• 75e Festival de Cannes Un palmarès sans relief ?

    75e Festival de Cannes Un palmarès sans relief ?

    La 75e édition du Festival de Cannes vient de s’achever sur un palmarès qui fait grincer certaines dents dans la presse culturelle française. Qualifiée de trop consensuels par certains ou de frileux par d’autres, les choix du jury ne font pas l’unanimité.
    Présidé par l’acteur et réalisateur français Vincent Lindon, réputé pour son franc-parler et son côté «anti-système», le jury de ce 75e Festival de Cannes a annoncé samedi soir son palmarès que l’on pourrait qualifier de surprenant par certains aspects. Mais certains critiques français, ayant vu les films de la sélection officielle, y ont surtout perçu du conformisme, voire un compromis contradictoire avec l’esprit du cinéma et du festival.
    Si la Palme d’or semble en ulcérer plus d’un pour des raisons clairement «idéologiques», et pour cause, elle a été décernée au Suédois Ruben Ostland (qui rafle sa deuxième Palme d’or) et son film ouvertement anticapitaliste Sans filtre. D’autres décisions du jury ont suscité un certain agacement chez les critiques d’autant que ce dernier «a annoncé la couleur dès le début», selon le journal Libération, à coup de plaidoyers pour «aimer les films», «sauver le cinéma» et «célébrer les créateurs». Pour le Nouvel Obs, il s’agit d’abord d’une sélection «sans chef d’œuvre» couronnée par un palmarès «hors-sol» d’un jury qui «s’est permis de faire n’importe quoi». S’il valide le prix d’interprétation féminine décernée à l’actrice iranienne Zar Amir Ibrahimi pour son rôle dans les nuits de Mashaad d’Ali Abbassi ainsi que le prix du scénario attribué au film égyptien Boy from heaven de Tarek Saleh (révélé par Le Caire confidentiel), le critique du Nouvel Obs dénonce «une faute de goût» dans l’attribution du prix du jury ex æquo à l’impitoyable Hi-Han du Polonais Jerzy Skolimowzki et à Les huit montagnes à «l’esthétisme suranné» du couple belge Vandermeerch-Groenningen. ça ne s’arrange pas avec le prix du 75e anniversaire décerné aux frères Dardennes dont le journal reconnaît «la grandeur» qu’il dénie pourtant à leur dernier film Tori et Lokita et dont il explique la consécration par «un jury qui ne connaît pas le cinéma des Dardennes et qui se prend une claque, aussi mineure soit leur dernière livraison».
    Les ex æquo étant souvent un signe de manque de radicalité et d’incohérence, on n’épargne rien au jury qui a décidé d’attribuer le grand prix à deux films Close de Lukas Dhont (Belgique), un mélo sans envergure et Stars at noon de Claire Denis (France) «interminable exercice de style».
    Le 75e Festival de Cannes qui, rappelons-le, n’a compté aucune sélection algérienne cette année, a par ailleurs mis en avant l’essor du cinéma tunisien à travers la participation de deux films à la Quinzaine des réalisateurs tandis que le jury de la Semaine internationale de la critique a été présidé par la cinéaste Kaouthar Ben Hania.
    Sarah H.

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