• La prochaine saison d’“Achour El-Acher” n’aura pas lieu

    LE RÉALISATEUR ÉVOQUE LE MANQUE DE MOYENS

     

     
    © D.R
     
     
     

    La quatrième saison d’une des séries à succès de ces dernières années est en stand-by. Son réalisateur, Djaffar Gacem, explique que “Achour El Acher IV n’est pas à l’ordre du jour”. Le réalisateur d’“Héliopolis” évoque le manque de moyens financiers et de sponsoring, la conjoncture actuelle et ses répercussions sur la production.

    Princesse Abla, sultan Achour ou encore Dahmanus ne reviendront pas au mois de Ramadhan prochain, au grand dam des téléspectateurs algériens, habitués depuis 2015, d’abord sur la chaîne privée Echourouk TV et, depuis l’année dernière sur l’EPTV, à suivre le quotidien de la cour achourienne et ses différents personnages. La quatrième saison de l’une des séries à succès de ces dernières années est en stand-by. C’est ce qu’a révélé en effet son réalisateur Djaffar Gacem, contacté avant-hier, qui explique que Achour El-Acher IV “n’est pas à l’ordre du jour pour le moment”. 

    Le réalisateur d’Héliopolis évoque le manque de moyens financiers, de sponsoring, la conjoncture actuelle et ses répercussions sur la production. 
    “Ce n’est pas évident, car il n’y a pas beaucoup de moyens. C’est le temps des vaches maigres. On essaye de gagner du temps en écrivant des scénarios, mais Achour n’est pas à l’ordre du jour.” Et d’ajouter, sur la possibilité de revenir avec un nouveau produit pour le mois de Ramadhan prochain : “Je n’ai pas grand-chose pour le moment, les annonceurs n’annoncent plus et beaucoup de boîtes ont fermé. J’ai eu des demandes de la part de chaînes TV, mais on est à quatre mois du Ramadhan. J’ai peur de m’aventurer sur un concept et prendre des risques de cette manière. Je préfère faire profil bas et rester en stand-by en attendant que la situation s’améliore.” 

    Dans un autre registre, le cinéaste a déploré l’état actuel de la production télévisuelle, dont l’activité est uniquement conjoncturelle et quasi  absente en dehors du mois de Ramadhan. “J’ai toujours été contre le produit ramadhanesque uniquement, j’ai toujours milité pour un travail à l’année”, a-t-il martelé. “L’année de s’arrête pas uniquement au Ramadhan, l’année est culturelle, cinématographique, télévisuelle... On ne peut pas faire ça que pour Ramadhan !” Et même si l’écriture du scénario de la quatrième saison de Achour El-Acher avait été entamée l’an dernier, Gacem dit préférer temporiser et se focaliser sur d’autres projets, notamment de longs métrages. 

    Après l’expérience qu’a été Héliopolis, qui représentera l’Algérie aux prochains Oscars s’il est retenu sur la short-list, le cinéaste entend poursuivre sur cette voie. Gacem prépare d’ailleurs, a-t-il confié, l’écriture d’un prochain long métrage avec son équipe de scénaristes, et d’une série avec sa sœur Mira Gacem, autrice, fondatrice et rédactrice en chef du magazine Babzman : “On est en train d’écrire un drama-feuilleton qui sortira en 2023 sur la légende de Fatma et de Meriem à l’époque de la Régence d’Alger. Il y a tout un univers sur la vie de ces filles, qui se sont battues contre les a priori sociaux.” Et Gacem de poursuivre : “Avec mon autre équipe, nous sommes au début de l’écriture d’une fiction, en attendant qu’il y ait plus de moyens et de possibilités de production.” 

     


    Yasmine Azzouz

     

    « Une “fenêtre authentique” sur le continent africain Insaf Ouhiba, responsable de la section courts métrages et ciné-promesses aux JCC, à La Presse: «Le court, un format porteur» »
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