus de 3,3 milliards de dollars de recettes dans le monde et fait de Kristen Stewart et Robert Pattinson des stars planétaires. Après un succès aussi phénoménal, l’écrivain aurait pu choisir d’enchaîner   les suites de Twilight et continuer à décliner ses personnages en films, jeux   vidéo et autres produits dérivés. Mais elle a préféré ranger son stylo — au   moins pour un temps — et créer une société de production, Fickle Fish. C’est à travers cette petite structure indépendante qu’elle a produit son premier film, Austenland, qui sort vendredi aux Etats-Unis.

    A vrai dire, ce n’est pas la première fois qu’elle enfile la casquette de productrice, puisqu’elle portait ce titre sur les deux derniers films de la saga Twilight. Mais chacun de ces longs métrages avait un budget d’environ 120 millions de dollars, et Stephenie Meyer n’était pas seule à la barre. Avec Austenland, et son petit budget de 7,5 millions de dollars, il en va tout autrement. «C’était à la fois plus simple et plus difficile», déclarait-elle récemment à la presse lors de la présentation d’Austenland à Beverly Hills.                           

    AFP
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    Films : scènes cultes…

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    Homme des cavernes peu sentimental, cet article ne te passionneras point.

    Comment vous expliquer mon engouement pour certaines scènes de films ? par le jeu des acteurs peut-être, leurs physiques ou bien la bande-son… Finalement, non, je pense que c’est l’ensemble des éléments de « cette » scène qui font que : je me la repasse 10 (000) fois…

     

    Dirty Dancing – Le final…

    Qui n’as pas rêver d’être « Baby » lorsque Johnny l’embarque sur la scène et dit, d’un ton insolent, à son père « Nobody puts baby in the corner! » ?!? Qui n’as pas désirer réussir ce fameux porté, cette chorégraphie absolument géniale sur la chanson « The time of my life » ? Il me semble qu’on a toutes, plus ou moins, essayer cette danse : entre frangine, l’une joue Johnny, l’autre Bébé mais aucune synchronisation… Nous y reviendrons !

    Ghost – The End… (et des larmes)

    La première fois que j’ai du voir ce film, je devais avoir 10-11 ans et les larmes n’ont pas arrêtées de couler depuis 13 ans… Le visage de Demi Moore, son chagrin, l’intense réplique de Patrick Swayze « C’est merveilleux Molly, l’amour que l’on a en soi, on l’emporte avec soi! », son départ vers le paradis font que je pleure comme une madeleine à chaque fois…

    Love Actually – To me,  you are perfect… 

    Ahhhhh sacré et sexy Andrew Lincoln, follement amoureux de la jolie, Keira Knightley. Pour lui prouver son amour ou plutôt lui exprimer son chagrin d’amour, quelle idée de faire cela sans paroles, juste avec des mots… (Andrew, je t’attends toujours à Noël…)

    Elephant Man – Cultissime noir & blanc // The end… 

    Touchant, émouvant, prenant, saisissant, vibrant, attendrissant… John Merrick dit « Elephant Man » est un homme intelligent, curieux et sensible… Il est conscient que  c’est un homme condamné, il décide donc de se donner la mort en s’endormant sur le dos comme un homme normal… – Bis : sanglots, larmes…

    Armageddon & Aerosmith… 

    Armageddon, qui n’est, généralement, pas le genre de film qui me donne envie de filer au cinéma… Mais, pour le coup, et grâce à la B.O (Aerosmith – « i don’t want to miss a thing »), j’ai décidé de faire une exception, et je suis follement tomber amoureuse de Bruce Willis, père attentionné et courageux offrant à sa fille la possibilité de continuer sa vie, certes sans lui, mais avec l’homme dont elle est amoureuse…

