• Acharnés sur Netflix L’être et le néant

    Acharnés sur NetflixL’être et le néant

    Humour noir et existentialisme exacerbé font la force de cette série atypique diffusée sur Netflix depuis quelques mois. Addictif et surprenant, Acharnés est sans doute l’un des meilleurs produits proposés par la plateforme.


    Dans la cohue inextricable des produits Netflix, une série sort nettement du lot et risque de vous faire engloutir ses dix épisodes en très peu de temps.

    Acharnés créée par Lee-Sung Jin annonce la couleur dès les premières minutes avec une course poursuite phénoménale entre un jeune homme un peu déprimé (Steven Yeun) et une femme à la nervosité électrique bien cachée sous ses airs de bourgeoise (Ali Wong).

    Un incident banal entre deux voitures, puis un doigt d’honneur, suffisent à enclencher un engrenage infernal dans lequel chacun des protagonistes essaie de pourrir la vie de l’autre, jusqu’à provoquer des événements tragiques pour l’un comme pour l’autre.


    Soutenue par un rythme frénétique mais bien calibré, la série a l’intelligence de mettre en scène des thèmes philosophiques harassants tout en privilégiant un cadre formel dynamique où les personnages projettent leurs conflictualités intérieures dans des situations de plus en plus complexes et des dialogues brillamment écrits.


    Dany Cho, un ouvrier peu confiant en lui et communément considéré comme un looser, et Amy Laud, une riche entrepreneuse, mère de famille mais tourmentée par ses démons intérieurs, vont donc s’affronter sur le terrain de la vengeance, en tant que seule expression vivante de leurs êtres jusque-là enfermés dans des carcans sociaux, économiques et existentiels.

    Cette vendetta provoquée par un incident insignifiant, et prenant avec le temps des proportions démentielles, leur permettra ainsi de se lancer dans la quête grisante de leur propre émancipation.


    À travers cette lutte acharnée sont traités en filigrane des thèmes aussi divers et profonds que le poids de la vie, les fausses promesses du capitalisme, les traumas de l’enfance, le contrat social perverti, la solitude…


    Et plutôt qu’un récit prévisible de rédemption et de morale, Acharnés conservera jusqu’au bout son identité de série sombre et anti-mainstream avec un final déroutant et inattendu.
    S. H.

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