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Je dédie cette récompense à mon public» En plus de l'écriture d'un scénario d'un feuilleton de drama et la préparation d'un sitcom pour le mois de Ramadhan, le cinéaste entamera bientôt le t

Je dédie cette récompense à mon public»

En plus de l'écriture d'un scénario d'un feuilleton de drama et la préparation d'un sitcom pour le mois de Ramadhan, le cinéaste entamera bientôt le tournage d'un biopic sur le moudjahid Mhamed Bouguerra...

 

Récompense amplement méritée, le réalisateur de film et de sitcom a été distingué pour l'ensemble de sa carrière, lors de la 22 eme édition du Festival arabe de la radio et de la télévision qui s'est tenu dans la capitale saoudienne Riyadh, du 7 au 12 novembre dernier, se délocalisant de la Tunisie après plusieurs années.


Organisée par l'Union de radiodiffusion des Etats arabes (Asbu), en collaboration avec l'Autorité saoudienne de diffusion (SBA), cette session a distingué, en effet, 12 pionniers des médias et du cinéma dans le Monde arabe, en reconnaissance de «leurs contributions efficaces dans l'enrichissement du contenu médiatique dans le monde arabe».


Fraîchement rentré à Alger et fort de cette distinction des plus légitimes, Djaâfar Gacem a été invité par la chaine télé AL 24 news, sur le plateau, pour faire part de ses sentiments.
Une occasion lui a été offerte pour évoquer entre autres ses projets. Un débat fort intéressant qui a été animé par le directeur de la chaîne, Salim Aggar, ainsi que ses chroniqueurs.


Djaâfar Gacem fera remarquer d'abord qu'il a eu le privilège d'être primé parmi les sept personnes sélectionnées et récompensées sur les 22 candidats proposés, arguant d'avoir été fier de représenter l'Algérie. «Cela veut dire beaucoup de choses pour moi. Ce genre de distinction va m'encourager à croire davantage en mon travail et que le public reçoit de ma part. De ce fait, ce Prix je le dédie au public algérien» dira t-il en préambule sur le plateau de l'émission Média Pro.

Du manque de reconnaissance
Le réalisateur se désolera, d'ailleurs, de l'absence de cérémonie ou de concours de ce genre dans notre paysage audiovisuel qui permettrai de susciter davantage d'émulation entre les membres de la profession, et ce, que ce soit au niveau de la radio, télé ou les médias en général, arguant que cette distinction devrait parvenir d'abord de Algérie avant qu'elle ne viennes de l'étranger.


Il citera feu «Les Fennecs d'or» qui poussait les professionnels de la télé à réaliser le meilleur de leur production durant les mois de Ramadhan. « C'est cela le but de ces compétions. En même temps, cela permettrait aux gens de la profession de se fréquenter entre eux, techniciens et artistes, de se connaître mieux et de se frotter aux gens du domaine, y compris les plates-formes digitales arabes comme ‘'Chahed ‘' car ce festival est une véritable foire internationale panarabe pour les récompenses arabes de ce genre».


Djaâfar Gacem estimera que la politique actuelle de l'Arabie saoudite, à travers ces festivals culturels y compris le festival de cinéma Red Sea, est claire. «Elle traduit visiblement, selon lui, son désir de s'imposer dans le monde, y compris au niveau du 7eme art. «Ils veulent vraiment se frayer un chemin et se lancer avec les grands moyens qu'ils ont au niveau du cinéma et de l'audiovisuel.»


Pour Djaâfar Gacem, «le seul bémol qui peut freiner notre production algérienne est la langue bien qu'il existe aujourd'hui des plates-formes de diffusion digitales qui utilisent les sous- titres. «Reste qu'on est loin de constituer un véritable lobby au niveau du Maghreb pour s'imposer aux côtés des autres pays arabes par exemple», argue t-il. Il rappellera que l'Algérie est d'abord connue grâce à ses films des années 1970, notamment les films de Lakhdar Hamina et Ahmed Rachedi.


«Notre dialecte ne permet pas à nos productions de dépasser les frontières. Mais, aujourd'hui, des plates-formes peuvent dépasser cet écueil en utilisant de simples sous-titrages des films, notamment». Toutefois, il reconnaîtra que bien que sur le plan de la technicité nos feuilletons télés soient d'une très bonne qualité, reste le fond, c'est-à dire l'écriture scénaristiques qui demeure encore en deça de ce qui se fait ailleurs, même si le niveau ne s'en s'éloigne pas trop.

«Pout autant ces autres feuilletons arabes arrivent à s'imposer sur les plates-formes numériques au niveau du Moyen-Orient par manque de lobby et de réseautage chez nous en Algérie».Mettant un petit bémol, Djaâfar Gacem dira qu' «avant de penser à se faire diffuser ailleurs, on n'est pas encore à la hauteur pour répondre complètement à la demande du public algérien, alors il faut faire un choix.


La demande du public est supérieure. Il faudrait lui donner à voir des productions tout au long de l'année...Il y a un marché pour... C'est un problème en Algérie, alors, penser à commercialiser nos produits ailleurs? On ne peut pas combler les deux. Il faut bien faire un sacrifice».
L'auteur de «Achour el acher» fera remarquer que ces fameuses plates-formes n'arrivent pas à pénétrer le marché algérien bien que ce dernier est demandeur et est très exigeant.

De la télé au cinéma: un long parcours
Evoquant la différence entre la télé et le cinéma, Djaâfar Gacem, qui dira être au contraire bien redevable à la télévision qu'il ne renie absolument pas, fera remarquer que le cinéma se veut encore plus exigeant, car c'est elle qui va vers le public et ce dernier est très critique.


L'auteur de Héliopolis estimera que le cinéma se doit d'être pourvu de la coproduction qui lui permettra de gagner une place supplémentaire dans le monde et ce, grâce au distributeur, avec le concours d'une bonne communication autour etc...
À propos de la télé, Djaâffar Gacem confiera être en phase d'écriture d'un feuilleton drama et en préparation d'une série humoristique pour ce mois de Ramadhan.
Enfin, Djaâfar Gacem nous apprendra que son film «Héliopolis» sera visible, grâce à un distributeur arabe dans la région Mena, il est actuellement à l'affiche à Dubaï et prochainement dans les autres pays du Moyen-Orient.

Il sera visible sur la plateforme Chahed d'abord, alors que son réalisateur est en pleine négociation pour être diffusé par la suite sur Netflix. Le prochain défi de Djaâfar Gacem est un biopic sur le moujahid Mhamed Bouguerra.
Le scénario est prêt. Le tour de manivelle a été donné il y a un mois et le tournage débutera bientôt. Scénariste et producteur, il est bon de rappeler que Djaâfar Gacem compte à son actif plusieurs sitcoms et feuilletons à succès, à l'instar de «Nass Mlah City» (2001), de «Djemaï Family» (2008) et «Soltan Achour 10» (2015). Il a également réalisé, en 2020, son premier long-métrage «Héliopolis» qui a été proposé à deux reprises pour concourir aux Oscars du meilleur film étranger (film étranger non anglophone).


Souhaitons-lui donc plein de succès et de courage pour son nouveau challenge cinématographique!

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