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LES MAIRIES
Alger. Aïn Beida.
Affreville. Aïn el Turck.
Aïn Taya. Aïn Témouchent.
Alma. Arzew.
Aumale. Batna.
Béni Saf. Berrouaghia.
Boghari. Boufarik.
Bougie. Bouira.
Biskra.
Castiglione. Cherchell.
Constantine. Coléa.
De Malherbe. Djelfa.
Djidjelli. Douera.
Dar el Mizan. El Biar.
Fondouk. Geryville.
Gouraya. Hussein Dey.
Isserville. Kenchela.
Kouba.
Lamy. Lourmel.
Maison Carrée.
Marengo. Mascara.
Marnia.
Mers el Kébir. Miliana.
Mouzaïa.
Mostaganem. Novi.
Oran. Philippeville.
Rio Salado. Rivet.
Sainte Barbe. Saïda.
Sétif. Sidi Bel Abbès.
Souk Ahras. Ténès.
Tébessa. Tiaret.
Tizi Ouzou. Tlemcen.
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CULTURE
LES CINEMAS.
Aïn Bessem.
Aïn Témouchent. Batna.
Biskra. Constantine.
Mostaganem. Saïda.
Relizane.
Sidi Bel Abbès.
tébessa.
Tiaret.
LES THEATRES.
Alger. Batna.
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Constantine.
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Oran.
Oran.
Saïda.
Sétif.
Sidi Bel Abbès.
Skikda.
Souk Ahras.
à suivre....
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Remarque préliminaire : Les éléments qu'il est possible de prendre en compte dans l'analyse de l'image sont multiples et extrêmement variés. La liste ci-après est proposée un peu comme un pense-bête des possibilités et certainement pas comme une grille qui enfermerait l'observation dans une démarche figée.
• Distinguer trois domaines
Toute analyse d'image doit bien évidement être pensée en fonction des attentes espérées de ce travail.
• A - Les contextes
• B - Le réel représenté
• C - Les choix énonciatifs
1 - En amont de la prise de vue
2 - Liés à la prise de vue
3 - Postérieurs à la prise de vue
4 - En référence à un style, un genre, des modes…
5 - Le(s) temps dans l'image
6 - Le point de vue dans l’image
• Cas particulier du film
7 - Les mouvements
8 - Le montage
9 - La structure filmique
• Interpréter
- partager, imprimer
Distinguer trois domaines...
A - Les contextes : tout ce qui n’est pas dans l’image mais qui contribue à sa perception, à son interprétation.
A - Les contextes
Dissocier les trois contextes :
B - Le réel représenté
• Qu’est-ce que je vois, je sais... du réel ou du réel recomposé
- éléments visuels appartenant ou prélevés dans la réalité
- éléments visuels reconstitués, joués
- trucages (visibles, perceptibles, imperceptibles mais supposés...)
C - Les choix énonciatifs
Mettre à jour le travail de REPRESENTATION proprement dit : qu’est-ce que je vois, perçois, comprends... des choix faits par l’auteur-réalisateur-énonciateur.
1 - Composition de l’image liée à des choix
• Choix et organisation des différents éléments visuels entrant dans l’image
ou interventions en amont de la prise de vue
- éléments fixes : décors, lieux, paysages, ambiances, climats, ....
- éléments mobiles: véhicules, animaux, meubles, fluides....
- expression du regard, faciale, gestuelle...
- déplacements, entrées, sorties...
- autres éléments visuels (costumes, accessoires...)
- éclairage, couleurs (dominante, saturation...)...
- formes (textures, contours, lignes, structure...)2 - Composition de l’image liée à la prise de vue
• Lumière (direction, intensité, contraste,...)
- lumière naturelle (choix du moment de la prise de vue)
- lumière additionnelle
- place du point de fuite principal, secondaire
- place du regard du spectateur – jeux et ruptures de perspectives
- la profondeur représentée
- montré (champ), (ici)
- suggéré (hors-champ)
. hors-champ proche (là)
. hors champ lointain (ailleurs)
- interne : la caméra montre ce que voit un personnage de l’histoire (caméra subjective)
- externe : la caméra est hors de l’histoire représentée
- dans la verticalité : plongée - contre plongée
- dans l’horizontalité : face, profil, 3/4, dos....
- suggérés : flou, décadrage, défaut d’horizontalité...
