• Rencontre avec un projectionniste"

    "Rencontre avec un projectionniste"

    par Benoit Beal


    > Explication sur l'envers du décor des salles de cinéma Gaumont

    Rencontre avec Jean Claude et Jean Paul dans l'envers du décor des salles de cinéma Gaumont Saint Etienne

    Jean Claude est chef salle et travail depuis 1968 dans le complexe Gaumont de Saint Etienne.
    La salle des commandes (régie) et de projections sont vastes et sans fin. Peint d'un vert indéfinissable, l'endroit est naturellement sombre et truffé de câbles et de gaines d'aérations.
    Le cliquetage des projecteurs cinématographiques rendent sourd le son venant des salles et rythment la vie des techniciens toujours aux aguets d'un moindre dysfonctionnement.
    Quatre personnes travaillent au total comme projectionniste dont deux en continu (sans compter l'administration, les hôtesses…), et ils sont tous aptes à réparer ou à dépanner leurs projecteurs .

    Le cinéma multiplexe du Gaumont Saint Etienne dispose de 10 Salles multiplexe (de 8 à 20 salles) dont 1 salle à 300 places .

    Les films sont reçus dans un carton en plusieurs bobines (ou galettes).
    Chaque bobine donne 600 mètres au maximum et étant donné que la vitesse de lecture est de 24 images par seconde, et suivant la durée des films, 8 bobines sont nécessaires pour un film de 2 heures soit pratiquement 5 km
    Chaque bobine donne environ 16 minutes (24 images X 2,5cm = 60cm pour 1 s ; 600m / 0,6m = 1000s / 60s = 16,6min)
    Projecteur au cinéma Gaumont

    Les projectionnistes raboutent de bout en bout les films de chaque bobine et racolent correctement les raccords du film.
    Des bobines de bande annonces (nouveaux films) et de pub "Médiavision" sont aussi raboutées au tout début du film.
    Une fois bout à bout, la bobine de film finale est placée sur un grand plateau motorisé.
    Le film est ensuite amené dans le projecteur cinématographique via des poulies d'embarrage, il ressort par un autre chemin sur un autre plateau inférieur motorisé. Après la projection Le film refait le circuit inverse en changeant de position de plateau

    Un refroidissement au niveau de la lumière blanche permet de ne pas déformer la pellicule du film, même à 24 images par seconde. La pellicule positive (négatif avant transformation) n'est plus photosensible, mais avec le temps d'utilisation prolongé elle peut devenir plus pâle (le cas du film des Visiteurs qui a été projeté pendant plus de 1 an).

    L'image défilant devient saccadée car un système de d'obturateur permet de laisser la lumière à travers la pellicule à 48 fois par seconde, sur une image fixe défilant à 24 fois par seconde. Afin d'éviter l'effet de scintillement.

    Les projecteurs sont de marque Simplex (Américaines) et ont 9 ans d'existence depuis le réaménagement du Gaumont.
    Elles sont équipées de lampe à Quartz rempli de gaz Xénon de 2500W (8m² d'écran) équipant les petites salles et jusqu'à 7000W pour la plus grande (34m²). Ces lampes, couteuses, dures environ 10 semaines.
    Il y a 2 différents objectifs, le standard 70 mm et le scope 35 mm qui se mettent en place automatique suivant le format du film.

    Le son est géré par "Electro Voice" et est lu sur la bande en qualité numérique et aussi en analogique qui fonctionnent en même temps, et pivote automatiquement en analogique en cas de problème .
    Le son "Dolby" est géré sur 3 voies (aigu, médium et grave). Uniquement 2 salles sont équipées de 3 voies, les autres seulement les aigus et les graves.
    La performance "Dolby" (Système permettant de réduire le souffle et les bruits par M. Dolby dés 1965) donne des aigus à plus de 20000Hz en numérique, et ce, au-delà de la limite de l'audibilité de l'oreille humaine (18000HZ pour un enfant) à contrario des 15000Hz en analogique.
    Cette particularité permet d'éviter le "souffle" dans cette gamme de haute fréquence.
    En cas de problème sur une des cartes de contrôles des équaliseurs, de pré-amplifications ou autres… la carte est envoyée et réparée (ou échangée) directement au fournisseur Dolby.

    Jean Claude attend avant de partir en retraite, l'arrivée du tout numérique avec des disques durs qui remplaceront un jours les pellicules à bandes

    Pour la petite histoire la marguerite du logo des cinémas Gaumont est en souvenir du prénom de la mère de Léon Gaumont, fondateur du cinéma en 1895.

    Plus d'info : www.cinemasgaumontpathe.com/cinema-gaumont-saint-etienne et www.dolby.fr/

    Merci à Jean Claude, Jean Paul et à Savanna pour l'accueil
    Non le cinema Paradiso n'est pas mort...

    Source : http://www.benoitbeal.com/

    Benoit Beal

    Source de l'article : http://www.nopanda.com/?expert=Benoit_Beal

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