M. Kgositsile réitère le soutien des cinéastes sud-africains au peuple sahraoui

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D.R

Placée sous le signe «10 années au service de la solidarité et de la défense des droits de l’Homme», le Festival du cinéma au Sahara occidental, ouvert mercredi soir, au camp de Dakhla des réfugiés sahraouis, rassemble plus de 320 participants, venus 20 pays, et présentera pas moins de 65 films, dont 25 traitant de la cause sahraouie.

Les participants représentent une pléiade d’artistes, de techniciens, et d’hommes des médias. Cette manifestation culturelle constitue «une nouvelle passerelle de solidarité avec la cause sahraouie, en plus d’être un soutien et un élargissement de la chaine de solidarité internationale avec le peuple sahraoui combattant», a indiqué à l’APS la ministre de la Culture sahraouie, Mme Khadidja Hamdi. Elle a présenté ce festival du cinéma comme «un message clair au gouvernement marocain qui continue d’ignorer la question sahraouie et de tourner le dos aux résolutions de la légalité internationale». Cette édition du festival est marquée par une bonne participation arabe, à travers la présence de cinéastes arabes dans ses (festival) ateliers, venant notamment de Tunisie, d’Arabie Saoudite, d’Egypte, de Palestine, du Maroc, et d’Algérie qui est présente avec une forte délégation officielle, a relevé Mme Hamdi. La manifestation a pour objectif aussi, à travers la diversité de ses programmes, de donner une impulsion à l’expérience sahraouie dans l’audiovisuel, d’encourager les jeunes et les personnes intéressés à s’investir dans le domaine, et de présenter l’expérience sahraouie dans le court-métrage et le reportage, a-t-elle dit. Le festival a prévu plusieurs ateliers d’innovation audiovisuelle, en plus de la projection de pas moins de 65 films, dont 25 traitent de la cause sahraouie et livrent des messages clairs au monde, dans le but de faire connaitre le conflit opposant le Sahara occidental au Maroc, a noté la ministre. Des représentations artistiques et musicales allant toutes dans le sens de la solidarité avec la cause sahraouie sont également programmées dans le cadre du festival. Cette édition est une manifestation de solidarité placée sous le signe de «10 années au service de la solidarité et la défense des droits de l’Homme», et véhicule aussi un message de solidarité du peuple sahraoui avec les défenseurs sahraouis des droits de l’homme croupissant dans les geôles de l’occupant marocain, a souligné Mme Hamdi. Elle regroupe des participants «venus, nombreux et issus de divers horizons et religions, qu’ils soient artistes, acteurs, réalisateurs cinématographiques, ou gens de l’information, porter un seul message de paix et de solidarité avec la cause sahraouie juste», a poursuivi la ministre de la Culture. Les Etats-Unis d’Amérique sont les invités d’honneur de cette édition du festival auquel prennent part des délégations officielles d’Afrique du Sud, du Mexique, de Cuba, d’Espagne et autres, a fait savoir Mme Khadidja Hamdi.

M. Kgositsile réitère le soutien des cinéastes sud-africains au peuple sahraoui
Le conseiller au ministère de la Culture de l’Afrique du Sud, M. Keorapetse Kgositsile, a réitéré, jeudi, le soutien des cinéastes et acteurs sud-africains à la cause sahraouie, en marge de la 10e édition du festival international du cinéma au Sahara occidental (Fisahara). «La voix du peuple sahraoui devra se faire entendre, à travers le cinéma, aux quatre coins du monde», a déclaré à l’APS M. Kgositsile qui conduit la délégation de l’Afrique du Sud à ce festival cinématographique, qui se tient au camp de Dakhla des réfugiés sahraouis. «Il appartient de briser le mur du silence imposé par l’occupant marocain sur le Sahara occidental et sur les souffrances endurées par les jeunes et les défenseurs des droits de l’homme sahraouis dans les territoires occupés», a-t-il estimé. «Le cinéma au Sahara constitue une tribune de solidarité que l’Afrique du Sud exploite pour poursuivre sa solidarité et son soutien à la lutte du peuple sahraoui avec lequel il entretient des relations», a souligné le conseiller sud-africain. Et d’ajouter que «l’Afrique du Sud tend à trouver, en plus des fora internationaux et des activités diplomatiques, d’autres créneaux, dont le cinéma, pour réaffirmer son soutien à la cause sahraouie». «Abandonner son soutien à la cause sahraouie serait trahir la lutte du peuple Sud africain contre le régime de l’Apartheid», a estimé M. Kgositsile, avant de souligner «la nécessité de libérer, à travers l’indépendance du Sahara Occidental, l’Afrique de l’exploitation». «Le continent africain poursuivra son combat tant que le Sahara Occidental restera sous occupation marocaine», a affirmé le représentant de l’Afrique du Sud, avant d’émettre le vœu de faire du festival international du cinéma au Sahara Occidental «une fenêtre sur le combat africain pour la libération du Sahara Occidental». «Nous avons en Afrique du Sud utilisé l’industrie cinématographique comme moyen de lutte contre l’Apartheid, et nous pouvons faire autant pour le Sahara Occidental», a-t-il encore soutenu en précisant que le cinéma est «un moyen important de véhiculer un quelconque message car facilement accepté par l’autre». L’intervenant a indiqué, à ce titre, que le gouvernement de l’Afrique du Sud s’engage à exploiter toutes les occasions qui se présenteront à lui pour faire connaitre au monde la cause sahraouie».
Le festival international du cinéma au Sahara occidental est une initiative culturelle adoptée par le gouvernement sahraoui depuis plusieurs années, et qui se tient avec le concours de la coordination espagnole de soutien au peuple sahraoui.

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