-
The Purge (American Nightmare ? 2013)
<header id="block_title" style="font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;">
The Purge (American Nightmare – 2013)
<section class="article_sub_title" style="font-family: 'Roboto Condensed', sans-serif; color: rgb(153, 153, 153); font-size: 14px; width: 589.71875px; margin: 10px 32.75px 30px;">Par Fabien - Mercredi 7 août 2013 à 10:03</section><section id="article_full" style="max-width: 500px; margin-left: 104.828125px; margin-right: auto; position: relative; font-family: 'Times New Roman'; font-size: medium;"><article class="article">
Succès inattendu au Box-office US, du moins à son échelle, The Purges’est immédiatement imposé comme étant le premier volet d’une nouvelle – et probablement prolifique – franchise. Il faut dire que le concept de base est assez intrigant et offre de nombreuses possibilités de déclinaison, tout particulièrement en termes de thématiques pouvant servir à délivrer une critique acerbe de la fracture sociale et économique américaine.
The Purge – ou American Nightmare en France – nous entraine dans un pays qui aurait disparu pour mieux renaitre de ses cendres, figurativement parlant. La situation était tellement critique que d’apparents mouvements radicaux au pouvoir ont fait le ménage et instauré une nuit annuelle durant laquelle les citoyens ont le droit de commettre tous les crimes qu’ils désirent sans risque de finir derrière des barreaux ou pire. On suit alors la famille Sandin, aisée et cloitrée dans sa luxueuse demeure. Quand un homme appelle à l’aide, le fils le fait entrer et cela attire une bande de jeunes riches qui veulent récupérer leur sans-abri pour le tuer comme la constitution leur en donne le droit en cette nuit de purge.
La famille Sandin est là pour représenter cette minorité fortunée qui ferme les yeux et leurs portes à la misère extérieure. Les différents reportages à la télévision nous disent qu’ils ne sont pas les seuls, puisque les victimes de la purge annuelle sont principalement les démunis qui sont sommairement exécutés. Concrètement, le film montre que même si on l’ignore et qu’on tente de l’éliminer de façon littérale, le problème trouvera une manière de nous retrouver.
Mais ne nous emballons pas trop, car James DeMonaco qui sert ici autant de réalisateur que de scénariste, n’avait pas forcément en tête de pousser aussi loin que ça sa réflexion. Au contraire, il utilise divers moyens détournés pour exposer ses thématiques, mais refuse de laisser ses protagonistes discuter du sujet afin d’offrir une véritable perspective – ils semblent en plus esquiver sciemment les questions les plus tendancieuses.
C’est bien là tout le souci de The Purge qui se focalise non pas sur ce qu’il pourrait dire, mais sur son suspense qui est pourtant souvent diminué par la prévisibilité des retournements de situation. Cela devient d’ailleurs assez frustrant à un certain stade d’avoir les parents Sandin passés plus de temps à chercher leurs enfants dans la maison qu’à tenter de les recadrer en leur délivrant des explications pour les choix qu’ils font. De plus, DeMonaco est assez paresseux dans l’exposition qu’il offre au principal antagoniste de la famille qui s’impose simplement comme une solution bien simple pour faire son point sans prendre de risque.
The Purge s’affirme alors comme un thriller à l’efficacité irrégulière qui se voudrait subversif, mais qui ne se fatigue qu’à s’en donner l’apparence. Le potentiel gâché du concept et de la mythologie introduite rend l’ensemble encore plus regrettable. D’un autre côté, si DeMonaco a l’ambition de corriger ça, il peut le faire dans la suite qui sera donc là pour confirmer si cette nouvelle franchise est destinée à devenir purement anecdotique ou non. Pour le moment, la pertinence de ce premier film est assez douteuse.
Réalisateur & Scénariste : James DeMonaco.
Casting : Ethan Hawke, Lena Headey, Max Burkholder, Adelaide Kane, Edwin Hodge, Rhys Wakefiel, Arija Bareikis, Chris Mulkey.
-
Commentaires