• "Les erreurs courantes à éviter : Conseils pour les cinéastes débutants".

     Les erreurs courantes à éviter :

    Conseils pour les cinéastes débutants Le cinéma est un art passionnant et créatif, mais aussi un métier exigeant et technique. Pour réaliser un bon film, il ne suffit pas d'avoir une bonne idée ou une caméra performante. Il faut aussi maîtriser les bases du langage cinématographique, de la mise en scène, du montage, du son, de la lumière, etc. Dans cet article, nous allons vous donner quelques conseils pour éviter les erreurs les plus courantes que font les cinéastes débutants, et ainsi améliorer la qualité de vos films.

    ##Erreur n°1 :

    Négliger le scénario Le scénario est la colonne vertébrale de votre film. C'est lui qui va définir les personnages, l'intrigue, les enjeux, les dialogues, les rebondissements, etc. Il est donc essentiel de lui consacrer du temps et de l'attention, et de le peaufiner avant de passer à la réalisation. Pour écrire un bon scénario, vous devez respecter quelques règles de base, comme :

    - Avoir un thème, une idée principale, qui va donner du sens à votre histoire. - Avoir un protagoniste, un personnage principal, qui va porter votre histoire et susciter l'empathie du spectateur.

    - Avoir un conflit, un obstacle, qui va empêcher le protagoniste d'atteindre son objectif et créer du suspense. - Avoir une structure, un découpage en actes, qui va rythmer votre histoire et la rendre cohérente.

    - Avoir des dialogues, des répliques, qui vont faire avancer l'action, révéler les personnages et leurs émotions, et être crédibles et naturels. Vous pouvez vous inspirer de modèles de scénarios existants, comme la méthode du paradigme de Syd Field, la méthode du voyage du héros de Joseph Campbell, ou la méthode du save the cat de Blake Snyder, mais n'hésitez pas à les adapter à votre propre style et à votre propre vision.

    ## Erreur n°2 :

    Négliger la préparation La préparation est une étape cruciale de la réalisation d'un film. C'est pendant cette phase que vous allez définir tous les aspects techniques et artistiques de votre film, et anticiper les éventuels problèmes que vous pourriez rencontrer pendant le tournage. La préparation comprend plusieurs étapes, comme :

    - Le repérage, qui consiste à choisir les lieux où vous allez tourner votre film, en tenant compte des contraintes logistiques, juridiques, esthétiques, etc.

    - Le casting, qui consiste à choisir les acteurs qui vont interpréter vos personnages, en tenant compte de leurs compétences, de leur disponibilité, de leur ressemblance avec vos personnages, etc.

    - Le storyboard, qui consiste à dessiner le découpage visuel de votre film, en indiquant les plans, les angles, les mouvements de caméra, les transitions, etc.

    - Le plan de travail, qui consiste à organiser le planning de votre tournage, en indiquant les dates, les horaires, les lieux, les scènes, les acteurs, les techniciens, le matériel, etc. En préparant bien votre film, vous gagnerez du temps, de l'argent, et de la sérénité pendant le tournage.

    ## Erreur n°3 :

    Négliger la direction d'acteurs La direction d'acteurs est l'art de guider les acteurs dans leur interprétation de vos personnages. C'est une compétence essentielle pour un cinéaste, car c'est grâce aux acteurs que votre histoire va prendre vie et toucher le spectateur. Pour bien diriger vos acteurs, vous devez :

    - Les choisir avec soin, en fonction de leur profil, de leur expérience, de leur motivation, de leur alchimie, etc.

    - Les connaître, en établissant une relation de confiance, de respect, et de communication avec eux.

    - Les informer, en leur donnant le scénario, le synopsis, la biographie de leur personnage, les intentions de chaque scène, etc.

    - Les conseiller, en leur donnant des indications sur le ton, le rythme, le regard, le geste, la voix, etc.

    - Les laisser s'exprimer, en leur laissant une part de liberté, de créativité, et de spontanéité. En dirigeant bien vos acteurs, vous obtiendrez des performances plus naturelles, plus nuancées, et plus émouvantes.

    ## Erreur n°4 :

    Négliger la composition des plans La composition des plans est l'art d'agencer les éléments visuels dans le cadre de votre caméra. C'est un aspect fondamental du langage cinématographique, car c'est grâce à la composition que vous allez créer des effets de sens, de beauté, et d'émotion. Pour bien composer vos plans, vous devez :

    - Respecter la règle des tiers, qui consiste à diviser votre cadre en trois parties horizontales et verticales, et à placer les éléments importants sur les lignes ou les points de rencontre.

