RENCONTRES DU CINÉMA FRANÇAIS À LA CINÉMATHÈQUE ALGÉRIENNE DU 20 AU 25 OCTOBRE
Les premières Rencontres du cinéma français sont organisées en partenariat par la Cinémathèque algérienne et l’Institut français d’Algérie.
Elles proposent au public algérien un regard sur les films de la nouvelle création cinématographique française, en présence de leurs réalisateurs.
Au programme :
9 films de la nouvelle création française
1 cycle (5 films) Alain Resnais
1 sélection TV5 Monde
1 master-class et 1 table-ronde sur la critique de cinéma
Les Rencontres du cinéma français, c’est aussi :
3 projections par jour à 13h, 15h30 et 18h30 à la Cinémathèque algérienne
Des projections et des débats, en présence des réalisateurs et des critiques
Un atelier sur le son à destination des professionnels
Les cinéastes présents :
Noémie Lvovsky, Meiwen, Jean-Marc Moutout, Christian Rouaud, Chloé Scialom,
Avec Jean-Michel Frodon, universitaire et critique de cinéma
et la collaboration d’Ahmed Bedjaoui et de Samir Ardjoum (animation, débats)
Les Rencontres du cinéma français
C’est une première et un rendez-vous de choix que proposent en 2012 la Cinémathèque algérienne et l’Institut français d’Algérie. Ces rencontres du cinéma français sont organisées en effet sous le signe de la Nouvelle création cinématographique française.
Fraîcheur, créativité, audace : nous sommes heureux de mettre à disposition du public algérien une sélection de films récents, marqués à la fois par l’effervescence d’une époque, par les interrogations que suscitent les tiraillements de la société, mais aussi par l’exigence esthétique et le goût de l’expérimentation qui sont ceux de nombreux cinéastes français d’aujourd’hui.
Des films, des rencontres, des ateliers…
Ces rencontres sont… des rencontres ! L’objectif est de favoriser de véritables échanges entre professionnels français et algériens autour de la filmographie retenue, ceci grâce à la présence de réalisateurs et de professionnels venus présenter et commenter les films projetés.
Si l’axe « nouvelle création » est le propos central de ces rencontres, nous avons aussi souhaité, dans l’esprit de la Cinémathèque algérienne et de sa mission patrimoniale, offrir une séquence Mémoire du cinéma grâce à la projection - tous les après-midi - d’un cycle Alain Resnais. Alain Resnais ou comment un cinéaste avant-gardiste devient un classique du cinéma d’aujourd’hui…
A noter :
une séance spéciale est dédiée à la chaîne TV5 Monde, qui présentera en avant-première un film de sa programmation 2012-2013.
Les Rencontres se veulent un rendez-vous de découverte, de réflexion, de débat, mais aussi de formation : les critiques et chroniqueurs de cinéma étant des « passeurs » incontournables, aptes à faire connaître et mettre en relief toutes les formes de cinéma, y compris le cinéma réputé « difficile », il nous a paru important d’associer ce cycle Nouvelle création à une réflexion sur le métier de critique de cinéma. Ceci dans le cadre d’une table-ronde ouverte à tous, et d’une master class destinée aux journalistes et commentateurs professionnels.
Autre proposition de réflexion et de formation : il n’y aurait pas de film, on le sait, sans les techniciens qui donnent forme à une idée cinématographique, et assurent à celle-ci le concours de leur savoir faire et de leur créativité.
Les Rencontres organisent donc un atelier sur les métiers du cinéma, la thématique retenue étant celle de cet ingrédient essentiel entre tous, à côté de l’image : le son (à destination des techniciens, ingénieurs du son, et réalisateurs).
Les Rencontres, il convient de le rappeler, ont lieu à la Cinémathèque algérienne, un lieu mythique dans l’histoire du cinéma algérien, mais aussi mondial : on se remémore tous les grands cinéastes passés à Alger depuis sa création en 1965. Nombre d’entre eux étaient français. Ils ont noué ainsi une relation très forte avec la Cinémathèque qui poursuit aujourd’hui sa riche mission de création et de préservation de la mémoire.
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Les Rencontres du cinéma français se poursuivent en province : les 29 et 30 octobre à la Cinémathèque d’Oran et à la Cinémathèque de Tlemcen.
