• Bachir Derrais : Producteur cinéma LIBÉREZ LARBI BEN M?HIDI !

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    LIBÉREZ LARBI BEN M’HIDI !

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    -Pourquoi votre projet de film sur Larbi Ben M’hidi n’a toujours pas abouti ?
    En février 2011, une nouvelle loi sur le cinéma a été promulguée. D’emblée, un article déroute, il porte le n°6 et exige que tout film traitant de la guerre de Libération nationale soit «soumis au préalable à l’approbation du gouvernement». Sans plus de précisions. Un conflit a été engagé entre la ministre de la Culture et celui des Moudjahidine. Le président de la République avait chargé l’ex chef du gouvernement Ahmed Ouyahia d’arbitrer le match, ce dernier a finalement confié cette tâche au ministère des Moudjahidine pour le côté historique et à celui culture l’aspect technique et professionnel. Ce qui veut dire aujourd’hui aucun film historique ne pourra se réaliser sans l’agrément des deux ministères. Pour mon film, j’ai eu toute les autorisations du ministère de la Culture et même une partie des financements mais coté moudjahidine tout est bloqué. Voilà pourquoi 3 ans après le film est toujours en otage.

    -En amont, n’y a-t-il pas vice de forme en obligeant cinéastes et réalisateurs à soumettre leurs scénarios au ministère des Moudjahidine ? Le spectateur n’aura droit qu’à une version héroïque, officielle et déshumanisée…
    Le fait de ne pas débloquer les moyens prouve qu’on a peur de nos films. On est dirigés par un système qui a assis son pouvoir sur une légitimité révolutionnaire qu’il n’a pas. On s’en rend compte lorsqu’on travaille sur la vie de personnages historiques comme Larbi Ben M’hidi Ou Abane Ramadane.  On découvre que la révolution avait un autre visage que celui que le système veut montrer aux Algériens. Il est très important pour les Algériens de se réapproprier leur histoire, la preuve vous ne trouverez jamais la véritable histoire de Ben M’hidi ou de Abane Ramdane dans les manuels scolaires car les films historiques tournés par les réalisateurs du système formés par le système ont tous véhiculés effectivement une version héroïque, officielle et déshumanisée…

    -Pourquoi cette fascination pour le passé ? On a l’impression que l’Algérie se réfugie dans un passé fantasmé ?
    L’Algérien d’aujourd’hui ne se reconnait plus dans les dirigeant actuels trop vieux, dépassés moches vicieux, corrompus et qu’il considère comme traitres pour avoir trahi et parfois assassiné leur camarades de révolution. Donc il a besoin de repères, ces repères les retrouve chez des jeunes garçons beaux intelligents jeunes intègres etc. Bref ceux qui avaient fait l’une des plus belles révolutions du 20e siècle, ceux avaient tenu tête aux Français durant les négociations d’Evian, ceux qui avaient impressionné les Bigeard, les Lacoste. Il se retrouve alors dans ces personnages et il préfère s’y accrocher

    -Comment peut-on définir la profession de producteur en Algérie ?

    Il y a deux sorte de producteurs : ceux qui font partie de la cour, les larbins ou les hommes d’affaires de l’image qui bénéficient des grandes largesses du gouvernement et qui font des films pour le pouvoir et leurs enfants pour se les regarder dans les avant-premières et de l’autre ceux qui se démêlent quotidiennement en bénéficiant du minimum de subventions et parfois sont obligés d’aller compléter leur financement à l’étranger et essayent d’exporter leurs films pour les chaines étrangères et quelques circuits de distribution internationaux.
    Quel est son rôle précisément ?
    On continue à faire des films tout d’abord pour dire des choses par l’image. On a tellement de choses à raconter et en plus nous ne savons pas faire autre chose et aussi on croit qu’un jour les choses vont s’arranger. La censure fait rage effectivement mais beaucoup plus à la télévision qui a décidé de ne plus diffuser de films ni de coproduire des films, elle se contente  de programmes qui font endormir le peuple et l’éloigner de toutes pensée politique identitaire ou intelligente. C’est pour ça que les cinéastes algériens montrent leurs films dans les festivals ou sur les chaînes françaises.

    -Quels sont vos projets en cours ?

    Logiquement, je devais produire un biopic sur Matoub Lounès, juste après le film sur Ben M’hidi. Normalement… On verra comment les choses vont se passer.

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