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    Festival d'Alger du cinéma Maghrebin : La compétition pour le Amayas d’or lancée

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    le 05.06.14 | 12h31 Réagissez

     

     

    Le deuxième Festival d’Alger du cinéma maghrébin se déroule jusqu’au 11 juin 2014.

     

    « Fadhma N’Soumer » le dernier film de Belkacem Hadjadj, projeté en hors compétition, a lancé, mercredi soir à la salle El Mouggar à Alger, le 2 ème Festival d’Alger du cinéma maghrébin qui se déroule jusqu’au 11 juin 2014. Trente huit films, entre longs et courts métrages et documentaires, seront en compétition pour décrocher le Amayas d’or.

    Il s’agit, entre autres, pour les longs métrages de « Bastardo » de Nejib Belkadhi (Tunisie), de « La lune rouge » de Hassan Benjeloun (Maroc), de « La preuve » de Amor Hakkar (Algérie), de « Eziara, la lune noire » de Nawfel Saheb Ettaba (Tunisie), de « Yma » de Rachid El Ouali (Maroc) et de « Les terrasses » de Merzak Allouache (Algérie). Dix sept courts métrages sont en compétition. L’Algérie sera représentée par « Passage à niveau » de Anis Djaad, de « Maktoub » de Lamia Brahimi Belhadj et « Les jours d’avant » de Karim Moussaoui.

    Les couleurs de la Tunisie seront défendues par notamment Nejma Zeghidi avec « Feu » et Samir Harbaoui avec « Désirs ». Le Maroc est en course avec, entre autres, « Vers une nouvelle vie »  de Abdellatif Amajgag, « De l’eau et du sang » de Abdelilah Eljaouhary et « Cléopâtre ya lalla » de Hicham Hajji. « The end » de Mai Mustapha et « Gougou » de Mohamed Vall Ould Billal représentent la Mauritanie. Dix documentaires sont en course également pour le grand prix : « Abdelkader, portrait de l’Emir » de Salem Brahimi (Algérie), « Des murs et des hommes » de Dalila Ennadre (Maroc), « Dégage » de Mohamed Zran (Tunisie), « Khadda, le signe et l’olivier » de Jaoudet Gassouma (Algérie)…

     

    La Libye, pour la première fois

    La Libye marque sa présence pour la première fois à la compétition du Festival d’Alger du cinéma maghrébin avec deux courts métrages : « Mémoires du passé » de Faradj Mâarouf et « I see you » de Moutaz Ben Hmeid.  « Habituellement, la Libye est absente de tous les festivals de cinéma au Maghreb. Le nombre de films en compétition est en augmentation par rapport à la précédente édition. Nous avons dix neuf films qui sont projetés en avant première. Nous constatons également la présence de neuf femmes cinéastes. Il existe au Maghreb, une génération de jeunes cinéastes femmes qui s’intéressent à tous les genres cinématographique comme le documentaire ou le court métrage. C’est encourageant », a estimé Nabil Hadji, directeur artistique du festival.

    Deux tables rondes sont prévus durant le festival : « L’image du maghrébin dans le cinéma français et européen » (le 09 juin à la cinémathèque algérienne à partir de 9 h 30) et « Quelles sont les tendances actuelles du scénario au Maghreb » (le 9 juin à 10 h animée par Tahar Boukella) à la salle El Mouggar. « Beaucoup de maghrébins participants à la compétition du festival sont établis en Europe. Il y a donc des interconnexions culturelles entre les deux rives de la Méditerranée. Comment sommes nous regardés par l’autre ? Nous ouvrons le débat qui sera appuyé par un documentaire(« La nouvelle vague » de Edward Mills Affif, ndlr). Pour ce qui est de l’écriture du scénario, les formes changent dans le cinéma maghrébin. La narration classique n’est plus la même. Il existe actuellement des courants novateurs revisitant le cinéma du réel, le documentaire, le drame psychologique…Les personnages des nouveaux films sont tirés du réel comme dans « le chalat de Tunis » de Kaouther Ben Hania de Tunisie ou « C’est eux les chiens » de Hicham Lasri dans le Maroc », a relevé Nabil Hadji.

    Il s’est dit ravi de la rencontre de cinéastes de plusieurs générations au Festival d’Alger. « Cette rencontre encourage le dialogue entre les professionnels du septième art », a-t-il appuyé. Abdelkrim Aït Oumeziane , commissaire du festival, a estimé que la manifestation cinématographique s’installe dans l’agenda culturel du pays avec la venue en nombre du public pour l’ouverture. « Je trouve que c’est une bonne chose pour un jeune festival qui n’est qu’à sa deuxième édition. La commission de visionnage a vu 85 films. Pour nous, c’est beaucoup parce que ces films ne viennent que de cinq pays. Onze longs métrages, dix sept courts métrages et dix documentaires ont été sélectionnés pour la compétition. Nous avons prévu un master class sur l’écriture du scénario qui sera animé par le cinéaste tunisien  Mahmoud Ben Mahmoud. Nous allons suivre les jeunes qui ont participé à cet atelier. C’est ce qui va rester après le festival, la relève surtout beaucoup de jeunes universitaires s’intéressent au cinéma. Il faut leur donner la chance de s’exprimer en leur assurant l’encadrement de formation », a relevé Abdelkrim Aït Oumeziane. 

    Le jury longs métrages est présidé par le cinéaste Ahmed Rachedi, secondé de Chraibi Saâd (Maroc), Ramdane Kacer (Algérie), Ahmed Habiby (Libye) et Mahmoud Ben Mahmoud (Tunisie). Le comédien algérien Hassan Kechache préside le jury court métrage, aidé du mauritanien Salem Dendou, de la libyenne Khadouja Sabri, du marocain Azlarabe Alaoui et du tunisien Ikbal Zalila. La présidence du jury documentaire est revenue à Said Oulmi (Algérie). Salah Guider (Libye), Hamid Baskaet (Maroc), Mohamed Chérif Bega (Algérie) et Mohamed Chalouf (Tunisie) en sont membres.

    Les films seront projetés à la salle El Mouggar (en DCP) et à la cinémathèque algérienne. Nadia Labidi Cherabi, ministre de la Culture, elle-même cinéaste,  s’est dite ravie de se retrouver parmi la famille du septième art. « J’essaie de mieux vous représenter dans le nouveau poste que j’occupe pour renforcer davantage la culture dans le pays », a-t-elle déclaré rendant hommage à Khalida Toumi, ex-ministre de la Culture. 

    « Elle a fait beaucoup de choses pour le cinéma. Il faut continuer ce travail pour aller vers une renaissance culture. Les artistes doivent y participer », a-t-il ajouté. Nadia Labidi a appelé multiplier les co-production dans le domaine cinématographique entre les pays du Maghreb. « Nous partageons beaucoup de choses ensemble. Faisons donc du Maghreb géographique, le Maghreb des films. Ouvrons les portes aux jeunes pour qu’ils fassent la culture, le cinéma, bref, qu’ils réalisent leurs rêves ! », a-t-elle soutenu.

    A noter enfin qu’un  panorama du cinéma algérien est prévu à la salle de la cinémathèque  avec la projection de fictions comme "L’héroïne" de Cherif Agoune, « Titi » de Khaled Barkat et « La maison jaune » de Amor Hakkar. 

    Fayçal Métaoui
    « Avant-première du film Les Terrasses de Merzak Allouache à AlgerHOMMAGE À SALIMA LABIDI ET BOUBEKEUR MAKHOUKH »
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