    - Respecter la règle du regard, qui consiste à laisser de l'espace devant le regard du personnage ou de l'objet qui se déplace dans le cadre, pour donner une impression de mouvement et de direction.

    - Respecter la règle de la profondeur de champ, qui consiste à jouer avec la netteté et le flou des éléments dans le cadre, pour mettre en valeur le sujet principal, créer du relief, et suggérer une atmosphère.

    - Varier les plans, qui consistent à changer la distance entre la caméra et le sujet, pour créer du rythme, de la diversité, et de la dynamique. En composant bien vos plans, vous donnerez plus de force, de clarté, et de beauté à vos images.

    ## Erreur n°5 : Négliger le montage Le montage est l'art d'assembler les plans entre eux pour créer un film. C'est une étape décisive de la réalisation d'un film, car c'est pendant le montage que vous allez donner la forme finale, le rythme, et le sens de votre film. Pour bien monter votre film, vous devez :

    - Avoir un plan de montage, qui consiste à avoir une vision globale de votre film, de son début, de son milieu, et de sa fin, et de la manière dont vous allez relier les scènes entre elles.

    - Avoir un logiciel de montage, qui consiste à choisir un outil adapté à vos besoins, à votre budget, et à votre niveau, pour réaliser votre montage de manière efficace et agréable.

    - Avoir un sens du rythme, qui consiste à savoir doser la durée des plans, les transitions, les silences, les accélérations, les ralentissements, etc., pour créer du suspense, de la tension, de la surprise, etc.

    - Avoir un sens du récit, qui consiste à savoir raconter une histoire, à faire passer un message, à provoquer une émotion, à faire réfléchir, à faire rire, etc. En montant bien votre film, vous donnerez plus de cohérence, de fluidité, et d'impact à votre film.

    ## Conclusion

    Voilà, vous avez maintenant quelques conseils pour éviter les erreurs courantes que font les cinéastes débutants, et ainsi améliorer la qualité de vos films. Bien sûr, ces conseils ne sont pas exhaustifs, ni absolus. Le cinéma est un art qui laisse place à l'expérimentation, à l'innovation, et à la personnalité. N'hésitez pas à vous inspirer des grands maîtres du cinéma, mais aussi à développer votre propre style et votre propre vision. Et surtout, n'oubliez pas de vous faire plaisir, et de partager votre passion avec les autres. Bonne chance, et bon film !

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  • Avec la fin de grève des acteurs à Hollywood: Plusieurs tournages vont enfin reprendre

    Après 118 jours de grève, le bras de fer entre le syndicat des acteurs et les studios hollywoodiens est enfin terminé. Ils ont conclu un accord mercredi soir, mettant un clap de fin à plusieurs mois de lutte des syndicats. Si les scénaristes étaient parvenus à trouver un accord à la fin du mois de septembre, c’est désormais aux acteurs d’abandonner les pancartes et de reprendre, sans doute dans la semaine, le chemin des studios. 

    Comme le souligne le média spécialisé Deadline, la priorité est désormais de relancer les films interrompus en cours de production. Selon Deadline, le tournage de «Deadpool 3» de Shawn Levy, stoppé à mi-chemin par la grève, devrait reprendre très prochainement. Le film des studios Marvel, avec Ryan Reynolds et Hugh Jackman, est très attendu car il signe le retour de l’acteur australien dans la peau du mutant aux griffes d’adamantium.


    Toujours du côté des studios Marvel, un tournage est jugé prioritaire : celui de «Venom 3», avec Tom Hardy. Réalisé par Kelly Marcel, les prises de vues du long métrage en Espagne avaient été interrompues après seulement quelques semaines de travail.


    Toujours en Europe, le tournage de la suite de Gladiator avec Paul Mescal va également pouvoir redémarrer. Tim Burton quant à lui s’apprête à conclure «Beetlejuice 2», pour lequel il reste seulement «deux jours de tournage», toujours selon Deadline. De même pour «Juror No. 2», de Clint Eastwood, il manque une douzaine de jours pour mettre l’opus en boîte. De leur côté, les acteurs du film d’animation «Spider-Man : Beyond the Spider-Verse» vont enfin pouvoir enregistrer leurs voix off.


