Projection en plein air de Harraga Blues

Cherchell est l’une des étapes programmées dans la wilaya de Tipasa, avant d’investir la maison de la culture de Koléa et le Centre culturel de Chenoua (Tipasa).
La productrice, Béjaoui Amina, se démène comme un beau diable, en dépit de l’indisponibilité de salles de projection à travers le pays, afin de proposer et de rapprocher le dernier produit cinématographique 100% algérien à un large public, de surcroît pour susciter l’intérêt des jeunes citoyens déçus par les différentes politiques initiées au pays, à entamer un débat. Harraga Blues, ce long métrage de fiction tente de briser les sujets tabous pour créer une passerelle en matière de dialogue et de réflexion, tout en favorisant un langage universel compris par la jeunesse algérienne qui représente plus des 2/3 de la population du pays.

Un cinéma en plein air va dans le sens de la démocratisation du cinéma.
La ville de Cherchell dans les années 1960 était pourvue de deux salles de projection. Elle avait abrité une semaine culturelle internationale. Le cinéma avait occupé une place importante dans cette manifestation.
Des débats avaient suivi les projections. Jacques Perrin faisait partie des illustres invités des organisateurs. C’est un lointain souvenir. Moussa Haddad et Béjaoui Amina avaient décidé d’entamer un circuit promotionnel de leur film depuis sa première projection, le
14 juin 2013. Ils avaient sillonné des wilayas, Annaba, Tlemcen, Constantine, Béjaïa, Biskra, Alger, Saïda avant d’atterrir à Tipasa et rallier par la suite Batna et Sidi Bel Abbès.