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Julien Séri, réalisateur

En parallèle de son activité publicitaire, Julien Séri a écrit plusieurs scripts (Yamakasi,Facteur chanceLégende de sang etc…), et il réalise avec Les Fils du vent son premier long-métrage en 2003. Scorpion, son deuxième long métrage est tourné en 2005.
Julien a monté sa propre société de production, Daigoro Films, avec laquelle il co-produit un grand nombre de ses films publicitaires, ainsi que plusieurs courts métrages.

 

Conseil 1 : De l’émotion il y aura

Il faut réussir a créer des scènes d’action originales tout en arrivant a dessiner des personnages qui sauront nous émouvoir et nous captiver… Voila ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais film d’action… Il est facile de tomber dans le côté film X du film d’action… C’est à dire d’enchaîner les scènes de bastons et de caler une petite histoire mollassonne entre elles.

Ce n’est pas un hasard que Fred Cavayé est devenu le réal de film d’action Français… Il a su, a la différence des autres (moi y compris), écrire de bonnes histoires et des scripts solides.

Conseil 2 : Foncer !

Pas facile de trouver un producteur, mais le succès des films de Luc Besson (producteur et réal), de Fred Cavayé (avec les productions LGM et Fidélité) et de Florent Emilio Siri montrent que si on arrive avec un package intéressant, on peut y arriver. Le marché est demandeur de ce genre de film. Il faut foncer.

Conseil 3 : Pour convaincre, un teaser tu feras

Le pitch est important… Mais pas plus que pour un autre genre de film… Pour ma part je tourne des petits teasers… Ça donne le ton et le mood.

Conseil 4 : Le storyboard est essentiel

Pour moi le découpage n’est que l’extension du concept même du film… En grandissant comme metteur en scène, je suis de moins en moins attiré par l’esbroufe visuelle. Donc j’ai mes classiques en tête, mais je ne cherche (plus) à les copier.
Il faut aimer ça car les scènes sont parfois longues à tourner et surtout avoir le sens de l’espace et du mouvement.

Conseil 5 : Faire des répétitions

Oui elles sont primordiales… Mais ça m’est déjà arrivé de devoir improviser une baston parce que l’un des protagonistes (sur Scorpion) s’était cassé le bras et que l’on ne pouvait plus se caler sur la chorégraphie originelle. Donc il faut savoir se retourner et toujours être prêt à trouver des solutions… Surtout quand on travaille comme moi avec des budgets raisonnables et que l’on manque de temps.

Conseil 6 : La règle des 3

Pour ma part, je travaille toujours avec la règles des 3 : 3 axes, 3 valeurs… C’est musical. Donc je dirais que 3 caméras sont pour moi un minimum pour ce genre de scènes. Il m’est arrivé de tourner à plus.

Conseil 7 : Pas d’esbroufe

Une scène fonctionne si elle est lisible et que l’on fait « WOUHAAAAAAAA »… Le sound design peut transcender une scène d’action… Idem pour la musique. Regardez les films de John Mactiernam : ses scènes d’actions sont toujours portées par de vrais personnages et ses films ne versent jamais dans l’esbroufe.

Propos recueillis par Jérôme Genevray.

 
 
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