Le volet des courts métrages de la cinquième édition des journées cinématographiques d’Alger, a eu lieu, mardi soir, à la salle El Mouggar d’Alger, en présence d’un nombreux public, passionné de ce type de film, qui trouve sa place progressivement dans la production cinématographique algérienne.

PUBLIE LE : 13-11-2014 | 0:00
D.R


Le volet des courts métrages de la cinquième édition des journées cinématographiques d’Alger, a eu lieu, mardi soir, à la salle El Mouggar d’Alger, en présence d’un nombreux public, passionné de ce type de film, qui trouve sa place progressivement dans la production cinématographique algérienne.
Six courts métrages de différents pays arabes ont été projetés en suscitant des interrogations quant à leur exclusion de la compétition officielle. Des œuvres de qualité notamment le court métrage égyptien 41 jours d’Ahmed Abdelaziz.
Par ailleurs, huit films algériens, dont eux algéro-français et deux algéro-canadien ont été en lice pour décrocher le grand prix. Des œuvres réussies sur les plans esthétique et technique, mais la crise du scénario demeure le point névralgique du cinéma algérien. Les idées de quelques œuvres étaient novatrices, mais comment ficeler le scénario reste l’urgence de l’atelier cinématographique algérien. La direction des acteurs demeure également le point faible de certains réalisateurs, sans oublier le fait que certains courts métrages ont l’âme du film documentaire tel que « Au rythme du temps » d’Elias Djemil, et « Lettre à Obama ». Parmi les films marquants, on citera Culture d’apparences de Myriam Chetouane. Un film qui met l’accent sur des personnages proches de Dalila, qui sont emprisonnés malgré eux de cette culture imperceptible à l’œil nu. On relèvera aussi Passage à niveau d’Anis Djaad qui a trouvé un bon écho auprès des spectateurs. Idem pour Le point de fuite de Mehdi Boualem Labidi, dont le film manquait de quelques plans importants pour la compréhension de l’intrigue. Par contre le court métrage Sirène de Merouane Mhadi a été le film le plus comique, ainsi que Banc public de Djamal Allam, le plus burlesque.
Il est toutefois à déplorer certains aspects du film franco-algérien Le quai du nord du cinéaste algérien Yazid Arab, qui a peint, dans un film de 12 minutes, un tableau très négative de l’Algérie, démontrant l’insécurité, le manque de liberté de la femme et la corruption. Tandis que le personnage de la jeune française qui a visité Alger pour se recueillir auprès de la tombe de son grand-père était plein de messages en filigrane dont la sémiologie a pu dévoiler.
Kader Bentounès

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