• LE FILM COMME OUTIL DE SENSIBILISATION

    LE FILM COMME OUTIL DE SENSIBILISATION 

    Le film comme outil de sensibilisation

    Du documentaire journalistique à la fiction grand public, de la projection en salle de loisirs au Festival en cinéma... le film est un outil habituel des acteurs de la Semaine. Mais le choix d'un film et de son mode de projection n'est pas anodin.

     

     Pourquoi un film ?

    Le film est un support très intéressant pour sensibiliser à des thématiques de solidarité. Images et sons permettent d'aborder des sujets parfois complexes de façon concrète. Adapté à une société de l'image où les écrans prennent de plus en plus de place, le grand public s'informe de plus en plus de cette façon. Ainsi, depuis notamment le succès du "Cauchemar de Darwin" ou de "Nos enfants nous accuseront", le documentaire devient un support courant de sensibilisation d'un public curieux à toutes sortes de problématiques. Voir, entendre, prendre le temps de cheminer dans une histoire, le film est un outil idéal pour s'imprégner de la vie des autres, en particulier sur des réalités qui se passent à l'autre bout du monde.

    Dans tous les cas, il est important de penser à ce qui "entoure" le film : l'introduction, la documentation, le travail en amont avec la salle qui accueille, les intervenants avant et/ou après le film...

    Documentaire ou fiction ?

    Le documentaire a un vrai atout didactique et informatif. En général, en utilisant les ressorts de l'enquête ou de la démonstration pour exposer des réalités et des analyses, il va droit au but sur un mode rationnel. A moins qu'il ne laisse la réalité parler d'elle-même, avec un minimum de commentaires et de construction scénaristique. Carle témoignage est le vrai avantage du documentaire : en laissant parler les images, les ambiances, mais aussi plus directement les personnes qui vivent certaines situations, le contenu du documentaire apparaît souvent comme infaillible, une sorte de vérité nue. Attention cependant, il n'en reste pas moins une construction où le choix des sujets, des angles, des personnages, donne à la vérité un message plus ou moins explicite, plus ou moins volontaire de la part du réalisateur. L'intérêt d'une animation de la Semaine peut être de questionner cette vérité, de la mettre en balance avec d'autres points de vue, etc.

    La fiction quant à elle permet d'aborder certains sujets de façon plus indirecte, en toile de fond, sous forme de prétexte à la narration parfois. Mais elle a ainsi l'énorme avantage de s'adresser à un public plus large qui pourra venir voir le film d'abord pour une motivation de loisirs : ainsi l'humour, le drame, l'action, le spectacle peuvent être des arguments à prendre en compte pour s'adresser à un public non averti, voire réticent, sur les questions jugées "sérieuses" de solidarité internationale. Utiliser les Prix reçus par le film ou par ses réalisateurs peut être une façon de le valoriser.

    La frontière entre documentaire et fiction n'est pas toujours si claire, nous voyons de plus en plus apparaitre des films de fiction construits comme des documentaires, et des documentaires qui utilisent les ressorts cinématographiques du film de fiction.

    Et pourquoi ne pas commencer une soirée par un film "grand public", puis enchaîner sur un documentaire permettant d'affiner le sujet ? ou alors passer en court-métrage avant la projection du film "grand public" un spot d'information plus sérieux ?

    Et aussi...

    Aujourd'hui, la notion de "film" se décline à l'infini :

    • certains films d'animation sont très didactiques, voire ludiques (par exemple celui-ci "comment nourrir tout le monde")
    • certains films ne circulent que sur internet, de formats très courts (type clips) ou parfois plus long qu'un film de cinéma. Voir par exemple la page du groupe Facebook de la Semaine
    • La Semaine peut être l'occasion de travailler à la production d'un film avec un groupe de jeunes, ou même d'adultes, lors d'un projet d'établissement, d'un voyage à l'étranger ou d'un atelier d'expression. Les moyens techniques (filmage, montage) se sont aujourd'hui démocratisés (moins coûteux, plus intuitifs). Cependant, l'oeil, l'expérience et le savoir faire de professionnels sont des atouts capitaux pour faire aboutir un projet conforme à vos attentes : pensez à des partenariats avec des écoles spécialisées, des médias, des agences ou autoentrepreneurs de ce support.

    Quelques questions à se poser avant de choisir son film ?

    • A quel public souhaite-t-on s'adresser prioritairement ? (déjà sensible au sujet ou moins initié ?)
    • A partir de là, quel type de film est le plus pertinent ? (documentaire ou fiction, film amateur ou film primé ? extrait, durée...)
    • Quelle est la place du film dans l'animation ? sert-il juste à illustrer une problématique traitée de façon approfondie dans le cadre d'une conférence, d'une journée à thème, d'une animation scolaire... ou est-ce un exposé à lui seul ?
    • Quel lieu de projection ? (le lieu détermine fortement le public qui viendra)
    • Quel type d'échanges avec la salle après le film : des questions/réponses à des intervenants, une discussion ouverte ou un débat sur la base d'une problématique précise ?
    • A-t-on tout prévu techniquement ? format du film, qualité de la projection et de la sonorisation, configuration de la salle, lisibilité des sous-titrages...

    Des festivals partenaires de la Semaine

    • Lancé, il y a 3 ans, le Festival ALIMENTERRE a pris de l’envergure avec plus de 200 structures mobilisées autour du Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI). Le festival informe sur les causes de la faim et promeut le droit à l'alimentation. En 2009, 250 projections-débats ont été organisées dans plus de 120 villes. 20 000 spectateurs y ont participé. Cette année, du 15 octobre au 30 novembre 2010, le festival de films AlimenTerre sera lancé à Lille et se tiendra dans plus de 5 pays ; le Bénin, la République Tchèque, l’Allemagne et le Québec pourraient s’associer à cette 4ème édition.
    • Le Festival International du Film d'Amiens était acteur en 2009 de la Semaine.  L'éthique du Festival comprend aussi bien le mouvement qui porte vers les publics qui ont délaissés les salles de cinéma, comme vers les professionnels du Sud (avec les 14ème fonds d’Aide au développement du Scénario et Cinéma en Mouvement 5).
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