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Qui, comment
Les organisateurs : Cinémathèque algérienne, Institut français d’Algérie
Consultants et animation : Ahmed Bedjaoui, Samir Ardjoum
Coordination : Karim Moussaoui, Institut français d’Alger
Avec le concours de l’ISMAS, Institut Supérieur des métiers des Arts du Spectacle et de l'Audio Visuel
Et de l’ENSJ/SI, Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l'Information d'Alger
Le programme des Rencontres du cinéma français (ALGER)
20-oct 21-cot 22-oct 23-oct 24-oct 25-oct
10h - 12h00 Master class
critique de cinéma avec Jean Michel Frodon
Cycle Alain Resnais 13h00-15h00 Table ronde autour de la critique de cinéma Hiroshima, mon amour d’Alain Resnais Trois courts métrage :
Guernica, Les statues meurent aussi, Nuit et Brouillard
d’Alain Resnais Mon oncle d'Amérique d’Alain Resnais On connait la chanson
d’Alain Resnais
Cycle Nouvelle création 15h00-18h00 Muriel ou le temps d'un retour
d’Alain Resnais La ballade de Quidam
de Chloé Scialom Tout est bon dans le cochon
de David Delrieux
(Séance TV5) Hors Satan de Bruno Dumont Sport de filles
de Patricia Mazuy
Cycle Nouvelle création 18h30-20h30 Camille redouble
de Noémie Lvovsky Tous au Larzac
de Christian Rouaud Nuit sur la mer
de Marc Scialom Polisse
de Maîwenn De bon matin
de Jean Marc Moutout Holy Motors
de Léos Carax
Le programme des Rencontres à Oran et Tlemcen
CYCLE NOUVELLE CREATION
Sport de filles de Patricia Mazuy, (France, Drame, 101’, 2012)
Avec : Marina Hands, Bruno Ganz, Josiane Balasko.
Samedi 20 octobre à 18h30 à la cinémathèque algérienne
Révoltée par la vente du cheval d’obstacle qu’on lui avait promis, Gracieuse, une cavalière surdouée, claque la porte de l’élevage qui l’employait. Elle redémarre à zéro en acceptant de rentrer comme palefrenière dans le haras de dressage qui jouxte la ferme de son père. La propriétaire, Joséphine de Silène, y exploite d’une main de fer la renommée internationale d’un entraineur allemand, Franz Mann, ancien champion cynique et usé dont les riches cavalières du monde entier se disputent le savoir - mais aussi le regard !
Ce microcosme de pouvoir et d’argent n’attend pas Gracieuse qui n’a pour seules richesses que son talent, son caractère bien trempé et surtout sa rage d’arriver. Branchée sur 100 000 volts, prête à affronter Franz Mann lui-même et tous les obstacles - jusqu’à se mettre hors-la-loi, elle poursuit son unique obsession : avoir un cheval pour elle, qu’elle emmènerait au sommet…
« Sport de filles se révèle ainsi un film merveilleux, qui fonde sa morale, comme les vieux westerns, sur l'action des personnages, sans prétendre nous donner de leçons. »
Le Monde
Camille redouble de Noémie Lvovsky, (France, Comédie dramatique, 115’, 2012).
Avec : Noémie Lvovsky, Samir Guesmi, India Hair
Dimanche 21 octobre à 18h30 à la cinémathèque algérienne.
En présence de la réalisatrice
Camille a seize ans lorsqu’elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille… 25 ans plus tard : Éric quitte Camille pour une femme plus jeune. Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau seize ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son adolescence… et Eric. Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux ? Va-t-elle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire ?