    L’étudiante : dénouement 

    La persévérance d’un homme amoureux est de mise dans « l’Etudiante ». Vincent Lindon réussi à obtenir un rendez-vous avec la belle Sophie Marceau, malgré que cette dernière soit en pleine révision pour son AGREG… Elle se dit « pourquoi pas ? » et les deux personnages tombent amoureux. Mais leur histoire reste délicate et fragile : Vincent Lindon est très souvent en déplacement avec son groupe de musique, quand à Sophie Marceau, elle ne transige pas (ou presque pas) sur ces révisions… ! Le jour de son oral, elle laisse éclater ses sentiments, son stress et ses angoisses… ce qui lui réussie grandement : elle obtient son AGREG et nos deux amoureux se retrouve dans la cour de la Sorbonne, pour un moment intense, au ralenti, avec en fond sonore « you call it love » de Karoline Kruger…  Rêverie.

    (NB : seul film français de mon article.)

    Happy Wednesday! Peace&Love.vv

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    Films : scènes cultes…

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    Homme des cavernes peu sentimental, cet article ne te passionneras point.

    Comment vous expliquer mon engouement pour certaines scènes de films ? par le jeu des acteurs peut-être, leurs physiques ou bien la bande-son… Finalement, non, je pense que c’est l’ensemble des éléments de « cette » scène qui font que : je me la repasse 10 (000) fois…

     

    Dirty Dancing – Le final…

    Qui n’as pas rêver d’être « Baby » lorsque Johnny l’embarque sur la scène et dit, d’un ton insolent, à son père « Nobody puts baby in the corner! » ?!? Qui n’as pas désirer réussir ce fameux porté, cette chorégraphie absolument géniale sur la chanson « The time of my life » ? Il me semble qu’on a toutes, plus ou moins, essayer cette danse : entre frangine, l’une joue Johnny, l’autre Bébé mais aucune synchronisation… Nous y reviendrons !

    Ghost – The End… (et des larmes)

    La première fois que j’ai du voir ce film, je devais avoir 10-11 ans et les larmes n’ont pas arrêtées de couler depuis 13 ans… Le visage de Demi Moore, son chagrin, l’intense réplique de Patrick Swayze « C’est merveilleux Molly, l’amour que l’on a en soi, on l’emporte avec soi! », son départ vers le paradis font que je pleure comme une madeleine à chaque fois…

    Love Actually – To me,  you are perfect… 

    Ahhhhh sacré et sexy Andrew Lincoln, follement amoureux de la jolie, Keira Knightley. Pour lui prouver son amour ou plutôt lui exprimer son chagrin d’amour, quelle idée de faire cela sans paroles, juste avec des mots… (Andrew, je t’attends toujours à Noël…)

    Elephant Man – Cultissime noir & blanc // The end… 

    Touchant, émouvant, prenant, saisissant, vibrant, attendrissant… John Merrick dit « Elephant Man » est un homme intelligent, curieux et sensible… Il est conscient que  c’est un homme condamné, il décide donc de se donner la mort en s’endormant sur le dos comme un homme normal… – Bis : sanglots, larmes…

    Armageddon & Aerosmith… 

    Armageddon, qui n’est, généralement, pas le genre de film qui me donne envie de filer au cinéma… Mais, pour le coup, et grâce à la B.O (Aerosmith – « i don’t want to miss a thing »), j’ai décidé de faire une exception, et je suis follement tomber amoureuse de Bruce Willis, père attentionné et courageux offrant à sa fille la possibilité de continuer sa vie, certes sans lui, mais avec l’homme dont elle est amoureuse…

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  • Demande à ton ombre

    Thèmes : Société maghrebine

    Réalisateur(s) : Lamine Ammar-Khodja 

    Pays de production : Algérie

    Type : Long métrage

    Genre : Fiction

    DVD disponible dans la DVDthèque du Maghreb des films (prêt possible aux programmateurs)


    Année 2012 / 82’

    Image, montage Lamine Ammar Khodja

    Production et distribution A vif cinémas

    Synopsis C’est un cahier de retour au pays natal qui commence le 6 janvier 2011, date de déclenchement des émeutes populaires à Alger. 
    Quand on revient après huit années d’absence, la question qui se pose est : comment trouver une place parmi les siens ? Mais le train est en marche et les questions existentielles vont s’entremêler avec l’actualité politique bouillonnante de la région.