    Autre priorité pour les studios hollywoodiens, la reprise du tournage de «It Ends With Us» («Jamais plus» en français), adaptation controversée du roman de Colleen Hoover, avec Blake Lively et Justin Baldoni. Prévue pour le 9 février 2024 aux États-Unis, sa date de sortie n’a pour l’instant pas été repoussée.


    Car même si les tournages reprennent rapidement, le calendrier des sorties risque d’être particulièrement chamboulé. La priorité est de sortir en temps voulu les films dont la date de sortie était déjà programmée pour l’année 2024 aux États-Unis.
    R. I.

     

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  • Figure du «Masque et la plume» Le critique de cinéma Michel Ciment est mort

     

    Michel Ciment est mort à l’âge de 85 ans, a confirmé son entourage lundi soir. Il était une des références des critiques de cinéma, écrivain et producteur de radio, chroniqueur régulier du «Masque et la plume» depuis 1970.

    Il était une référence de la critique de cinéma. Né en 1938 à Paris, Michel Ciment avait commencé à écrire sur le septième art durant ses études et avait collaboré dès 1963 à la revue «Positif», d’abord en tant que critique puis directeur de la publication.

    Amoureux aussi de la radio, il avait ensuite été producteur de l’émission «Projection privée», sur France Culture, de 1990 à 2016, et participait en tant que critique au «Masque et la Plume» sur France Inter depuis 1970.

    Il avait participé une dernière fois à l’émission le 24 septembre dernier. «C’est toute la famille du ‘’Masque et la plume’’ qui perd l’un de ses plus proches», a réagi Jérôme Garcin, producteur de
    l’émission. «C’est peut-être l’esprit le plus libre, le plus encyclopédique que la critique de cinéma ait jamais produit».

    R. I.

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  • FAIRPLAY DE CHLOE DOMONTDouble scalpel

    Sorti sur Netflix début octobre, le film Fairplay de Chloe Domont dissèque implacablement les violences sexistes ordinaires et l’inénarrable férocité du monde de la finance.


    Projeté en avant-première au Festival de Sundance, ce thriller psychologique commence comme une banale histoire d’amour newyorkaise pour se muer, subrepticement, en un implacable réquisitoire féministe.

    Un couple très amoureux et harmonieux, Emily (Phoebe Dynevor) et Luke (Alden Ehrenreich) travaillent dans un fonds spéculatif au cœur de la jungle de Wall Street.

    Dans cette boîte, les relations intimes entre employés sont strictement interdites et les deux protagonistes doivent donc cacher la leur au risque de se faire virer. Alors que Luke s’attend à une promotion imminente, c’est Emily qui monte en grade et devient sa responsable hiérarchique.


    S’ensuit alors un crescendo lancinant de jalousie et de sabotage car Luke supporte mal que sa compagne grimpe les échelons alors qu’il s’estime, lui, plus méritant. Or, le spectateur voit bien qu’Emily, d’une intelligence vive et intuitive, est largement supérieure à son amoureux sur le plan professionnel.

    Qu’importe : au-delà de la rivalité féroce entre collègues, ce qui se joue ici c’est l’illusion de la surpuissance phallique au sein d’un couple aux apparences modernes et égalitaires.


    Alors que la femme tente par tous les moyens d’aider son fiancé et de ne pas lui faire sentir leur différence hiérarchique, ce dernier redouble les sabotages autant émotionnels que psychologiques, allant même jusqu’à brandir la sempiternelle accusation de «la promotion canapé» contre Emily.


    Ce premier long-métrage indépendant de Chloe Domont, acheté à 20 millions de dollars par Netflix, s’engouffre dans les mécaniques de domination au sein du couple, mettant en lumière les violences les plus imperceptibles, où le moindre sentiment d’une menace contre la virilité de l’homme peut entraîner les pires exactions, sournoises certes mais destructrices.

    La réalisatrice dépouille avec brio les rapports de force en amenant de manière fluide mais tendue les éléments de plus en plus anxiogènes d’une masculinité vénéneuse.

    Elle réussit, en parallèle, à dépeindre l’extrême violence du monde de la finance où l’humain est réduit à un statut d’esclave dont la survie dépend de ses seules performances toujours plus pénibles à atteindre mais aussi de sa capacité à écraser ses semblables.


