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    Techniques

    Expériences diverses

    Ishu Patel lors de la réalisation de <strong><em>Histoire de perles</em></strong> (1977). © ONF

    Ishu Patel lors de la réalisation de Histoire de perles (1977). © ONF

    <strong><em>Histoire de perle</em></strong> (1977) - Ishu Patel. © ONF

    Histoire de perle(1977) - Ishu Patel. © ONF

    Caroline Leaf a animé son film <strong><em>La rue</em></strong> (1976) avec de la peinture sur verre. © ONF

    Caroline Leaf a animé son film La rue (1976) avec de la peinture sur verre. © ONF

    <strong><em>La rue</em></strong> (1976) - Caroline Leaf. © ONF

    La rue (1976) - Caroline Leaf. © ONF

    Martine Chartrand façonne l'image dans la peinture avec ses doigts. Photo: Sophie Quévillon. © ONF

    Martine Chartrand façonne l'image dans la peinture avec ses doigts. Photo: Sophie Quévillon. © ONF

    <strong><em>Âme noire</em></strong> (2000) - Martine Chartrand. © ONF

    Âme noire (2000) - Martine Chartrand. © ONF

    Shira Avni anime de la pâte à modeler sur plaque de verre. Photo: Caroline Hayeur. © ONF

    Shira Avni anime de la pâte à modeler sur plaque de verre. Photo: Caroline Hayeur. © ONF

    <strong><em>John and Michael</em></strong> (2004) - Shira Avni. © ONF

    John and Michael(2004) - Shira Avni. © ONF

    Par Marcel Jean
    Spécialiste du cinéma d’animation

    En dehors des usages traditionnels du dessin sur cellulo et sur papier, ou encore du papier découpé, il existe de nombreuses façons d'animer des dessins, des illustrations ou toutes sortes d'images à l'aide du banc-titre.

    À ce chapitre, la technique la plus connue demeure sans doute le sable animé, puisqu'elle trouve des adeptes un peu partout dans le monde, des Suisses Ernest et Gisèle Ansorge (Les corbeaux, 1968) au Hongrois Ferenc Cako (Song of the Sand). À l'ONF, Caroline Leaf réalise Le mariage du hibou (1975) en utilisant cette technique qui consiste à tracer le dessin sur du sable placé sur une table lumineuse, directement sous la caméra. L'imagerie qu'elle crée ainsi, très stylisée et fortement contrastée, évoque les lignes pures des sculptures inuites. Abi Feijo se sert ensuite de cette technique pour Clandestin (2000). Au fil des ans, plusieurs cinéastes ont animé ainsi diverses matières : particules de linoléum (Zikkaron, Laurent Coderre, 1971), perles (Histoire de perles, Ishu Patel, 1977), etc.

    En 1976, Caroline Leaf a recours à une technique connexe pourThe Street. Elle réalise, en effet, cette adaptation d’une nouvelle de Mordecaï Richler à l'aide de la peinture animée, c'est-à-dire qu'elle modifie ses tableaux, directement sous la caméra, avant que la peinture ne soit sèche. Utilisée par plusieurs cinéastes majeurs, notamment en Europe de l'Est (Witold Giersz en Pologne, Alexandre Petrov en Russie), cette technique a la réputation d'être l'une des plus difficiles qui soient, puisqu'elle exige à la fois rapidité et assurance. D’autres cinéastes de l’ONF se mesurent ensuite à ce procédé : Diane Chartrand (L’orange, 1992) et Martine Chartrand (Âme noire, 2000). Pour L’étranger (1988), George Ungar peint directement sous la caméra des tableaux qu’il gratte ensuite pour les modifier et créer le mouvement.

    Il est aussi possible d’appliquer une mince couche de pâte à modeler sur verre pour réaliser une image qu’on anime ensuite par transformations successives. Ishu Patel (Après la vie, 1978) et Shira Avni (John and Michael, 2004) ont utilisé cette technique. Pjotr Sapegin se sert d’une manière très personnelle de la pâte à modeler sur verre pour À travers mes grosses lunettes (2003). Travaillant sur plusieurs niveaux, il anime ses personnages à la façon de marionnettes.

    En 1990, Caroline Leaf termine la réalisation d'Entre deux sœurs, film dont les images ont été gravées sur pellicule 70 mm teintée, puis tournées au banc-titre. Elle se situe ainsi dans le prolongement de l'expérience tentée en 1981 par Viviane Elnécavé, qui avait gravé les images de Luna, Luna, Luna sur des cellulos noircis à la gouache. Dans les deux cas, l'effet obtenu rappelle celui de la pointe sèche. Pour Conte de quartier (2006), Florence Miailhe opère une intéressante synthèse technique : elle utilise la peinture et le sable sur verre ainsi que le pastel sur carton pour créer un environnement urbain dense et bigarré.

     
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