Le cinéma en Algérie : mon point de vue ! par Wassila Hanane GUENDI
Le cinéma en Algérie : mon point de vue !
C’est à la fin de la période coloniale que le septième art voit réellement le jour en Algérie. De faibles budgets, des scénarios et des décors caricaturaux. Les années 60, des années qui marquent la libération du pays, mais aussi la libération du cinéma en Algérie. Celui-ci connait maintenant une organisation plus rigoureuse, avec la création de nouveaux organismes.
Dire qu’il existe réellement un cinéma digne de ce nom en Algérie laisse perplexe beaucoup de personnes en raison d’une faible production, mais beaucoup de films restent ancrés dans l’histoire de l’Algérie et dans le cœur des gens, de par leur vérité et de par l’émotion qu’ils suscitent.
Un pays déchiré par son histoire et surtout par les tabous qui le ruinent, par les non-dits qui le minent. Les amoureux du pays eux, défendent la liberté d’expression, l’ouverture à la modernité avec l’attachement à nos racines culturelles, et les cinéastes algériens font partie de ces personnes admirables qui ont su utiliser cet art extraordinaire pour dénoncer toutes les injustices, rappeler le passé, mais aussi pour faire rêver une génération qui n’y croit plus.
Hormis les nombreux films retraçant la guerre d’Algérie,afin que son histoire ne tombe jamais dans l’oubli, d’autres films, plus récents, avec de nouvelles thématiques bouleversent le public algérien et international. C’est une Algérie tourmentée par le terrorisme durant les années 90 que l’on voit. Des images qui peuvent en choquer plus d’un, mais qui pourtant reflètent le chaos qui a régné dans la rue Algérienne. Durant cette période glauque où personne n’arrivait à arrêter ces massacres, où les gens restaient chez eux barricadés par crainte de se faire tuer, les cinéastes eux, font appel au cinéma pour montrer et décrire cette douleur, pour dénoncer les faits, pour que plus jamais le silence ne fasse loi avec le règne de la peur. Peur de vivre, peur de parler, peur de témoigner. Des images qui montrent le calvaire que vivent les gens au quotidien, déterminés à résister. Elles montrent aussi ceux qui se battent pour la paix, qui osent continuer à vivre malgré l’insécurité et le danger, rongés par la peur à chaque seconde qui s’écoule, mais qui résistent, croyant au destin.
De nos jours, le jeune cinéma algérien est riche de beaucoup de films qui en valent le détour. Il se caractérise par son authenticité et sa témérité. Des casseurs de tabous qui se battent aujourd’hui pour la vérité, pour la culture et pour l’histoire.
Ecrit par Wassila Hanane GUENDIL