« Une fable drôle, sensible, poétique et humaniste, véritable ode à l'amour, de soi et des autres. (...) Un ravissement » Première
Camille redouble a été primé lors de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2012 (Prix SACD)
Noémie Lvovsky
Scénariste, réalisatrice, actrice, Noémie Lvovsky jongle tour à tour avec ces trois métiers où elle peut donner libre cours à ses talents d'écriture et de comédie. Etudiante en lettres modernes et en cinéma, Noémie Lvovsky est formée à la Fémis. Elle réalise deux premiers courts métrages, Dis-moi oui, dis-moi non et Embrasse-moi (1989), qui mettent en scène une certaine Emmanuelle Devos, alors débutante. Ceci lui sert de tremplin et lui permet de collaborer avec son ami Arnaud Desplechin pour les films La Vie des morts et La Sentinelle en 1992. L'année suivante, elle passe au long métrage avec Oublie-moi, dont elle confie le premier rôle à Valeria Bruni-Tedeschi. La chaîne Arte fait appel à elle pour tourner les téléfilms Petites et La Vie ne fait pas peur, qui obtient le prix Jean Vigo en 1999. Deux ans plus tard, Noémie Lvovsky passe devant la caméra pour Ma femme est une actrice, Ah ! si j'étais riche ! et France Boutique. En 2003, elle dirige le trio Isabelle Carré, Nathalie Baye, Jean-Pierre Bacri dans le bouleversant Les Sentiments, succès dans les salles et auprès de la profession, qui lui décerne le prix Louis-Delluc. La même année, elle signe pour Valeria Bruni-Tedeschi le scénario de Il est plus facile pour un chameau... En 2004, elle reprend le chemin des plateaux et apparaît dans L' Un reste, l'autre part et Backstage. Elle fait également un tabac en professeur farfelue dans L’Ecole pour tous et aux côtés de Pierre Arditi dans Le Grand Appartement. En 2007, Noémie Lvovsky est sur tous les fronts : réalisatrice et scénariste de L' Ami de Fred Astaire, elle est aussi la partenaire de Valeria Bruni-Tedeschi dans Actrice. Dans les trois domaines dans lesquels elle exerce, Noémie Lvovsky imprime au cinéma français son énergie et son humour, et livre une fine analyse des comportements humains. En 2011, elle joue le rôle d'une tenancière de bordel dans L' Apollonide de Bertrand Bonello, qui lui vaut une nomination au César de la meilleure actrice (second rôle). En 2011, on la voit aussi dans Le Skylab de Julie Delpy, 17 filles de Delphine et Muriel Coulin et Présumé coupable de Vincent Garenq. En 2012, elle sort Camille redouble, son cinquième film dans lequel elle met en scène Mathieu Amalric, Jean-Pierre Léaud et Yolande Moreau. Le film raconte l'histoire d'une femme qui se retrouve soudain projetée dans le passé.
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La Ballade de Quidam et Lambda de Chloé Scialom et Nicolas Le Bras, (France, Documentaire, 59’, 2012).
Lundi 22 octobre à 15h00 à la cinémathèque algérienne
En présence de la réalisatrice.
Cette nuit, Quidam s'est trouvé magiquement transféré dans un pays étranger, à mille lieues de sa famille et de tous ses repères. Le voilà en France, à Marseille, et tout en haut de la Canebière, sur la place Gambetta. Ici, venus du Nord comme du Sud, beaucoup d'hommes et de femmes vivent dans la rue où ils partagent survie, ennui, amitié, amour et colère dans des relations de solidarité complexes.
Or, certains d'entre eux témoignent d'avoir aperçu pour la première fois Quidam alors qu'il dormait sous le kiosque à musique, en plein cœur de la place. D'autres racontent qu'au matin ils l'ont vu rôder, perdu, cherchant au hasard les moyens de sa survie. Parce qu'ils lui ressemblaient tous par aspects, ils ont resserré leur groupe autour de lui. Parmi eux, Quidam aurait rencontré une femme, Lambda, dont il serait tombé amoureux.
À travers cette légende urbaine qui roule d'une bouche à une autre, les naufragés de la place Gambetta nous racontent les péripéties d'une vie ballottée, qui ressemble par bribes à chacune de leurs vies.
Chloé Scialom et Nicolas Le Bras.
Associant très tôt leurs parcours, (Chloé Scialom est issue des lettres et de l'anthropologie, et Nicolas Le Bras est musicien au départ : trompettiste et chef d'orchestre) ils se rencontrent autour de la co-réalisation d'un premier long-métrage documentaire : Qui ça, personne ? (1999) traduction culturelle par l'image et le son qui allie ethnopsychiatrie et expérimentations visuelles et langagières au sein d'un orchestre philarmonique en tournée en Bosnie.
