• "Un déficit béant d'écrans"

    "Un déficit béant d'écrans" :

    L'avenir du cinéma Le Rif à Casablanca est menacé. Durant la pandémie de Covid-19, les cinémas ont été fermés dans tout le Maroc et n'ont rouvert qu'en juillet 2021. L'absence de recettes a déjà condamné deux cinémas de la ville marocaine. (FADEL SENNA / AFP)

     Jeune Afrique dresse en mars 2020 un état des lieux du cinéma marocain qui, à ce moment-là, veut croire en un sursaut. La fréquentation des salles est en hausse, le public préfère la production locale aux blockbusters américain. "Malgré un déficit béant en écrans de cinéma et un modèle économique fragile, qui repose principalement sur les aides publiques, le 7e Art au Maroc se porte plutôt bien", écrit le magazine. Mais hélas, l'épidémie de Covid est passée par là, et le rebond de la fréquentation enregistré en 2019 n’est plus qu’un souvenir.

    C’était une année record. Un record très relatif avec seulement 1,8 million de billets vendus ! C'est dire l’état du 7e Art dans le pays qui, selon l’AFP, ne compte plus que 27 cinémas en activité. La chaîne Mégarama à elle seule possède six multiplexes et 48 écrans, soit 70% de l'offre. Les Marocains préfèrent la télévision. Les films se regardent en streaming, en DVD. En son temps, c'est l'arrivée sur le marché de la cassette VHS qui a enclenché le mouvement de la disparition progressive des salles de cinéma.

     

    Le vieu cinéma l'ABC à Casablanca n'a pas surmonté la crise. Il a fermé ses portes en 2020.(FADEL SENNA / AFP)

    Avec la crise sanitaire, les cinémas sont restés fermés plus d'un an et n'ont été autorisés à rouvrir qu'en juillet 2021. A Casablanca, deux établissements en ont fait les frais, l'ABC et le Ritz, fermés définitivement en 2020. Un bilan qui contraste singulièrement avec la réputation du cinéma marocain, loué à l’étranger pour la valeur de ses jeunes réalisateurs, comme Nabil Ayouch.

    Tournage en berne

    Dans le domaine du tournage aussi, la pandémie a fait son œuvre, surtout pour les productions étrangères. La lumière du Maroc, ses paysages (la région de Ouarzazate, notamment), ses faibles coûts de production, attirent les producteurs étrangers. Au point que ces films font habituellement jeu égal avec la production nationale, une vingtaine de longs métrages par an.

    Mais en 2020, huit longs métrages étrangers seulement y ont été tournés, pour un budget total de près de 60 millions de dirhams, soit des recettes en recul de 77% par rapport à l'année précédente! Et si le Centre cinématographique marocain n'a pas publié les chiffres pour 2021, l'année ne s'annonce pas meilleure en raison de la fermeture des frontières.

    L'avenir du cinéma Le Rif à Casablanca est menacé. Durant la pandémie de Covid-19, les cinémas ont été fermés dans tout le Maroc et n'ont rouvert qu'en juillet 2021. L'absence de recettes a déjà condamné deux cinémas de la ville marocaine. (FADEL SENNA / AFP)

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