• POSSESSION À PARIS Neuf vidéastes pour dire le monde

    POSSESSION À PARIS

    Neuf vidéastes pour dire le monde

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    Neuf vidéastes pour dire le monde

    «Un programme qui met à l'honneur des écritures cinématographiques qui déplacent le genre documentaire pour faire entendre de nouvelles voix...»

    «Corps et D(es)accords l'esthétique vidéo des artistes algériennes (1995-2013)» est l'intitulé d'une proposition de Amina Zoubir qui s'est déroulée le 1er décembre dernier dans le cadre de l'événement Possessions à l'Espace Khiasma, à Paris, réunissante une dizaine d'artistes plasticiennes et vidéastes algériennes.
    Il s'agit de Amina Menia qui a présenté Un album de famille bien particulier, 2012, 14 min 48, Assila Cherfi avec Chiacchiere al vento (Parler au vent), 2009, 1 min 35, Katia Kameli avec Nouba, 2000, 5 min 23, Zoulikha, Bouabdellah avec Perfection takes times, 2012, 4 min 06, Zineb Sedira avec Silent Sight, 2000, 11 min 08, Sofia Hihat avec Indiscrétion, 2013, 1 min 06, Rachida Azadaou avec Trio déprimé, 2009, 2 min 26, Halida Boughiret avec La boîte à musique, 2009, 5 min 22 et le maître d'oeuvre, Amina Zoubir avec Glissement, 2013, 8 min 25.
    «Aborder la question du corps à travers les images vidéo des artistes algériennes relève d'un enjeu esthétique et éthique à expliciter (...) J'écarte volontairement l'appellation stéréotypée art vidéo féminin qui me semble réduire le champ d'action de ces artistes, pour mieux considérer la condition humaine au-delà des concepts féministes ouverts à d'autres contestations.» souligne t-on sur le dossier de presse.
    Et de rajouter: «Le rapport à l'art vidéo est quasi inexistant avec le public en Algérie. Règne une frilosité certaine envers ce qui bouscule les traditions, l'art pictural reste encore attaché dans sa grande majorité, à une représentation iconographique classique où la peinture orientaliste et différentes expressions cohabitent pour dominer la scène artistique locale.
    Pourtant, l'insertion de l'expression vidéographique dans le champ des pratiques esthétiques, peut être reconnue comme un élément prolifique pour le rafraîchissement de la scène artistique en Algérie, où l'art vidéo n'est pas diffusé par le biais de structures régulières, comme les festivals et les galeries d'art si bien qu'elles sont inexistantes ou inactives. L'art vidéo a sans doute un caractère communicant plus immédiat, révélé dans un espace temps, dont il convient d'apprécier comme une expérimentation des sensations de nos corps en temps réel, une communion transfigurée par un corps vidéo, témoin privilégié de l'esthétique vidéo des artistes algériennes.» En effet, l'art vidéo peut être une arme efficace pour dire beaucoup de choses, en peu de temps et de moyens à condition de savoir bien s'en servir, en alliant technicité et vision artistique. S'il n'a pas été bien exploité, des artistes ici et là en font de tout un bon usage, pour preuve, sa présence lors des différentes expositions à Alger, mais cela reste amplement insuffisant.
    Notons que la manifestation Possessions qui se tient jusqu'au 12 décembre, est un cycle de films et de performances, qui s'est installé durant un mois dans de nombreux lieux d'Île-de-France (cinémas, centres d'art, musées, médiathèques...).
    «Ce programme met à l'honneur des écritures cinématographiques qui déplacent le genre documentaire pour faire entendre de nouvelles voix..Car les films de ce cycle ne convoquent pas seulement des faits dissimulés ou oubliés dans les marges de la grande histoire, mais aussi de nouveaux foyers de création et de pensée.
    Cette cartographie mondiale redessinée implique un nouveau régime de la parole, de l'image et du montage. Au-delà d'un cinéma hybride, marqué par les arts plastiques, c'est bien une nouvelle manière de (faire) parler le monde que consacre cette programmation, un imaginaire où les sociétés se capturent et se fantasment mutuellement dans un jeu de possessions réciproques, matérielles et psychiques.
    Réalisée par une équipe de curateurs et programmateurs internationaux, organisée autour de projections d'oeuvres rares ou inédites, accueillie par plus d'une quinzaine de lieux à des prix abordables, Possessions se veut une manifestation à la fois exigeante et hospitalière.»

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