Depuis, Chloé a réalisé plusieurs courts-métrages dont une série de portraits de cinéastes (Alain Guiraudie, Albert Lamorisse), produits par Shellac Sud.
Parallèlement, elle travaille à l'émergence d'un cinéma de création collective. (ateliers, work-shops), dont son issus ses derniers projets et films : L'Egrégore, Alphéa, La ballade de Quidam et Lambda.
En 2005, elle retrouve chez son père, Marc Scialom, les bobines oubliées de son film Lettre à la prison (1969), et travaille, en collaboration avec l'association Film Flamme (Marseille), à la renaissance de son cinéma. Deux ans plus tard, le film sort en salles (distribution Shellac). Plus qu'une histoire de famille personnelle, c'est d'une filiation artistique et d'une connivence dont il s'agit, et c'est ainsi qu'elle co-écrit le scénario de son prochain film, Nuit sur la mer, et qu'il co-écrit avec elle le scénario de son film en cours, L'Égrégore.
La même année 2005, Nicolas intègre la société de production Shellac Sud au sein de laquelle il porte plusieurs films en tant qu'assistant et directeur de production (courts et longs métrages) ainsi que les éditions DVD. Il s'essaie également à la distribution en sortant dans les salles françaises La maison de Mariata de Gaëlle Vu. Il est actuellement en écriture d'un projet d'adaptation pour le cinéma du roman de Patrick Chamoiseau L'esclave vieil homme et le molosse.
En 2008, Nicolas Le Bras et Chloé Scialom fondent Batoutos, qui produit des films (courts et longs) de jeunes auteurs : Till Röeskens (Videomappings : Aïda, Palestine, Plan de situation : Joliette), Niccolo Manzollini (Babis !),etc. ainsi que leurs propres films.
Tous au Larzac de Christian Rouaud, (France, Documentaire, 118, 2011)
Lundi 22 octobre à 18h30 à la cinémathèque algérienne.
En présence du réalisateur
Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment : jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l'ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naitront dans toute la France... Dix ans de résistance, d'intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire.
César 2012 du meilleur documentaire.
« Passionnant, le documentaire de Christian Rouaud déroule l’histoire d’un apprentissage politique, raconte comment, au fil des ans et en dépit d’épisodiques divergences de stratégies, s’est formée une communauté inflexible et non violente, un art de s’insurger collectivement. Épreuves de force à coups de lâchers de moutons, défilés de tracteurs, occupations de fermes… La victoire est au bout des manifs. »
Le Nouvel Observateur
Christian Rouaud
Avant de passer derrière la caméra, Christian Rouaud a été professeur de lettres. Puis sa passion pour le 7e art le pousse à devenir responsable de formation audiovisuelle dans l'éducation nationale. Durant cette période, il réalise des films pour le système éducatif, participe à différents projets sociaux et culturels - notamment un circuit interne de télévision à la prison de Fresnes - ou encore à la création de l'association Audiovisuel Pour Tous dans l'Education (APTE), qu'il préside pendant cinq ans. Dès 1985, il réalise plusieurs films destinés à l'enseignement, comme Plus poète que moi et Autour de Dom Juan avant de tourner divers documentaires Le Fleuve, La Vision... En 1996, il sort son premier film, Le Sujet, chronique sur une femme entre deux âges. Après avoir filmé ses Histoires de paysans et La Bonne longueur pour les jambes en 2002, il joue dans Lapin intégral en 2003, réalise Une maison radieuse et L' Homme dévisagé en 2004, puis L' Homme, la terre, le paysan et Les Sages fous et les fous sages deux ans plus tard. Mais Christian Rouaud frappe fort en 2007 avec un documentaire intitulé Lip, l'imagination au pourvoir, long métrage sur la grève des usines LIP à Besançon, filmant des portraits d'hommes et de lutte pour sauver la célèbre entreprise de montres. En 2011, il présente Tous au Larzac au Festival de Cannes (hors compétition), histoire de cette région, le Causse des Midi-Pyrénées, à travers la défense d’un espace de vie et de son paysage.
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Séance spéciale : Coup de cœur TV5 Monde
Tout est bon dans le cochon de David Delrieux, (France, Comédie, 2012)
Avec : Saïda Jawad, Erwan Creignou, Yveline Hamon.
