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Nouvelle loi cinéma Le bal des commissions
Nouvelle loi cinémaLe bal des commissions
Le cinéma en Algérie est un vaste chantier en éternelle reconduction. Secteur fragile et dépendant de la fluctuation des politiques publiques, il fait actuellement l’objet d’un projet de loi élaborée par les services du ministère de la Culture.
Instabilité. C’est probablement le qualificatif le plus éloquent concernant l’état du cinéma algérien. L’État demeure la seule source de financement et de diffusion des films, ce qui met le 7e art dans une situation de dépendance quasi totale.
Deux ans après la suppression effective du Fonds du développement des arts, de la technique et de l’industrie cinématographiques (Fdatic), l’activité cinématographique se trouve bloquée, ou du moins léthargique, en attendant le bon vouloir de la tutelle.Cette dernière avait installé en janvier dernier la commission de soutien public au cinéma, présidée par le réalisateur Amar Tribeche, et qui est donc censée remplacer le Fdatic. Parallèlement, une nouvelle loi élaborée par les services du ministère est annoncée en début d’année.
Elle vient ainsi supplanter le texte déjà existant et datant de l’ère Khalida Toumi ; un phénomène symptomatique de l’instabilité chronique du secteur dont la réglementation change au gré des ministres et de la «vocation» que les pouvoirs en place entendent lui accorder.
Ce nouveau texte était donc sur le point d’être adopté en Conseil des ministres le 20 février, si ce n’est la décision du chef de l’État d’en reporter l’examen puisqu’il n’a visiblement fait l’objet d’aucune consultation des professionnels et praticiens du secteur.
Ainsi, en application des instructions de l’Exécutif, le ministère de la Culture et des Arts a annoncé dimanche la suspension temporaire de ce projet de loi en attendant son «enrichissement» par de larges consultations en vue de fixer «les mécanismes» et «les modalités» de la gestion publique du secteur.Ces dernières vont s’articuler autour de «rencontres nationales de l’industrie cinématographique» dont l’organisation est confiée à une commission chargée de préparer deux journées de consultation «avec les professionnels et acteurs du secteur cinématographique établis en Algérie et à l’étranger» prévues les 29 et 30 avril prochain.
Elles seront, par ailleurs, précédées par des ateliers régionaux qui se tiendront à Constantine, Oran, Biskra et Tipasa.
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