    Pertinent et percutant, Fairplay a le mérite de dévoiler la persistance, voire la recrudescence, des violences au sein du couple, d’autant plus destructrices qu’elles sont polymorphes et intériorisées.

    Des violences qui prennent du relief dans un monde où les maigres conquêtes des femmes semblent plus que jamais provoquer des ripostes déloyales et toxiques.
    S. H.

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  • FAIRPLAY DE CHLOE DOMONT Double scalpel

    Sorti sur Netflix début octobre, le film Fairplay de Chloe Domont dissèque implacablement les violences sexistes ordinaires et l’inénarrable férocité du monde de la finance.


    Projeté en avant-première au Festival de Sundance, ce thriller psychologique commence comme une banale histoire d’amour newyorkaise pour se muer, subrepticement, en un implacable réquisitoire féministe. Un couple très amoureux et harmonieux, Emily (Phoebe Dynevor) et Luke (Alden Ehrenreich) travaillent dans un fonds spéculatif au cœur de la jungle de Wall Street.

    Dans cette boîte, les relations intimes entre employés sont strictement interdites et les deux protagonistes doivent donc cacher la leur au risque de se faire virer.

    Alors que Luke s’attend à une promotion imminente, c’est Emily qui monte en grade et devient sa responsable hiérarchique.
    S’ensuit alors un crescendo lancinant de jalousie et de sabotage car Luke supporte mal que sa compagne grimpe les échelons alors qu’il s’estime, lui, plus méritant.

    Or, le spectateur voit bien qu’Emily, d’une intelligence vive et intuitive, est largement supérieure à son amoureux sur le plan professionnel. Qu’importe : au-delà de la rivalité féroce entre collègues, ce qui se joue ici c’est l’illusion de la surpuissance phallique au sein d’un couple aux apparences modernes et égalitaires.


    Alors que la femme tente par tous les moyens d’aider son fiancé et de ne pas lui faire sentir leur différence hiérarchique, ce dernier redouble les sabotages autant émotionnels que psychologiques, allant même jusqu’à brandir la sempiternelle accusation de «la promotion canapé» contre Emily.


    Ce premier long-métrage indépendant de Chloe Domont, acheté à 20 millions de dollars par Netflix, s’engouffre dans les mécaniques de domination au sein du couple, mettant en lumière les violences les plus imperceptibles, où le moindre sentiment d’une menace contre la virilité de l’homme peut entraîner les pires exactions, sournoises certes mais destructrices.

    La réalisatrice dépouille avec brio les rapports de force en amenant de manière fluide mais tendue les éléments de plus en plus anxiogènes d’une masculinité vénéneuse. Elle réussit, en parallèle, à dépeindre l’extrême violence du monde de la finance où l’humain est réduit à un statut d’esclave dont la survie dépend de ses seules performances toujours plus pénibles à atteindre mais aussi de sa capacité à écraser ses semblables.


    Pertinent et percutant, Fairplay a le mérite de dévoiler la persistance, voire la recrudescence, des violences au sein du couple, d’autant plus destructrices qu’elles sont polymorphes et intériorisées.

    Des violences qui prennent du relief dans un monde où les maigres conquêtes des femmes semblent plus que jamais provoquer des ripostes déloyales et toxiques.
    S. H.

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  • Disparition de Abdelhalim ZribiHommage unanime

    Le comédien algérien Abdelhalim Zribi, connu pour ses nombreux rôles au théâtre, au cinéma et à la télévision, est décédé mercredi à l'âge de 60 ans, a-t-on appris auprès du Théâtre national algérien (TNA).


    Né à Tindouf, le défunt a rejoint l'Institut supérieur des arts dramatiques de Damas (Syrie) en 1987, avant de se lancer dans une carrière au théâtre en jouant dans plusieurs œuvres, dont Zir Salem, El Mouhakama El Adjiba et Nihayat El Louaba.


    Il a ensuite participé avec le TNA à El Hakawati el Akhir, Apulée, Banat Lear et Alf Layla wa Layla.

    Abdelhalim Zribi a également campé plusieurs rôles au cinéma, notamment dans Lotfi et Les sept remparts de la citadelle d’Ahmed Rachedi, et plus récemment La Dernière Reine de Adila Bendimerad et Damien Ounouri, en plus de sa participation dans des séries diffusées durant le Ramadhan comme L'imam, Babour Ellouh, Ouled Lahlal et El Khawa 2.