- représentés...3 - Composition de l’image liée à un
• Découpage de l’image, incrustation, images dans l’image
travail postérieur à la prise de vue
- mode : assertif, sentencieux, dubitatif, incertain... neutralité, ironie... .
- rapport entre le(s) texte(s) et l’image : .
amplification, complémentarité, contrepoint, opposition
- graphiques : mise en page, encadrement....
- autres images (amplification, complémentarité, contrepoint, opposition)
- contextuels proches : type de magazine, de lieu de diffusion....4 - Composition de l’image par référence à
• Les figures et formes symboliques, stéréotypiques, stylistiques...
un style, un genre, des modes, une tonalité...5 - Le(s) temps dans l’image
• Les temps perceptibles explicites ou implicites, suggérés, construits...
(Dissocier l’instant de la date)
- image atemporelle ou non
- l’instant figé (la trace, l’indice, de ce qui a été et qui ne sera plus)
- temps et date de l’événement
- date de la réalisation
- date et temps de la diffusion6 - Le point de vue dans l’image
• Quelles relations entre les différents “points de vue“ :
- Le point de vue visuel : le point d’où je vois.
- Le point de vue identitaire : le point d’où je m’exprime.
- Le point de vue idéologique : le point d’où je pense
Cas particulier du film (image en mouvement et en séquence)
7 - Les mouvements
• Les mouvements de base
- Internes au représenté
. ce qui est en mouvement (sujet principal /sujets secondaires)
. type de mouvement : dynamique / “statique“ (demeurant l’intérieur du cadre)
. direction du mouvement
. visibilité (apparent / non-apparent)
- De la caméra
. travelling
. panoramique
. zoom
. combinés
- Type d’association : accompagnement ; amplification ; contrepoint ; opposition
- Place du mouvement dans l’espace du récit
- intervention sur la durée (ralenti, accéléré...)
- intervention sur la forme (saccade, répétition, découpe...)
- la continuité du mouvement (interne)
- le raccord de mouvements externes
- type de mouvement construit
. le mouvement “absent “ ou “induit“
(mouvement non visible dans le plan mais compréhensible par le contexte )
. le mouvement elliptique (construit sur l’absence)
. le mouvement global ou rythme...
8 - Le montage
• Pourquoi la coupe
- dialectique continuité/rupture
- rapports d’espace
- rapports de temps
- discret
. raccords dits «dans le mouvement»
. raccords dits «dans l’espace»
. dissous
- souligné
. volets, rideaux, effets de régie....
. fragmentation, fracture soulignée, fracture brisée…
9 - La structure filmique
• Le montage filmique
- structure : les séquences (relations entre les plans) ; les parties
(relations entre les séquences) ; le film (relations entre les parties)
- points caractéristiques
. points culminants, passage d’une séquence à l’autre, etc
- ponctuation visuelle et sonore, rythmes …
- structure du récit
- récit minimal : (équilibre -> déséquilibre -> rééquilibre)
ou : exposition, conflit, résolution
- Autres structures
. La mise en place de l’histoire, des personnages, des lieux etc.
. le fil conducteur
. les temps forts
. les“coups de théâtre“
. la chute (ouverte, fermée..)
- Polarisation (qui détient le savoir de l’histoire)
. énonciateur (ou narrateur)
. personnages du film
. spectateurs
- Idéologie explicite, implicite,
- Valeurs “en creux“…
Interpréter
C’est essayer de relier tous les éléments observés avec la subjectivité de la réception (impression ressentie, plaisir que l’on a pris ou pas devant l’image, compréhension ou sens que l’on a perçu, etc.), sans vouloir attribuer a priori à chaque signe une signification particulière mais au contraire en essayant de mettre à jour les dialectiques qui entrent en jeu dans la construction de ces significations.
Suppression, substitution ou transposition peuvent être conduites de façon abstraite ou réelle : jeux de découpages, de caches, de re-montages, de détournements....
Remarques
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«Fièvres» de Hicham Ayouch
Au nom du père, du fils et de la banlieue
Après avoir été couronné au festival de Marrakech avec un double prix d’interprétation, le film de Hicham Ayouch, sorti le 29 octobre en France, sera bientôt à Tunis dans le cadre des JCC.
C’est l’histoire d’un jeune de 13 ans, déraciné et violent, qui découvre son père lorsque sa mère est envoyée en prison. Fièvres ou comment devenir père et fils.
