cinema,algerie,film,scenario
Dans le but de relancer l'animation culturelle dans les établissements scolaires, il est prévu aussi l'organisation de séances «spéciales lycée» dans les villes où le film sera à l'affiche, dont la première a eu lieu hier à Ibn Zeydoun...
Une fois n'est pas coutume, un film algérien fera l'objet d'une sortie cinématographique dans tout le pays, qui englobera non seulement deux salles mais plusieurs et ce, à quelques exceptions (maison de la culture et théâtre régional), dans les différentes cinémathèques sur l'ensemble du territoire national.
En effet, le nouveau film de Belkacem Hadjadj qui raconte les péripéties de la Jeanne d'Arc de Kabylie alias Fathma N'soumer fait l'objet d'une sortie nationale dans plusieurs villes du pays et ce, à partir du 16 octobre. La sortie du film se fera, dans une première phase, dans 12 villes à travers le territoire national: Alger, Oran, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Saïda, Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira, Batna, Khenchela, Souk Ahras et Tiaret. Des séances-débats avec le réalisateur et l'équipe du film seront organisées dans chacune de ces villes, nous apprend-on. Cette sortie nationale se veut également selon ses organisateurs, l'occasion d'une expérience spécifique destinée à relancer l'animation cinématographique (et culturelle en générale) dans les établissements scolaires, et ce, en coordination avec les ministères de l'Education nationale et de la Culture. Elle consiste en l'organisation de séances «spéciales lycée» dans les villes où le film sera à l'affiche.
L'opération a été officiellement inaugurée par une projection débat pour les lycéens d'Alger, hier à la salle Ibn Zeydoun de Ryadh El Feth. Pour rappel, Fadhma N'soumer, a été produit dans le cadre du Cinquantenaire de l'Indépendance nationale conjointement par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), le Centre national des études et recherches sur l'histoire du Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (Cnermn 54) et Machaho production avec le soutien du ministère de la Culture et du ministère des Moudjahidine.
Pour rappel, Fadhma N'soumer est campée par la comédienne caméléon Laetitia Eïdo qui incarne tant bien que mal cette femme courage qui a su impressionner l'armée française par tant de charisme, de sang froid et de détermination. L'honneur ou le nif étant un élément récurrent dans le cinéma de Hadjadj, notamment dans son film Machaho, Fadhma N'soumer est interprétée ici avec brio ne serait-ce un certaine froideur qui vient glacer par moment le personnage et le déréaliser pour le jeter dans la sphère de la mythification.
Néanmoins, la comédienne parvient avec le temps à briser la glace et s'humaniser par petites touches substantielles qui la rendent attachante, aussi bien grâce à sa prestance que la profondeur perçant de son regard. S'il retrace le destin fabuleux de cette femme qui finit tragiquement le film mêle l'histoire à la fiction en attribuant à l'héroïne femme une relation imaginée avec un grand guerrier. Une fantaisie néanmoins appréciable, si ce n'est encore une fois les maladresses et manque d'audace dans le traitement de cette histoire à l'eau de rose qui peine à prendre forme et s'essouffle rapidement en bout de chagrin, malgré le caractère passionnel qui la caractérise.