• Rachida

    Rachida

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    le 11.10.13 | 10h00

    | © D. R.
     

     

    Un film de Yamina Bachir-chouikh (2002). samedi 12 à 13h30 et 17h à la cinémathèque d'Alger.

    Belle opportunité de revoir un film daté de 2002 pour voir s'il y a eu tromperie ou pas. Souvenez-vous de Rachida, prénom féminin, titre d'un film algérien, alter ego d'une cinéaste prénommée Mina Chouikh, monteuse réputée dans le cinéma algérien et réalisatrice pour la première fois, durant l'année 2002. Une décade + 1 an plus tard, le film, maintes fois vu, de festival en festival, de salle algérienne en salle universelle, est de nouveau projeté à la cinémathèque d'Alger. Ce sera le samedi 12 octobre à 13h. Pourquoi revenir sur ce film ? Car le passé, parfois, donne des indices. Des codes. Des clefs.

    Autrefois, ce film suscita l'adhésion générale. On la vit partout, on lisait et écoutait ses mots. Les Cahiers du Cinéma, emmené à l'époque par Charles Tesson, firent un numéro spécial «cinéma algérien» et lui consacrèrent deux-trois pages. Un film, en 2002, qui racontait «le quotidien désastreux d'une femme, qui sera violemment agressée pour s'être rendue sur son travail sans porter le voile. Exilée dans un village aux alentours d'Alger, cette enseignante tentera de retrouver goût à la vie. L'auteur ne prenait aucune pincette pour filmer la sauvagerie. Un cinéma clinique, quasi naturaliste allant jusqu'à sonder ce qu'il y a de plus pourri dans l'âme humaine».

    En le revoyant, difficile d'y retrouver les qualités prétendument soulevées en 2002. Mise en scène plombée par un cadre hyper limité, nous renvoyant aux pires codifications télévisuelles, dialogues constamment utilisés pour sur-justifier une action en devenir ou achevée et surtout une propension à ne jamais prendre le «plan» pour ce qu'il est réellement, à savoir un écrin où réflexions et doutes seraient les mamelles d'un objet artistique. Il y a quelque chose de rance dans ce film-tract, comme si ce cinéma ne jouait plus au présent, mais avec un passé qui lui donnerait une naïveté aiguë. Conclusion : ne jamais relativiser au cinéma sous prétexte que le sujet est important. Seul compte le style. Et Rachida en est malheureusement dénué.
     

    Samir Ardjoum
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