    Huit ans après voir quitté l’Algérie, son pays natal, pour la France, Lamine Ammar-Khodja décide de mettre fin à son exil le 6 janvier 2011, date du déclenchement des émeutes populaires à Alger. 
    Organisé chronologiquement, le film se raconte à la première personne et, tout comme le fameux Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire auquel le cinéaste rend hommage, il retrace les difficultés à retrouver sa place. 
    Car ce cheminement n’est pas seulement affaire privée, mais l’occasion de revenir sur l’histoire récente de l’Algérie, au moment où celle-ci aurait pu prendre un nouveau tournant. 
    C’est sur le ton de la comédie que le film avance, faisant preuve d’humour autant que d’ironie, en place du désespoir attendu. Mélangeant joyeusement les registres, s’amusant, libre et avec bien de la grâce, de l’outil cinématographique, revendiquant sa jeunesse frondeuse au nom de tous les jeunes laissés pour compte, ce premier long-métrage révèle à coup sûr un regard, une écriture : un cinéaste.
     
    Jean-Pierre Rehm

    Le commentaire de Wassyla Tamzali 
    Publié en mai 2013 dans Le Quotidien d’Oran (ultérieurement dans les Temps Modernes), aux côtés de 6 autres commentaires (Taya ya diou ! de Mohamed Zinet, Yasmina de Lakhdar Amina, Noua d’Abdelaziz Tolbi, La Nouba des femmes du Mont Chenoua deAssia Djebar, Nahla de Farouk Beloufa, Inland de Tariq Tegia)