L’échange se fait dans la rue, entre deux tours d’une cité, après avoir signé le « récépissé ». C’est un père qui hérite son fils comme on reçoit un colis encombrant. On voit la voiture de l’assistante sociale s’éloigner et le père et fils se flairer… Désormais, chacun des deux essayera d’apprivoiser l’autre. Quand le père demande : «Tu étais où ?», le fils rétorque : «Tu es qui ?»
La caméra de Hicham Ayouch est portée par la nervosité et la tension du jeune et la léthargie du père. Et il y a encore un troisième personnage principal qui intervient dans le récit cinématographique. L’univers de la banlieue où se déroule la totalité de l’action apparaît dans des lumières nouvelles : le regard caresse les rues et sous-sols de cette architecture urbaine. Les barres et tours de la cité se montrent fières comme les voûtes et les tours d’une cathédrale. Et par moments, la vue du dixième étage du HLM apparaît aussi séduisante que le panorama du Sacré-Cœur.
L’histoire, elle, sera traversée par des ambiances de western et de polar, mais son cœur reste dur comme le béton environnant. Benjamin (interprété avec fougue et instinct par Didier Michon) voulait seulement vivre chez son père pour échapper à la prison du foyer. Ce qui ne l’empêche pas de cracher aussi bien sur ses origines maghrébines que sur sa mère incarcérée.
Respecter le Coran et rêver du bled
Quant à Karim (incarné par un Slimane Dazi qui excelle dans son jeu d’inhibition), il ne sait pas comment s’occuper d’un fils dont il ignorait l’existence pendant 13 ans. «Dresse-toi. Tu es un homme !» Voilà l’injonction adressée par le grand-père à son fils. Jusqu’ici, ce père malgré lui menait une vie dans l’ombre, malgré son gilet jaune fluorescent qu’il porte pendant son travail d’ouvrier. La quarantaine, il habite toujours chez ses parents, des retraités sans histoire qui respectent le Coran et rêvent de rentrer un jour au bled. Mais avant, ils doivent s’occuper de leur petit-fils avec son prénom juif, son passé noir et son caractère qui ne respecte rien, ni Dieu, ni père.
Et pourtant, c’est Benjamin qui fera bouger les lignes. Encouragé par un poète marginal sans origine ni avenir, mais qui sait transformer les poisons en élixir, le jeune tourmenté fera exploser les certitudes. Comme le poète avec ses mots dans une caravane perdue sur un terrain vague, petit à petit, Benjamin marque son nouveau territoire avec ses graffitis signés «Antik», et il découvre le lourd secret de sa nouvelle famille.
Filmer l’inimaginable
Né en 1976 à Paris, le réalisateur franco-marocain Hicham Ayouch est le petit frère de Nabil Ayouch (Les Chevaux de Dieu). Fièvres est son troisième long métrage, après Tizaoul (coécrit avec Hicham Lasri en 2006) et le très remarqué Fissures (2009).
L’histoire de Fièvres, l’enfant tourmenté qui révèle les blessures chez le parent qui l’accueille, rappelle à plusieurs égards le magnifique Mommy de Xavier Dolan. Comme chez le réalisateur québécois, les thématiques de la transgression, transmission et filiation se trouvent au tout premier plan. Mais il y a une différence notable : là où Dolan pousse les personnages, l’esprit créatif et la recherche formelle jusqu’au bout, Ayouch reste sur ses gardes pour donner une vision subtile, moderne et contrastée de cette banlieue parisienne qui entoure Benjamin. Au lieu de montrer la criminalité, la drogue et l’appât du gain, il a tout simplement osé filmer l’inimaginable : un couple de vieux Maghrébins faisant l’amour.
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Le festival du film franco-arabe aura lieu du 7 au 16 novembre
Depuis 20 ans, le Festival du film franco-arabe de la ville d’Amman en Jordanie, organisé en collaboration avec l’Institut français de Jordanie, s’applique à mettre en lumière les liens étroits unissant le monde Arabe et la France. La troisième édition de son petit frère français, le Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec (FFFA), se tiendra du 7 au 16 novembre dans la mythique salle de cinéma Le Trianon.
A l’instar de son homologue Jordanien, le Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec souhaite encourager les échanges et le dialogue entre les cultures en donnant à voir la diversité et la richesse du cinéma arabe actuel.
