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Entretien avec l’écrivain et scénariste Belkacem Rouache «La mer, ma source d'inspiration»

Entretien avec l’écrivain et scénariste Belkacem Rouache «La mer, ma source d'inspiration»

Imprégné depuis sa prime enfance du bruit des clapotis des vagues marines, des embruns de la mer, du décor que sème l’activité des marins-pêcheurs, du mouvement des chalutiers derrière lesquels traîne un ballet de mouettes surfant sur les horizons de sa ville côtière, Dellys, Belkacem Rouache puise sa force de tout cet humus pour en faire sa source d’inspiration, tant le lien qu’il cultive avec la grande bleue est fort.

Lorsque la pierre a soif, elle va à la mer, aime-t-il à dire. Il embrasse une carrière de journaliste et, versé dans la rubrique culturelle, il rencontre une foultitude d’artistes plasticiens, d’artisans, de poètes, d’écrivains, ainsi que des réalisateurs et des scénaristes, dont le parcours et les œuvres sont dépeints avec force détails.

Déjà très jeune, la poésie prend son envol chez lui; il fait paraître un recueil dont Certitude incertaine.
Au fil de son exercice journalistique, chacune de ses rencontres avec les gens de l’art creuse un sillon en lui pour laisser une graine germer. Une graine jetée en bonne terre... Ne dit-on pas que l’art nourrit l’âme ? Belkacem donne naissance à deux œuvres romanesques Naufrage rythmé (1999), et L'homme qui regarde la mer (2013) ou encore le florilège de nouvelles intitulé La Grotte (2003) suivies d'un corpus Chant des sirènes.


Il compte également à son actif des feuilletons télévisés, comme La folie de l'amour, Chahra, appréciés par le grand public. Pour nous en dire plus, nous nous sommes rapproché de l’auteur de Pas de Gazouz pour Azzouz pour dérouler en diagonale son œuvre littéraire, son parcours de scénariste ainsi que son dernier projet dont il vient de signer le scénario La Dernière balle une œuvre confiée au réalisateur Lamine Merbah.

Le Soir d’Algérie : Quelque part, on a l'impression que le journalisme que vous exercez vous a aidé à basculer dans une carrière de poète, de romancier, voire de scénariste...
Belkacem Rouache : Pas du tout, j’ai commencé à écrire la poésie étant au cycle primaire où j’étais encouragé par mon instituteur, Monsieur Guy Navarro qui avait créé un journal. Il m'avait confié la direction de la publication à laquelle collaboraient les collègues de l’école. Aussi, j’ai publié mon premier recueil de poésie en 1982 qui s’intitule Certitude incertaine, puis Tant que le soleil se lèvera et Quand la pierre a soif, elle va à la mer publié en 2015 chez L’ENAG.

J’ai publié plusieurs Nouvelles dans plusieurs journaux, puis un roman portant le titre Naufrage Rythmé, un recueil de nouvelles La grotte suivi de chants des sirènes et du roman, L’homme qui regarde la mer. Par contre, le journalisme m’a permis de connaître beaucoup d’artistes, entre autres Mahboub Bati, Mohamed El Badji. Aussi, mon expérience à la radio Chaîne 1 était aussi importante, puisque j’avais conçu et animé plusieurs émissions dont « Alouane wa taâbir » (Couleurs et expressions), une émission consacrée aux arts plastiques, « Naghmet Bladi» (Mélodie de mon pays), émission sur la musique algérienne et «Ciné-citar» dédiée au cinéma et au théâtre.

Le Sitcom Pas de Gazouz pour Azzouz, le feuilleton Chahra ou encore le téléfilm Cris des mouettes ont été appréciés par le grand public, mais une part des critiques cinéphiles ne vous a pas été favorable… Votre avis en diagonale ?
Il est tout à fait normal, on ne peut pas plaire à tout le monde, mais Chahra était bien reçu par la critique et beaucoup apprécié par le public. Une grande partie de la presse nationale avait tenu aussi à préciser que Pas de gazouz pour Azzouz, qui a été réalisé par Amar Tribèche, était le premier Sitcom algérien compte tenu de sa structure et des sujets qu’il traite.

Vous avez écrit le scénario La dernière balle, qui sera porté à l’écran par Lamine Merbah. Que raconte cette œuvre cinématographique ?
C’est un film qui emprunte de la guerre de Libération de l’Algérie.

C’est quoi le plan d’attaque du film ?

L’acteur principal qui est Abdellah part à la recherche de son fils à travers champs et forêts. Son fils a été blessé par des soldats français. Puis, il campe dans la région de Cherchell, sans armes. Après des rencontres avec des pêcheurs et des révolutionnaires, ils l’hébergent dans une cabane. Après des péripéties, il rencontre des moudjahidine qui l’orientent vers le lieu où est enterré son fils avant de lui remettre l’arme, le pistolet que tenait son fils... Puis, C’est le rebondissement.

Dans quels lieux se déroulent les scènes ?
Le film se déroule dans les environs de Cherchell, de Bou Saâda et autres lieux limitrophes.

Pour quand est sa sortie ?
Le film est en cours de montage, il sortira bientôt.

Actuellement, vous planchez sur quel type d'œuvre ? Littéraire ou cinématographique ?

Je suis en train de préparer une documentation pour écrire un scénario pour un film historique.

Pourriez-vous nous mettre au parfum de la trame historique de votre scénario prochain ?
Tout ce que je peux avancer, c'est que je m'attelle à recueillir une documentation et la compulser avant l'écriture du scénario d'un long métrage concernant une figure historique du Sud algérien.

Cela va vous prendre beaucoup de temps...
Certainement. Cependant, les gens du Sud, connus pour leur générosité, leur sagesse et leur disponibilité, sont disposés à me faciliter la tâche.

Il s'agit de quelle personnalité ?

Je ne peux vous en dire plus (rires)...
K. B.

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