    Demande à ton ombre de Lamine Ammar-Khodja, ou le spectateur qui pleure. 
    Le film ouvre sur Aimée Césaire qui dans le Retour au pays natal exhorte son corps et son âme à ne pas se croiser les bras en spectateur « Un homme qui pleure n’est pas un ours qui danse ». Nous voilà prévenus. 
    Il y aussi Camus. Un Camus inattendu qui clôt le film dans une corrida mimée au fond d’un jardin avec un tablier de cuisine. Il donne l’estocade à un taureau imaginaire, le spectateur sans doute. Quels sont les films algériens qui t’ont touché ? Je pose cette question à Lamine A.K car il est évident que sa quête est celle d’une paternité, d’un héritage. « Il y a un film que je regarde et regarde, Tahia Ya Didou, plus je le vois et plus je me dis qu’il n’y a que Zinet qui aurait pu faire ce film. Un grand film c’est un film qui n’aurait pu être fait que par une seule personne. » Belle déclaration de principe, en l’occurrence pas dépourvue d’ironie. Demande à ton ombre a été, au figuré comme au sens propre, fait par un seul, le réalisateur. Avec zéro argent, L.A.K a été réalisateur, interprète, monteur, il a fait la lumière et le son. Quand il est devant la caméra, il est seul devant elle. La caméra est posée sur un pied il n’y a personne derrière. Et il est souvent à l’écran. Un film autofictionnel qui s’assume de bout en bout. La voix off est aussi celle de L.A.K. Dans ce film, comme dans Inland le réalisateur occupe le centre de l’histoire, son voyage dans Alger est aussi un voyage au bout de lui même. La critique sociale cependant n’est pas absente du film, que ce soit la jeunesse (ce concept obscur et attrape tout qui bouche notre horizon intellectuel.), l’information/propagande, la mobilisation pathétique d’un groupe de citoyens solitaires observés par ceux du trottoir d’en face comme des bêtes de zoo, - sur quel trottoir est le héros quand il dit qu’il s’est trompé de trottoir ?-, la ville décrépie, les regards vides, les gens mal fringués, tout est dit avec une grande économie de moyens et une belle réussite formelle. Tout est dit jusqu’à la nausée (restons dans la littérature) le spectateur, à l’image du héros jusqu’au vomissement. Les jeunes vomissent le monde dont ils héritent. 
    Car ce film porte tout le désenchantement de la génération post révolution algérienne. Dans le silence des slogans et des Grandes causes nationales, c’est fini, on ne peut lplus leur faire les mêmes blagues. C’est fini « ya kho ! », c’est fini mon frère ! Ceux qui n’ont pas pu comme le réalisateur/voyeur échapper à la marmite nationale il les retrouve dans une cave, scène inouïe de ces jeunes qui se réfugient dans des sous sols d’immeubles le soir pour picoler et plus encore. Un phénomènes courant dans les quartiers populaires d’Alger où tous les cafés sont fermés et on apprend ainsi qu’une vie souterraine s’est organisée pour survivre. Lamine A.K a utilisé dans ce film ses propres archives, il nous donne à voir quelques séquence d’ « Alger moins que zéro » un court métrage documentaire au titre auto explicatif. Cette descente au enfer, un petit enfer, et parce que petit sans doute plus désespérant, rend dérisoire les rêves de révolution qui effleure le film comme des désirs inassouvis. 
    Qu’est-ce qu’il reste à faire ? Mettre le feu à tout cela, dans un geste salvateur. La très belle scène du personnage brûlant dans un petit sceau les pages des journaux menteurs, et ce plan qui fait passer du petit feu poussif à l’incendie de la ville. Comment survivre à cette idée iconoclaste ? Par le cinéma, la littérature la musique. Honni soient qui pensent que ces jeunes là sont des égoïstes. 
    Yasmina, Noua, Tahia Ya Didou, Nahla, La Nouba sont les seules témoignages de notre mémoire et la preuve que nous avons vécu. Aujourd’hui Inland, Mollement samedi matin, Demande à ton ombre, C’est loin la chine, Malik Ben Smaïl, Tariq Tegia, les plus jeunes Lamine Ammar Khodja, Djamil Beloucif, Hacène Ferhani, Sofia Djemma, Sami Tarik, Sidi Boumedienne et d’autres sans doute qu’il me reste à découvrir, tous ces films, tous ces cinéastes, seuls dans le travail, seul devant la camera, parfois comme dans Demande à ton ombre dans un face à face radical avec la caméra sont la preuve que nous sommes vivants. Ils mettent en images, ils donnent forme à des discours sur notre société sans lesquels le silence sous le vacarme de la modernité dévoyée, de la politique mensongère, du fanatisme et de la violence, serait assourdissant et mortel.

    Biographie

    Lamine Ammar-Khodja est né à Alger en 1983, et a grandi dans sa banlieue, à Bab Ezzouar. Il aime les images donc la littérature, mais la musique plus que tout. Il s’est dit que le cinéma pouvait rassembler tout ça. Après des études d’informatique, il passe du coq à l’âne en réalisant un triptyque de courts métrages  : Alger moins que zéro’56 Sud,Comment recadrer un hors-la-loi en tirant sur un fil. Son premier long métrage Demande à ton ombre est sélectionné au FID Marseille 2012 et reçoit le Prix Premier

    Filmographie

    2011, Alger moins que zéro (16min) 

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  • Inland

     

    Thèmes : Société maghrebine

    Réalisateur(s) : Tariq Teguia 

    Pays de production : Algérie

    Type : Long métrage

    Genre : Fiction

    Titre original : Gabbla

    Réalisation Tariq Teguia 
    Algérie / 2008 / 140’ / fiction

    Scénario Tariq Teguia

    Contact Contre- Allée Distribution contre-allee@hotmail.fr / 01 42 46 27 42

    Avec Kader Affak, Ahmed Benaissa, Ines Rose Djakou, Fethi Ghares, Djalila Kadi-Hanifi, Kouider Medjahed

    Synopsis Malek, un topographe accepte une mission dans une zone isolée, meurtrie par des groupes armés qui ont terrorisé la région il y a à peine une dizaine d’années. Il commence les repérages et en rentrant au camp de base découvre une jeune femme. Elle parle à peine anglais, parle à peine tout court. Malek décide de l’emmener vers le Nord pour lui faire passer la frontière. Mais épuisée elle ne veut plus fuir vers l’Europe, et lui fait bifurquer, vers le désert.

