• Matarès» de Rachid Benhadji

     

    Les invisibles d'Algérie, naufragés sur la route de l'Europe

    Cinéma : «Matarès» de Rachid Benhadji met en lumière la souffrance des migrants clandestins

    Le film long métrage «Matarès» du réalisateur algérien Rachid Benhadj a été projeté en avant-première, jeudi soir à Alger. Réalisée en 2019, cette œuvre d’une heure et demie (1h30) traite du phénomène de l’immigration clandestine dans la région de la Méditerranée, à travers l’histoire de la fille ivoirienne «Mona», âgée de 8 ans, qui a fait de la ville de Tipasa un lieu d’habitation, en compagnie de plusieurs immigrants clandestins venus de l’Afrique sub-saharienne. De confession chrétienne, Mona pratique la mendicité et travaille en même temps comme vendeuse de fleurs pour les visiteurs venus de la région archéologique de Tipasa. Un métier qu’exerce aussi l’enfant algérien «Saïd», le musulman qui est gêné par sa présence, croyant qu’elle lui dérobe les acheteurs. Avec le temps, les disputes entre les deux s’intensifient jusqu’à ce qu’une amitié solide se construise. L’œuvre cinématographique dénonce plusieurs phénomènes négatifs comme l’extrémisme religieux, le harcèlement sexuel et l’exploitation des enfants. Le film a eu recours dans son début et sa fin, à plusieurs véritables scènes en noir et blanc qui mettent en exergue la souffrance des migrants clandestins venus d’Afrique sub-saharienne, en raison de la pauvreté, des guerres et des crises politiques dans leur pays et qui les poussent à risquer leur vie, en vue de parvenir à l’Europe. Ce film dont le scénario a été écrit par le réalisateur Benhadj, a été réalisé par le Centre algérien de développement du cinéma (CADC). Anis Salhi incarne le rôle de Saïd et Dohiane Yohoo incarne le rôle de «Mona». L’œuvre a obtenu un nombre de prix dans des manifestations cinématographiques en France et aux Pays-Bas. Le réalisateur estime que son œuvre se veut «un hommage aux enfants qui souffrent partout, d’autant qu’elle met aussi en exergue la beauté naturelle et le patrimoine dont jouit l’Algérie, ajoutant que son titre «Matarès» est inspiré d’un petit cimetière romain pour enfants dans la ville archéologique de Tipasa. Né en 1949 à Alger et résidant actuellement en Italie, Benhadj a étudié le cinéma en France. Parmi ses œuvres cinématographiques de long métrage, figurent «la rose des sables» (1989) et «les parfums d’Alger» (2012).

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