    La dernière apparition du défunt aura été dans la pièce produite par le TNA, Qahwat El Guelmi, dans le rôle du moudjahid «Ammi Ali».


    Abdelhalim Zribi a reçu de nombreuses distinctions en Algérie et à l'étranger, notamment le prix du «Meilleur rôle masculin» au Festival national du théâtre professionnel en 2009 et un prix au Festival d'Edimbourg (Écosse) en 2011.
    Depuis l’annonce de son décès prématuré, comédiens, réalisateurs et producteurs algériens rendent hommage à cet «artiste discret, digne et généreux».

    Plusieurs vidéos immortalisant ses performances au théâtre, au cinéma et à la télévision sont abondamment partagées sur les réseaux sociaux pour saluer la mémoire d’un «comédien hors pair», «un acteur discipliné et rigoureux» et «une perte tragique pour l’art algérien».

    • Placeholder

    R.C

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  • AlgerProjection du long-métrage documentaire Pierre Clément, cinéma et révolution

    Le long-métrage documentaire Pierre Clément, cinéma et révolution, réalisé par Abdenour Zahzah, a été projeté samedi à Alger en avant-première.


    Le film met en lumière le parcours militant de Pierre Clément, cinéaste français qui a rejoint la révolution algérienne, en se servant de sa caméra pour immortaliser les exploits des Algériens.


    Cette œuvre humanitaire et historique, produite en 2023, explore le parcours de lutte de Clément (1927-2007), ce réalisateur qui a consacré l'objectif de sa caméra au service de la cause algérienne en immortalisant les exploits du peuple algérien pendant la révolution à travers trois de ses films les plus importants, à savoir Sakiet Sidi Youssef (1958), Réfugiés algériens (1958), réalisé avec Djamel Eddine Chanderli, ainsi que L'ALN au combat.


    Ce documentaire, un témoignage enregistré par le réalisateur en 2004, trois ans avant sa mort, revient sur ses trois films, mettant particulièrement l'accent sur les crimes de génocide commis par le colonisateur français contre le peuple algérien et son déplacement forcé en Tunisie après l'adoption de la politique de la terre brûlée.

    Il aborde également la fraternité entre les peuples algérien et tunisien, ainsi que le rôle joué par ses films pour sensibiliser à la cause algérienne à l'échelle mondiale.


    Clément revient également sur les circonstances de la réalisation de ses œuvres pionnières et son style cinématographique en matière de tournage et de montage.

    Il évoque, ensuite, son engagement aux côtés des moudjahidine avant d'être arrêté par les autorités coloniales françaises, jugé devant le tribunal militaire d'Annaba, torturé et emprisonné pendant environ quatre ans jusqu'à sa mise en liberté après l'indépendance en octobre 1962.


    La deuxième partie du film a mis en lumière les célébrations du peuple algérien pour l'indépendance, tandis que Clément est parti en Suisse après sa sortie de prison, puis est retourné en Algérie pour finalement s'installer définitivement en France jusqu'à sa mort.

    Il a toujours gardé un amour constant pour l'Algérie, le pays qu'il aimait ainsi que son peuple, sa culture et son histoire, selon ses mémoires.


    Pour rappel, Clément a travaillé après l'indépendance en tant que directeur de la photographie dans de nombreux films algériens, tunisiens et français réalisés notamment par son compatriote, le réalisateur et militant connu, René Vautier, tels que Avoir vingt ans dans l'Aurès (1972), et il a également travaillé dans le film Tahya ya Didou (1971) de Mohammed Zinet.


    Après la projection du film, le réalisateur Zahzah a déclaré que Clément «aimait sincèrement l'Algérie et qu'il était toujours une personne honnête et humble, tandis que les événements de Sakiet Sidi Youssef en Tunisie l'ont le plus marqué en tant que réalisateur et individu...», ajoutant que ce projet a été tourné en 2004 en France, mais «les circonstances n'ont permis sa sortie qu'en 2023».


    Né en 1979 à Blida, Zahzah a déjà réalisé plusieurs films narratifs et documentaires qui ont été primés dans de nombreux festivals nationaux et internationaux, tels que le court-métrage narratif Qaraqouz (2010) et le long-métrage documentaire L'oued (2013).