    En forme de road-movie qui tourne le dos à la ville, s’enfonce dans le pays et donne à voir des espaces dévastés, des villages et maisons abandonnés et quelquefois calcinés, des arbres coupés, des ruines récentes dans certains cas, précise Tariq Teguia, Gabbla|Inland a le souci de "documenter l’Algérie sur elle-même, dit encore le cinéaste, car le pays, toutes catégories de publics confondues, en a, à l’évidence, grandement besoin. Tariq Teguia a tourné avec une équipe restreinte et très mobile pour lui permettre "à la fois d’improviser et de se réajuster". Un choix qui laisse du champ à une part documentaire dans la fiction, qui la laisse advenir et lui laisse du temps. Outre la place faite au silence qui oblige à mieux y regarder, le film fait montre d’une étonnante fluidité de la langue parlée à la ville comme à la campagne.

    Malgré le sentiment général d’abandon et de désolation qui se dégage de son film, Tariq Teguia fait observer que ses "personnages sont du côté de la vie et ne sont absolument pas suicidaires. Ils sont, au contraire, l’expression d’une formidable envie de vivre". Au final, cela devient un cinéma très physique et "on peut dire que j’ai fait un road-movie qui ne se termine pas sur une destination donnée, mais sur un espace ouvert", résume le cinéaste.

    Le commentaire de Wassyla Tamzali 
    Publié en mai 2013 dans Le Quotidien d’Oran (ultérieurement dans les Temps Modernes), aux côtés de 6 autres commentaires (Yasmina de Lakhdar Amina, Noua d’Abdelaziz Tolbi, Tahya ya didou ! de Mohamed Zinet,La Nouba des femmes du Mont Chenoua deAssia Djebar, Nahla de Farouk Beloufa, Demande à ton ombre de Lamine Ammar-Khodja)

