Conseils en écriture ~ Quel style adopter !pter ?
 
 

Que votre point de départ soit la petite musique interne de vos mots ou que vous souhaitiez partir de votre histoire pour trouver le style adéquat, l'un n'ira pas sans l'autre.

Vous voulez n'utiliser aucune ponctuation, que votre roman se compose d'une unique phrase ? Pourquoi pas, mais quel est votre état interne lorsque vous écrivez ainsi ? Quelles émotions naissent de ce long souffle en continu ? Quels personnages, quelles situations naissent de là ? Une sensation d'étouffement, peut-être ? Ou de course contre la montre ?

Votre style est un véhicule : emprunteriez-vous une Rolls pour traverser une montagne ?

Au final, la question revient toujours au même :
Qu'est-ce qui me touche quand j'écris, par quoi suis-je traversé ?

 

Cette question est sensiblement différente de :

- Qu'est-ce qui me touche lorsque je lis ?
Votre moi-lecteur n'est pas tout à fait le même que votre moi-auteur... Vous pouvez d'ailleurs très bien apprécier un roman pour la simple raison qu'il incarne un univers très différent du vôtre. Imprégnez-vous à volonté de vos auteurs fétiches et voyez en quoi vous vous en démarquez.

- Quelle est l'image idéale que je me fais d'une histoire idéale, d'un auteur idéal, d'un style idéal, en un mot : admirable ?
Voulez-vous vraiment produire de la Littérature avec un grand L et finir en Lagarde et Michard ? Le fait qu'on vienne à vous considérer en tant qu'auteur rentre-t-il en ligne de compte dans le choix de vos récits ?

- Que va penser mon entourage, mes premiers lecteurs, de ce thème, de cette façon de faire ?
A vous de voir, votre mère est peut-être, en effet, votre lecteur idéal...

- Qu'est-ce qui se publie actuellement ?
Si les éditeurs actuels sont en quête de bonnes histoires, ils sont marqués tout autant, si ce n'est plus, par le style des auteurs. Un bon auteur semble devenir, à leurs yeux, excellent lorsqu'il est possible de le reconnaître à la simple lecture de son texte, telle une marque de fabrique. De là une tentation à se créer un style à visée publicatoire...

Ces questions-là peuvent entrer en ligne de compte, pourquoi pas, mais toujours subordonnées à la première : qu'est-ce qui me touche quand j'écris, par quoi suis-je traversé ?

Sébastien Onze (texte déposé sur CopyrightFrance.com, reproduction i

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