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    La guerre d'Algérie au cinéma

    Le 5 juillet 2012 marque le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. A cette occasion, retour sur l'histoire tumultueuse d'un conflit difficile à aborder sur le grand écran... Dossier réalisé par Alexis Hyaumet

     
     
     
     

    La censure

    1954 - 1962

     

    A la Toussaint 1954, des attentats sont coordonnés par des Algériens demandant l'indépendance de leur pays. La guerre d'Algérie est lançée. A grand renfort de moyens militaires (jusqu'à 600 000 hommes déployés), la France tente de maintenir l'Algérie sous son contrôle pendant 8 ans. Le 18 mars 1962, les Accords d'Evian signés avec le FLN algérien donnent finalement l'indépendance à l'ancienne colonie. 

     

    A cette époque, il est très difficile de parler librement de l'actualité, contrôlée par le ministère de l'Information. Après l'Occupation et la défaite de Dien Bien Phu en Indochine en 1954, le gouvernement essaye de garder une bonne image de la France pour ses propres citoyens. Par exemple, après 1945, la collaboration avec l'Allemagne nazie est largement passée sous silence afin de garder une cohésion nationale en cette période de reconstruction. Ce qui n'augure rien de bon en ce qui concerne la liberté du cinéma de fiction, surveillé de près par la censure.

     

     

     

    Pendant le conflit, les documentaires militants pour le FLN, comme Une nation, l'Algérie ou L'Algérie en flammesde René Vautier sont systématiquement interdits. Jean-Luc Godard est l'un des premiers à réaliser en 1960 une fiction sur la guerre d'Algérie : Le Petit Soldat. Bruno, un jeune journaliste exilé en Suisse, se voit affronter des membres du FLN et de l'extrême droite française dans cette guerre d'Algérie qui s'étend désormais à l'Europe. Le film interdit sur le territoire ne sort qu'en 1963 après de nombreuses coupures au montage.

     

    Alors qu'Adieu Philippine (1960) de Jacques Rozier ou Le Combat dans l'ile (1961) d'Alain Cavalier connaîssent le même sort, avec une interdiction jusqu'en 1963, d'autres films censurés sont des victimes indirectes du contexte. Adapté de Maupassant, le Bel Ami de Louis Daquin (1954), financé à l'étranger, est autorisé puis interdit. L'affaire va jusque devant l'Assemblée nationale. Les Sentiers de la gloire de Stanley Kubrick (1957), critiquant le rôle des officiers français dans le carnage de la Première Guerre mondiale, est interdit jusqu'en 1975.

     

     
     
     
    « Cinema AlgerienCinéma algérien, un souffle nouveau »
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