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cinema,algerie,film,scenario

Avant-première du film documentaire Abdelkader de Salem Brahimi

Le film documentaire Abdelkader du cinéaste algérien Salem Brahimi, qui retrace le long parcours glorieux et riche en événements de l’Emir Abdelkader a été projeté, récemment en avant-première à la salle Ibn Zeydoun d’Alger.

PUBLIE LE : 19-01-2014 | 0:00
D.R

Le film documentaire Abdelkader du cinéaste algérien Salem Brahimi, qui retrace le long parcours glorieux et riche en événements de l’Emir Abdelkader a été projeté, récemment en avant-première à la salle Ibn Zeydoun d’Alger.

Le film documentaire se voit comme une biographie de l’une des figures emblématiques de l’Algérie, l’émir Abdelkader. Il retrace le parcours intense et le destin peu commun sinon riche en événements en commençant par sa naissance à El Guettana dans la région de Mascara, son passage à l’école coranique, laquelle a eu une influence sur l’identité de l’homme, le voyage mystique qu’il a effectué en pèlerinage à La Mecque, jusqu’à sa Moubayaâ en 1832, et qui marque le début de son engagement militaire contre le colonisateur français. Un combat d’une durée de 15 ans jalonné par tant d’événements aussi douloureux que glorieux comme les massacres perpétrés par le sinistre  Saint-Arnaud, la politique de la terre brûlée, le traité de la Tafna avec le général Bugeaud en 1837, la destruction des trois capitales, notamment la création stratégique d’une capitale itinérante, à savoir la Smala dont l’armée française ne saurait trouver s’il n’y avait pas de trahison au sein de l’armée de l’Emir. Le film s’étale méticuleusement sur l’exil français de l’Emir à Toulon, Amboise et Pau, entre 1847 et 1852. « La période ou l’Emir a séjourné en France est très importante. C’est la fin de l’ère homme d’Etat pour le début du parcours spirituel de l’homme », a estimé le cinéaste. Par la suite, le film revient sur son bref passage à Bursa (Turquie) avant de mettre le cap vers le terminus de son épopée ; la Syrie dans laquelle l’Emir a rendu son dernier soupir en 1883.
Le documentaire est marqué également par l’intervention de nombreux anthropologues, historiens et chercheurs en histoire. Produit par l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), avec le soutient de « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 », et notamment le soutien du ministère de la Culture, le cinéaste a affirmé qu’il n’a eu aucune pression quant au contenu de son documentaire.  « Personne n’a essayé d’influer sur le projet de mon documentaire. Nous avions  eu  la totale liberté d’aborder le sujet », a affirmé Salem Brahimi qui est aussi co-scénariste avec la française Audrey Brasseur.
L’histoire de l’Emir a fait couler beaucoup d’encre partout dans le monde et durant plus d’un siècle, car Abdelkader est un symbole de liberté avant qu’il ne soit un chef militaire, il était un homme politique, poète, philosophe, et théologien soufi. Le documentaire démontre la dimension planétaire d’Abdelkader à travers la ville baptisée à son nom aux Etats-Unis, ainsi que son parcours spirituel, la méditation et la recherche de l’ultime vérité aux venelles de la théologie soufie qu’ont fait de lui un homme que la mémoire évoquera pour toujours.
Quoi que les 96 minutes du film documentaire retracent les étapes marquantes de la vie de l’émir Abdelkader, quelques événements phares de son itinéraire ont été minimisés ou cités brièvement à l’instar de la décision primordiale qu’il avait prise en choisissant d’arrêter le combat de choisir l’exil. Le réalisateur du film, Salem Brahimi a expliqué à l’issue de la projection lors d’un débat avec la presse que « C’est très facile de juger, mais c’est beaucoup plus difficile d’essayer de comprendre l’itinéraire d’une personne. Le temps de guerre était fini pour l’Emir Abdelkader en 1847, on peut interpréter son choix  différemment », pour ce qui du bref passage des trente dernières années de la vie d’Abdelkader qu’il avait passées en Syrie, Salem Brahimi explique que c’est la même raison qui avait ajournée la sortie du film prévu pour fin 2011 : « La situation sécuritaire en Syrie nous a tellement retardé, il était prévu de se rendre à Damas, mais il a fallu engager une boîte de production syrienne pour avoir les quelques séquences relatives au passage d’Abdelkader en Syrie », a-t-il affirmé. Le documentaire relate le rôle prépondérant qu’a joué l’Emir dans le processus de paix entre les chrétiens et les musulmans druzes.
De son coté, le goual (narrateur), Amazigh Kateb, relate chronologiquement l’histoire de Abdelkader en arabe dialectale : « Le cinéaste m’a remis un scénario en arabe classique, je ne me sentais pas à l’aise dedans dans l’interprétation du texte, c’est donc pourquoi j’ai proposé le même texte en arabe dialectal, avec le soin d’être compris dans tous le monde arabe », a justifié le leader du groupe Gnawa diffusion.
Kader Bentounes

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