    Inland de Tariq Tegia, ou le passage des frontières. 
    Rien. Rien ne l’aura retenu. Ni la promesse faite à son enfant, la petite Nahla (Farouk, les jeunes ne t’oublient pas, Inland inscrit Nahla près de Nedjma dans les plis de notre imaginaire, nous les romantiques définitifs), ni la patience tenace de son ami qui le retrouvera là où on ne retrouve personne, ni le corps somptueux de la jeune fugitive noire qui se donne à lui avant de passer la frontière. Il finira sa vie, pendu à un arbre. Tel un fruit étrange, strange fruit, il sera cueilli au petit matin, et étendu tout doucement dans l’herbe par ces derniers compagnons, les hommes des fermes environnantes abandonnées, les chômeurs de l’Algérie postsocialiste. Le choix de ces hommes n’est pas fortuit, tout le long du film le réalisateur, sans plus y croire, mais avec une ancienne fidélité dénonce les plaies ouvertes de ce pays qui ne le retient plus. Rien. Ni la beauté du Monde si présente dans le film. Tariq Tegia sait la faire parler. C’est sans doute le premier film algérien qui va aussi si loin dans l’esthétique et la recherche d’un langage cinématographique. Pari réussit, il recevra la reconnaissance internationale de ses pairs. Les deux longs métrages du réalisateur ont été retenus, chose rarissime, coup sur coup, en 2007 et 2008 par la Mostra de Venise. Tariq T. est ambitieux, sa référence à Howl de Guinsberg met la barre très haut, elle place au cœur de l’œuvre la poésie comme dernier recours du sens. Citons également la longue séquence du poète paysan et cette fête dans la nuit éclairée par les phares des voitures qui n’est pas sans nous renvoyer à Pasolini avant qu’il quitte Casarsa, « ce vieux bourg peuplé d’antiques figures de fermiers ». Inland, ce film long et lent est d’un parti pris formel extrême. Disons le, Tariq Tegia est un cinéaste radical. On le savait déjà par Roma plutôt que vous, qui tout en étant très différent porte la même exigence. 
    L’âme du film, Inland, est là dès les premiers plans. Le cinéaste réussit la prouesse de filmer les mirages qui accompagnent habituellement les voyageurs qui se risquent dans les déserts. Tous ne font pas de leur descente au désert un voyage initiatique à la mort. Lui oui, il brule à la lumière incandescente, et peu à peu il abandonnera les pauvres choses qui faisaient de sa vie un semblant de vie. Mais tout au long de ce road movie désespéré, il demeure en empathie avec les petits, les perdus, les jeunes, les révoltés, les chômeurs qu’il rencontre, qu’il croise. Cette bonté pour l’humanité est une particularité inattendue du film, inhabituelle dans ce genre d’histoire. Mis à part les flics tous les personnages du film sont des personnages positifs en quelque sorte. La femme de laquelle il divorce est une amie, attentive, soucieuse de son état « Tu n’es pas content ? », les travailleurs, les paysans, les bergers sont solidaires avec lui et l’aident dans la mesure de leurs moyens, jusqu’au bout il s’intéressera à leurs problèmes. La jeune fugitive lui offrira ce qu’elle a, son corps. Elle chantera après, dans un chant de reconnaissance à la vie. Cet amour des gens, la bonté de tous pour lui et malgré tout le choix d’en finir introduit dans le film une tension qui explique sans doute que nous restions fascinés du début à la fin. Un suicide paisible qui ne laisse pas le spectateur s’échapper. Nahla, je l’ai dit était le dernier film que j’ai vu à la cinémathèque, Inland est le premier film qui me fait renouer avec le cinéma en Algérie. Un film intelligent, d’une maturité esthétique surprenante car né de la plus grande des solitudes, dans un pays qui n’a plus de cinéma. Un film qui s’inscrit dans le cinéma/monde, qui fait éclater les frontières que nous, ma génération, nous les cinéastes, les intellectuels, les écrivains avions dressées entre nous et le monde tant nous étions prisonniers d’une idée meurtrière du pays. S’il n’y a plus de cinéma algérien, aujourd’hui il y a des films algériens qui écrivent le Cinéma. Inland est un ceux là. Une des jeunes femmes du film dans cette succulente scène entre de jeunes intellectuels algériens très prolixes en paroles, dis à l’un d’eux « Bazarde ! Bazarde ! Ce n’est pas la société qui va éclater, c’est toi ! Demande toi ce qui ne va pas, avec ton corps, tes rapports avec les femmes ! Bazarde ! Bazarde ! » Elle le, elle nous pousse à nous libérer. Dégage dit-elle.

    BioFilmographieTariq Teguia

    Après des études de philosophie et d’arts plastiques, Tariq Teguia a été photographe pigiste pour un quotidien algérien, assistant d’un photographe et enseignant à l’Ecole des Beaux-Arts d’Alger1. 
    Il débute dans la réalisation avec quatre courts métrages : Kech’mouvement (1996), Le Chien(1996), Ferrailles d’attente (1998) et La Clôture (2002). Rome plutôt que vous est son premier long métrage. Il est un long métrage distribué en France en 2008. Le film raconte quelques heures de Zina (Samira Kaddour) et Kamel (Rachid Amrani) partis dans une banlieue d’Alger, La Madrague, à la recherche d’un improbable moyen de quitter l’Algérie. 
    Le film a été présenté au Festival de Venise en 2007, au Festival de Belfort 2007 (Grand Prix du jury et prix 

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