Mardi 23 octobre à 15h00 à la cinémathèque algérienne.
En présence de Saida Jawad.
Sophia Eltrani, jeune femme dynamique d’origine marocaine en galère, est à la recherche d’un emploi stable. A la suite d’une erreur administrative, Sophia Eltrani devient Sophia Beltrani. Il a suffi d’une consonne pour qu’elle passe d’immigrée à "exotique", de marocaine à italienne… Et la chance se présente enfin ! Le pôle emploi lui propose un poste à Beauséjours. Ce petit village reculé de la Creuse, en plein exode rural, recherche désespérément un repreneur pour l’un de ses derniers commerces. C’est une véritable aubaine, Sophia accepte aussitôt ! Mais à la suite d’un malentendu, elle découvre que le commerce en question n’est autre qu’une charcuterie… Prise au piège, Sophia ne peut reculer et doit trouver des solutions pour composer avec sa culture.
Saîda Jawad
Saïda Jawad s'intéresse très jeune à la comédie et intègre une troupe de théâtre professionnel avec laquelle elle tourne dans toute la France. Comédienne ? Son père n’y est pas favorable… La jeune actrice persévère et à 20 ans elle entre au conservatoire de Roubaix.
Descendue à Paris, elle commence à tourner pour la télévision et le cinéma. On la retrouve notamment en 2001 dans C'est la vie de Jean-Pierre Améris où elle est entourée par Jacques Dutronc et Sandrine Bonnaire, elle collabore ensuite avec Chad Chenouga sur 17, rue Bleue. En 2006, elle quitte les plateaux de tournage et se lance dans l'écriture de son spectacle Monsieur Accordéon qu'elle joue sur les planches du Splendid. Le succès de la pièce lui permet de tourner dans toute la France et même jusqu'au Maroc dont elle est originaire. Saïda Jawad revient sur le petit écran en 2007 aux côtés de Gérard Jugnot et Michèle Bernier dans le téléfilm de Pierre Aknine : Ali Baba et les 40 voleurs. L'année suivante, elle figure à l'impressionnant casting du film Musée haut, musée bas de Jean-Michel Ribes. En 2009, elle joue Amalia dans Rose & Noir, comédie de Gérard Jugnot.
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Polisse de Maîwenn, (France, Drame, 134’, 2011)
Avec : Joey Starr, Maïwenn, Karin Viard
Mardi 23 octobre à 18h30 à la cinémathèque algérienne.
En présence de la réalisatrice
Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec…
Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ? Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Prix du Jury au Festival de Cannes 2011.
« (...) l'on passe sans temps mort du drame le plus atroce au rire les plus libérateurs. Des gestes d'amitié intense à la rancœur haineuse entre collègues. (...) Des acteurs qu'elle sait pousser dans leurs retranchements sans qu'à l'écran on assiste à une accumulation de performances solitaires. Polisse est bel et bien une œuvre collective, au sens premier du terme, dans laquelle la réalisatrice a eu la belle idée de se confier le rôle de la photographe qui vient observer ce petit monde avant d'être emportée dans la ronde de leurs existences. »
StudioCiné Live
Maïwenn
Bouche pulpeuse et longs cheveux bruns, Maïwenn s'est imposée depuis quelques années dans le cinéma français. Elle débute très tôt sa carrière de comédienne, encouragée par une mère ambitieuse et passionnée de théâtre, et fait ses premiers pas sur les planches dès l'âge de cinq ans. Antoine Vitez la remarque et lui donne un petit rôle dans Hippolyte de Garnier. Elle joue aussi au théâtre de Bobino pour Daniel Mesguich. Kafka et Marivaux s'ajoutent à son répertoire. Elle tourne avec Thierry Lhermitte dans L' Année prochaine, si tout va bien, puis interprète le personnage d'Isabelle Adjani enfant dans 'L' Eté meurtrier' de Jean Becker. Après un passage chez Luc Besson (Léon et Le Cinquième élément) et à la télévision dans Maigret et une série populaire, La Famille Ramdame, elle décroche enfin son premier grand rôle dans La Gamine, aux côtés de Johnny Hallyday. Elle séjourne en Amérique puis s'affirme dans un one-woman show qu'elle écrit elle-même : Le Pois chiche. Seule sur la scène du Café de la gare, elle affronte le public, le régalant de ses dialogues mordants. Jouée à guichets fermés pendant plusieurs mois, la pièce est saluée par la critique. Elle s'illustre alors dans Haute tension d'Alexandre Aja et renoue avec le cinéma français dans Les Parisiens ainsi que Le Courage d'aimer en 2005. En 2006, elle réalise, produit et interprète son premier long métrage, Pardonnez-moi et entame ainsi une carrière de réalisatrice qui ne fait que se confirmer avec le succès du Bal des actrices en 2009. En 2011, son troisième film en tant que réalisatrice, Polisse, reçoit le Prix du jury au 64e festival de Cannes. Personnalité déterminée et atypique, Maïwenn entend mener sa carrière à sa façon, et multiplie les expériences réussies.
