Karim Aït Oumeziane, directeur du centre national du cinéma algérien (CNCA)
27/02/2013

Kafia Ait Allouache a rencontré pour le journal algérienEl Moujahid Karim Aït Oumeziane, directeur du Centre National du Cinéma Algérien (CNCA), à propos de la sauvegarde du patrimoine cinématographique algérien. Créé en 1992, le laboratoire cinématographique a été dissous quelques années plus tard, en 1998.
« En 2004, il y avait la création du CNCA où l’on a élaboré de nouvelles démarches comme la première mission que nous avons entamée en Italie à deux reprises pour contacter Cinecitta pour une éventuelle collaboration pour la remise en marche de ce laboratoire. Malheureusement, il y avait des difficultés. 
Il faut bien dire que le laboratoire lui-même se trouve dans l’assiette qui a été récupérée par l’ENTV.
Nous avons ramené deux experts italiens et des belges qui ont observé que le laboratoire [pourrait être] récupérable parce qu’on a beaucoup d’archives filmiques, des films qui sont au niveau du Centre national des archives, des archives de la télévision algérienne et des films qui sont actuellement de ce même laboratoire du Centre national du cinéma et de l’audiovisuel.
Pour le moment, on est en train de procéder à plusieurs démarches : la première, c’est de recenser et de localiser tout notre patrimoine existant à l’étranger. Parce que même en Europe, il y a des entreprises qui sont dissoutes et pas seulement en Algérie. Donc, en France, heureusement qu’on a localisé les films qui sont actuellement au laboratoire Éclair et d’autres laboratoires qui sont dissous. On a signé des conventions pour la récupération de 16 films.
C’est la même procédure qu’on va entamer pour l’Italie, la Serbie et même jusqu'à la protection du patrimoine qui existe en Algérie. Parce qu’il faut aussi sauvegarder le patrimoine qui existe.
La chose la plus importante est la constitution d’un bunker d’offre et de sortie. C’est un endroit où l’on va stocker les films dans des normes internationales. »
Source : El Moujahid