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La cinémathèque d’Alger propose un programme diversifié à même de satisfaire tous les cinéphiles tout au long du mois de septembre.
Au programme la promotion des cinémas algérien, américain, indien et chinois des années 50 et 70 ainsi que les dernières œuvres de deux réalisateurs algériens, « La langue de Zahra » de Fatima Sissani ( 2012), et « Parfums d’Alger » de Rachid Benhadj (2013). Ainsi, la cinémathèque d’Alger verra la projection de plusieurs films dont le célèbre « Le parrain » du réalisateur Francis Ford Coppola (1973), « Le seigneur des anneaux » saison I, II et III, de Peter Jackson (2001, 2002, 2003), « La liste de Schindler » de Steven Spielberg (1993), « Pater Panchali, la complainte du sentier » de Satyajit Ray (1955), « Pater Panchali, l’invaincu » de Satyajit Ray (1959), « Pater Panchali, le monde d’Apu » de Satyajit Ray (1959), « Erin Brokovich, seule contre tous » de Steven Spielberg ( 2002), « Devdas » de Sanjay Leela Bhansali ( 2002), « Beijing bicycle » de Wang Xiaoshuai (2000). Pour rappel, « La langue de Zahra » aborde le thème de l’émigration d’Algériens de Kabylie, de condition modeste, voire pauvres, en France, qui n’avaient avec eux pour bagage que leur langue ancestrale pour se construire un ailleurs qui ne soit pas l’exil. A travers ce documentaire de 90 mn, Fatima Sissani a voulu montrer la vie de ces émigrés algériens, de première génération, ces hommes et femmes, souvent analphabètes, relégués pour la plupart au rang d’ouvriers et de femmes au foyer. Grâce à des poèmes, elle raconte l’enfance, l’émigration, la pauvreté. Cette langue est le seul bagage de milliers d’émigrés, une langue capable de recréer le monde et ouvrir les chemins devant l’imagination, seule escapade de ces âmes tourmentées. Cette réalité a été montrée par la réalisatrice qui a filmé sa mère, son quotidien et son histoire ainsi que son attachement indéfectible à sa langue, dévoilant son oralité transmise de génération en génération. Pour rappel, le film « La langue de Zahra » a décroché, ex-æquo, avec « Murmures des cimes » du cinéaste marocain Ameur Chergui, le grand prix du 5e festival international Issni N’ourgh du film qui s’est déroulé en octobre 2011 à Agadir, au sud du Maroc. Quant au film « Parfums d’Alger » du réalisateur Rachid Benhadj, il raconte le quotidien de Karima, une jeune et célèbre photographe qui a quitté son pays et sa famille pour aller travailler en France. Des années après, son père est agonisant et elle doit rentrer pour rester à son chevet. Pendant une heure de temps, l’histoire de ce film retrace le retour forcé de Karima parmi ceux qui l’ont vu naître et grandir. Ce film est déjà sélectionné dans plusieurs festivals internationaux tels que celui d’Abu Dhabi qui se déroule jusqu’au 20 octobre prochain. Ce film est présenté comme un message destiné à la jeunesse. Un message porteur d’espoir.
Samira Sidhoum