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Hors Satan de Bruno Dumont, (France, Drame, 109’, 2011)
Avec : David Dewaele, Alexandra Lematre, Valerie Mestdagh,
Mercredi 24 octobre à 15h00 à la cinémathèque algérienne
En bord de Manche, sur la Côte d'Opale, près d'un hameau, de ses dunes et ses marais, demeure un gars étrange qui vivote, braconne, prie et fait des feux. Un vagabond venu de nulle part qui, dans un même souffle, chasse le mal d’un village hanté par le démon et met le monde hors Satan.
« Film plein de bruit et de fureur, sans paroles (ou presque) ni musique, baigné d'une lumière changeante qui doit plus au passage des nuages devant le soleil qu'à la complexité des éclairages, Hors Satan est un grand spectacle austère. »
Le Monde
Bruno Dumont
Ancien professeur de philosophie, Bruno Dumont réalise une quarantaine de films documentaires et publicitaires depuis 1986 (pour des bonbons, des tracteurs, des notaires, du jambon, des ouvriers, des briques, du charbon…). En 1993, il signe son premier court métrage : Paris (Paris), puis l'année suivante, il écrit pour la télévision quatre volets de la série documentaire Arthur et les fusées, ainsi qu'un scénario de court métrage, Marie et Freddy. Ces deux personnages deviennent les héros de son premier long métrage, La Vie de Jésus, qui reçoit le prix Jean Vigo 1997. Il réalise ensuite L' Humanité, avec des acteurs non professionnels, qui reçoit un accueil plus que mitigé au Festival de Cannes, en raison de sa brutalité. Il est cependant récompensé par le Grand prix du Jury. Il va encore plus loin dans l'exploration de la violence avec 29 Palms, tourné dans le désert américain. Il revient dans le nord de la France avec Flandres en 2006, qui lui vaut une nouvelle fois le Grand prix du Jury à Cannes. Trois ans plus tard, Bruno Dumont revient avec Hadewijch, moins frontalement provoquant que ses précédents films, dans lequel il s'interroge sur la foi. Hors Satan est sélectionné dans la compétition Un certain Regard lors du 64e festival de Cannes en 2011. À travers son œuvre, Bruno Dumont milite pour un cinéma exigeant et radical.
De bon matin de Jean Marc Moutout, (France, Belgique, Drame, 91’, 2010)
Avec : Jean-Pierre Darroussin, Valérie Dréville, Xavier Beauvois
Mercredi 24 octobre à 18h30 à la cinémathèque algérienne.
En présence du réalisateur.
Lundi matin, Paul Wertret se rend à son travail, à la banque où il est chargé d’affaires. Il arrive, comme à son habitude, à huit heures précises, sort un revolver et abat deux de ses supérieurs. Puis il s’enferme dans son bureau. Dans l’attente des forces de l’ordre, cet homme, jusque là sans histoire, revoit des pans de sa vie et les évènements qui l’on conduit à commettre son acte…
« Toute la puissance de "De bon matin", porté par un Darroussin magnifique, tient dans cette idée : ourler sa critique sociale d’une passionnante ambiguïté morale. »
Le Nouvel Observateur
Jean-Marc Moutout
Après avoir suivi une formation de comédien au cours Simon, Jean-Marc Moutout entreprend des études de scénariste à l'IAD (Institut des arts de diffusion) de Bruxelles. Ses courts métrages remportent immédiatement un franc succès dans les festivals, notamment Tout doit disparaître !, nommé pour le césar du Meilleur court métrage. Après la réalisation d'un téléfilm pour Arte, Libre circulation, il signe son premier long métrage en 2004 avec Violence des échanges en milieu tempéré mettant en scène un jeune salarié dont la mission principale est de choisir le personnel qui ne sera pas licencié. En 2008 sort son second long métrage, La Fabrique des sentiments, qui évoque le speed-dating, et l'angoisse d'échapper au bonheur. Jean-Marc Moutout est sans conteste l'un des réalisateurs les plus talentueux de sa génération.
