• Maha Foury, productrice audiovisuelle : « Le Web est la clé du futur »

    Maha Foury, productrice audiovisuelle : « Le Web est la clé du futur »

     
     
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    Il est des destins qui ne se construisent que sur le fait du bouleversement ! Des trajectoires qui se dessinent au gré d’une passion et d’un amour inconditionnel pour un métier. Et certains n’hésitent pas à remettre en question une stabilité non négligeable pour vivre leur rêve de bout en bout. Maha Foury en est un exemple parfait ! à 30 ans, elle a choisi de virer de 360°, quitte à recommencer au bas de l’échelle. De manager au sein d’une firme internationale de téléphonie, elle passe à bénévole pour des repérages cinématographiques. Pugnace et très travailleuse, Maha Foury a gravi rapidement les échelons, pour devenir au bout de trois années sa propre patronne. Elle est aujourd’hui propriétaire d’une agence de production spécialisée dans l’audiovisuel.

    Reporters : Depuis quelques années déjà, internet a complètement modifié les conditions de création, les codes de production et le processus de diffusion, qu’est-ce qui vous a amené à choisir cet espace ?
    Maha Foury : La passion pour la photographie et l’audiovisuel ! Rien ne me prédestinait au départ à ce métier que j’aime tant. Il faut savoir que je suis issue à la base d’une formation d’interprétariat que j’ai suivie à la Faculté centrale d’Alger. Une formation qui m’a servie à évoluer pendant les cinq années où j’ai bossé chez l’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy. Sauf qu’à 29 ans, j’ai eu comme un déclic. Un appel de fond qui remontait à la surface. Le hasard a fait que je suis tombée sur une annonce sur le réseau social Facebook. Une agence de production était à la recherche de jeunes bénévoles pour la création d’un concept cinématographique en court métrage « Alger demain ». J’ai été sélectionnée pour les repérages des sites où devaient se tourner les courts métrages. Tout de suite après, j’ai rapidement évolué pour devenir l’assistante du réalisateur, avant d’être tentée par le montage, auquel on m’a initiée sans grande difficulté, puis forcément, au final, le montage. A ce niveau-là, j’avais a ccumulé un maximum d’expérience à tous les postes d’une quelconque production audiovisuelle.

    « Djaweb Bassit » est une première expérience. Comment ça s’est passé ? Et quel enseignement en tirez-vous ?
    J’ai bossé sur « Djaweb Bassit » en plein mois de ramadan de 2011. Les premiers épisodes étaient diffusés sur la Toile. Une période propice pour un concept ! Ça a marché ! Le constat est simple, ce qui a attiré les nombreux téléspectateurs est qu’au mois de ramadan, les Algériens sont très connectés, et ce, autant la journée pour passer le temps que la nuit, en attendant l’appel du fadjr (début du jeûne). Je crois fermement que le Net est l’avenir, sachant que plus de 70% des Algériens ont entre 20 et 35 ans et la plupart de ces jeunes sont connectés sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter, 
    Myspace, Dailymotion, Youtube… Cette tranche d’Algériens majoritaire représente l’avenir du pays, et connaissant la curiosité pertinente de ces jeunes pour tout ce qui concerne les nouvelles technologies, dont le Web en particulier, pour lequel ils se prêtent au jeu.

    Lancer un concept sur Internet, est-ce rentable actuellement ? Y a-t-il un retour sur investissement ou un amortissement des frais engagés ?
    La question du financement pose toujours une problème, et ce, quel que soit le support que vous avez choisi pour la diffusion de vos produits. Dans ce cas, évidemment, ce n’est pas évident d’amasser les fonds nécessaires pour la concrétisation de nos concepts. Dans un premier temps, vous devez commencer par récolter un maximum de vues (visionnage) afin de pouvoir espérer décrocher des sponsors. Du coup, il faut commencer par « balancer sur le Net » et ainsi prendre la température du perçu. Si le rendu s’avère positif, c’est-à-dire qu’il y a eu un grand nombre de vues ou de followers, ça sera plus facile de vendre le projet aux sponsors.

    Combien coûte un concept comme « Djaweb Bassit » ?
    Une fourchette de plus ou moins 100 000 dinars. En réalité, quel que soit le concept, le montant des frais est toujours variable selon la période, le marché et la disponibilité du matériel. Il s’agit presque toujours d’une location déterminée pour l’équipement lumière, le son, la station de montage, le personnel occasionnel (équipe réduite mais équipe tout de même), la régie, le décor, le lieu du tournage, les accessoires… Même les recherches et les travaux de préparation coûtent des sous. A l’image de la production d’un long métrage, à petite échelle pour la comparaison, il y a un scénario à adapter, un script à faire, une feuille de route à établir… Bien entendu, tous ces paramètres entrent en ligne de compte, lorsqu’on fait le choix du professionnalisme. En ce qui me concerne, c’est « Exit le boulot d’amateur » ! Après, comme pour tout, la contrainte qui se pose le plus souvent est le système de diffusion. En général, la première saison n’est presque jamais rentable en soi. Cependant, c’est ce premier jet qui va booster la vente du concept. Après ça, tu peux commencer à rentabiliser, mais il est presque toujours question d’un coup de poker. Au-delà, si tu crois en ton projet, tu sais qu’il se vendra et qu’il marchera, il faut juste trouver un concept original et spontané !

    Sur quelle base se fonde le choix de vos invités ?
    Le choix des invités se fait essentiellement sur la base des personnes qui sont les plus suivies par les jeunes dans plusieurs domaines : télévisuel, radiophonique, musical, cinématographique ou encore sportif. Certes, cela paraît comme du déjà-vu, mais je pense fondamentalement que cela dépend de l’angle sous lequel on perçoit ces personnalités. Par ailleurs, le fait que le domaine artistique soit assez restreint chez nous et qu’il nous est quasi impossible d’avoir des invités politiciens, donc les choix des invités est assez restreint.

    Vous avez un nouveau projet en cours. Un concept innovant. Une pastille de quelques minutes, pouvez-vous nous en dire davantage ?
    Effectivement, je travaille en ce moment sur un nouveau web émission. Cela dit, je préfère ne pas donner plus de détails, car je suis en plein tournage et montage, mais ce qui est certain, c’est que je reviendrai vers vous dans un mois maximum avec plus d’informations. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il s’agit d’un nouveau concept et ce n’est pas du tout un plagiat sur aucune émission existante ici ou bien de l’autre côté de la Méditerranée. C’est nouveau. Ça sortira bientôt. Et c’est une innovation !

    Quel regard portez-vous sur le cinéma ou la télévision sur le Web, en comparaison avec le concept traditionnel ?
    Personnellement, je fais partie d’une génération qui croit fermement que le Web est incontestablement la clé du futur. Une plateforme de communication et de marketing gratuite qui peut à son apogée atteindre un maximum de personnes en très peu de temps et à zéro coût. Ce que j’espère est que l’Algérie s’ouvre de plus en plus sur le Web, sachant que ça commence à voir la vague d’humoristes du Net entre les Zanga, Irban Irban, qui a débuté avec ces parodies de « Sidi Yaya »…

     
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