    Dans une déclaration à l'APS avant la projection du film, Zahzah a fait savoir que son long-métrage sur Frantz Fanon a été «achevé et sera projeté dans les semaines à venir».


    Cette projection, d'une durée de 70 minutes, s'est déroulée en présence de plusieurs artistes et amateurs du septième art venus pour voir cette nouvelle œuvre réalisée par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), dans le cadre de la célébration du soixantième anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.
    APS

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  • ÉgypteReport du 45e Festival du Caire

    Le Festival international du film du Caire a annulé sa 45e édition, qui devait débuter bientôt, en raison du conflit entre Israël et le Hamas.


    Les organisateurs du festival ont annoncé la décision mercredi dans un communiqué publié sur Instagram : «La ministre de la Culture, la Dr Nevine el-Kelany, a décidé de reporter la 45e édition du Festival international du film du Caire, qui devait avoir lieu du 15 au 24 novembre.

    La nouvelle date du festival sera déterminée ultérieurement.»
    Cependant, le bureau de presse du festival a précisé par la suite que le festival ne serait pas reporté mais annulé, selon le magazine Variety.


    La semaine dernière, le Festival du film d’El-Gouna en Égypte a également été reporté.


    Le Festival d’El-Gouna a déclaré dans un communiqué que l’événement se tiendrait du 27 octobre au 2 novembre, au lieu des dates précédentes du 13 au 20 octobre.


    Avant que le festival ne soit reporté, la chanteuse palestino-chilienne Elyanna, qui devait donner un concert lors du festival, a elle aussi fait part de son désir de ne pas se produire «pour le moment». «C’était un honneur d’être invitée (...) cependant, je ne participerai pas pour le moment», écrit-elle sur Instagram.

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  • Journées cinématographiques de Mila29 films au programme

    29 films au programme L’association Milah de la commune de Mila a reçu 29 œuvres artistiques candidates aux journées nationales Milah du film documentaire et court métrage, a indiqué lundi le président de l’association, Mohamed Lotfi Koudri.

    Ces œuvres représentent, durant cette manifestation placée sous le slogan «Notre histoire est inspiration, notre présent est créativité», 26 wilayas dont Tlemcen, Alger, Laghouat, Sidi-Bel-Abbès, Mostaganem, Jijel, Médéa et Mila, a précisé Koudri à l’APS.

    Les 17 courts métrages et 12 films documentaires concourent durant ces journées du 31 octobre au 2 novembre mais qui pourraient être reportées du fait de la suspension des activités culturelles en raison de l’agression sioniste contre la Palestine, selon la même source.

    Les œuvres retenues de durée n’excédant pas 40 minutes ont été produites entre 2020 et 2023, a déclaré Koudri qui a souligné que les trois premières œuvres dans chaque catégorie seront primées.

    Le programme de ces journées qui se tiendront à la maison de la culture Moubarek-El-Mili prévoit également une exposition sur l’histoire du cinéma algérien et des ateliers de formation à la réalisation de documentaire et court métrage, a indiqué le président de l’association Milah.

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  • Kamel Abdat, invité de «Diasporama»Plus qu’un start-upper, un comédien multiple

