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    Le début d'une aventure cinématographique narrée par Alain Gomis et Nathalie Stragier.

    A partir de son idée ou d'une idée qu'on lui a proposée, le scénariste écrit d'abord un synopsis de quelques lignes puis il le développe et, par étapes, fournit des récits de plus en plus détaillés qui vont aboutir à un texte d'environ 120 pages pour un long métrage de 90 minutes. Le scénario doit donner au lecteur l'impression de voir et d'entendre le film à venir dans l'ordre où il découvrira les scènes et les images. Le scénario sera distribué à tous ceux qui vont travailler sur le film et tous les corps de métier devront y trouver leur intervention. Souvent les scénaristes travaillent à plusieurs (coscénaristes) et les producteurs qui s'engagent sur un projet de film ont leur mot à dire sur le scénario.

     

    PARCOURS

    • Alain Gomis>études d'art et de cinéma, écriture et tournage de courts métrages et de reportages pour une association.
    • Nathalie Stragier>section cinéma audiovisuel au lycée, Ciné Sup au Lycée Guist'hau Nantes, Femis département scénario.

    ALAIN GOMIS scénariste

    " Mon scénario, j'en ai eu l'idée en 1993-1994. J'ai commencé à écrire des petites choses, j'enregistrais des petits bouts de scènes, je notais des conversations. Pendant ce temps là je faisais des études de cinéma à Paris I et je gagnais ma vie comme pion. Très tôt  j'ai eu les images du film en tête : mon héros était grand, émacié et la première scène se passait autour du Trocadéro, on voyait comme une sorte de ballet de vendeurs clandestins … tout cela a disparu ensuite. J'avais du mal à écrire mais il faut écrire, pour les autres. J'ai alors fait une maîtrise de scénario pour apprendre. J'ai donné ma première version du scénario de L'AFRANCE à une productrice chez qui j'étais en stage, cela lui a plu, elle m'a fait retravailler pour obtenir l'avance sur recette du Centre National de Cinématographie et j'ai eu cette avance. Mais cette productrice a quitté sa boîte et j'ai dû trouver un autre producteur. C'était une période où j'avais du mal avec mon projet, je le trouvais trop tourné vers le documentaire, je sentais bien que les personnages n'existaient pas assez, le protagoniste en particulier, je n 'arrivais pas à le faire rentrer au Sénégal.

    Alors mon nouveau producteur m'a proposé de me faire aider, ce que j'ai accepté : j'ai eu 4 coscénaristes, avec chacun une mission particulière, 2 plutôt pour la structure générale du récit et 2 pour le travail sur les personnages. Ca s'est très bien passé avec eux, une bonne collaboration, mais en même temps ça se dégradait avec le producteur qui voulait m'emmener là où je ne voulais pas aller et utilisait les coscénaristes comme arbitres. Quand j'ai eu l'impression d'avoir trouvé mon personnage et qu 'il ne l'a pas accepté, je suis parti.

    Et c'est avec le troisième producteur que j'ai fini mon scénario, parce que les relations étaient bonnes, parce que j'avais devant moi quelqu'un capable de parler d'une scène, d'argumenter sur un personnage, bref quelqu'un de vraiment formé à la lecture d'un scénario et alors, là, l'accouchement final du scénario s'est fait sans problème, début 2000."

    NATHALIE STRAGIER co-scénariste

    " J'ai été engagée sur ce film de façon bizarre. J'ai passé une sorte de casting avec le producteur et Alain Gomis. Nous étions une trentaine de candidats. Finalement ils en ont pris 4. Je ne connais pas les 3 autres, je ne les ai jamais rencontrés et je ne sais pas ce qu 'ils ont fait sur le film. J'avais cru comprendre que j'étais prise pour travailler sur le personnage de la femme, Myriam et c'est vrai que j'en ai beaucoup parlé avec Alain, une sorte de débat qui a duré 3 mois, tout le temps de notre collaboration : il voulait que Myriam soit métisse. Moi, je pensais qu'il fallait qu'elle soit blanche, par opposition franche à Awa, la fiancée africaine. A la fin des trois mois je ne savais pas encore ce qu'il allait choisir. De ses premières idées, il reste une scène que le spectateur comprend forcément autrement : quand Myriam montre une photo de Sidney Bechet et dit "C'est mon grand-père "…

    Mon travail avec Alain a aussi porté sur la construction du film, telle scène qu'on met ici, ou là, un travail classique avec des petits papiers qu'on accroche au mur et qu'on déplace, mais surtout on a parlé, parlé, je lui posais sans arrêt des questions pour lui faire préciser ce qu'il voulait, comme pour le faire accoucher de ses propres idées. Et ce que je trouve formidable dans son film c'est que, au bout du compte, j'y retrouve exactement ce qu'il voulait faire passer au début. C'est vraiment son film. Après ce travail il y a eu le changement de producteur, je n'ai rien su du tournage et j'ai appris l'existence du film en août 2001 quand quelqu'un m'a dit l'avoir vu dans un festival.

    C'est souvent comme ça, les scénaristes ou coscénaristes, on a tendance à les oublier, comme si cela touchait à quelque chose d'intime, on a l'impression que l'on marche plus sur les plates-bandes de l'auteur/réalisateur que les autres techniciens, même importants comme le chef op ou le monteur … Mais avec Alain, ça va bien, je l'ai revu après la sortie du film et je lui ai dit tout le bien que je pensais de son travail."

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