liliKhalida Toumi (née en 1958) est une protagoniste historique du mouvement féministe en Algérie. Diplômée de l'École Normale Supérieure d'Alger, elle enseigne la mathématique dans trois lycées de la capitale jusqu'à 1993.

 

En 1980, encore étudiante à l'Université d'Alger, elle crée le premier collectif des femmes à l'université d'Alger, qui se mobilise pour demander le retrait de la directive ministérielle interdisant aux Algériennes de quitter le territoire national si non accompagnées ou autorisées par un homme de leur famille.

En 1981 elle participe en première ligne aux manifestations organisées pour protester contre l'adoption du projet de code de la famille qui se discutait à huis-clos à l'Assemblée Populaire Nationale.

En 1982 elle est parmi les fondatrices du comité d'action créé à la suite de ces manifestations et propose une pétition en faveur des droits des femmes (égalité en matière de divorce et d'héritage, abolition de la polygamie…).

En mars 1985 elle est membre fondatrice et membre du bureau directeur de la première Ligue Algérienne des Droits de l'Homme.

Elle est parmi les fondatrices et présidente de la première association indépendante de femmes algériennes, l' Association pour l'égalité devant la loi entre les femmes et les hommes , laquelle opère, ni interdite ni autorisée, jusqu'à 1989.

En 1990, elle est parmi les fondateurs du Forum pour la Démocratie ; elle contribue à la création de l' Association indépendante pour le triomphe des droits des femmes (AITDF) et en devient présidente.

L'AITDF organise avec d'autres groupes, une vaste mobilisation contre la loi initiée par le gouvernement de l'époque, laquelle prévoyait la possibilité pour le mari de voter pour sa ou ses femme(s): la loi est retirée en novembre 1991, à un mois des élections législatives de décembre 1991.

En 1991, elle contribue à la constitution de l'association SOS Femmes en détresse , créée pour aider les femmes démunies expulsées du domicile conjugal avec leurs enfants, sans ressources et sans recours, à cause de l'application du Code de la famille, et devient membre de son exécutif national.

En 1992, elle crée la section féminine du Comité National pour la Sauvegarde de l'Algérie, CNSA, et fait partie du comité d'organisation des manifestations contre l'instauration d'un État islamique. En avril de la même année elle est appelée par le Président Mohamed Boudiaf à faire partie du Conseil Consultatif National ,

À l'occasion du 8 mars elle est parmi les fondateurs et membre de l'exécutif national de l'Association de Solidarité et de Soutien aux Familles Victimes du Terrorisme. Le 25 novembre elle contribue à la création du Mouvement pour la République (MPR) et est

élue vice-présidente.

En 1996 elle est la principale animatrice des Assises Nationales des Femmes Démocrates, qui donnent naissance à l'association féministe Rassemblement contre la Hogra et pour le Droits des Algériennes (RACHDA).

En 1997, aux élections législatives du 5 juin, elle est élue députée dans la circonscription d'Alger pour le parti Rassemblement pour la Culture et la Démocratie ( RCD).En 1998, elle est élue Vice- présidente nationale du RCD, chargée de la question féminine et des droits humains.

En mai 2000, elle est vice-présidente de la Commission Nationale pour la Réforme du Système Éducatif (CNRSE) ,

Elue en juin 2000 chef du groupe parlementaire du RCD, elle est exclue de ce parti pour désaccord avec la ligne politique adoptée.

À l'occasion du 8 mars 2001, elle est parmi les promotrices du comité de coordination des femmes parlementaires et de la Fondation “ L'école pour toutes ” créée par celles-ci pour soutenir la scolarisation des jeunes filles provenant de milieux défavorisés.

Grâce au travail militant d'amis et amies, les Edizioni Lavoro (Éditions du Travail) de Rome ont publié, en mai 1998, les textes de neuf discours qu'elle a tenus en Italie entre octobre 1996 et avril 1998.

Elle est nommée , en 2002, Ministre de la communication et de la culture, porte parole du gouvernement, puis Ministre de la culture depuis avril 2004.

Distinctions :

Khalida Toumi s'est vue décerner plusieurs distinctions en Europe .

La citoyenneté d'honneur de la Commune de Caltabellotta (province d'Agrigente, Sicile, Italie), conférée le 17 avril 1997 par le maire Mme Maria Iacono.

Le premier Prix International Alexander Langer (1997), institué par la Fondation homonyme (Bolzano/Bozen, Sudtirol, Italie) à la mémoire du parlementaire européen des verts Alexander Langer, remis le 19 octobre 1997.

Le Prix pour la Liberté 1998 [ Prize for freedom , remis le 6 novembre 1998 à Interlaken (Suisse) par l'Internationale Libérale (Londres),

Le Doctorat Honoris Causa en Droits Humains de la part de l'Université Catholique de Louvain, Belgique, le 1er décembre 1998.

le Prix Pisa Donna 1998 , que l'administration communale de la ville de Pise confère chaque 8 mars à des personnalités de la culture, de la science et de la politique.

la reconnaissance Incontro [ Rencontre de la ville de Forlì , conférée par le maire M. Rusticali le 3 avril 1998, à l'occasion de la signature du protocole pour la réalisation du centre d'accueil pour femmes victimes de violence et du Code de la famille dénomméDarna .

le Prix Telamone per la pace 1998 [ Telamone pour la paix ], institué en 1981 par le Centre de Programmation Action Sociale de la ville de Agrigente, qui le lui a attribué le 29 novembre 1998.

le Prix Città di Ferrara 1999 [ Ville de Ferrara , remis le 27 mai 1999 .

Le prix de la Liberté décerné par Sociéta Libera , remis le 17 juin 2004 à Milan.

Le prix ‘Gamayung Award 2004' remis à Gemona (Italie) le 20 août 2004.

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