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Nuit sur la mer de Marc et Chloé Scialom, (France, Docu-fiction 105’, 2012).
Avec : Mohamed Aïssa, Nacer Belhaoues, Stefanie Blasius, Anne Levy, Wilma Levy, Lakhdar Mouissette, Ouahib Mortada, Marc Scialom
Jeudi 25 octobre à 15h00 à l'Institut français d'Alger
En présence de Chloé Scialom, scénariste.
A Marseille, un vieux réalisateur juif, immigré d'Afrique du Nord, repense à l'un de ses films resté inachevé et que son équipe de tournage, elle-même composée d'exilés d'origines diverses, le presse d'achever. Ce film, au départ, devait porter sur les relations ambiguës entre Musulmans et Juifs de Marseille, vues à travers une fiction présentant deux personnages-types, une Tunisienne juive et un Marocain musulman, l'un et l'autre fortement liés à leurs appartenances respectives.
Mais un événement nouveau vient de se produire : toute l'équipe de tournage est sous le choc de la mort récente de Mohamed, le jeune assistant du réalisateur, et cette mort projette sur le film à finir une lumière particulière. Car Mohamed, après avoir milité pour les sans-papiers, avait poussé son refus des appartenances jusqu'à l'extrême : il avait déchiré ses propres papiers, était devenu un "sans-papiers volontaire", s'était voulu citoyen du monde, se préparant à d'incessants voyages.
Ebranlé par les critiques de ses collaborateurs, le vieux réalisateur renoncera peu à peu à son film, cependant que l'équipe désœuvrée commencera d'imaginer, sur le thème de l'exil en général, un second film où paraîtrait un exilé mythique, à mi-chemin du Juif errant et d'Ulysse.
Marc Scialom
Parce que ses projets cinématographiques peinent à aboutir, Marc Scialom se consacre longtemps à l'enseignement. Né à Tunis, il s'installe en France à la fin des années 1950 dans le but de réaliser ses propres films. Auteur de Exils (1966) inspiré de La Divine Comédie de Dante et récompensé d'un Lion d'or en 1972, et de plusieurs autres courts métrages d'animation retraçant les guerres de colonies, il décide d'intégrer le corps professoral à la suite de son premier long métrage. En effet, Lettre à la prison, drame centré sur la perte des repères d'un jeune Tunisien qui débarque en France, laisse longtemps un goût amer à son réalisateur. Mis en scène en 1970, le film tombe finalement dans l'oubli, faute de financement et de distributeur. Ce n'est qu'en 2009, avec l'aide de sa fille que Marc Scialom peut enfin savourer la sortie en salle de son œuvre. Regard d'époque et semi-autobiographique sur l'immigration tunisienne en France, Lettre à la prison s'accueille comme un événement à part entière.
Holy Motors de Leos Carax, (France, Allemagne, Drame fantastique, 115’, 2012.)
Avec : Denis Lavant, Edith Scob, Eva Mendes, Elise Lhomeau, Kylie Minogue.
Jeudi 25 octobre à 18h30 à la cinémathèque algérienne.
De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie… mais où est sa maison, sa famille, son repos ?
« C'était l'un des films les plus attendus, et il n'a pas déçu : “Holy Motors”, de Leos Carax, brille par son inventivité, son humour et l'émotion qu'il provoque chez le spectateur ».