Avec 7 avant-premières, un film inédit et des films sortis en salle récemment, la troisième édition du FFFA emmènera les spectateurs de la France au Maroc, en passant par la Tunisie, l’Algérie, la Palestine, la Mauritanie, la Syrie et la Jordanie, pour un voyage cinématographique fascinant. A l’image des différentes réalités de ces pays hétérogènes, les œuvres sélectionnées - fiction ou documentaire – abordent des sujets d’une grande diversité : la place des femmes, les conséquences du conflit israélo-palestinien, les désirs et les colères du monde Arabe, les questions d’identité et d’intégration… Autant de thèmes qui seront abordés pendant ces dix jours de festival, en présence de nombreux invités, réalisateurs et personnalités du cinéma.
Programme complet sur www.noisylesec.fr et sur www.cinematrianon.fr
FESTIVAL DU FILM FRANCO-ARABE de Noisy-le-Sec
Une plongée dans le(s) cinéma(s) du monde arabe
Au cinéma le Trianon
Du 7 au 16 novembre 2014
En ouverture du festival, vendredi 7 novembre à 20h, May in the Summer, le deuxième long-métrage de la réalisatrice américano-jordanienne Cherien Dabis, pose un regard féminin sur le monde Arabe. Cette soirée sera aussi l’occasion de découvrir les courts-métrages lauréats du Prix du Jury du Festival du film franco-arabe d’Amman en présence des réalisateurs : A Cold morning in November de Robert Abboud (Prix du jury Fiction) et Samarde Mohammed Rahahleh (Prix du Jury Documentaire).
En clôture, dimanche 16 novembre à 17h : Remise des prix du concours de courts métrages. Projection des films primés suivie du long métrage Cheba Louisa de Françoise Charpiat.
Rencontres avec les réalisateurs :
Quand Sisyphe se révolte, d’Abraham Segal (samedi 8 novembre à 18 h)
Printemps Tunisien de Raja Amari (avant-première avec l’équipe du film, samedi 8 nov. à 20h30)
Le sac de farine de Kadija Leclere (dimanche 9 novembre à 16 h)
C’est eux les chiens, de Hicham Lasri (débat par Skype, lundi 10 novembre à 20 h 30)
El oued El oued, de Abdenour Zahzah (inédit le mardi 11 novembre à 19 h 30)
L’Oranais, de Lyes Salem (avant-première le mercredi 12 novembre à 20 h 30 )
Les Chebabs de Yarmouk de Axel Salvatori-Sinz (avant-première jeudi 13 novembre à 20 h 30)
La Preuve de Amor Hakkar (samedi 15 novembre à 18 h)
Le Challat de Tunis de Kaouther Ben Hania (avant-première, rencontre avec la productrice du film, dimanche 16 novembre à 14 h 30).
Projection-concert :
Timbuktu d’Abderrahmane Sissako (avant-première : vendredi 14 novembre à 20 h 30)
Projections :
Qu’Allah bénisse la France de Abd Al Malik (avant-première samedi 15 novembre à 20 h 30)
Loin des hommes de David Oelhoffen (avant-première samedi 15 novembre à 20 h 30)
Et aussi : Du goudron et des plumes de Pascal Rabaté, Ana Arabia d’Amos Gitaï ;
Ciné-philo (Dancing in Jaffa, de Hilla Medalia, samedi 8 novembre à 14h30) ;
Séances jeune public : Contes Orientaux de Lotte Reiniger ; L’enfant dans le monde Arabe (programme de courts métrages) ; Wadjda de Haifaa Al Mansour) ;
Compétition de courts métrages
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«Ce que nous demandons au cinéma, c'est ce que l'amour et la vie nous refusent, c'est le mystère, c'est le miracle.» (Robert Desnos).
En feuilletant les pages multicolores des livres destinés à farcir les tubes digestifs qui délogent dans les vitrines et étalages des rares soi-disant librairies qui n'ont pas encore été métamorphosées en fast-foods, voire «Carentita», ceux humblement conçus pour la pathétique et pitoyable raison retenue, au grand dam d'une activité culturelle, en hibernation forcée, prisonnière en ricochant entre les murs de la boîte crânienne, livrant l'art culinaire avec des images splendides imprimées sur un papier doux au toucher et agréable à dévorer - on sort, comme une Alice au pays des recettes, convaincu qu'il faut de multiples ingrédients conjugués avec un savoir-faire pour réussir une des fameuses recettes proposées - images d'illustration à l'appui - ou du moins l'approcher !
