• Nadir Moknèche

     

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    Né en 1965, Nadir Moknèche passe son enfance et son adoles­cence à Alger. Il fréquente l'école Saint-Joseph, puis un collège et un lycée publics. En 1984, il passe son bac en France. Après deux années de droit à Paris, pris par un désir de rupture, il part pour Londres puis entreprend plusieurs voyages.
    De retour à Paris, il suit des cours d'art dramatique entre 1989 et 1993, d'abord avec Nicole Mérouse, puis à l'Ecole du Théâtre National de Chaillot et enfin avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. II découvre le cinéma au cours de cette période. Avec
    une caméra super 8, il tourne quelques petits films. De 1993 à 1995, il fréquente les cours de cinéma de la New School for Social Research à New York et réalise ses deux premiers courts-métra­ges, Jardin et Hanifa, qui remportent, en 1996, le premier prix du festival de cette université.
    Son premier film, Le Harem de Madame Osmane (2000) est tourné en Tunisie. « L'idée m est venue lors d'un retour à Alger en 1993. On ne savait alors pas encore comment nommer les évé­nements :« attentats terroristes », « guerre civile » ?... Certains prévoyaient un gouvernement de technocrates qui mettrait fin à la « crise ». Espoir toujours déçu... ». Le film montre une Algérie moins convenue, plus complexe que celle que l'on imagine de l'extérieur. « La crise actuelle du pays me semble révélatrice d'au moins deux échecs : la démission des élites et la faillite de l'émancipation des femmes », déclare le réalisateur à sa sortie. Biyouna, une actrice extrêmement populaire en Algérie y incarne parfaitement l'humour cruel et réaliste du petit peuple d'Alger.
    Nadir Moknèche lui offre encore un rôle dans Vivo Laldjérie, son second film. Tourné en 2002 dans son pays natal, il est, entre autres, un portrait de ville inédit au cinéma. Avec gravité et humour, le réalisateur lève le voile, brise les tabous, dresse le portrait de femmes au bord de la crise de nerfs, dans un pays meurtri qui aspire à la liberté. Mais plus qu'un témoignage sociologique, il s'agit d'une balade nocturne pour trio de femmes à la dérive. Ce titre, il l'a trouvé auprès des supporters ara­bes des stades, les hittistes, qui scandent « One, two, three, Vivo Laldjérie !»

     

     

    Le Harem de Madame Osmane
    France / Espagne / Algérie > 1999 > 1 h40 > couleur > vostf





    Réalisation, scénario Nadir Moknèche > Image Hélène Louvart > Interprétation Biyouna, Carmen Maura, Nadia Kaci, Djemel Barek, Andrée Damant, Afida Tahri > Source Océan Films.

    Alger, 1993. Depuis que son mari l'a abandonnée, les locataires de Madame Osmane doivent subir ses accès d'humeur. Hantée par la peur de perdre sa respectabilité, l'ancienne maquisarde de la guerre d'indépendance s'acharne à contrôler les faits et gestes de sa maison­née plutôt que de lutter contre ses propres frustrations. Apprenant que sa fille est tombée amoureuse, la perspective de se retrouver seule va pousser cette femme encore désirable, au paroxysme : le "harem" sym­bolique de Mme Osmane - la citadelle où elle se distrait en manipulant son petit monde - est sur le point de s'écroulera.

    Prix du meilleur scénario 
    Prix de la première oeuvre au 5e Biennale des cinémas arabes à Paris 2000.

     

     


     

    Viva Laldjérie
    Algérie / France > 2003 > 1 h53 > couleur > vostf

     



    Réalisation, scénario Nadir Moknèche > Image Jean-Claude Larrieu > Musique Pierre Bastaroli > Interprétation Lubna Azabal, Biyouna, Nadia Kaci, Jalil Naciri, Lounès Tazairt > Source Films du Losange.

    Sous le poids de la menace terroriste, deux femmes se réfugient dans un hôtel situé au centre d'Alger : la pension Debussy. Goucem, une jeune femme âgée de 27 ans, s'est fabriqué une apparence de vie "normale" en travaillant dans une boutique de photo. Elle partage par ailleurs sa vie entre un homme marié et des week-ends chauds en boîte de nuit. Devant la télévision Papicha, sa mère, vacille entre peur et nos­talgie d'un passé heureux de danseuse de cabaret.

    Prix de la critique, festival de Bratislava 2003

     
     
    Délice Paloma(2007, France)
    Affiche du film Délice Paloma
      
     
    Viva Laldjérie(2004, France)
    Affiche du film Viva Laldjérie
      
     
    Goodbye Morocco(2012, France)
    Affiche du film Goodbye Morocco
    « L'Algérie vue par son cinémaDeux Algériens aux rencontres cinématographiques de Hergla »
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