Télérama
Leos Carax
Avec Jean-Jacques Beinex et Luc Besson, Leos Carax marque les années 1980 des promesses de renouvellement qu'il offre au cinéma français. Véritable styliste, novateur dans tous les domaines de l'écriture visuelle, c'est un surdoué qui intègre l'American College of Paris où Steve Murez lui enseigne le cinéma. Dès 18 ans, le jeune homme inaugure sa filmographie avec deux courts métrages et commence à collaborer avec les Cahiers du cinéma. Boy Meets Girl, son premier long, impose la signature d'un auteur qui revendique tout autant l'héritage du muet, de Cocteau ou de Godard. Mauvais sang révèle à une plus large audience ses audaces et son soin visuel, qui lui valent d'ailleurs le prix Louis-Delluc en 1986. Discret, l'artiste ne se dévoile pas, ne communiquant avec le public que par ses œuvres. Pourtant les coulisses de son chef-d' œuvre Les Amants du Pont-Neuf montrent l'intransigeance de Carax vis-à-vis de son propre travail : afin de terminer cette histoire d'amour entre marginaux, l'auteur n'hésite pas à dépasser le budget initial de production. Visiblement marqué par cette expérience, il se réfugie dans le silence médiatique tout au long des années 1990-2000. Son retour, en 1999 avec Pola X, rencontre l'indifférence des critiques à son égard. A nouveau mutique pendant neuf ans, c'est à l'occasion du film à sketches Tokyo ! qu'il revient, aux côtés de Michel Gondry et de Bong Joon-ho. Onirique, proche de Chaplin comme de la Nouvelle Vague, le cinéma de Leos Carax impose l'univers artificiel mais touchant d'un metteur en scène bien trop rare.
CYCLE ALAIN RESNAIS
Présenté par Ahmed Bedjaoui
Muriel ou le temps d'un retour, (France, Italie, Drame, 116’, 1963).
Avec : Emmanuelle Riva, Eiji Okada, Bernard Fresson.
Dimanche 21 octobre à 15h00 à la cinémathèque algérienne
L'itinéraire de quelques personnages dans Boulogne, hantés par le souvenir des catastrophes de l'histoire contemporaine (les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'Algérie).
Hiroshima, mon amour, (France, Japon, Drame, 91’, 1959).
Avec : Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kerien, Jean-Baptiste Thierree.
Lundi 22 octobre à 13h00 à la cinémathèque algérienne
En août 1957, à Hiroshima. Dans la pénombre d'une chambre, un couple nu, enlacé. Elle, une jeune actrice française d'une trentaine d'années venue pour jouer dans un film sur la paix. Lui, un architecte japonais. C'est l'histoire de leur impossible amour.
Trois courts métrages :
Mardi 23 octobre à 13h00 à la cinémathèque algérienne
 Guernica, (France, 12’, 1949)
La formidable toile de Picasso sur le bombardement de Guernica vue par Alain Resnais.
 Les statues meurent aussi, (France, 30’1953.)
A travers un essai sur l'art africain, dénonciation de la colonisation et revendication de l'égalité raciale.
 Nuit et Brouillard, (France, Documentaire, 32’, 1955).
Avec : Michel Bouquet
1955 : Alain Resnais, à la demande du comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, se rend sur les lieux où des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants ont perdu la vie. Il s'agit d'Orianenbourg, Auschwitz, Dachau, Ravensbruck, Belsen, Neuengamme, Struthof. Avec Jean Cayrol et l'aide de documents d'archives, il retrace le lent calvaire des déportés.
Mon oncle d'Amérique, (France, Drame, 125’, 1980).
Avec : Gérard Depardieu, Nicole Garcia, Roger Pierre
Le professeur Laborit part de l'exemple de trois destinées pour illustrer ses théories scientifiques sur le comportement humain.
On connait la chanson, (France, Angleterre, Comédie musicale, 120’, 1997)
Avec : Sabine Azéma, Pierre Arditi, André Dussollier
Suite à un malentendu, Camille s'éprend de Marc Duveyrier. Ce dernier, séduisant agent immobilier et patron de Simon, tente de vendre un appartement à Odile, la sœur de Camille. Odile est décidée à acheter cet appartement malgré la désapprobation muette de Claude, son mari. Celui-ci supporte mal la réapparition après de longues années d'absence de Nicolas, vieux complice d'Odile qui devient le confident de Simon.