Quant à réussir à façonner un peuple, ce n'est, suivant l'humble avis de Cheâayeb Lekhdim, guère une mince opération de préparation d'une quelconque tarte aux citrons, quand bien même tous les ingrédients de l'import/import seraient assurés par une réserve de change alléchante, notamment tout au long du temps de cuisson 2010/2014Â… !
Parmi l'éventail des activités culturelles et artistiques à même de développer un esprit de discernement et de critique constructive, voire intellectuelle, le théâtre tout comme le cinéma, respectivement catalogués - à forte raison - de quatrième et septième arts, demeurent on ne peut plus des vecteurs fondamentaux au sein de toute société naviguant, gouvernail bien en mains, vers un destin dont les coordonnées de son horizon sont cartographiées sur terre ferme contre tout risque de harraga.
Jules petit-Senn1 n'avait-il pas dit : «Le cinéma c'est l'opéra du vingtième siècle. On a tous les arts : les écrivains, les acteurs, les décorateurs, les chefs opérateurs, les musiciens, pour faire une œuvre totale» ? Qu'en est-il de nos vétustes salles de cinéma livrées à la toile d'araignée et rongées par la poussière, face à la situation lamentable de laquelle, les nostalgiques «Gatlatou» diront tout simplement: «Yakhi Silima yakhi !».
Cheâayeb Lekhdim se souvient, comme si cela datait d'hier, de son entrée au cinéma où, dès l'extinction des feux, bien qu'il fût légèrement rattrapé par la lampe de poche des placeuses, planait, en société - les téléspectateurs - au milieu d'un univers réconfortant et détendantÂ… Tard dans la nuit voire les jours suivants, cette évasion sublime, les feux doux du débat autour du film visionné demeuraient animés et vivifiés jusqu'à une nouvelle bataille pour décrocher un «merveilleux» billet d'entrée ! La thérapeutique passion partagée en société était une vraie catharsis aristotélicienne ! Les vertus de l'amour et de la bravoure se greffaient inconsciemment et l'âme se trouvait à chaque fois polie et polie (Films hindous : Mangala Fille des Indes, Notre Mère la TerreÂ… «El Ardh» de Youcef Chahine, et les divers classiques occidentauxÂ…), car «Le cinéma, ce n'est rien d'autre en fait que de pouvoir lire l'âme de quelqu'un juste en regardant ses yeux»2...
A l'instar des autres villes de notre vénérée Algérie, à Saïda, la ville des eaux, les trois salles de cinéma sans âme ne sont que des os ! A l'exception de la salle EL-FETH (cinéma et théâtre) dont la rénovation est du moins, au visu, acceptable, la célèbre cinémathèque «VOX», pour laquelle, semble-t-il, une facture à neuf chiffres aurait été honorée, demeure dubitativement, comme si aucune réfection n'avait été effectuée, livrée aux intempéries et aux fantômes des personnages projetés sur son malheureux et pitoyable écran ! Quant à la salle DOUNYAZADE (ex-Palace), seule la rentrée scolaire lui fait honneur dans son hall - destiné jadis pour l'entracte - en y exposant, le temps d'une tournée à la quinzaine économique, les fournitures d'écoliers !
Néanmoins, contre vents et marées, l'AMMS3, fidèle à ses principes, comptant comme toujours sur ses propres moyens, essaye, autant que faire se peut, dans une initiative visant à combler ce vide culturel anesthésiant, de redonner vie à l'écran géant - bien que celui-ci soit réduit à des dimensions imposées par l'exigüité de son siège - par la diffusion de films suivis de débats, dans le cadre de son projet «Cinéclub». Une action, parmi d'autres, qui doit être plus qu'à encourager, voire à propager pour régénérer une activité culturelle, voire intellectuelle égarée depuis «Nadi Essinima» d'Ahmed BedjaouiÂ…
Cloîtrés dans nos cellules individuelles, quoique bernés par l'illusion de la télévision et de l'internet, les retrouvailles - en société - dans l'ambiance vivifiante du cinéma tout comme le théâtre, nous ouvriraient des portes célestes pour des voies individuellement impénétrables tant «la photographie, c'est la vérité et le cinéma, c'est vingt-quatre fois la vérité par seconde»4. En attendant cette «vérité», contentons-nous de suivre de loin le TGV en pilotage automatique, tant ces «mystérieuses» sorties dans les salles occidentales, voire tunisiennes et marocaines, que ces «inconnus» festivals organisés en notre déplorable absence, sont pour nous un passé poussiéreux !?
