• Festival international du cinéma d?Alger La Yougoslavie racontée par son propre cinéma

     Festival international du cinéma d’Alger


    La Yougoslavie racontée par son propre cinéma


     

    Raconter le rêve d'un pays et son histoire à travers sa propre production cinématographique, c'est le défi du film documentaire Cinema Komunisto de la réalisatrice Serbe Mila Turajlic. Présenté en compétition officielle de la catégorie documentaire du 4e Festival international du cinéma d’Alger (Fica) dédié au film engagé, ce film revisite les studios de «la cité du cinéma», les plus grands d’Europe à cette époque, haut lieu du cinéma yougoslave. Motivée par le cri de détresse de ces lieux abandonnés depuis plus de 20 ans, ce documentaire de 101 min déborde très vite pour raconter, à travers des images d’archives, la construction du rêve yougoslave par le président Josip Broz Tito. 
    Pour ce président cinéphile, qui a visionné chez lui plus de 8 000 films, selon son projectionniste personnel, le cinéma représentait un support de dialogue avec le peuple. Dans ce sens, le cinéma était utilisé pour renforcer les rangs des volontaires à la construction des routes et voies ferrées ou pour convaincre l’opinion de la nécessaire séparation avec l’Union soviétique en 1948. Autre époque, autre nécessité, le cinéma yougoslave et les studios de la cité du cinéma se sont ouverts sur le monde et les coproductions, ce qui a permis de tourner des chefs-d’œuvre comme La fabuleuse aventure de Marco Polo (1962) ou Guerre et paix (1956) et la création d’un grand festival de cinéma afin de renflouer les caisses de l’Etat en devises étrangères. 
    Dans ces lieux aujourd’hui fantomatiques, «des étudiants algériens étaient formés au lendemain de l’indépendance et des films sur la guerre de Libération algérienne ont vu le jour dans les laboratoires de cette cité», a rappelé la réalisatrice Mila Turajlic. Pour la documentaliste, ce film représente une vision décalée sur la Yougoslavie, et au-delà des studios, Cinema Komunisto offre aujourd’hui la possibilité de «comparer entre ce qu’était ce pays et ce qu’il est devenu aujourd’hui». Le film plusieurs fois primé au niveau international a, au moins, permis à la cinémathèque yougoslave de «prendre connaissance de ce qui existe dans les studios et de récupérer toutes les bobines qui s’y trouvaient» vu que les costumes avaient déjà disparu, a déclaré la réalisatrice. le 4e Festival international du cinéma d’Alger se poursuivra jusqu’au 26 décembre avec huit longs métrages et onze films documentaires en compétition officielle.

     
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