    L’humoriste et chercheur universitaire Kamel Abdat était l’invité, jeudi dernier de l’émission «Diasporama» animée par Maya Zerrouki sur les plateformes du Soir d’Algérie.
    Établi depuis deux ans en France, Kamel Abdat joue déjà à guichets fermés dans les salles parisiennes. Vedette de l’humour algérien et de la défunte émission satirique Qahwet El Gusto puis Jornane El Gusto, il est souvent qualifié de «Nouveau Fellag», notamment en raison de leurs origines communes et du regard caustique porté sur la société et l’émigration algériennes. Interrogé à ce propos par Maya Zerrouki dans le cadre de l’émission «Diasporama du Soir d’Algérie, l’humoriste rappelle que Fellag, étant un pionnier et une référence incontournable, demeure une source d’inspiration pour la génération actuelle.
    Évoquant ses débuts, Kamel Abdat se définit d’abord comme comédien, lui qui vient du théâtre ; un héritage visible dans ses one man shows (terme qu’il préfère au stand-up) où il joue plusieurs personnages et situations. «Rester statique sur scène pour raconter la quotidienneté en vannes et traits d’esprit, ce n’est pas trop mon délire. Je préfère donner corps et voix à chaque personnage, imiter, exagérer peut-être, leurs traits et leurs caractères, me démultiplier sur scène et impulser du mouvement au récit», explique-t-il.
    Né à Iferhounene sur les hauteurs d’Aïn El Hammam, où il passe son enfance avant de s’installer avec sa famille à Tizi-Ouzou où il poursuit ses études secondaires et universitaires, puis à Alger où il fait son magister tout en travaillant à la radio nationale (Chaîne II). Très jeune, ses parents l’inscrivent à des cours de théâtre, d’abord pour dépasser sa timidité : «Enfant, j’étais très (trop) sage, timide et effacé», raconte-t-il à Maya Zerrouki. Mais ce sont sans doute ces traits de caractère qui lui ont permis d’observer son entourage, notamment «cet univers féminin» qu’il continue à réincarner sur scène. Parallèlement à sa passion pour le 4e art et l’humour, Kamel Abdat, bien qu’ayant un bac scientifique, choisit la littérature française à l’université, qu’il enseignera plus tard à la faculté de Bouzaréah. Deux vocations qu’il réussira non seulement à concilier mais à associer : son magister avait pour thème le théâtre de Kateb Yacine, lequel se verra également dans ses premiers pas sur scène où, accompagné d’une troupe, il était plutôt dans le registre du théâtre populaire.
    Interrogé par Maya Zerrouki sur son expérience dans les émissions satiriques politiques, interdites plus tard, Qahwet El Gusto et Jornane El Gusto, Kamel Abdat en garde un souvenir indélébile : «Avec une troupe dont les membres sont issus de plusieurs régions du pays, nous avons fait rire le public tout en démythifiant et, parfois en humanisant, le politique. Cela a duré six années et j’espère qu’un jour, ce genre d’émission jusque-là unique dans l’histoire de la télévision algérienne, puisse revenir.» Suite à la censure et l’arrêt et la censure de ces émissions, Kamel Abdat continue à animer des talk-shows politiques pour des chaînes privées jusqu’en 2020. Ce goût pour la satire sera reconverti en langage théâtral et devient incontournable dans ses one man shows actuels qu’il donne en France et au Canada.
    Interrogé sur le racisme en France, Kamel Abdat déclare qu’il est plutôt ressenti dans le milieu universitaire (où il prépare sa thèse de doctorat) : «Quand on est Algérien, on a moins accès aux laboratoires de recherches, aux postes de l’enseignement, etc.» alors que dans le monde du spectacle, ce phénomène est beaucoup moins présent, malgré l’absence de sponsors et de soutiens aux artistes algériens. À ce propos, l’humoriste plaide pour la promotion des talents algériens, l’ouverture sur le monde et la fin de l’autarcie algérienne : « ll faut qu’on apprenne, à l’instar d’autres pays notamment africains, à exporter et faire rayonner notre culture».
    Concernant la situation de l’art humoristique algérien, Kamel Abdat estime que le public algérien est l’un des plus réceptifs à l’humour, qu’il en est même producteur puisque «nous aimons rire de tout au quotidien, même dans les moments les plus dramatiques». Il évoque également l’explosion des talents sur les réseaux sociaux, un terreau confiné malheureusement dans le virtuel, «inexploité et privé d’espaces réels d’expression». Une énergie créatrice qui mérite d’être découverte et canalisée, notamment à travers la création de comedy-clubs mais aussi la relance du cinéma comique, à l’instar de celui qui faisait le bonheur des Algériens dans les années 1960-1970. Des solutions qui ne pourraient voir le jour, selon lui, sans une réelle volonté politique.
    Kamel Abdat qualifie son art de «rassembleur» et qu’au-delà de l’ironie et de la satire, il lui tient à cœur de véhiculer des idées de vivre-ensemble et de tolérance, en dépit des différences régionales, idéologiques ou philosophiques.
    L’artiste qui se produit en France, en Suisse et au Québec, réussit à remplir les salles grâce à un humour haut en couleur, inspiré à la fois de la ruralité kabyle, de la quotidienneté algérienne et de l’émigration. Bienveillant mais parfois féroce, il jouit d’une grande popularité auprès de la diaspora, étant quasiment le seul humoriste algérien qui se produit actuellement sur scène.
    S. H.

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