«Il faut de tout pour faire un monde»
* Universitaire, Saïda
Notes :
1- Ecrivain suisse (1837-1901.)
2- L'actrice américaine Glenn Close.
3 - Association Mouhibbi Madinet Saïda.
4- Le cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard
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CINQUIÈME ÉDITION DES JOURNÉES CINÉMATOGRAPHIQUES D'ALGER
30 productions à l'affiche!
Jeudi 06 Novembre 2014Les JCA offrent une part belle à la production nationale, puisque 16 films algériens, dont 8 coproductions pour la majorité des courts-métrages seront projetés durant ces journées.
L'Association des réalisateurs indépendants A nous les écrans, organise avec le soutien du ministère de la Culture et en collaboration avec l'Office national des droits d'auteurs (Onda), sa cinquième édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA).
L'Association a reçu plus de 243 films pour cette édition, 30 productions ont été sélectionnées dont trois longs-métrages, 9 documentaires et 18 courts-métrages, venus de France, du Maroc, de la Tunisie, d'Egypte, du Liban, du Qatar, de la Syrie, du Canada, de la Grande-Bretagne, de la Turquie et du Bahreïn. Ces films seront projetés du 08 au 12 novembre à la salle El Mouggar à Alger, avec l'aimable participation de l'Onci. Les JCA offrent une part belle à la production nationale, puisque 16 films algériens, dont 8 coproductions pour la majorité des courts-métrages seront projetés durant ces journées.
Comme chaque année, la compétition sera axée sur le court métrage national et le documentaire international. Les films seront jugés par un jury de qualité: le réalisateur Abdelkrim Bahloul (président jury), sera accompagné par Giogio Cugno, réalisateur (Italie), Neamet Allah Hassan, critique (Egypte), Philipe Jalladeau, professeur de cinéma (France) et Fatima Ouazane, productrice et scénariste (Algérie).
M.Bahloul, Mme Ouazane et M.Jalladeau se chargeront également du concours national du scénario, dont les résultats seront donnés à la clôture des JCA le 12 novembre.
L'ouverture des JCA, le 8 novembre évoquera comme d'habitude l'Algérie à travers l'avant-première du film français Loin des hommes de David Oelhoffen qui aura lieu à la salle El Mouggar. Le film Loin des hommes est adapté d'une nouvelle d'Albert Camus L'Hôte. La projection se fera en présence du réalisateur, du comédien franco-algérien Réda Kateb et du producteur Marc de Pontavice. Pour l'organisation de cette manifestation, les JCA ont bénéficié du soutien de l'Onda, qui a toujours été aux côtés des cinéastes et des artistes dans les manifestations cinématographiques et audiovisuelles, c'est le cas également de l'opérateur Mobilis et du groupe Benamor qui nous accompagne dans cette aventure. Dans le domaine de la coopération internationale, les JCA bénéficient du soutien du service culturel et audiovisuel de l'ambassade de France et de l'Institut français qui ont participé à la production de plusieurs courts métrages et documentaires algériens. Sur le plan médiatique, plusieurs quotidiens nationaux soutiennent les JCA: Al Khabar, L'Expression, Liberté, Le Jeune Indépendant, Le Temps, Wakt, El Djazair, Le Jeune indépendant.
Les JCA 2014 bénéficieront également du soutien audiovisuel des nouvelles télévisions algériennes privées: Ennahar TV, Dzair TV et Beur TV.
Plusieurs conférences sont prévues durant ces journées, sur des thèmes divers et importants tels la critique cinématographique, le cinéma arabe après la révolution et l'importance du cinéma de l'immigration. La soirée de clôture le 12 novembre sera marquée par la présentation en avant-première en Algérie du documentaire Dahmane de la réalisatrice libanaise Farah Alame. Le film de 52mn reviendra sur le parcours du chantre de la chanson chaâbi Dahmane El Harrachi et l'impact de sa chanson Ya rayeh dans le monde.
Avec cette 5e édition des Journées cinématographiques d'Alger (JCA) dont le programme sera riche en invités, en conférences et en échanges, l'Association A nous les écrans espère apporter une animation cinématographique particulière dans la capitale, en créant un carrefour perpétuel de rencontres et de débats entre les cinémas du Maghreb, d'Orient et d'Europe.
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