La confiance

  • « Le thème principal du film est la confiance, son importance dans les relations humaines et sa versatilité. La confiance est la pierre angulaire de l’amour, de l’amitié et de la loyauté. Elle est intangible et peut être à la fois solide et fragile. Mon désir de percer le mystère de la complexité des émotions humaines est sans borne. Dans les relations humaines, la confiance est le plus grand mirage qui soit, elle procure des émotions très complexes à chacun. »

Attribuer les rôles à de jeunes acteurs

  • « Les quatre personnages principaux sont interprétés par de jeunes acteurs, qui jouent ici dans leur premier film. Pendant la phase de casting, la directrice de casting et moi-même avons rencontré de nombreux acteurs palestiniens. Le plus important pour nous, était leur vraisemblance, leur capacité à exprimer des émotions profondes et la dynamique qui se créait entre eux. Adam Bakri, qui interprète Omar, est une véritable découverte. Non seulement, c’est un grand acteur qui a travaillé très dur pour s’approprier le personnage, mais en plus, il crève l’écran. Leem Loubany, qui joue Nadia, dégage beaucoup de force tout en véhiculant une certaine tristesse dans son regard, ce qui pousse à vouloir en savoir plus sur elle. Samer Bisharat, qui interprète Amjad, est le comique de la troupe ; nous avons d’ailleurs intégré certaines des blagues qu’il racontait hors caméra dans le film.

Eyad Hourani m’a fait découvrir une toute autre facette de Tarek, quelqu’un qui peut être au même moment dur et vulnérable ou sérieux et drôle. Ils ont tous énormément apporté au film. »

 

Waleed F. Zuaiter dans le rôle de l’agent Rami

  • « Waleed F. Zuaiter est le seul acteur à avoir l’expérience de la caméra. Travailler avec des acteurs professionnels est toujours intéressant et motivant car ce sont, eux, qui posent les questions les plus difficiles sur leur personnage et ses motivations. Travailler avec Waleed était comme sculpter dans un bloc de marbre et le résultat est époustouflant. »

La face humaine des combattants de la liberté

  • « Je ne réaliserai jamais un film qui condamne ou défend des êtres humains de manière univoque. Je laisse cela aux cours de justice du monde entier. Je suis intéressé par la face humaine des combattants de la liberté, comme par celle de tous les personnages, car c’est souvent notre talon d’Achille qui nous rend humain. De l’extérieur, nombre de gens (ou de personnages) paraissent parfaits, que ce soit un combattant de la liberté ou un homme amoureux, mais leur faiblesse cachée fait que cette perfection n’est qu’une perception. Ils cachent en eux une imperfection. Mon travail en tant que réalisateur est de montrer cet aspect des choses avec honnêteté et sans manichéisme. »

Donner une voix aux Palestiniens

  • « Mon but est de réaliser des films forts et intéressants, et mon travail est d’étudier ce qui fait une bonne histoire. Selon moi, les bons films mettent en scène des personnages dont les motivations sont intemporelles et universelles. La question de savoir si mon travail influe sur la compréhension de certains sujets par des spectateurs, est annexe. Comme tous les artistes, j’ai dû défendre mes choix artistiques. Cela ne m’a jamais posé de problème et cela n’a rien d’exceptionnel. Explorer la part humaine de personnages qui agissent violemment, n’a rien d’exceptionnel non plus ; c’est ce qui occupe la plupart des auteurs. Mais on m’a encensé et/ou critiqué pour avoir donné une voix aux Palestiniens. Dans ce cas, ce n’est ni un commentaire artistique ni une critique. C’est un commentaire politique et une critique, ce qui est très différent. »
 
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